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Histoire et prophétie du Moyen-Orient (deuxième partie)

Alexander the Great by Jeffrey Beall on flickr//CC by 2.0/ Cropped and adjusted tones from the original

Histoire et prophétie du Moyen-Orient (deuxième partie)

La suite provenant de   Histoire et prophétie du Moyen-Orient (première partie)

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EMPIRE D’ALEXANDRE DIVISÉ

Continuons dans Daniel 11, verset 4 : « Et lorsqu’il (Alexandre) se sera élevé, son royaume se brisera et sera divisé vers les quatre vents des cieux ; il n’appartiendra pas à ses descendants, et il ne sera pas aussi puissant qu’il était, car il sera déchiré, et il passera à d’autres qu’à eux. » Le royaume d’Alexandre prit fin en 323 avant J.-C. par sa mort soudaine à l’âge de 32 ans. Personne n’était assez fort pour régner sur un territoire aussi vaste. Donc, son royaume fut divisé en quatre parties, chacune dominée par un des généraux d’Alexandre. Myers décrit l’état fragmenté de l’empire après la mort d’Alexandre : « À l’exception d’États mineurs, quatre monarchies s’élevèrent des ruines. Leurs dirigeants furent Cassandre, Lysimaque, Séleucide Nicator et Ptolémée, qui avaient chacun assumé le titre de roi. La grande corne était brisée et à sa place, quatre grandes cornes s’élevèrent pour la remplacer, aux quatre vents des cieux » (pages 286-287). Notez également ceci ! Dans cette dernière phrase, Myers se rapporte à Daniel 8 : 8 ! (Étudiez Daniel 8: 2 à 8, et 20 à 22 en parallèle de Daniel 11 : 4.) Même Myers ne peut pas s’empêcher d’attirer l’attention sur la prophétie incroyablement précise de Daniel, écrite 200 ans avant que l’empire d’Alexandre ne soit divisé entre ses quatre généraux  !

Cassandre régna sur la Grèce et la Macédoine, Lysimaque régna sur l’Asie Mineure. Ces deux généraux étaient les plus faibles des quatre.

Les deux autres cependant, sont significatifs, spécialement pour la façon dont ils mettent la table pour 2 siècles de conflits et de combats au Moyen-Orient. Ce sont sur ces deux royaumes, un au nord de Jérusalem, l’autre au sud, ou l’emphase est placée premièrement dans les versets suivants de Daniel 11.

LES ROIS DU NORD ET DU SUD

Séleucide se retrouva avec les territoires d’Alexandre les plus à l’est, jusqu’aux Indes. Sa frontière occidentale incluait la région connue aujourd’hui comme la Syrie. Il régna sur la région générale de l’ancienne Assyrie, et aussi sur Babylone. « Ce royaume, » selon Myers, « durant les deux siècles et plus de son existence, a joué une partie importante dans l’histoire civile du monde » (page 290).

Ptolémée captura l’Égypte, la Judée et une partie de la Syrie. Ce royaume fut peut-être le plus important des quatre divisions, dans la mesure de son influence sur la civilisation.

« Le roi du midi deviendra fort. Mais un de ses chefs sera plus fort que lui, et dominera ; sa domination sera puissante. (Daniel 11 : 5). Ce verset explique de façon plus spécifique comment les deux empires les plus forts des quatre divisions se sont développés. Pour un certain temps, après la mort d’Alexandre Ptolémée (Égypte) était le plus puissant (« le roi du midi sera puissant »). Séleucide Nicator était originalement un des généraux de Ptolémée (ou « prince ») en Syrie. Mais alors que Ptolémée était coincé par une guerre après la mort d’Alexandre, Séleucide prit le contrôle dans le nord, fondant la dynastie des Séleucides en 312 avant J.-C. Et, comme le dit le verset cinq, cette dynastie excéda celle du roi du sud en domination et en puissance. Ce fut le royaume de Séleucide qui alors ressembla le plus au grand empire sous Alexandre.

Notez les détails incroyables que Dieu fournit au verset 6 : « Au bout de quelques années ils s’allieront,( ou s’associeront) et la fille du roi du midi viendra vers le roi du septentrion pour rétablir la concorde … »

Au bout de 50 ans, cette prophétie fut accomplie à la lettre. À cette époque, Antioche II (appelé Theos) régnait sur le royaume du nord en Syrie. Sa femme s’appelait Laodice. Largement à cause de l’influence de sa femme, Antioche II fut persuadé de déclencher la guerre avec Ptolémée Philadelphus, roi du sud, en 260 avant J.-C. La guerre se termina en 252, tel que prophétisé, la fille du roi du midi se rendit vers le roi du septentrion « pour rétablir la concorde. » Antioche Theos bannit sa femme Laodice quand Philadelphus offrit sa fille Bernice. Les deux se marièrent et les deux royaumes furent temporairement réunis.

« Mais elle ne conservera pas la force de son bras, et il ne résistera pas, ni lui, ni son bras (verset 6). En d’autres mots, bien que fortifiés par cette union, ni Antioche Theos ni Bernice ne purent conserver cette puissance.

Continuons à lire cet incroyable verset : « Mais (Bernice) sera livrée avec ceux qui l’auront amenée, avec son père et avec celui qui aura été son soutien dans ce temps-là. » En effet, après que Ptolémée Philadelphus mourut en 247 avant J.-C., Theos abandonna rapidement Bernice et reprit Laodice comme femme. Rageant toujours d’avoir été bannie plusieurs années plus tôt, Laodice resta avec Theos suffisamment longtemps pour concevoir et ensuite assassiner promptement son mari, assurant ainsi le trône pour son fils, Séleucide II. Elle retrouva Bernice et la fit assassiner aussi, écrasant le dernier espoir pour les Ptoléméens de voir un descendant sur le trône des Séleucides dans le nord.

L’histoire continue dans Daniel 11: « Un rejeton de ses racines (Bernice) s’élèvera et succèdera à son père ; il viendra avec l’armée, il entrera dans les forteresses du roi du septentrion, il en disposera à son gré, et vaincra les hommes du nord. » (verset 7, Moffatt). La version King James dit qu’ « … un rejeton de (Bernice) ses racines » se lèverait et combattrait contre le roi du nord. Cette branche de sa propre famille n’était aucun autre que Ptolémée III, le frère de Bernice. Il envahit la Syrie en 245 avant J.-C. et vengea rapidement la mort de sa sœur en assassinant Laodice. Le verset 7 était précisément exact en décrivant la conquête victorieuse de Ptolémée. Il acquit presque tout le domaine syrien, de la Cilicie jusqu’au Tigre, et assiégea « la forteresse du roi du nord » en Syrie.

Le verset 8 dit que Ptolémée III ferait de nombreux captifs et rapporterait un grand butin jusqu’en Égypte, ce qu’il fit - plus de 2 500 images taillées et ustensiles, nous confirme l’histoire. Dieu prophétisa aussi que le règne de Ptolémée continuerait plus longtemps que celui de son opposant du nord, Séleucide II. Dieu a eu raison encore une fois. Ptolémée lui
survécut quatre ans de plus.

« Ses fils (de Séleucide) se mettront en campagne et rassembleront une multitude nombreuse de troupes ; l’un d’eux s’avancera, se répandra comme un torrent, débordera, puis reviendra ; et ils pousseront les hostilités jusqu’à la forteresse du roi du midi » (verset 10). Le complot s’épaissit ! Après la mort de Séleucide II, ce qui restait de son royaume fut divisé entre ses deux fils, Séleucide III (226-223 avant J.-C.) et Antioche III, appelé « le Grand » (223-187). La prophétie du verset 10 centre rapidement son attention sur un de ses fils, Antioche III sans aucun doute, parce que l’autre mourut trois ans après le début de son règne. Le verset 10 décrit les deux expéditions que mena Antioche III contre l’Égypte. La deuxième, après 27 ans, lui permit de reprendre sa forteresse, Séleucia.

Les versets 11 et 12 prophétisent que le jeune roi égyptien, Ptolémée IV (Philopater), ne se complairait pas dans la défaite : « Le roi du midi s’irritera profondément, il sortira et attaquera le roi du septentrion ; il soulèvera une grande multitude, et les troupes du roi du septentrion seront livrées entre ses mains. Cette multitude sera fière, et le cœur du roi du midi s’enflera ; il fera tomber des milliers » (Moffatt).

Encore une fois l’Égypte reprit le contrôle de la Judée, mais seulement pour une courte période de temps. Le verset 13 prédit une autre résurgence du roi du nord et de cette bataille incessante pour la possession du Moyen-Orient. Le texte dit « … au bout de quelque temps, de quelques années » (en fait ce fut 12 ans, ce qui nous amène en 205 avant J.-C.), Antioche III revint avec de plus grandes richesses et une plus grande armée. Antioche reçut le support militaire de Philippe de Macédoine et d’autres. L’historien juif Josèphe dit que plusieurs Juifs l’ont aidé dans ce combat contre l’Égypte.

Maintenant considérez avec quelle précision Dieu prédit cette alliance anti-égyptienne des centaines d’années à l’avance : « En ce temps-là, plusieurs s’élèveront contre le roi du midi … » (verset 14). Daniel 11 est définitivement une prophétie époustouflante !

La prochaine fois que quelqu’un tente de rejeter la Bible parce qu’elle serait déficiente et non-inspirée, montrez-leur cette prophétie !

Les autres versets qui suivent donnent plus de détails concernant les conquêtes d’Antioche le Grand. Le verset 15 dit qu’il viendra sur l’Égypte « et s’emparera de la ville forte » (Darby), une référence probable à sa capture de Sidon. Le verset 16 dit : « il s’arrêtera dans le plus beau des pays, exterminant ce qui tombera sous sa main. » Le « plus beau des pays » se réfère à la Judée. Après qu’Antioche ait capturé Sidon, il vainquit l’Égypte au mont Panium en 198 avant J.-C. et assuma le contrôle de la Judée. Cette prophétie accomplie est importante parce qu’elle met la table pour une prophétie des derniers jours discutée à la fin de Daniel 11, qui va encore une fois concerner le plus beau des pays.

Au verset 17, Daniel écrivit, « et il dirigera sa face pour venir avec les forces de tout son royaume … » Les succès d’Antioche en Phénicie, en Syrie et en Judée le poussèrent à s’emparer « de tout le royaume, » c’est-à-dire l’Égypte. Le verset 17 continue, « … il lui donnera sa fille pour femme, dans l’intention d’amener sa ruine ; mais cela n’aura pas lieu, et ne lui réussira pas. « Après son aventure militaire en 198 avant J.-C., Antioche le Grand offrit sa fille Cléopâtre (non pas la reine égyptienne de l’an 31 avant J.-C.) au jeune Ptolémée, espérant gagner la possession complète de l’Égypte. Cela ne fonctionna pas, comme le verset 17 le confirme. Cléopâtre savait qu’elle était seulement offerte comme appât. Elle trahit sont père et donna son support entier à son nouveau mari, le roi d’Égypte.

Antioche concentra ses énergies ailleurs. « Il tournera ses vues du côté des îles de l’ouest, (au large de l’Asie Mineure) et il en prendra plusieurs ; mais un certain général romain mettra fin à ses insultes défiantes, et les fera retomber sur lui » (verset 18, Moffatt). En ce temps-là, les Romains débutaient leur ascension pour dominer le monde. Le jeune général romain mentionné dans le verset est Lucius Scipio Asiaticus. Il écrasa les forces d’Antioche à la bataille de Magnésie en 190 avant J.-C.

La queue entre les jambes, Antioche III retourna dans son pays (verset 19). Il mourut en 187 avant J.-C.

« Celui qui le remplacera fera venir un exacteur de taxes dans la plus belle partie du royaume, mais en quelques jours il sera brisé, et ce ne sera ni par la colère ni par la guerre (verset 20). Séleucide Philopator (187-176) succéda à son père Antioche. Comme le note le verset, il fut reconnu pour soulever des taxes. Il envoya à un collecteur de taxes du nom d’Héliodorus à travers la Judée, espérant collecter de l’argent pour l’empire qui s’étiolait. Les Écritures disent que son règne serait de courte durée et qu’il mourrait ni par la colère ni par la guerre. L’histoire confirme que son bref règne de 11 ans fut coupé court par son collecteur de taxe Héliodorus, qui l’empoisonna.

Comme Séleucide ne laissa pas d’héritier, l’autre fils d’Antioche le Grand dut lutter pour reprendre le contrôle de l’empire à Héliodorus. L’autre fils se nommait Épiphane (Antioche IV).

Puis nous atteignons un tournant critique dans l’histoire de Daniel 11. Antioche Épiphane fut responsable d’avoir dressé l’abomination de la désolation. Ceci est significatif à cause d’une prophétie au sujet d’une abomination de la désolation du temps de la fin (Matthieu 24 : 15 ; Luc 21 : 20). (Il y a aussi une dimension spirituelle à cette histoire parce qu’elle pivotait anciennement autour du temple. Aujourd’hui, dans ces temps de la fin, l’Église est ce temple ; Éphésiens 2 : 21.) 

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