Un nouvel attentat sur un marché de Noël transforme l'Allemagne à jamais

Depuis quelque 600 ans, les Allemands se retrouvent chaque année dans les marchés de Noël : autrefois par nécessité, maintenant par plaisir. Mais les craintes que cette tradition ne soit plus jamais la même se répandent. Le 20 décembre, un migrant saoudien, Taleb jawad Al Abdulmohsen, a foncé avec sa voiture dans un marché bondé à Magdebourg, faisant cinq morts, plus de 200 blessés, dont 42 dans un état critique, et laissant des milliers de personnes aux prises avec des traumatismes. Toute la nation est choquée et beaucoup sont pleins de colère. Le Noël, censé être un répit du chaos politique et des craintes, est devenu beaucoup plus sombre.

M. Abdulmohsen a pu pénétrer dans le marché grâce à un espace laissé entre les barrières en béton pour les véhicules d'urgence. En soi, il s'agit d'une défaillance choquante en matière de sécurité qui a suscité une colère justifiée.

On a longtemps craint que les marchés de Noël ne soient pris pour cible par les terroristes. Ces craintes étaient justifiées en 2016 lorsque Anis Amri, un ressortissant tunisien, a foncé dans la foule d'un marché de Noël à Berlin avec son camion, tuant 13 personnes et en blessant des dizaines d'autres.

Si les motivations de l'agresseur dans l'attentat de vendredi dernier sont plus obscures, les craintes sont les mêmes. L'Allemagne pourra-t-elle à nouveau célébrer en paix sa chère tradition ? L'Allemagne pourra-t-elle se débarrasser du fléau des attaques terroristes ?

Il est clair que les autorités allemandes ont eu plusieurs occasions d'empêcher que cela ne se produise.

Le gouvernement saoudien aurait averti Berlin des opinions extrémistes d'Abdulmohsen, sans que le gouvernement allemand n'en tienne compte. Il est vrai que le gouvernement saoudien est connu pour sa persécution des opposants politiques, de sorte que la phrase « opinions extrémistes » pourrait être interprétée très différemment. De plus, M. Abdulmohsen est un homme plein de contradictions. En 2006, il a obtenu une autorisation de séjour en Allemagne d'une durée indéterminée, mais n'a jamais obtenu la nationalité allemande. Il a été accueilli par l'Allemagne, mais détestait le système d'asile allemand et a juré de se venger. Il s'est présenté comme un militant anti-islam, mais a quand même choisi le rassemblement chrétien le plus emblématique d'Allemagne comme cible de son attentat.

Quelles que soient les conclusions des enquêtes futures, de nombreux Allemands ont déjà pris leur décision : les autorités allemandes ont définitivement échoué. Pour beaucoup, la conclusion logique est que l'Allemagne ne sera pas en sécurité tant que les réfugiés ne sont pas expulsés et empêchés de pénétrer dans le pays.

Indignation contre le pouvoir

Le fait qu'un tel attentat se produise à nouveau en a choqué plus d'un et suscité l'indignation.

Selon une première estimation de la police, 1 000 manifestants se sont rassemblés à Magdebourg en brandissant des drapeaux dits « de la patrie » et en scandant « remigration ». Selon Bild, les slogans scandés comprenaient aussi « Ceux qui n'aiment pas l'Allemagne devraient la quitter », « La migration tue » et « Reprenons nos villes, reconquérons nos villages et notre patrie ».

Ce qui rend les gens encore plus furieux, c'est que cette année encore, les politiciens ont promis des changements radicaux et plus de sécurité après qu'un demandeur d'asile syrien a tué trois personnes et en a blessé sept lors d'une attaque à l'arme blanche au mois d'août. La coalition s'est mise d'accord sur de nouvelles mesures de sécurité, qui comprennent des lois plus strictes sur les armes et des pouvoirs accrus pour les autorités chargées des enquêtes.

Bien que les sacs des membres du public aient été fouillés à l'entrée du marché de Noël à la recherche de petits couteaux de poche, cela n'a manifestement pas empêché l'attaque meurtrière du 20 décembre. C'est un nouveau cas d'incompétence, et un nouveau cas de colère justifiée.

Les événements de Magdebourg ne font que jeter de l'huile sur un feu déjà très vif.

Elon Musk contre le gouvernement allemand

Le récent attentat pourrait avoir un impact encore plus important que les précédents complots terroristes. Non seulement l'Allemagne est en pleine campagne électorale avant les éventuelles élections du 23 février, mais les partis traditionnels ont également perdu le contrôle du récit. Elon Musk, qui a racheté Twitter, désormais baptisé X, intervient lui aussi dans le débat.

Après l'attaque mortelle à la voiture-bélier à Magdebourg, il a donné des détails gênants sur l'échec des autorités allemandes chargées de la sécurité, notamment leur refus de tenir compte des avertissements du gouvernement saoudien. Après avoir appris que l'auteur des faits avait dénoncé l'islamisme, Musk a partagé une autre menace de ce dernier, révélant un récit opposé. Il a noté : « Se qualifier d'athée était une tromperie pour éviter l'extradition. »

Puis, le 21 décembre, Musk a écrit : « Oui, c'était manifestement un fou qui n'aurait jamais dû être autorisé à entrer en Allemagne et qui aurait dû être extradé lorsque l'Arabie saoudite en a fait la demande. C'est une empathie suicidaire de la part du gouvernement allemand. » Le même jour, il a affirmé de nouveau son soutien à l'adversaire politique du courant dominant, l'Alternative für Deutschland. « Les partis politiques allemands traditionnels ont totalement échoué à servir le peuple. L'AfD est le seul espoir pour l'Allemagne », a-t-il écrit.

Chaque message de Musk sur les réseaux sociaux est lu par des dizaines de millions de personnes. Face aux remarques de Musk, les médias populaires et les politiciens ont été obligés de réagir, informant ainsi tous ceux qui ne sont pas sur X de ce qu'il avait dit. En faisant ces remarques, Musk a un objectif précis en tête : répandre la méfiance à l'égard du courant dominant. Comme il l'a écrit le 22 décembre :

Que dit la presse allemande ? La plupart des Européens pensent encore que la presse traditionnelle est véridique, alors qu'il s'agit d'un organe de propagande. SVP leur envoyer des liens vers X, afin qu'ils sachent ce qui se passe réellement.

Il a ensuite fait part de plusieurs autres commentaires sur les « mensonges » des médias traditionnels.

La plateforme de Musk gagne en popularité en Allemagne, se classant en tête des applications sur Apple News. Musk lui-même est une figure polarisante. En démasquant la censure habituelle, il contribue à la montée des partis marginaux, ce qui rend de plus en plus difficile les efforts des partis traditionnels pour se maintenir en tête des sondages.

La démocratie allemande sur son lit de mort

Il y a beaucoup de colère, de frustration et de courroux en Allemagne en ce moment, et une grande partie est justifiée. Il y a eu trop d'échecs et aucune solution.

Le gouvernement actuel a échoué et est sur le point de disparaître. Mais de nouvelles élections ne promettent pas de meilleure solution. Même si le parti anti-migrants AfD remportait les élections, les autres partis s'uniraient pour l'empêcher de participer au gouvernement. Ainsi, plus le parti est fort, plus il est difficile de former un gouvernement stable et plus les problèmes de l'Allemagne s'aggravent. Il n'existe donc pas de solutions prometteuses.

Tous les sondages montrent que ceux qui ont une chance de devenir le prochain chancelier n'ont pas l'approbation d'au moins 75 % de la population. Presque personne ne leur fait confiance pour résoudre le problème des migrants, les problèmes économiques ou les conflits qui font rage et qui se rapprochent de plus en plus de l'Allemagne.

Les sondages et les nombreuses crises pourraient amener les partis établis à convaincre le président d'annuler les élections (qui n'ont pas encore été officiellement convoquées) et de trouver une autre solution pour regagner en popularité. Ils pourraient citer la menace de la désinformation comme un risque accru après l'attaque. Plus tôt les partis parviendront à se mettre d'accord sur une solution, mieux ce sera ; plus longtemps qu'ils se livrent aux luttes internes, plus l'AfD se renforcera. Une telle stratégie serait une tentative d'ignorer la volonté du peuple.

La démocratie allemande a donc atteint un point de rupture. C'est exactement le moment dont le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a mis en garde dans « Après la victoire de Trump, surveillez l'Allemagne » :

Il y a un grand vide au niveau du leadership. Les Allemands savent que des mesures inhabituelles doivent être prises rapidement ! On voit cela dans les résultats des dernières élections, avec la montée en puissance de partis marginaux comme l'Alternative für Deutschland. Les électeurs se montrent disposés à accepter des politiques hors du commun. Ils réclament un leader fort ! […]

Je pense que ces événements récents conduiront à l'installation d'un dirigeant fort très prochainement.

La Trompette et son prédécesseur, la Pure vérité, ont averti depuis des décennies que la démocratie allemande échouerait et qu'un dirigeant prendrait le pouvoir, non pas par la démocratie, mais par des « flatteries » (Daniel 11 : 21, traduciton Darby française ; demandez notre brochure gratuite Un dirigeant allemand fort est imminent). M. Flurry a poursuivi :

Dans une émission de la Clef de David en 2009, j'ai dit que ce leader pourrait peut-être « profiter d'une coalition faible ». C'est exactement ce à quoi l'Allemagne est confrontée.

En 2002, j'ai également dit qu'il prendrait le pouvoir de manière déshonorable, non pas par un vote mais par un processus détourné, en utilisant son charme et en se donnant l'air d'un « ange de lumière ». Nous avons assisté à quelque chose de similaire avec la façon dont Kamala Harris a été choisie comme candidate démocrate à la présidence. Il n'y a pas eu de primaires du parti démocrate, ni de procédure normale de vote. Le cycle électoral prolongé et la faible coalition de l'Allemagne pourraient-ils conduire à une situation similaire ? Il est d'ores et déjà urgent de trouver un dirigeant fort. En temps de crise, les élites allemandes pourraient décider qu'elles n'ont pas le temps de nommer quelqu'un de manière démocratique. Elles pourraient intervenir pour choisir un dirigeant rapidement. Or, cet homme détournera l'ensemble de l'alliance, et l'issue sera très différente de ce que veulent beaucoup de gens.

De nombreuses personnes souhaitent sincèrement que le terrorisme et la guerre disparaissent. Mais la Bible met en garde contre le fait de placer sa confiance en l'homme. « Ainsi parle l'Éternel : Maudit soit l'homme qui se confie dans l'homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l'Éternel ! » (Jérémie 17 : 5). Cependant, la Bible révèle clairement qu'il existe une solution radicalement différente qui fonctionne vraiment : « Béni soit l'homme qui se confie dans l'Éternel, et dont l'Éternel est l'espérance ! » (verset 7).

C'est ainsi la seule façon dont l'Allemagne et notre monde pourront résoudre leurs problèmes. En fait, c'est le seul moyen d'empêcher la montée d'un nouveau dictateur en Allemagne et le mal inimaginable prophétisé dans Matthieu 24, ainsi que dans de nombreuses autres prophéties !

Or, cette solution n'est pas très populaire. Cela nécessitera des changements radicaux, non seulement au sommet de l'État, mais aussi jusqu'aux personnes les plus modestes de la société. Cela nécessitera non seulement l'application de lois nationales de bon sens, mais aussi de lois individuelles conduisant à une vie juste. La Bible décrit un mode de vie qui va à l'encontre des habitudes du monde, mais qui apporte le bonheur, la joie et la liberté, comme l'explique Le mystère des siècles de Herbert W. Armstrong (demandez un exemplaire gratuit).

Nous ne pouvons pas compter sur le gouvernement pour résoudre nos problèmes. Nous ne pouvons résoudre nos problèmes qu'en nous tournant vers Dieu !