Une alliance du mal

La guerre de la Russie contre l’Ukraine a obligé le monde à choisir son camp. L’Europe et l’Occident ont répondu à l’invasion à grande échelle par des sanctions et des menaces. L’Iran y a vu une opportunité de renforcer ses relations avec la Russie de Vladimir Poutine. Les Iraniens apportent à Poutine le soutien dont il a besoin et reçoivent, en retour, son soutien dans l’accomplissement de leurs propres objectifs.

Ce partenariat donne des résultats étonnants : des drones Iraniens frappent maintenant des cibles en Ukraine, des troupes iraniennes sont maintenant présentes dans la zone de guerre et, bientôt, des milliers de missiles iraniens vont s’abattre sur les villes Ukrainiennes.

L’Iran est maintenant officiellement en guerre en Europe.

Cette alliance prend de l’ampleur et impacte déjà profondément les événements mondiaux.

Depuis des années, la Trompette a mis en garde contre le partenariat Russie-Iran, car il accomplit plusieurs prophéties bibliques écrites il y a des millénaires. La guerre en Ukraine fera pâle figure par rapport à la guerre choquante vers laquelle ces événements sont en train de conduire.

Les origines d’une alliance

L’histoire des relations Russo-Iraniennes est longue et riche.

Durant la guerre froide, des années 1940 au début des années 1990, les deux nations ont entretenu des relations difficiles. L’Iran était allié des États-Unis jusqu’à la révolution islamique de 1979, qui a vu l’éviction du monarque d’alors et l’installation du régime radical de Ruhollah Khomeini. L’Iran a alors entamé sa stratégie d’établissement d’un empire Islamique Chiite pour dominer le Moyen-Orient. Au cours de la Guerre Iran-Irak qui en a résulté (1980-1988), l’Union Soviétique a fourni des armes aux deux parties en conflit. Après l’effondrement de l’URSS en 1991, les relations entre la Russie et l’Iran se sont améliorées. L’Iran était un partenaire stratégique naturel pour aider à contrôler l’Asie centrale et le Moyen-Orient riche en pétrole. Dans les années 1990, la Russie a largement contribué à aider l’Iran à développer son programme nucléaire.

Lorsqu’il est devenu président de la Russie en 2000, Vladimir Poutine a entamé une politique plus volontaire de renforcement des relations avec l’Iran. Malgré leurs différences, ces nations ont en commun l’objectif de renverser l’ordre mondial dominé par les États-Unis.

En 2006, la Russie a invité l’Iran à rejoindre l’Organisation de coopération de Shanghai—une organisation politique, économique et militaire composée de certains pays d’Asie centrale, de la Chine et de la Russie. Il s’agit de la plus grande organisation mondiale de ce type, en termes de géographie et de population. L’Iran en est officiellement devenu membre en 2021. La Russie a également invité l’Iran à rejoindre son Organisation du traité de sécurité collective, qui se compose actuellement de la Russie et de cinq anciens États soviétiques.

En 2011, le déclenchement de la guerre civile en Syrie a marqué le début d’une nouvelle ère d’étroite coopération entre les deux pays en matière des opérations militaires et stratégiques. Les deux nations bénéficieraient de préserver le gouvernement du président Syrien Bachar el-Assad : la Syrie offre un accès portuaire en Méditerranée et des bases militaires pour étendre leur influence dans la région. Le 16 août 2016, des bombardiers russes Tupolev-22M3 à long rayon d’action ont décollé des aérodromes iraniens et ont infligé des frappes dévastatrices aux rebelles Syriens à Alep.

Plus tard cette même année, la Russie a respecté un accord de 800 millions de dollars conclu en 2007 et a achevé la livraison d’unités S-300 à l’Iran. Ce système avancé de défense aérienne peut détruire des avions à une distance de 193 kilomètres et des missiles balistiques à une distance de 48 kilomètres. Cela a considérablement augmenté la capacité de l’Iran à se défendre contre des attaques potentielles, notamment dirigées contre son programme nucléaire. (Cela a été rendu possible par le fait que les États-Unis aient saboté leurs propres intérêts dans le cadre de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien de 2015, orchestré par Barack Obama).

Il est intéressant de noter que Poutine a tenu une réunion avec des dirigeants économiques Iraniens en Juillet 2022, cinq mois après avoir lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine.

Les sanctions économiques imposées à la Russie n’ont fait que rapprocher ces deux nations. Faisant écho à leur coopération militaire en Syrie, l’Iran aide désormais la Russie dans sa guerre en Europe en lui fournissant des drones d’attaque. Dans « Iran Is Now at War With Ukraine » (« L’Iran est maintenant en guerre avec l’Ukraine »), Foreign Policy a rapporté : « Le Shahed-136 a aidé la Russie à endommager environ 40 pour cent de l’infrastructure électrique de l’Ukraine, affectant la moitié de la capacité de production d’énergie non nucléaire du pays… » (26 Octobre 2022). Ces drones foncent sur les cibles à la manière des kamikazes et sont efficaces pour détruire des cibles stationnaires.

Des rapports datant de Novembre indiquent que l’Iran est en train d’envoyer un millier d’armes supplémentaires dans la zone de guerre Ukrainienne, avec davantage de drones, de missiles sol-air et de missiles balistiques. Ceux-ci incluront notamment le missile balistique Fateh-110, d’une portée de 306 kilomètres, et le missile balistique Zolfaghar, plus récent et, d’une portée de 700 kilomètres. Des missiles de fabrication Iranienne pourraient bientôt tuer des Européens.

Pendant des siècles, les Européens ont mené des guerres au Moyen-Orient. Maintenant, les Iraniens font la guerre en Europe.

C’est historique. L’Iran n’a pas été impliqué en Europe de cette manière depuis les guerres de l’Empire perse avec les Grecs anciens au cinquième siècle avant J.-C.

Une guerre par procuration

De nombreux analystes considèrent la dépendance croissante de la Russie à l’égard des équipements Iraniens comme une reconnaissance des lacunes de sa propre armée. L’Iran n’est pas le seul soutien étranger de la Russie dans sa guerre en Ukraine. Mais l’Iran a une expérience pratique de guerre que la plupart des alliés de la Russie n’ont pas. Téhéran a beaucoup d’expérience dans la lutte contre la technologie militaire Américaine au Moyen-Orient. D’autres alliés de la Russie n’ont pas été aussi fermes dans leur soutien. (Par exemple, au début de la guerre, la Chine a envoyé à l’Ukraine une aide humanitaire de plus de 2 millions de dollars). Moscou le sait et se tourne probablement de plus en plus vers l’Iran en désespoir de cause.

Cela fait de l’Iran bien plus que le premier commanditaire étatique du terrorisme Islamique. Au moins militairement, on pourrait dire que cela fait de l’Iran l’État commanditaire numéro un de la Russie.

La Russie est l’une des grandes puissances mondiales. L’Iran est un État paria isolé. Tous deux sont des ennemis de l’Occident, et la Russie soutient habituellement l’Iran dans ses activités. Le fait que les rôles puissent être inversés aussi rapidement et que l’Iran puisse devenir le commanditaire de la Russie montre à quel point Téhéran est devenu puissant.

Cela met l’Europe à cran. L’Union européenne a adopté des sanctions contre l’Iran pour ses actions. D’autres sanctions sont apparemment en préparation. Le Premier ministre Tchèque Petr Fiala, dont le gouvernement assure la présidence tournante de l’UE, a accusé l’Iran de complicité dans le « meurtre » d’ « innocents citoyens Ukrainiens ».

Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont poussé les choses un peu plus loin : ils demandent aux Nations unies d’enquêter sur l’Iran pour violation de l’accord nucléaire controversé de 2015. L’Europe a exhorté les États-Unis à réintégrer l’accord après l’avoir quitté en 2018. Le fait que l’Europe elle-même s’en prenne maintenant à l’Iran pour avoir violé l’accord montre à quel point elle fait peu confiance à Téhéran.

En outre, l’Europe est déjà l’un des plus grands parrains de l’Ukraine en termes d’argent et d’armes. L’Iran est en train de devenir le principal commanditaire de la Russie, au moins pour les armes. Cela signifie que la guerre la plus importante en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale est littéralement une guerre par procuration entre l’UE et l’Iran.

Une « poussée » Iranienne

La Trompette a suivi les relations entre l’Iran et l’Europe pendant des décennies. Cela est dû à une prophétie du livre biblique de Daniel. « Au temps de la fin, le roi du midi [du sud] se heurtera contre lui. Et le roi du septentrion [du nord] fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux navires ; il s’avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera. Il entrera dans le plus beau des pays, et plusieurs succomberont […] Il étendra sa main sur divers pays, et le pays d’Egypte n’échappera point. Il se rendra maître des trésors d’or et d’argent, et de toutes les choses précieuses de l’Egypte ; les Libyens et les Éthiopiens seront à sa suite » (Daniel 11 : 40-43).

Cette prophétie est datée du « temps de la fin », le temps dans lequel nous vivons actuellement. Les deux principaux acteurs de la prophétie sont « le roi du midi [du sud] » et « le roi du septentrion [du nord] ». L’histoire séculaire montre que l’Empire Romain a partiellement représenté ce roi du nord. Aujourd’hui, il fait référence à un Empire Romain renaissant qui se forme en Europe. (Demandez Histoire et prophétie du Moyen-Orient pour plus d’informations).

Savoir qui est le roi du nord permet d’identifier qui est le roi du sud. Il s’agit d’un puissant empire situé au sud de l’Europe. Le contexte géographique de la prophétie montre qu’il se trouve quelque part au Moyen-Orient. Il mène une politique étrangère « agressive » et provocatrice. Il a une influence sur des nations du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord telles que l’Égypte, la Libye et l’Éthiopie (mais ne les contrôle pas directement).

La Trompette identifie le roi du sud comme étant l’Islam radical dirigé par l’Iran.

Pendant des années, la Trompette a observé l’Iran dans sa « poussée » de l’Europe. Les attaques terroristes islamistes radicales donnent continuellement la migraine à l’Europe. L’Europe et l’Iran parrainent des camps rivaux dans la guerre civile Syrienne. L’Iran a aidé les talibans à chasser l’occident—y compris l’Europe—de l’Afghanistan. L’Europe et l’Iran ne sont en aucun cas proches.

Pourtant, la guerre en Ukraine élève cette hostilité à un niveau différent. C’est la plus grande guerre que l’Europe ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale. Et l’ours russe déchaîné terrifie les Européens, en particulier les Européens de l’Est. Ils se souviennent de la violence de la Russie pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils se souviennent que Moscou a divisé le continent en deux avec un rideau de fer.

L’Iran devient maintenant l’un des principaux soutiens de la Russie—peut-être même le principal soutien—dans sa guerre. L’Iran devient responsable de la trajectoire actuelle de la guerre en Ukraine. L’Iran devient une sorte de bouée de sauvetage pour la Russie. Si, dans les capitales européennes, il y avait l’espoir que l’Iran et l’Europe puissent se réconcilier, il prend fin avec l’Ukraine.

Daniel prophétise que l’Iran « se heurtera » à l’Europe [« poussera » dans la version King James]. Il poussera et poussera jusqu’à ce que l’Europe riposte. Que se passera-t-il alors ?

« [E]t le roi du septentrion [du nord] fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux navires ; il s’avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera. Il entrera dans le plus beau des pays, et plusieurs succomberont… » (versets 40-41).

La contre-attaque de l’Europe sera si violente qu’elle rayera l’Iran de la carte. Pourquoi l’Europe réagit-elle de cette manière ? Parce qu’elle considère l’Iran comme une menace sérieuse.

Le fait que l’Iran commandite la plus grande guerre européenne depuis la Seconde Guerre mondiale montre à quel point il constitue une menace. L’Europe ne tardera pas à décider de s’opposer frontalement à l’Iran. La Bible prophétise que ce futur affrontement aura un impact non seulement sur l’Europe et le Moyen-Orient, mais aussi sur le monde entier.

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