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Une guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis se profile à l'horizon

Joe Raedle/Getty Images

Une guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis se profile à l'horizon

Notre maladie nationale mortelle est révélée au grand jour.

ONTARIO, CANADA

L'Amérique du Nord a connu une guerre commerciale pendant deux jours. Le 1er février, le président Donald Trump a annoncé qu'il mettait à exécution ses menaces d'imposer des droits de douane élevés au Canada et au Mexique. Sur Truth Social, il a annoncé :

Aujourd'hui, j'ai mis en œuvre un tarif de 25 pour cent sur les importations en provenance du Mexique et du Canada (10 pour cent sur l'énergie canadienne) et un tarif supplémentaire de 10 pour cent sur la Chine. Cette mesure a été prise dans le cadre de l'International Emergency Economic Powers Act (IEEPA) en raison de la menace majeure que représentent les étrangers en situation irrégulière et les drogues mortelles qui tuent nos concitoyens, notamment le fentanyl.

Le décret comprend une clause de rétorsion selon laquelle le président peut augmenter les droits de douane en cas de représailles.

Quelques heures plus tard, le premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé des représailles d'un dollar pour un dollar, lors d'un discours télévisé à la nation. Essayant d'adopter un ton sévère et menaçant, tout en étant conciliant, Trudeau a dévoilé son plan pour tarifer 30 milliards de dollars de marchandises en une semaine, pour finalement atteindre 155 milliards de dollars sur une période de 21 jours, en ciblant une grande variété de denrées alimentaires et de produits. Le Parlement étant prorogé, M. Trudeau gère les crises sans contrôle ni opposition.

Le lendemain, le chef de l'opposition conservatrice, Pierre Poilievre, a dévoilé une réponse en sept points aux tarifs douaniers, qui est presque identique à celle de M. Trudeau. Tous deux ont qualifié les droits de douane d'injustes. Il semble que Trump ait réussi l'impossible : il a uni le pays autour de quelque chose d'autre que le mépris pour Trudeau.

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Quelques heures après ce discours costaud, M. Trudeau a capitulé face aux exigences de Trump. Il a promis d'ajouter 10 000 agents aux frontières, de nommer un responsable de la lutte contre le fentanyl, de créer une force opérationnelle conjointe pour la lutte contre le trafic de drogues, et d'ajouter plus de détails au plan de 1,3 milliard de dollars visant à renforcer la sécurité des frontières. En raison de ces actions, le 3 février, Trump a reporté les tarifs douaniers pour une durée de 30 jours, dans l'espoir de renégocier la relation commerciale entre le Canada et l'Amérique.

Pris pour cible par Trump, les politiciens et les médias canadiens font des heures supplémentaires pour profiter de l'anti-américanisme et du mécontentement généralisés. Les tarifs douaniers sont injustes, discriminatoires, voire illégaux : voilà leur message. Mais avant de vous laisser entraîner par ce récit, arrêtez-vous et réfléchissez. Cette guerre commerciale pourrait être une immense bénédiction.

Au cours de la longue histoire entre les deux pays, il est courant que les deux parties utilisent les droits de douane comme moyen de pression dans les conflits politiques. Mais cette fois-ci, c'est différent. Nous vivons des temps prophétiques significatifs. Cette guerre commerciale est étroitement liée à l'accomplissement de la prophétie biblique. Il y a trois « fronts » dans cette guerre commerciale qui sont importants à comprendre, mais il est encore plus vital de voir la situation prophétique globale.

Guerre politique

Quel est l'objectif de Donald Trump ? Cherche-t-il à renforcer la sécurité des frontières, à arrêter l'immigration illégale et le trafic de drogues, à générer des revenus grâce aux tarifs douaniers ou à provoquer un changement de régime au Canada ? Ou cela fait-il partie d'un plan plus vaste visant à réorganiser la dynamique de l'ordre mondial ? Peut-être est-ce tout cela à la fois.

À bien des égards, les droits de douane révèlent au grand jour un gouvernement canadien agissait à l'encontre des États-Unis, et l'obligent à se rétracter. Justin Trudeau est un ami et un disciple de Barack Obama, et non de l'Amérique. Il a agi a l'encontre de Trump pendant son premier mandat, en participant aux fausses accusations de collusion russe et en soutenant le vol de l'élection. Il a adopté des politiques destructrices telles que l'ouverture des frontières et des politiques favorables à la Chine, qui ont exacerbé le trafic de drogue et l'ingérence étrangère. Le Canada est peut-être un allié traditionnel, mais Trudeau a trahi l'Amérique.

Comme l'a expliqué Gerald Flurry dans la Trompette de mars 2025, Dieu a miraculeusement préservé la vie de Donald Trump pour arrêter la gauche radicale aux États-Unis. Les communistes dirigés par Obama étaient sur le point d'effacer la république constitutionnelle, mais ils ont été miraculeusement arrêtés. Obama a été réduit au silence, mais nombre de ses disciples, comme Trudeau, demeurent. Cependant, les tarifs douaniers de Trump ont poussé Trudeau à quitter le pouvoir. Aucun dirigeant canadien ne s'oppose à la gauche radicale. Cette guerre commerciale est une continuation de la guerre contre Obama ; Trump recherche la victoire totale sur tout vestige de l'influence d'Obama.

Mais ne comptez pas encore Trudeau comme hors de combat. C'est un acteur politique astucieux, et il n'agit pas comme quelqu'un qui est sur le point de prendre sa retraite. À bien des égards, cette guerre commerciale est la crise dont Trudeau a besoin pour sa propre résurrection politique. Trudeau a non seulement imposé des tarifs douaniers punitifs, mais il promet également une aide massive de la même ampleur de celle du COVID-19, ce qui plongera encore plus le pays dans la détresse économique. Il est également évident que le gouvernement de Trudeau n'a pas fait grand-chose pour éviter une guerre commerciale. En ralliant la nation contre l'ennemi, Donald Trump, Trudeau espère sauver le Parti libéral, et peut-être lui-même, lors des élections générales de cette année.

Guerre économique

Le déséquilibre commercial entre les deux pays est au cœur du différend. M. Trump a déclaré à plusieurs reprises que les États-Unis subventionnaient le Canada à hauteur de plus de 200 milliards de dollars par an, en tenant compte du déficit commercial, de la sécurité nationale et d'autres considérations. Trump a déclaré que le Canada n'est « pas un pays viable » et a proposé qu'il devienne le 51e État.

Quelle est la vérité ? En 2023, l'excédent commercial entre les deux pays s'élevait à 32 milliards de dollars en faveur du Canada. Toutefois, si l'on retire le pétrole et le gaz de l'équation commerciale, l'Amérique affiche un excédent de 58 milliards de dollars. Le Canada vend du pétrole et du gaz à l'Amérique à des prix plus bas parce qu'il n'y a pas de frais de transport international ; tout est acheminé par gazoduc.

Au-delà de l'équilibre commercial, l'Amérique dispose d'un avantage dans touts les secteurs du commerce. Elle a un excédent de 26,6 milliards de dollars dans le commerce des services. En moyenne, les Canadiens dépensent 648 pour cent de plus par habitant pour les produits américains, soit 10 800 dollars par an, tandis que les Américains n'en dépensent que 1 443 dollars. Lorsqu'on examine les investissements directs étrangers (investissements en entreprises et banques, financements, assurances), le Canada investit plus de 100 milliards de dollars supplémentaires par rapport au montant que les États-Unis investissent au Canada.

Les États-Unis ont déjà un avantage : le Canada est plus ou moins le grenier des États-Unis, vendant des ressources et des services à des tarifs réduits.

Or, les appels à imposer des tarifs révèle que l'économie canadienne n'est qu'un château de cartes.

Tout d'abord, l'Amérique du Nord dispose d'une chaîne d'approvisionnement complexe pour ses industries clés. En raison de l'intégration économique, de nombreux produits doivent franchir plusieurs fois les frontières du Canada, des États-Unis et du Mexique avant de terminer le processus de fabrication. L'industrie automobile en fournit le meilleur exemple. La plupart des voitures fabriquées aux États-Unis sont assemblées au Mexique. Selon le Cato Institute, un seul condensateur utilisé dans un siège de voiture traverse cinq fois les frontières nord-américaines avant d'être finalement assemblé. Il faudrait des années pour inverser la situation actuelle. Trump souhaite ramener les emplois manufacturiers aux États-Unis, ce qui pourrait entraîner la perte de 500 000 emplois dans la seule province de l'Ontario.

Surtout, ces événements montrent que le Canada traverse une crise de productivité. Il ne produit plus de biens et ne cultive plus de ressources pour que d'autres les achètent. Notre économie est basée sur la consommation, non sur la production. Les industries pétrolières, minières, manufacturières, de construction et technologiques sont à la traîne en termes de main-d'œuvre et de production.

Les statistiques sont choquantes. Le Canada affiche l'un des taux de croissance économique les plus faibles parmi ses pairs de l'Organisation de coopération et de développement économiques, avec une moyenne de 0,6 pour cent depuis 2014. En ce qui concerne la croissance prévue, il est en dernière position. Il ne produit que 62 dollars de produit intérieur brut par heure de travail, ce qui la place à l'avant-dernière des pays du G-7. Son niveau de vie est très inférieur à celui des autres pays du G-7. Il ne s'est jamais remis de la fermeture de l'économie pendant la pandémie de COVID-19. La productivité du Canada s'est contractée et se réduit d'année en année dans des secteurs clés.

Si vous vivez au Canada, vous n'avez pas besoin de statistiques pour vous rendre compte de cette réalité. Parcourez n'importe quelle grande communauté ou n'importe quel centre-ville, et vous verrez ces chiffres se refléter dans la vie des gens. Des entreprises fermées, des sans-abri, un nombre record de personnes qui dépendent des allocations gouvernementales, des prix et des loyers élevés... et la seule solution du gouvernement est d'imprimer plus d'argent et d'envoyer plus d'allocations.

Comment cela s'est-il produit ? Le gouvernement Trudeau a délibérément démantelé la productivité économique du Canada. Une réglementation stricte et des processus bureaucratiques lents ont ralenti la productivité. Un code fiscal complexe freine la croissance. L'immigration légale sans précédent a aggravé ces problèmes et enfoui notre récession économique sous les statistiques.

Propulsé par ses politiques d'énergie verte et de climat, Trudeau a annulé ou suspendu des projets d'exploitation des ressources naturelles d'une valeur de 670 milliards de dollars depuis 2015. La plupart de ces projets concernent l'exploitation du gaz naturel liquéfié, les sites d'extraction de sable bitumineux, et les oléoducs qui relieraient l'Alberta à l'est du Canada sans passer par les États-Unis. Le seul oléoduc qui alimente l'est du Canada en 45 pour cent de son pétrole est la ligne 5, qui passe par le Michigan.

Le Canada fait preuve d'une approche « l'Amérique en premier » en ce qui concerne notre infrastructure énergétique : presque toutes les lignes de pétrole et d'électricité nous relient aux États-Unis, ne passant pas par d'autres provinces. Cela nous rend vulnérables et divisés. Nos dirigeants n'ont pas eu l'ambition de surmonter les défis géographiques et culturels du Canada afin de profiter de la force de nos propres ressources. Le peuple canadien a manqué de volonté, préférant les soins de santé et la sécurité sociale à la grandeur nationale.

Nous sommes le deuxième plus grand pays du monde, mais nous avons une crise du logement. Nous disposons de certaines des ressources naturelles les plus importantes au monde, mais nous ne nous les procurons pas. Nous produisons des quantités massives de pétrole, mais nous importons ce dont nous avons besoin et les prix de l'essence sont élevés. Au vu des faits, il est illusoire d'entrer dans une guerre commerciale avec l'Amérique.

Guerre frontalière

Un autre pilier du conflit est la sécurité frontalière. Trump demande au Canada de lutter contre l'immigration clandestine et le trafic de drogue, notamment le fentanyl. De nombreux Canadiens estiment qu'il est injuste d'être traité avec la même sévérité que le Mexique sur ces questions, puisque moins de drogues et de clandestins passent par la frontière nord. Mais cela révèle une autre vérité gênante pour les Canadiens : le pays est devenu un refuge pour les ennemis et les criminels de l'Amérique.

En 2024, les passages illégaux du Canada vers les États-Unis sont passés d'une moyenne de 100 par mois à entre 1 000 et 4 000 par mois, principalement par des corridors en Ontario et au Québec. Par rapport à la frontière sud, c'est peu. Or, par le passé, le Canada a laissé des terroristes et d'autres mauvais acteurs utiliser le pays comme base d'opérations contre l'Amérique.

« Le Canada, ont-ils vite appris, était une base extrêmement efficace pour répandre la terreur dans le monde entier », écrit Stewart Bell dans Cold Terror, en faisant référence à Al-Qaïda, aux Tigres tamouls, aux groupes sikhs de libération et à d'autres groupes terroristes. Il poursuit :

La liste des échecs spécifiques du gouvernement est longue, allant d'un système d'immigration apparemment incapable d'expulser même des terroristes connus, aux lois qui se sont avérées inefficaces pour dissoudre des organisations caritatives et des groupes ethniques qui soutiennent le terrorisme. Mais tout cela découle d'un leadership politique qui ne veut pas prendre position. […] La politique officielle du Canada en matière de terrorisme (qui consiste à nier l'existence du problème) n'est qu'une stratégie de relations publiques avec pour but d'empêcher Washington d'imposer des mesures de sécurité frontalière qui ralentiraient le commerce qui passe entre les deux pays.

Trump est le premier président américain prêt à confronter le Canada sur son problème de terrorisme. Les manifestations massives en faveur du Hamas qui ont eu lieu au Canada après le 7 octobre 2023 montrent qu'il s'agit d'un problème majeur au sein de nos villes et nos universités. Ces terroristes, leurs sociétés écrans et leurs sympathisants constituent des électeurs précieux dans des circonscriptions clés du Parti libéral.

Il en va de même pour le commerce de la drogue. Ces organisations, qui agissent principalement par le biais du crime organisé, exercent également une forte influence sur la politique canadienne. Les triades chinoises basées à Vancouver et la mafia italienne basée à Montréal sont responsables de l'acheminement de grandes quantités de drogues au Canada (depuis la Chine et la France), puis aux États-Unis. Le Western Standard a révélé que de grandes quantités de médicaments fournis par des pharmaciens et des médecins dans les sites d'injection sécurisés de Colombie-Britannique font l'objet d'un trafic.

Alors qu'une petite quantité de fentanyl passe les frontières du Canada, la Chine envoie les ingrédients à travers le Canada. C'est pourquoi le décret de M. Trump a suspendu le traitement de minimis des envois en provenance du Canada. Ce traitement de minimis est un vide juridique qui permet aux envois d'une valeur inférieure à 800 dollars de ne pas être soumis aux tarifs douaniers. L'année dernière, les États-Unis ont reçu près d'un milliard de colis dont la nature n'était pas déclarée : beaucoup d'entre eux contenaient les ingrédients nécessaires à la fabrication du fentanyl.

Il s'agit de questions de sécurité nationale importantes ; Trump utilise les tarifs pour obliger les dirigeants canadiens faibles à agir.

Notre maladie

Que la guerre commerciale reprenne ou non, elle met en lumière de terribles problèmes au cœur du Canada. C'est pourquoi les menaces tarifaires de Trump sont en fait une bénédiction : elles nous obligent à nous regarder dans le miroir et à reconnaître les maladies nationales qui doivent être guéries.

La Bible révèle la perspective de Dieu sur le Canada, les États-Unis et les nations du Commonwealth britannique : « Quels châtiments nouveaux vous infliger, quand vous multipliez vos révoltes ? La tête entière est malade, et tout le cœur est souffrant. De la plante du pied jusqu'à la tête, rien n'est en bon état : ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, qui n'ont été ni pansées, ni bandées, ni adoucies par l'huile » (Ésaïe 1 : 5-6). C'est un rappel à la réalité de la part de Dieu. Les faits correspondent exactement à la prophétie biblique.

Le Canada a besoin d'un médecin. Si les menaces tarifaires mettent en lumière certains de ces problèmes, Donald Trump n'est pas notre médecin. Seul Dieu peut guérir notre nation. Nous devons examiner ce que nous sommes en tant que nation et en tant qu'individus. Dieu se sert de cette guerre commerciale pour contribuer à la repentance nationale et individuelle. Ces symptômes nationaux sont simplement en aval de la moralité individuelle. Nous devons voir la maladie de nos cœurs humains.

Dieu révèle la solution : « Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays » (2 Chroniques 7 : 14).

La Bible indique le chemin que les Canadiens doivent choisir. Ces prophéties importantes sont expliquées dans un livre que vous devez lire : Les Anglo-Saxons selon la prophétie.

LES ANGLO-SAXONS SELON LA PROPHETIE

Les ressortissants des nations du monde occidental s'ils l'entendaient, n'en croiraient pas leurs oreilles. Les gouvernements américain, britannique, canadien, australien et sud-africain, s'ils l'apprenaient s'empresseraient de prendre des mesures draconiennes! Ils pourraient savoir, mais ils ne savent pas! Pourquoi?