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La séparation du droit d’aînesse et du sceptre (quatrième Partie)
La suite provenant de La séparation du droit d’aînesse et du sceptre (deuxième Partie)
C
e que le droit d’aînesse comportait
Veuillez noter ce qu’une telle bénédiction comportait. «Alors Isaac, son père, lui dit: Approche donc, et baise-moi, mon fils. Jacob s’approcha et le baisa. Isaac sentit l’odeur de ses vêtements; puis il le bénit et dit: Voici, l’odeur de mon fils est comme l’odeur d’un champ que l’Éternel a béni. Que Dieu te donne de la rosée du ciel et de la graisse de la terre, du blé et du vin en abondance! Que des peuples te soient soumis, et que des nations se prosternent devant toi! Sois le maître de tes frères, et que les fils de ta mère se prosternent devant toi! Maudit soit quiconque te maudira, et béni soit quiconque te bénira» ( versets 26-29).
Notez-le! Toutes ces promesses sont d’ordre matériel, applicables sur le plan national. Pas une d’elles ne se réfère au salut. Aucune d’elles ne concerne une vie après la mort. Rien de spirituel ici! Tout a trait à cette vie charnelle du présent! Il est question de prospérité nationale—de pluies, de blé et de vin, de la graisse de la terre (ou d’endroits très fertiles)—d’abondance et de possessions. «Que des peuples te soient soumis, et que des nations se prosternent devant toi»
De retour, lorsque Esaü s’aperçut que Jacob l’avait supplanté, il devint très amer. Il supplia son père de le bénir également. Toutefois, ce dernier ne pouvait pas revenir sur la bénédiction de Jacob. Aussi fit-il cette prophétie suivante:
«Ta demeure sera privée de la graisse de la terre et de la rosée du ciel, d’en haut. Tu vivras de ton épée, et tu seras asservi à ton frère; mais en errant librement çà et là, tu briseras son joug de dessus ton cou. Esaü conçut de la haine contre Jacob …» (versets 39-41).
Une prophétie pour la Turquie
Les documents épars que nous procure l’histoire, de pair avec d’autres preuves, révèlent qu’une bonne partie des descendants d’Esaü prirent le nom de Turcs. En conséquence, il faut garder présent à l’esprit que les prophéties pour les temps de la fin, se rapportant à Edom ou à Esaü, s’appliquent généralement à la nation turque.
Dans la prophétie que fit Isaac avant sa mort, il prédit que les descendants d’Esaü verraient une époque pendant laquelle ils domineraient les Israélites et se libéreraient du joug de ces derniers. Cela s’est produit. Les enfants d’Israël, du fait de leurs péchés, furent expatriés de la Terre promise, qui faisait partie du droit d’aînesse. Les Turcs prirent le pouvoir et dominèrent le pays pendant bien des siècles. Ces descendants, le peuple turc, occupaient la Palestine 400 ans avant que la Grande-Bretagne, en 1917, ne la dominât. Les descendants d’Esaü ont toujours convoité cette terre, la promesse centrale du droit d’aînesse! Les Turcs ont réellement vécu par l’épée!
La leçon pour nous
Mais revenons à notre histoire. Avant la naissance de Jacob, Dieu avait parlé à Rébecca et lui avait révélé que Jacob recevrait le droit d’aînesse. Mais au lieu d’attendre que l’Éternel accomplisse Sa promesse à Sa façon, Rébecca complota avec Jacob pour qu’il se saisisse du droit d’aînesse par le mensonge et par la tromperie.
Cela constitue une leçon pour nous tous aujourd’hui. De même qu’Isaac, dans un sens, était une préfiguration du Christ, Rébecca était aussi, dans un sens, une préfiguration de l’Église dans laquelle existent toujours des faiblesses et des attitudes charnelles.
Parfois, nous nous impatientons. Nous demandons à Dieu d’accomplir des choses qu’Il a promises dans Sa parole. Ensuite, nous essayons de Lui dicter la façon et le moment d’agir! Nous devons apprendre à «espérer en l’Éternel». Il fait toujours les choses selon Sa volonté, et au moment qu’ll choisit. Et Il nous dit distinctement que nos voies ne sont pas Ses voies! Lorsque nous confions quelque chose au Tout-Puissant, nous devons non seulement Lui faire confiance, mais aussi avoir le respect, pour Lui qui est si grand, que nous allons laisser cette affaire entre Ses mains.
Si Jacob avait fait confiance à l’Éternel, plutôt que d’agir à sa guise et de la mauvaise façon, le droit d’aînesse lui aurait été échu plus honorablement. Dans les circonstances qui l’ont entouré, Jacob, dont le nom signifie «celui qui supplante», éprouva beaucoup plus de difficultés que ses prédécesseurs, pour s’assurer la bénédiction de Dieu sur cette possession précieuse.
Toutefois, après des années d’épreuves—et après avoir lutté toute une nuit avec l’ange (Genèse 32:24-29)—et après avoir admis qu’il était «celui qui supplante»—Dieu a donné Sa bénédiction à Jacob, lui a retiré son nom de reproches, et lui donna un nom nouveau, Israël—ce qui signifie «vainqueur avec Dieu».
Et ainsi, nous voyons qu’à travers Abraham, Isaac et Jacob, les promesses ont été transmises à un seul homme à la fois. Il n’y avait aucun épanouissement vers la croissance nationale jusqu’à l’époque de Jacob. Pendant trois générations, la «nation» ne comportait qu’un seul homme. Mais Jacob eut douze fils, et par eux, naissaient la grande nation et la multitude de nations à venir.
Ruben perd le droit d’aînesse
Le prochain héritier légitime du droit d’aînesse était Ruben, le premier-né des fils d’Israël, par sa première épouse, Léa. Mais Ruben, comme Esaü, le perdit. Et Joseph, le onzième fils de Jacob, mais premier-né des fils de Rachel, le reçut. Rachel, la deuxième femme de Jacob, était sa véritable épouse, celle qu’il aimait.
Le droit d’aînesse appartenait légitimement à Ruben, et non à Joseph. 1 Chroniques 5:1-2 nous montre de quelle façon ce droit échut à Joseph: «Fils de Ruben, premier-né d’Israël.—Car il était le premier-né; mais, parce qu’il souilla la couche de son père, son droit d’aînesse fut donné aux fils de Joseph, fils d’Israël; toutefois Ruben [la plupart des versions se trompent en mettant «Joseph»] ne dut pas être enregistré dans les généalogies comme premier-né. Juda fut, à la vérité, puissant parmi ses frères, et de lui est issu un prince [le «Souverain des souverains» selon le texte original]; mais le droit d’aînesse est à Joseph.»
À ce niveau, les deux sortes de promesses faites à Abraham—le droit d’aînesse, comportant des promesses matérielles et nationales; et le sceptre, porteur de promesses royales et spirituelles—étaient deux choses distinctes.
Il est de première importance de garder à l’esprit que le droit d’aînesse, comprenant la Terre promise maintenant appelée Palestine, l’assurance d’une descendance innombrable, d’une prospérité matérielle et nationale, d’une prédominance sur d’autres nations, était maintenant donné à Joseph et à ses fils.
Notez bien cela! Ce droit d’aînesse n’était pas l’héritage de toutes les tribus d’Israël. Les Juifs n’en héritèrent pas. Seulement une partie des Israélites—les descendants de Joseph—devaient hériter ces promesses nationales formidables!
Ces promesses matérielles applicables à cette vie, alors, appartenaient à une tribu tout à fait différente parmi les enfants d’Israël, que la promesse du sceptre de la lignée royale culminant en Jésus-Christ, laquelle promesse spirituelle appartenait à la tribu de Juda!
Ces promesses nationales, relatives à des descendants innombrables, devint l’héritage d’une toute autre tribu que celle relative à la «postérité», le Christ, issue de Juda! Le fait qu’il existe deux sortes de promesses distinctes, sujet que nous avons traité lors du chapitre précédent, devrait maintenant être suffisamment clair dans l’esprit du lecteur.
N’oubliez jamais ce point important. Il s’agit d’une des clefs essentielles pour comprendre la Bible!
Au moment de la mort de Jacob, lui et ses fils vivaient en Égypte. Nous supposons, bien entendu, que vous êtes familiarisé avec l’histoire de Joseph qui, vendu par ses frères, se retrouva en Égypte; comment il devint administrateur de la nourriture et Premier ministre, directement sous le roi, et en effet régnant sur toute la nation; des sept années d’abondance, suivies de sept années de famine durant laquelle l’Égypte était la seule nation à avoir entreposé de la nourriture, grâce à la prévoyance de Joseph; de la visite de ses frères en quête de nourriture et comment Joseph les poussa à lui amener leur père ainsi que son frère Benjamin, et enfin, de la révélation bouleversante de l’identité de Joseph à ses frères, au milieu des pleurs et des réjouissances.
Ces événements étaient également prophétiques! Comme nous le verrons plus loin, Joseph, par ses descendants, se fera bientôt connaître, une fois encore, à ses frères—et au monde. Cette identité est actuellement inconnue du monde! ▪
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