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Vladimir Poutine : plus psychopathe que cowboy
La grande affaire ici en Grande-Bretagne en ce moment est la tentative d'assassinat la semaine dernière de Sergei Skripal, un ancien espion russe. Lui et sa fille, Yulia, furent retrouvés inconscients et malades à mort sur un banc d'un parc à Salisbury le 7 mars. L'un et l'autre restent à l'hôpital dans un état critique.
Lors d'une conférence de presse le 12 mars, la première ministre britannique, Theresa May, a déclaré que Skripal et sa fille avaient été empoisonnés avec un agent neurotoxique de grade militaire (développé par les Soviétiques dans les années 1970) et qu'il était « hautement probable » que le gouvernement russe en était responsable. (Aussi le 12 mars, Nikolai Glushkov, un riche homme d'affaires russe et réputé critique de Poutine exilé au Royaume-Uni, a été retrouvé mort dans sa maison de Londres. On a rapporté que Glushkov aurait eu des « marques d'étranglement » sur son cou.)
Le 14 mars, Theresa May a annoncé que la Grande-Bretagne expulserait 23 diplomates russes et qu'elle n'enverrait pas de fonctionnaires du gouvernement ou de membres de la famille royale en Russie cet été pour la Coupe du monde.
Luc Harding a écrit dans le Guardian le 14 mars ( the Guardian !) à propos de la réponse incroyablement « modeste » du premier ministre : « Rien de ce que Theresa May a annoncé n'est susceptible de dissuader Poutine de futures aventures similaires à ce qui s'est passé à Salisbury. À juste titre ou pas, il interprétera les remarques de Theresa May [du 14 mars] comme preuve de ce qu'il en a conclu depuis longtemps : que la Grande-Bretagne manque d'alliés et de force» (je souligne).
Harding a raison, mais la question ici est plus importante que juste Theresa May. Il y a un sérieux problème avec la manière dans laquelle les autorités britanniques et la plupart des médias de la Grande-Bretagne perçoivent, rapportent et réagissent à la tentative d'assassinat d'un résident russe sur le sol britannique. Ceci est généralement perçu plus comme une question politique ou diplomatique, et non pour ce qu'elle était vraiment. C'était une attaque contre la souveraineté britannique. Ceci montre que les Russes n'ont aucun respect ou crainte de la Grande-Bretagne. Et cela révèle beaucoup sur le caractère et les ambitions de Vladimir Poutine.
La tentative de la Russie d'assassiner publiquement un homme sur le sol britannique donne aux dirigeants de la Grande-Bretagne et à ses médias l'opportunité unique de voir Poutine de près et personnellement, de voir réellement le dirigeant de la Russie pour qui il est, et d'apprendre ce qu'il pense de la souveraineté de la Grande-Bretagne. C'est aussi l'occasion pour la Grande-Bretagne de montrer à la Russie où elle se situe, de tracer une ligne dans le sable avec Poutine.
Le gouvernement russe a tenté de tuer publiquement un homme et sa fille en plein jour avec une arme dont on peut facilement remonter la trace directement à Moscou. Croyons-nous vraiment que Vladimir Poutine s'abstiendra d'un tel comportement à l'avenir parce que Theresa May a jeté quelques espions russes hors de la Grande-Bretagne et a refusé d'envoyer des spectateurs à la Coupe du monde ?
La vraie question ici est le point de vue de l'Occident à propos de Vladimir Poutine. Les responsables britanniques et les médias refusent de vraiment considérer son caractère, ses intentions et ses aspirations. Il y a une propension en Occident à percevoir Poutine plus comme une brute de cour d'école, plutôt qu'un tyran impitoyable. Nous nous disons, les uns les autres, qu'il est méchant et froid, et que sa façon d'agir est juste le résultat d'insécurité. Nous pensons que si nous l'ignorons, il « s’en ira et se taira », comme le ministre de la défense britannique l'a dit cette semaine.
Plus d'une personne en Occident admire la personnalité et le comportement de Poutine. Pour beaucoup, il est un anachronisme séduisant, une survivance d'un monde plus traditionnel, macho, et conservateur. Il est le John Wayne de la géopolitique, chevauchant la planète, défendant les faibles, et tuant les « mauvaises personnes ». Beaucoup admirent Poutine parce qu'il est décisif, sans concession et viril, l'antithèse du politicien occidental doux et politiquement correct. Il est vieux jeux, conservateur et pragmatique dans un monde de plus en plus laïc, libéral et idéaliste.
Cette perception, comme Gérald Flurry et d'autres rédacteurs de la Trompette l'ont expliqué depuis plus de 10 ans, est naïve et dangereuse. « Cet homme n'est pas seulement un dirigeant autoritaire ! », a écrit M. Flurry. « Il est un méchant, impitoyable, agent vindicatif avec des méthodes style soviétique de la guerre psychologique, d'assassinat et de guerre ! » Vladimir Poutine a dirigé les invasions russes en Géorgie et en Ukraine, il incite régulièrement les problèmes et les conflits dans des nations et des régions à travers le monde, il soutient les régimes les plus dangereux du monde et les terroristes, et il a détruit la démocratie en Russie et assassina des centaines de ses concitoyens. Poutine est plus proche d'être un psychopathe qu'un cowboy.
Si vous ne l'avez pas vue, cette vidéo convaincante de notre série « En 90 secondes » vous présentera la vraie nature de Vladimir Poutine.
Finalement, si vous reconnaissez le point que j'ai essayé de souligner ici et si vous êtes préoccupé par la Russie et son impact sur la Grande-Bretagne et le monde, alors vous devez vraiment étudier : Il avait raison
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