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Le mystère de l’homme (cinquième partie)
La suite provenant de Le mystère de l’homme (quatrième partie)
DLa création de l’homme n’est pas encore achevée
Mais la création de l’homme n’était pas terminée. Il n’avait été créé — mentalement et spirituellement — qu’ « à moitié ». Il devait recevoir l’Esprit de Dieu qui s’unirait à son esprit, l’engendrant en tant qu’enfant de Dieu — l’unissant à son Créateur — et finalement, lui permettant de naître dans la famille divine.
Réfléchissez à tout cela. Notez bien, une fois de plus, le principe de dualité dans le processus créatif de Dieu. Le premier homme, Adam, était une création physique dotée d’un esprit humain. Lorsque la création de l’homme sera enfin complète, il sera une création spirituelle, entièrement composé d’Esprit.
Lorsque l’homme reçoit le Saint-Esprit de Dieu, il reçoit l’Esprit et l’intelligence même du Dieu immortel. Cet Esprit s’unit au sien. L’Esprit de Dieu ne peut être reçu par un animal, ou ne peut lui être insufflé, car l’animal n’a pas en lui un esprit avec lequel l’Esprit de Dieu pourrait se combiner.
À ce stade, qu’il me soit permis de mentionner une vérité qui, à l’heure où j’écris ces lignes, constitue probablement le sujet le plus controversé dans nos populations occidentales : celui de l’avortement.
L’esprit humain entre dans l’embryon au moment de la conception. C’est ce même esprit qui, lors de la conversion de l’adulte, peut être uni avec le Saint-Esprit de Dieu qui va imprégner cet humain-là de la vie divine, faisant de lui un enfant du Dieu vivant — un enfant à l’état de gestation, non encore né. Détruire un embryon ou un fœtus dans l’utérus de la mère revient à assassiner un être divin en puissance.
L’avortement est donc un crime.
Revenons à notre question du début : « Quelle est la seule valeur réelle de la vie humaine ? »
La vie humaine est une existence animale, avec un esprit humain qui apporte au cerveau un intellect. L’esprit humain chez l’homme rend possible une union avec le Saint-Esprit, l’intelligence et l’immortalité de Dieu. Lorsque l’être humain meurt, le corps redevient poussière, et l’esprit retourne à Dieu.
Une vie après la mort
À la mort, l’esprit humain du défunt est en fait un moule spirituel, inconscient de lui-même. Néanmoins, à la résurrection, il va porter au nouveau corps toute la mémoire, toute la connaissance et tout le caractère, de même que la forme et l’apparence de l’individu avant sa mort. L’esprit humain, de lui-même, ne peut voir, entendre, penser, ou savoir. La seule vie réelle, inhérente et éternelle, appartient au Saint-Esprit de Dieu, uni avec l’esprit humain. La valeur de la vie humaine se trouve dans l’esprit humain, et dans son potentiel d’être uni à l’Esprit de Dieu — qui est l’intelligence et la vie de Dieu.
Les philosophes pensent que la valeur humaine, à elle seule, constitue une valeur suprême. Ils parlent de la « dignité humaine ». Ils font allusion aux pouvoirs « divins » innés en chacun de nous. Ils sont partisans de la confiance en soi, de l’ « autoglorification ». Ils font croire à l’homme mortel qu’il est comme le Dieu immortel.
Bien au contraire, la seule valeur de la vie humaine se trouve dans l’esprit humain et dans le potentiel d’être engendré par Dieu, et plus tard de naître en tant que dieu véritable, un enfant dans la famille divine.
L’homme n’est pas un « dieu » dans son tréfonds, mais seulement un mortel fait de chair et de sang, avec un cerveau dont l’intellect est apporté par l’esprit humain.
Par conséquent, l’homme en soi est d’une valeur infiniment moindre que celle que lui attribuent les soi-disant sages de ce monde. Mais, une fois engendré par le Dieu suprême, grâce à la vie même et à l’Esprit du Dieu vivant demeurant en lui, le potentiel d’un être humain est d’une valeur infiniment plus grande que celle que le monde lui prête.
Dieu crée, comme nous l’avons déjà expliqué, selon le principe de dualité. Il en est de même avec la création de l’homme. Celle-ci s’accomplit en deux étapes : 1) la phase physique, qui a débuté avec le premier homme, Adam ; et 2) l’état spirituel, qui débute avec le « dernier Adam », Jésus-Christ (1 Corinthiens 15 : 45-46).
De façon similaire, l’homme a été façonné depuis sa création (et sa naissance) avec son seul esprit « humain » qui est devenu une partie intégrante de l’homme. Mais il est mentalement et spirituellement incomplet ; il a été créé avec le besoin d’un autre Esprit, le saint-esprit de Dieu. Lorsque ce don de Dieu est reçu, « l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Romains 8 : 16) — ce, dans le cadre de l’engendrement (ou première étape) de la création spirituelle de l’homme.
Cela est clairement expliqué dans 1 Corinthiens 2.
« … Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur [à l’esprit] de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment » (verset 9) — une connaissance spirituelle !
L’esprit naturel peut acquérir une connaissance des choses matérielles et physiques. Il peut aussi avoir un sens de la moralité, de l’éthique, de l’art, de la culture que les animaux ne possèdent pas. Mais pour ce qui est du bien et du mal, il ne peut savoir et ne peut faire que ce qui est bien du point de vue humain, grâce à l’esprit humain dans l’homme. Mais ce sens et cette exécution du bien sont limités au niveau de l’esprit humain qui, de façon innée, est égoïste. Il peut posséder et exprimer l’amour au niveau humain, mais sans le Saint-Esprit de Dieu il ne peut posséder ou exprimer l’amour au niveau divin, pas plus qu’il ne peut acquérir la connaissance de ce qui est spirituel, comme cela est révélé dans 1 Corinthiens 2.
Dieu est la seule source de révélation
« Dieu nous les a révélées [les choses spirituelles] par l’Esprit » (verset 10). Vous remarquerez que la connaissance spirituelle n’est pas révélée par une personne appelée le Saint-Esprit. Cette connaissance, c’est Dieu, dans Sa miséricorde et Sa grâce, qui nous la révèle par l’intermédiaire de Son Esprit que nous ne pouvons recevoir qu’en tant que don. Dieu est le révélateur. Le Saint-Esprit est l’instrument qui nous permet de comprendre ce que seul Dieu peut révéler.
« Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? » (verset 11). Si le Saint-Esprit est la troisième personne d’une trinité, l’esprit dans l’homme ne serait-il pas alors, lui aussi, un autre homme ? Une vache, un mouton ou un chien ne peuvent pas savoir ce que l’homme sait — et un homme ne le pourrait pas davantage s’il n’y avait pas cet « esprit de l’homme » en lui. Par exemple, il ne pourrait posséder aucune connaissance scientifique telle que la physique, la chimie, et la technologie. De même, l’homme naturel avec ce seul esprit est limité — car « personne ne connaît les choses de Dieu si ce n’est l’Esprit de Dieu ».
Ce n’est que lorsque le Saint-Esprit entre dans l’homme, et qu’il s’unit avec l’esprit « humain », que la personne peut réellement comprendre ce qui est spirituel — « Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut pas les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (verset 14).
Les gens les plus « cultivés » voient toute chose sous un jour évolutionniste. L’évolution ne s’intéresse qu’à la vie physique et à son développement. Elle ne sait rien, et n’enseigne rien quant à la vie spirituelle et aux problèmes d’ordre spirituel, pourtant tous les maux dont souffre ce monde sont de nature spirituelle.
C’est pourquoi les plus instruits sont, en général, les plus ignorants — ils sont confinés dans la connaissance du physique, et du « bien », à un niveau égocentrique. La connaissance de Dieu et des choses de Dieu n’est que folie pour eux. Mais, bien entendu, Dieu dit que « la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu » (1 Corinthiens 3 : 19). ▪
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