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Un Joyau perdu de la couronne de l’Amérique
Pour comprendre l’ampleur de ce que l’Amérique a perdu dans la décimation de la Nouvelle Orléans par l’ouragan Katrina, un peu d’histoire britannique est digne d’examen.
L’Inde était traditionnellement connue comme le joyau de la couronne de l’empire britannique. Colonisée par la Grande-Bretagne en 1858, l’acquisition de l’Inde par l’empire a conduit la Reine Victoria à ajouter à ses titres de souveraine impériale, l’expression «Impératrice de l’Inde» en 1877.
L’acquisition britannique du sous-continent indien a ouvert une porte orientale, une grande porte maritime, qui a consolidé l’étendue de l’empire à tous les hémisphères—nord, sud, ouest et est. Cela a augmenté le commerce stratégique et la structure de la sécurité britanniques en un empire ceinturant le globe—comme jamais auparavant ou même depuis lors. Le monde entier est devenu bénéficiaire, à un degré ou à un autre, de cette influence britannique (Genèse 12:3).
Les Anglais accomplissaient une grande prophétie de Dieu alors qu’ils devenaient une grande communauté de nations Genèse 35:11).
L’influence de ce grand empire s’exerce toujours sur les vieilles colonies britanniques à ce jour. Sa grandeur dépendait de sa possession des principales portes maritimes du monde (Genèse 22:17; 24:60). L’ampleur de ces biens par une nation n’avait jamais été connue auparavant dans l’histoire, et n’a jamais eu de correspondance depuis.
Paradoxalement, alors même que la colonisation de l’Inde avait fait de l’Empire britannique la plus grande communauté de nations dans l’histoire, ce fut la perte de cette pièce principale de biens fonciers, quand l’Inde s’est vue accorder son indépendance en 1947, qui a accéléré la mort de la Grande-Bretagne en tant que grande puissance impériale. La décolonisation de l’Inde présageait une précipitation de la Grande-Bretagne—une nation épuisée après deux grandes guerres mondiales—à accorder l’indépendance à la majorité du reste de ses vastes possessions extérieures. Juste 20 ans plus tard, l’Empire britannique n’était plus. Dépossédée de ses portes maritimes stratégiques, la Grande-Bretagne est devenue une puissance de second ordre.
Notez maintenant le parallèle avec la Nouvelle Orléans.
La Nouvelle Orléans—porte maritime nationale
Revenons à l’année 1803. Napoléon est avide de fonds pour mener ses guerres mégalomaniaques en Europe. Le résultat, c’est l’offre, à prendre ou à laisser, faite aux États-Unis d’acheter un énorme territoire français, enclavé en Amérique du Nord, centré aux alentours de ce que nous connaissons comme l’état de la Louisiane, pour seulement 15 millions de dollars. Les Américains ont bondi sur l’affaire.
Connue comme l’‘Achat de la Louisiane’, cette acquisition a donné à la nation des États-Unis en plein développement, et pleine de prétentions, les possessions de terres les plus stratégiques, avec un grand port de mer potentiel—fournissant une jonction cruciale pour les voies navigables de l’Amérique du Nord—à l’embouchure de la grande voie fluviale nationale du Mississippi. Ce fut cet achat célèbre qui a mis les États-Unis dans leur position de plus grande nation sur terre, politiquement et économiquement. Les États-Unis étaient héritiers de la promesse que le grand Dieu avait faite à leur patriarche plus de 3 000 ans auparavant, et l’avaient vue s’accomplir (Genèse 35:11). Et tout cela tournait autour d’une grand fleuve et d’une porte maritime. La Louisiane, avec son port stratégique de la Nouvelle Orléans, est devenue un joyau de la couronne de l’Amérique.
Puis, juste 200 ans plus tard—le désastre!
Le 29 août, un des plus grands ouragans de l’histoire américaine a frappé au cœur ce plus grand des ports de mer de l’Amérique, effaçant l’infrastructure entière de la ville de la Nouvelle Orléans. La population active s’est enfuie. De toute son histoire, en tant que nation, l’Amérique a eu la plus mortelle des blessures géopolitiques sur ses propres rivages. Une grande porte maritime se trouve endommagée. Le joyau de la couronne de l’Amérique a été écrasé, non pas par une attaque de ses ennemis, non pas par quelque missile nucléaire ni par quelques bombes volantes islamiques—mais, apparemment, par une excentricité du temps!
L’impact géopolitique
Les commentaires des médias se sont concentrés, avec émotion, sur le facteur humain et, dans une moindre mesure, sur l’impact dans l’industrie pétrolière, avec pour résultat concomitant de l’événement, la hausse du prix de l’essence à la pompe. Le primordial dans tout ceci c’est la tentative, banale et écœurante, de rejeter tout cela sur le président de la nation.
Ce qui manque c’est l’analyse perspicace de l’impact géopolitique massif de cette dernière malédiction sur les États-Unis, et l’effet de vague sur l’économie mondiale.
Une expression, parue dans un article sérieux d’un journal australien, The Age, pointe au cœur de la destruction de la Nouvelle Orléans, en déclarant: «L’aorte de l’économie américaine réduite en morceaux.» Le Washington Post a cité C. James Kruse, le directeur du Centre des ports et des voies navigables de l’Institut du transport du Texas, comme ayant dit: «Je ne pense pas qu’il y ait un précédent historique d’un incident à cette échelle» (1er septembre).
Jetez un coup d’œil à une carte des États-Unis. Ses routes entières, rails et infrastructures de distribution de marchandises, veines et artères de commerce, sont tous en prise à un point de convergence principal: les énormes installations de manutention des ports du Sud de la Louisiane et de la Nouvelle Orléans, placées sur la terminaison méridionale du puissant fleuve qu’est le Mississippi. «À son mérite, le port du sud de la Louisiane est le plus grand port des États-Unis par le tonnage, et le cinquième dans le monde… Le complexe du port de la Nouvelle Orléans… est celui d’où les matières premières de l’agriculture partent vers le monde, et où les matières premières industrielles y entrent. La chaîne des matières premières de l’industrie alimentaire mondiale commence ici, comme le fait celui de l’industrialisme américain» (Stratfor, le 1er septembre).
Le Docteur George Friedman, qui est à la tête du principal service d’analyse des nouvelles américaines, Stratfor Systems, basé au Texas, le dit de cette façon : «On dirait presque qu’une arme nucléaire est passée sur la Nouvelle Orléans… Il nous semble que la Nouvelle Orléans et ses environs ont passé le point de non récupération… Cela ne concerne pas les installations et cela ne concerne pas le pétrole. Cela concerne la perte de la population d’une ville et la paralysie du plus grand port des États-Unis» (ibid.). Cela devient vraiment le cœur du problème auquel les États-Unis font maintenant face.
Le joyau, dans le système entier du commerce national et international de l’Amérique, a été perdu. Comme le Dr Friedman l’a fait observer plus loin: «Katrina a enlevé le port—pas en détruisant ses équipements, mais en rendant le secteur inhabité et potentiellement inhabitable. Cela signifie que même si le Mississippi reste navigable, l’absence d’un port près de l’embouchure du fleuve rend le Mississippi extrêmement moins utile qu’il ne l’était. Pour ces raisons, les États-Unis ont perdu non seulement leur complexe du plus grand port, mais aussi l’utilité de leur système de transport fluvial—la base entière du système de transport américain» (ibid.).
L’achat de la Louisiane
Beaucoup de nos lecteurs se souviendront que Herbert W. Armstrong a autrefois souligné l’achat de la Louisiane comme étant l’événement fécond qui a permis aux États-Unis de passer soudainement de leur statut de nation de peu d’influence géopolitique à celui d’unique plus grande nation dans l’histoire. «Avant 1804, Londres était devenue le centre financier du monde. Les États-Unis avaient sauté hors de leurs langes des 13 états originaux, et avaient acquis la spacieuse Louisiane. Ils ont poussé rapidement comme des champignons, jusqu’à devenir la nation la plus puissante de tous les temps» (Les Anglo-Saxons selon la prophétie). À seulement 3 cents pour une acre, l’achat de la Louisiane fut peut-être la plus grande affaire immobilière de tous les temps. Thomas Jefferson l’a appelée «une transaction remplie de bénédictions pour les millions d’hommes à naître.» Henry Adams a aussi écrit que cet achat était «un événement si prodigieux qu’il défiait la mesure.»
D’un trait de plume, en 1803, la petite Amérique, relativement inexpérimentée dans les affaires d’état, a presque soudainement doublé de taille. La transaction a mis cette grande nation dans une course qui la propulserait vers la grandeur.
Ce que la grande porte océanique de l’Inde était à l’Empire britannique, la grande embouchure du sud du Mississippi devait devenir, à l’échelon national pour l’Amérique, sa plus prestigieuse bénédiction!
Deux siècles plus tard, la perte de cette grande bénédiction, le complexe du principal port de l’Amérique, est elle-même attachée à une histoire qui remonte à des milliers d’années. C’est l’histoire de deux nations—une, destinée à devenir le plus grand empire mondial connu de l’homme, l’autre, destinée à devenir l’unique plus grande nation ayant jamais existé. C’est une histoire de bénédictions extraordinaires, retenues pendant 2520 ans à ces nations avant de leur être finalement prodiguées au cours des 19ème et 20ème siècles.
C’est aussi une histoire de grandes malédictions nationales sur deux nations qui n’ont pas fait honneur au grand Dieu qui leur a prodigué ces bénédictions en raison de la simple obéissance, vis-à-vis de Lui, d’un homme juste (Genèse 12:1-3). Depuis la dernière décennie du 20ème siècle, ces malédictions ont eu de plus en plus d’impact sur les peuples anglophones. L’ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle Orléans est le plus récent de ces événements. Il ne sera pas le dernier.
L’histoire prophétisée
Cette histoire des peuples britannique et américain, encore à se dérouler, a été prophétisée il y a des millénaires. Les prophéties sont publiées dans la Bible pour que tous puissent les lire; leurs significations ont été rendues nettes dans le livre de M. Armstrong, que nous avons cité plus haut. (Des exemplaires de ce livre sont disponibles gratuitement.) Dans le cas de la Louisiane, ce qui a été prophétisé il y a des millénaires est maintenant devenu un fait historique documenté. Le monde est témoin de bénédictions nationales passées, et d’un avenir imminent fait d’énormes malédictions.
La Grande-Bretagne et les États-Unis ont été fondés par Dieu par l’intermédiaire des descendants de Joseph, le patriarche d’une des tribus d’Israël. Se rapportant aux prophéties de Genèse 35:11 et 48:18-20, M. Armstrong a déclaré: «Maintenant nous voyons que ‘la nation’ appelée à devenir vraiment grande devait naître de la semence de Manassé, le fils de Joseph. La ‘communauté de nations’ devait sortir d’Éphraïm. Remarquez qu’avant le partage des promesses, cette bénédiction prophétique indique pleinement que les descendants de ces garçons devaient rester ensemble et se développer ensemble en grande multitude, et ensuite se séparer, Manassé devenant une grande nation et Éphraïm une communauté de nations encore plus grande» (ibid.). Ainsi était prophétisée la séparation de la Grande-Bretagne et de l’Amérique à la fin de la Guerre révolutionnaire, avec le traité de paix signé entre les deux en 1783.
Pendant 20 ans, la jeune nation des États-Unis est restée de petite importance sur la scène mondiale. Puis est venu l’achat de la Louisiane, apportant plus de 1 280 000 km² de terre, du fleuve Mississippi aux Montagnes Rocheuses.
Considérez l’histoire de la Grande-Bretagne et de l’Amérique à partir de 1803. «Entre eux, les peuples anglais et américains avaient acquis plus des deux tiers, voire presque les trois quarts, de toutes les ressources physiques cultivées, et de la richesse du monde. Toutes les autres nations réunies en possédaient à peine plus d’un quart. La Grande Bretagne dominait les vagues—et le commerce mondial était transporté sur l’eau. Le soleil ne se couchait jamais sur les possessions britanniques» (ibid.). Les choses étaient ainsi jusqu’aux deux grandes guerres mondiales. Ensuite, après la Deuxième Guerre mondiale, le soleil s’est rapidement couché sur le grand Empire britannique.
Qu’est-il arrivé?
Des bénédictions aux malédictions
À peine un siècle plus tard, presque aussi rapidement qu’elle avait gagné son grand empire mondial, la Grande-Bretagne a perdu celui-ci! Dans la dernière partie du 20ème siècle, la Grande-Bretagne—privée de la fibre morale et de la volonté politique qui l’ont soutenue deux années entières, alors qu’elle faisait face, seule, à l’attaque nazie—a eu son rugissement impérial réduit à un faible gémissement sur la scène mondiale.
Véritablement, les grandes prophéties sur la rébellion britannique s’étaient mises en action. «Éphraïm est comme une colombe stupide, sans intelligence; ils implorent l’Égypte, ils vont en Assyrie. S’ils partent, j’étendrai sur eux mon filet; je les précipiterai comme les oiseaux du ciel; je les châtierai, comme ils en ont été avertis dans leur assemblée. Malheur à eux, parce qu’ils me fuient! Ruine sur eux, parce qu’ils me sont infidèles. Je voudrais les sauver, mais ils disent contre moi des paroles mensongères» (Osée 7:11-13).
À ce jour, la Grande-Bretagne reste dans un statut réduit : de celui d’unique superpuissance du 19ème siècle, elle est passée à un rôle de puissance de second ordre.
Maintenant, considérez le frère de la nation britannique, les États-Unis d’Amérique. Cette superpuissance, autrefois grande, suit le même modèle que la Grande-Bretagne. Abondamment bénie, avec le développement rapide depuis cette grande transaction de territoire de 1803, les États-Unis se sont élevés à grands pas dans le monde en tant que seule superpuissance dans un monde unipolaire. Cette grande nation, ayant apparemment vaincu l’ennemi soviétique dans les années 1990, est devenue, juste 15 ans plus tard, la nation la plus détestée de la terre. Voyez la liste de ses malheurs actuels.
En 2005, les États-Unis ont porté la dette nationale totale à la coquette somme de 8 trillions de dollars.
Depuis 1991, l’Amérique est impliquée dans une guerre en Irak qui ne mènera nulle part. Ayant mené trois campagnes pour finalement débarrasser le monde de Saddam Hussein, les États-Unis sont actuellement profondément absorbés dans la guerre d’insurrection en Irak, une situation destinée à continuer à saper la nation de sa volonté politique et de sa force morale.
L’attaque terroriste du 11 septembre, et la déclaration résultant d’une guerre contre la terreur, continuent à avoir un effet négatif puissant sur l’économie américaine, sur l’unité nationale et sur l’image de l’Amérique à l’étranger.
Puis est venu Katrina.
Cet ouragan d’une violence gigantesque a déchiré en morceaux l’aorte du commerce américain. La facture actuelle de la dévastation du sud de la Louisiane est évaluée à un montant de 150 milliards de dollars! L’effet de vague de cette blessure béante du littoral sud de l’Amérique doit encore être entièrement englobé.
Des bénédictions aux malédictions. C’est le développement de l’histoire des États-Unis et de la Grande-Bretagne.
Les peuples anglo-saxons ont longtemps été rassasiés par les bénédictions—mais ont refusé d’en donner crédit à notre grand Dieu, ne parlons même pas du commencement d’obéissance à notre Créateur! Le temps des bénédictions de l’Amérique et de la Grande-Bretagne fait maintenant partie de l’histoire. C’est le temps des malédictions—des malédictions pour la désobéissance à notre Dieu rempli d’amour et de miséricorde.
Ainsi, en tant que le parent de l’humanité, notre Dieu aimant est maintenant en marche pour corriger ces nations de leurs énormes péchés nationaux et de leur désobéissance à Sa loi immuable. Katrina était une malédiction sur l’Amérique! La Nouvelle Orléans est maintenant un témoin puissant de cette vérité.
Et cela, avec les attaques terroristes du 11 septembre 2001, n’est que le commencement!
Des malédictions aux bénédictions
Pourtant, le grand paradoxe consiste ici en ce que ces grandes malédictions nationales, qui s’accélèrent à présent dans les pays anglo-saxons, sont les signes avant-coureurs d’un avenir conférant des bénédictions sur ces nations, lesquelles supplanteront largement celles dont elles ont jouis au sommet de leur grandeur nationale!
Lisez-le vous-mêmes dans la prophétie d’Amos: «Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur, et celui qui foule le raisin celui qui répand la semence; où le moût ruissellera des montagnes et coulera de toutes les collines. Je ramènerai les captifs de mon peuple d’Israël; et ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront» (Amos 9:13).
La Nouvelle Orléans ne sera plus jamais la même. À présent, la ville a cessé d’exister en tant qu’entité viable. Des tentatives seront faites pour la faire revivre, mais les chances sont qu’elles n’atteindront jamais de réalisation avant qu’un autre gouvernement qui ne laissera jamais tomber les gens, qui sera adapté pour répondre à l’urgence de chacun de leurs besoins—un gouvernement, non de l’homme, mais de Dieu—fera revivre la terre désolée du delta du Mississippi en une ville parfaite, morale, paisible, sûre, non corrompue, avec des richesses et un commerce prospère, dans un monde bien meilleur que vous ne puissiez jamais imaginer! Écrivez-nous pour faire la demande d’un exemplaire gratuit de notre brochure Le Merveilleux monde à venir afin de découvrir cet avenir par vous-mêmes, dès maintenant! ▪