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L’alliance faite avec David (première Partie)
La suite provenant de La séparation du droit d’aînesse et du sceptre (cinquième partie)
Après la mort de Jacob et de ses douze fils, en Égypte, leurs descendants se multiplièrent jusqu’à atteindre deux ou trois millions de personnes en 250 ans environ.
Mais les enfants d’Israël devinrent des esclaves: «Joseph mourut, ainsi que tous ses frères et toute cette génération-là. Les enfants d’Israël furent féconds et multiplièrent, ils s’accrurent et devinrent de plus en plus puissants. Et le pays en fut rempli. Il s’éleva sur l’Égypte un nouveau roi, qui n’avait point connu Joseph … Alors les Égyptiens réduisirent les enfants d’Israël à une dure servitude. Ils leur rendirent la vie amère par de rudes travaux …» (Exode 1:6-14).
Puis Dieu suscita Moïse et le prépara tout spécialement, afin qu’il conduisît les enfants d’Israël hors de l’Égypte, où ils étaient devenus esclaves.
Lorsqu’ils atteignirent le mont Sinaï, dans le désert de la péninsule qui porte le même nom, Dieu conclut une alliance avec eux, les rassemblant en une nation—Sa nation—parmi les royaumes de la terre. Leur gouvernement était une théocratie et comportait des lois civiles, aussi bien que spirituelles et religieuses—des lois que Dieu leur avait communiquées directement. Dieu, Lui-même, était leur Roi, et Il les gouvernait à l’aide de juges.
Dieu fut le premier Roi en Israël
Au commencement, Dieu seul était Roi en Israël! Israël, c’était l’Église, en même temps que l’État. Dans Actes 7:38, nous apprenons que les Israélites formaient l’Église ou «l’assemblée au désert». Le mot «assemblée», utilisé à maintes reprises dans l’Ancien Testament, a la même signification que le mot «Église», utilisé dans le Nouveau Testament. En conséquence, Israël possédait deux sortes de lois, deux sortes de gouvernement. En premier lieu, l’Assemblée—ou l’Église—reçut des lois (des rituels) concernant les sacrifices et les offrandes de toutes sortes, qui étaient des ordonnances charnelles.
Ensuite, Israël formait également un gouvernement civil; et pour cela, Dieu institua des lois et des responsables civils—les statuts et les ordonnances—ainsi que les dix commandements que Dieu communiqua Lui-même à toute l’Assemblée et qui, écrits de Son doigt sur des tables de pierre, représentaient le grand code de base, le grand code spirituel sur lequel devaient s’appuyer l’Église et l’État.
Après leur sortie d’Égypte, Dieu fut Roi sur les enfants d’Israël pendant plusieurs générations (voir à cet effet les livres de Moïse, de Josué et des Juges). Chaque tribu vivait séparément, mais toutes ensemble, elles formaient une nation, un peu à la manière des États-Unis qui se composent de plusieurs États distincts.
Chacune d’elles occupaient un territoire—ou un district—déterminé. Les Lévites devinrent la tribu sacerdotale et se mélangea parmi les autres tribus, ne possédant aucun héritage dans le pays et aucun territoire lui appartenant en propre (mis à part quelques villes). En revanche, les descendants de Joseph se divisaient en deux tribus—Ephraïm et Manassé—ce qui fait, en tout, douze tribus distinctes possédant chacune un territoire—ou un district—qui lui appartenait en propre; les Lévites, quant à eux, étaient éparpillés parmi les douze tribus.
Pendant tout ce temps, le droit d’aînesse et le sceptre s’appliquaient à cette seule nation—le droit d’aînesse étant, bien entendu, attribué aux tribus d’Ephraïm et de Manassé, et le sceptre, à la tribu de Juda.
Insatisfaits de Dieu
Les enfants d’Israël comme vous et moi, étaient tous humains. Ils se plaignaient et murmuraient constamment. Leur nature charnelle était hostile à Dieu et à Ses lois, tout comme les humains de cette époque (Romains 8:7). Ils ne tardèrent pas à se plaindre du fait que Dieu était leur Roi et, à l’instar des nations païennes qui les entouraient, ils voulurent se choisir un roi, un homme. Nous voulons bien souvent, nous aussi, ressembler aux non-chrétiens qui vivent autour de nous, plutôt que de nous en tenir strictement aux voies que nous enseigne Dieu dans Sa parole! La nature humaine n’a pas changé.
Lorsque les anciens d’Israël se rendirent auprès de Samuel pour réclamer un roi humain, le prophète, bien entendu, s’en affligea. Mais l’Éternel dit: «Écoute la voix du peuple dans tout ce qu’il te dira; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux … mais donne-leur des avertissements, et fais-leur connaître le droit du roi qui régnera sur eux» (1 Samuel 8:7-9).
Saül fut leur premier roi humain. Mais il refusa d’obéir à Dieu et fut, tout compte fait rejeté. Il périt au combat. Son unique survivant, Isch-Boscheth, fut assassiné après deux ans de règne (2 Samuel 2:10). Cependant, Isch-Boscheth ne régna jamais sur Juda. La dynastie de Saül, par ce court règne sur Israël, cessa. C’est ainsi que Dieu le rejeta. La dynastie de Saül fut détruite!
La dynastie de David—pour toujours
David succéda à Saül. Il s’assit sur le trône de l’Éternel. Salomon, son fils, lui succéda, s’asseyant lui aussi sur le trône de l’Éternel. «Salomon s’assit sur le trône de l’Éternel, comme roi à la place de David, son père» (1 Chroniques 29:23; voir également 2 Chroniques 9:8).
Je tiens, au passage, à souligner un autre détail significatif. Avant Saül, l’Éternel avait été Roi sur Israël. Ces rois humains s’assirent sur le trône de l’Éternel. L’Éternel—le Seigneur—devint Jésus-Christ. Il était avec le Père avant que le monde fut (Jean 17:5; 1:1, 2, 14). Jésus est en même temps le «rejeton» (la racine, dans l’original) et la «Postérité» de David (Apocalypse 22:16). Étant donné qu’Il était la «racine», le trône Lui appartenait avant même la naissance de David. David se contenta de s’asseoir sur le trône de l’Éternel. En second lieu, Jésus étant, dans la chair, le descendant légitime de David, Il héritera un jour ce même trône, et, de façon légitime, continuera ainsi la dynastie de David. Par conséquent, lorsque le Christ reviendra sur la terre, le trône de David Lui appartiendra à double titre!
Nous en arrivons maintenant à une information fantastique qui, bien qu’incroyable, n’en demeure pas moins vraie! Lorsque David était roi, Dieu fit avec lui une alliance perpétuelle, inconditionnelle, que Dieu ne pourra et ne voudra jamais annuler! Cette alliance est plus stupéfiante, et moins comprise, que l’alliance inconditionnelle faite avec Abraham!
Je voudrais que vous compreniez la nature et le caractère spécifiques de l’alliance que Dieu conclut avec David, car il s’agit d’un maillon important dans le rôle et dans la mission du Christ—une clef fondamentale pour comprendre la Bible!
Dans 2 Samuel 23:1, 5, nous lisons: «Voici les dernières paroles de David … Il [Dieu] a fait avec moi une alliance éternelle, en tous points bien réglée et offrant pleine sécurité.» En d’autres termes, il s’agit d’une alliance qui se prolongera à perpétuité et qui ne va pas cesser.
Revenons au septième chapitre de II Samuel pour plus de détails. Dieu fit cette alliance avec David, à une époque où ce dernier se souciait profondément de ce que l’Arche de l’Alliance demeurait sous une tente. David voulait bâtir un grand temple à Jérusalem.
«La nuit suivante, la parole de l’Éternel fut adressée à Nathan: Va dire à mon serviteur David: Ainsi parle l’Éternel: Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j’en fasse ma demeure? … Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, j’élèverai ta postérité après toi, celui qui sortira de tes entrailles [Salomon], et j’affermirai son règne. Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom, et j’affermirai pour toujours le trône de son royaume. Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils. S’il fait le mal, je le châtierai avec la verge des hommes et avec les coups des enfants des hommes; mais ma grâce ne se retirera point de lui, comme je l’ai retirée de Saül, que j’ai rejeté devant toi. Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi» (2 Samuel 7:4, 5, 12-16). ▪
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