Le « Saint » dans le Saint Empire romain
La suite provenant de Un dictateur mondial est-il sur le point d’apparaître?
Plusieurs historiens et analystes sous-estiment le rôle de l’Église Catholique romaine dans l’histoire de l’Europe. Plusieurs sous-estiment aussi l’étendue de l’implication du Vatican dans les affaires de l’Europe et des pays européens aujourd’hui.
Herbert Armstrong n’a jamais commis cette erreur.
Nous avons vu comment M. Armstrong a prophétisé durant des décennies l’émergence de cette septième et finale résurrection du Saint Empire romain en ces temps de la fin. Et bien que ces «États-Unis d’Europe» qui contrôleraient le monde, a-t-il averti, soient dominés par l’Allemagne, la prophétie biblique démontre la nécessité d’un pouvoir additionnel pour garder unies les nations fractionnées de l’Europe. Après tout, la prophétie de Daniel a comparé la résurrection finale du Saint Empire romain à un mélange friable de fer et d’argile (Daniel 2:41-43). Joignant Daniel 7 avec Apocalypse 13 et 17, M. Armstrong a compris que ce pouvoir serait la religion. Sous la direction de Dieu, il a relié ses prophéties avec l’histoire et en est venue à voir clairement que cette force spirituelle mortelle, guidant ce super État européen, serait le Vatican.
Ce Vatican est la «partie sainte» dans le terme Saint Empire romain.
«Les Européens veulent leur propre puissance militaire unifiée!» écrivit M. Armstrong en août 1978. «Ils savent que l’union politique de l’Europe produirait une troisième puissance mondiale, aussi forte que les États-Unis ou l’URSS—possiblement plus puissante. … Mais ils savent très bien qu’il n’y a qu’une seule possibilité d’unification en Europe—et c’est à travers le Vatican» (Good News, 28 août 1978; l’emphase est la nôtre tout au long).
Aux membres et aux co-ouvriers de l’Église il écrivit le 23 janvier 1980: «Ce que la Russie fait, sera l’étincelle qui poussera les dirigeants des nations en Europe à former avec le Vatican, ‘les Nations-Unies d’Europe’. Les politiciens ne peuvent pas faire ceci seuls. Seulement avec la collaboration du Pape pourront-ils y arriver».
«J’ai proclamé et écrit depuis 1935 que la septième et finale ère du Saint Empire romain s’élèvera durant notre génération—les ‘États-Unis d’Europe’, combinant dix nations ou groupe de nations en Europe—avec une union de l’Église et de l’État!» écrivit-il dans l’édition de janvier 1979 de la Pure Vérité. «Les nations d’Europe ont tout fait pour être réunies. Elles désirent avoir une monnaie commune, une force militaire unifiée, un gouvernement unifié. Ils ont fait leurs premiers pas grâce au marché commun. Ils travaillent maintenant à établir une monnaie commune. Pourtant sur une pure base politique, ils ont été absolument incapables de s’unifier.
«Ce Saint Empire romain ressuscité ne peut être rétabli que d’une seule manière—par les ‘bons offices’ du Vatican, unifiant l’État et l’Église une fois de plus, le Vatican les chevauchant et régnant sur lui (Apocalypse 17:1-5)». Herbert Armstrong et la Pure Vérité ont continuellement fait référence à l’Europe formant une union combinant l’État et l’Église, sous les auspices du Vatican.
ASPIRER L’EUROPE DE L’EST
Durant l’ère Soviétique, la Pure Vérité a continuellement encouragé ses lecteurs à «observer le Vatican exercer plus d’influence dans les affaires européennes. La Yougoslavie et le Vatican ont entrepris des relations diplomatiques complètes—un geste qui pourrait mener à des liens plus profonds entre le Vatican et l’Europe de l’Est. ...
Le pape, encourageant l’unité politique européenne, a déclaré: ‘Nous observons avec plaisir que le gouvernement allemand contribue activement à l’accomplissement de ce but.’ L’influence du Vatican sur les affaires européennes est destinée à grandir dans les mois à venir» (août/septembre 1970).
Peut-être la prophétie la plus impressionnante de l’impact du Vatican sur l’Union européenne est reliée aux prédictions persistantes de l’influence du pape à attirer les nations de l’Europe de l’Est hors de l’ancienne Union Soviétique et sur les genoux de Mère Europe.
Considérez ceci: «(N)ous devons comprendre que le grand but ultime, suprême, est la réunification de toute la chrétienté en une unité cohérente sous un seul chef—le pontife Romain—dans une tentative d’amener au monde le concept Catholique de la paix. Ce plan prévoit l’utilisation entière de la nouvelle Europe!» (La Pure Vérité, janvier 1963).
En ce qui a trait à l’Europe de l’Est, la Pure Vérité a déclaré que la papauté avait décidé de diriger l’effort diplomatique qui créait les rapports entre l’Est et l’Ouest de l’Europe. «Un des plus grands rôles désirés par le Vatican est d’être le médiateur entre l’Est et l’Ouest. ... Le Vatican, vous pouvez en être certains, va continuer de faire sa part en courtisant les pays d’Europe de l’Est. Sa Ostpolitik est depuis longtemps, de les ramener ‘au bercail’. Et c’est certainement le chemin sur lequel elle doit continuer d’avancer» (février 1972).
Quand le pape Jean-Paul II est apparu sur la scène, M. Armstrong a fait une prédiction visionnaire: «Le caractère, la personnalité et les actions du pape polonais Jean-Paul II, indiquent de façon plus que probable qu’il pourrait être le pape qui offrirait ses bons services pour unifier les nations d’Europe encore une fois. Les nations européennes veulent sérieusement, être unifiées. Elles ne le peuvent pas d’elles-mêmes. Jean-Paul II pourrait rendre cela possible» (La Bonne Nouvelle, janvier 1980).
Tout au long de sa papauté, le cri du pape Jean-Paul II était pour l’Europe entière de retourner à ses racines.
Le 9 novembre 1982, le pape Jean-Paul II, parlant lors de son pèlerinage à Santiago de Compostelle, en Espagne, a émis la déclaration suivante à l’Europe: «Moi, évêque de Rome et berger de l’église universelle, d’ici à Santiago, je vous appelle, Europe des siècles, d’un cri rempli d’amour: retrouvez-vous. Soyez vous-même. Découvrez vos origines, retrouvez vos racines. Retournez à ces valeurs authentiques qui ont fait votre histoire glorieuse et votre présence aussi bénéfique sur les autres continents. Rebâtissez votre unité spirituelle. ... Vous pouvez encore être la lampe de la civilisation».
Rappelez-vous la prévision remarquable de M. Armstrong qui indiquait que l’UE traverserait la division Soviétique pour bâtir la section Orientale de l’Union européenne, et que «Jean-Paul II pourrait rendre ceci possible». Cette prédiction est née d’un événement impliquant la terre natale du peuple, la Pologne. Le 9 janvier 1998, la Presse Associée a rapporté comment le dirigeant communiste de la nation a capitulé devant la volonté de Rome: «La loi martiale avait écrasé le mouvement des travailleurs Solidarité, appuyé par l’Église, et les dirigeants communistes s’attendaient à voir un Jean-Paul II châtié, prêt au compromis quand il a visité son pays natal en 1983.
«Plutôt, élevant la voix, le pontife a sermonné le chef du parti, le général Wojciech Jaruzelski, alors que la nation regardait à la télévision. L’histoire serait son juge, a averti le pape, demandant que soient restaurés les droits du premier syndicat libre du bloc soviétique (Solidarité)».
Face à cette demande, Jaruzelski capitula. Le mouvement Catholique Solidarité financé par le Vatican triompha, et la Pologne brisa le joug Communiste et chercha ensuite à être rattachée à l’Union européenne! Le Vatican enfonça un levier sous le rideau de fer qui était destiné à le fendre, et causer son effondrement total!
La puissance de cette diplomatie papale fut reconnue dans un reportage par le correspondant de l’ABC, Bill Blakemore: «Non seulement Jean-Paul II a-t-il initié une révolution non-violente quand il devint d’abord pape en 1979, mais en 1989 il l’avait guidée avec une force patiente jusqu’à la victoire—le mouvement Polonais Solidarité s’est répandu jusqu’à ce que le mur de Berlin s’écroule et que les Communistes s’en aillent.
«Le Secrétaire Général Soviétique Gorbatchev lui-même écrivit plus tard que la philosophie et l’approche de Jean-Paul II ‘avaient rendu possible une nouvelle façon de penser pour nous tous’» (18 juin, 1999).
La Trompette a documenté la vigoureuse poussée continuelle des politiques papales tout au long de la dernière décennie du XXe siècle jusqu’à la fin de la première décennie du XXIe siècle, alors que nous avons assisté aux forces combinées de Rome et Bruxelles/Berlin travailler pour finalement construire la jambe Orientale du Saint Empire romain ressuscité. Au début de la décennie suivante, ce projet était presque accompli. Encore une des prophéties télévisées et publiées tout au long des cinq décennies précédentes par Herbert Armstrong s’était accomplie!
Mais une autre puissante approbation des prévisions de Herbert Armstrong, qu’une «puissante force de cohésion spirituelle» émergerait bientôt en Europe, fit son apparition après la mort de Jean-Paul II.
UNE NOUVELLE UNITÉ CULTURELLE
Dès le milieu des années 1990, la Trompette surveillait et écrivait sur le Cardinal Joseph Ratzinger, le voyant comme le candidat probable pour remplacer un Jean-Paul II défaillant. En avril 2004, ceci est devenu une réalité. Ratzinger prit possession du trône papal, sous le nom de Benoît XVI.
Pourquoi avoir choisi ce nom? Parce qu’il a tout à voir avec la prophétie annoncée par Herbert Armstrong, à propos d’une «puissante force spirituelle» permettant l’unité de l’Europe! La papauté de Benoît XVI a fourni amplement de preuves de son zèle pour réaffirmer la pertinence du Catholicisme romain au XXIe siècle.
Au sein de l’église, le pape a continué sa campagne longue de plusieurs décennies pour expulser les libéraux et les remplacer par des conservateurs. Il a ressuscité l’usage du livre de prières Tridentines ultraconservatrices. Il a appelé les croyants à évangéliser—à «relancer l’activité missionnaire pour rencontrer les nombreux défis sérieux de notre temps».
En Europe, Benoît XVI travaille à rétablir un continent Catholique. Nous avons rapporté dans notre édition de juin 2005: «Dans sa première audience papale hebdomadaire, le 27 avril, Ratzinger a profité de l’occasion ‘pour exprimer ce qui pourrait devenir un thème central de sa papauté: les racines Chrétiennes de l’Europe’ (International Herald Tribune, 28 avril)». Parmi les chrétiens non-Catholiques, il cherche à attirer les fidèles sous l’autorité papale. Dans le monde, il prépare une attaque puissante contre le sécularisme et l’impiété. Sous son autorité, le Vatican a fait pression sur les élus pour changer leur politiques, rallié les électeurs lors des élections serrées, et chassé des dirigeants hors de leurs postes. Tout ceci fait écho au passé du Vatican, qui couronne les têtes d’Europe.
Benoît XVI a travaillé pour ré-énergiser le Catholicisme non seulement en Europe, mais autour du monde entier. Il a été particulièrement actif en Amérique Latine, où il a mis au défi les évêques de galvaniser une croisade pan-continentale, pour contrer les autres religions non-Catholiques. Envers l’Islam, il a démontré une résistance évidente, une sévérité qui promet de s’accroître encore.
Remarquablement, cette séquence de gestes provocateurs semble avoir aidé plutôt que de nuire à la popularité du pape. Ce que Benoît XVI a fait, est en fait la position du Vatican pour accomplir son rôle prophétique dans les événements européens et mondiaux. Il a été actif, déterminé et agressif, en positionnant Rome pour jouer un plus grand rôle dans les années à venir.
Benoît XVI voit ses actions dans leur contexte historique—facilitant encore une autre remontée de cette ancienne union État-Église, le Saint Empire romain. C’est pourquoi il a choisi le nom de Benoît, comme il l’a expliqué dans sa première audience papale en 2005. C’est là qu’il a loué le rôle du patron de l’Europe, «Benoit de Nursie, le fondateur de l’ordre Bénédictin des moines au cinquième siècle, pour son influence à répandre le Christianisme en Europe,» selon l’International Herald Tribune (ibid.) Le pape Benoît XVI a déclaré: «Il représente le point de référence fondamentale pour l’unité de l’Europe, mais aussi un rappel puissant des racines Chrétiennes irrévocables de sa culture et de sa civilisation.
En avril 2008, le pape a dit que Benoît «avait exercé une influence fondamentale sur le développement de la civilisation européenne et de la culture». Il a loué Benoît pour avoir aidé le continent à émerger de «la nuit sombre de l’histoire» qui a suivi la chute de l’Empire Romain.
Ce pape se reconnaît fortement avec son homonyme, dont le système monastique galvanisait l’Europe durant la restauration de l’Empire Romain sous Justinien. Clairement, il tente de provoquer une résurrection similaire aujourd’hui. En faisant allusion à la période entre la chute de l’Empire Romain en 476 A.D., et sa résurrection sous Justinien en 554 A.D., comme étant «la nuit sombre de l’histoire,» Benoit XVI semble laisser entendre que l’Europe moderne avait enduré une «nuit sombre» similaire de laquelle elle émerge maintenant, sous son influence.
Le pape a aussi dit que Benoît avait déclenché «une nouvelle unité culturelle basée sur la foi Chrétienne» au sein de l’Europe—qui avait uni une population européenne fractionnée, en un empire puissant. Depuis ce temps, «l’unité culturelle» créée par le Catholicisme Romain a aidé l’Europe à s’unir comme le Saint Empire romain à plusieurs reprises.
Le pape travaille à influencer l’Europe a embrasser la religion de Rome aujourd’hui—à devenir cette «force spirituelle puissante» prophétisée par Herbert Armstrong, pour ultimement unifier l’Europe—pour encore une fois servir comme la colle culturelle qui permettra la restauration de l’ancien Saint Empire romain.
La Bible nous informe qu’il est destiné à réussir. ▪
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