Armes sécurisées lors d'une conférence de presse après un raid contre le groupe néonazi Free Forces Prignitz. [JENS KALAENE/PICTURE ALLIANCE VIA GETTY IMAGES]
Un nombre croissant de néo-nazis dans la clandestinité en Allemagne
Le nombre de criminels d’extrême droite en liberté en Allemagne est en augmentation. Jusqu’au 30 septembre 2021, le Bureau fédéral de la police criminelle d’Allemagne a enregistré 596 extrémistes de droite, contre 266 en 2011. Des mandats d’arrêt ont été émis, mais les criminels ne peuvent pas être poursuivis car ils sont entrés dans la clandestinité.
Il y a dix ans, la soi-disant Résistance nationale socialiste (NSU) a été exposé aux yeux du public. La NSU était un groupe terroriste néo-nazi qui a commis 10 meurtres entre 2000 et 2007. Ils ont tué des gens, dévalisé des banques et menacé des individus pendant des années sans être détectés par les enquêteurs. Si les autorités affirment que la NSU a disparu, la nature clandestine de l’extrémisme de droite n’a pas disparu.
En Bavière, la police recherche 128 extrémistes de droite. Dans l’État le plus peuplé d’Allemagne, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, elle recherche 98 individus ; à Berlin, 56 ; en Saxe, 47 ; en Thuringe, 42 ; en Basse-Saxe, 30 ; en Hesse, 21. Le Süddeutsche Zeitung a souligné qu’au cours des trois dernières années, le nombre de ceux qui ont commis un crime violent a plus que triplé, soit 23 en 2019, 30 en 2020 et 87 en 2021—tous les auteurs se cachant des poursuites.
Le ministère allemand de l’Intérieur a indiqué en 2021 que le nombre total de crimes à motivation politique avait augmenté de manière significative, de plus de 23 pour cent, pour atteindre 55 048 infractions, soit le niveau le plus élevé depuis le début de la tenue des registres en 2001. Les actes de violence à motivation politique ont également augmenté de 16 pour cent pour atteindre 3 889 délits. Dans 41 pour cent des cas, la motivation serait l’extrémisme de droite. Les crimes antisémites ont atteint le chiffre record de 3 027, soit une augmentation de 29 pour cent.
Alors que l’extrémisme de gauche et l’extrémisme islamique sont également présents, le nombre d’extrémistes de droite est le plus préoccupant en ce qui concerne l’histoire de l’Allemagne.
Un nouveau rapport publié en mai indique que le nombre d’extrémistes qui font partie des autorités de sécurité fédérales et étatiques est plus élevé que prévu. Sur une période de trois ans, 327 employés ont été identifiés comme ayant des opinions extrémistes ; 860 cas ont fait l’objet d’une enquête suite à une suspicion. Cela représente environ neuf fois plus de cas que dans le premier rapport de gestion. Les employés des agences de sécurité constituent une menace particulière. « Ils disposent de connaissances particulières, ont accès à des données sensibles et, dans certaines circonstances, à des armes », a expliqué la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser.
Mais les enjeux pour l’Allemagne sont plus importants que la plupart des gens ne le pensent. Si l’Allemagne ne surmonte pas son passé nazi, elle est prévu de le répéter. Même si la plupart des Allemands n’en ont pas conscience, un plan est en cours pour transformer à nouveau l’Allemagne en une nation tyrannique et belliciste.
Dans The Nazis Go Underground [Les nazis entrent dans la clandestinité], Curt Riess a documenté en 1944 les plans des nazis pour entrer dans la clandestinité. Ces plans sont beaucoup plus sophistiqués que la plupart des gens ne le pensent. Même avant la capitulation de l’Allemagne, certains nazis sont entrés en clandestinité pour échapper aux forces d’occupation. Certains ont même rejoint la résistance contre Adolf Hitler pour être plus convaincant. Après la guerre, ils ont été autorisés à poursuivre leurs opérations. Les nazis clandestins ont maintenu l’ambition allemande de la Seconde Guerre mondiale.
Dans « L’Allemagne et le Saint Empire romain », le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, souligne l’impact de ce mouvement clandestin sur l’appareil de sécurité allemand. Dans « Émergeant de la clandestinité allemande », il a souligné le rôle des industriels dans ce mouvement. Ces avertissements sont informés par la prophétie biblique et soutenus par l’histoire et l’actualité. « La bête que tu as vue était, et elle n'est plus. Elle doit monter de l'abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la terre […] s'étonneront en voyant la bête, parce qu'elle était, et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra » (Apocalypse 17 : 8).
« Le mot traduit par ‘abîme’ [puits sans fond—King James] au verset 8 signifie en réalité souterrain », explique M. Flurry dans L’Allemagne et le Saint Empire romain. « Avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, c’est là que les nazis sont allés—en clandestinité ». Ce mouvement clandestin a réussi à tromper le monde entier sur son existence et est sur le point d’entraîner de nombreux Allemands mal informés dans une autre guerre mondiale. Les gens peuvent rejeter les rapports occasionnels sur les extrémistes en Allemagne, mais les ambitions géopolitiques de l’Allemagne sont façonnées par ce mouvement clandestin. Pour en savoir plus, lisez « Émergeant de la clandestinité allemande ».
Ce court article a d’abord été publié en tant qu’une Trompette en bref. Si vous souhaitez recevoir des mises à jour quotidiennes sur les actualités dans votre boîte de réception, inscrivez-vous ici.