Un dirigeant fort du Vatican est-il imminent ?

Peu d’institutions ont été aussi puissantes pendant aussi longtemps que la papauté. La Cité du Vatican est le plus petit pays du monde. Son armée est composée d’une poignée de gardes suisses. Mais elle commande la loyauté de plus d’un milliard de catholiques dans le monde. Les musées du Vatican contiennent certaines des œuvres d’art les plus inestimables et les plus emblématiques du monde. Un mot de l’Église catholique peut changer les régimes—et elle l’a fait de mémoire d’homme. Quiconque s’assied sur le trône papal s’assied sur un trône de pouvoir.

Ce trône pourrait bientôt avoir un nouvel occupant.

Depuis des mois, des rumeurs circulent sur la possibilité que le pape François prenne sa retraite. Ces rumeurs ont été alimentées par le récent déclin de la santé de François. En mai, il a été vu en fauteuil roulant en public pour la première fois. Son genou droit aurait eu un ligament déchiré. Depuis lors, il se déplace fréquemment en fauteuil roulant.

Malgré les traitements, le genou du pape ne s’est guère amélioré. François a dû annuler un voyage en Afrique prévu en juillet en raison de sa maladie.

Selon Vatican News le 12 juillet, François a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de prendre sa retraite. « Pour le moment, je n’ai pas l’impression que le Seigneur me demande cela », a-t-il déclaré. « Si je sentais qu’Il me le demande, alors oui [je prendrais ma retraite]. » Moins d’un mois plus tard, il a laissé entendre le contraire.

François s’est rendu au Canada fin juillet pour présenter ses excuses pour l’implication de l’Église catholique dans le système des pensionnats. Il a déclaré aux journalistes à bord de l’avion papal le 30 juillet que le voyage au Canada était « un peu comme un test » pour sa santé. « Je pense qu’à mon âge et avec ces limitations, je dois économiser [mon énergie] pour pouvoir servir l’église ou, au contraire, penser à la possibilité de me retirer », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas étrange. Ce n’est pas une catastrophe. On peut changer de pape. »

Le dernier pape à avoir pris sa retraite est le prédécesseur de François, Benoît XVI. Il a démissionné en 2013 pour des raisons de santé. « Je suis arrivé à la certitude que mes forces, en raison d’un âge avancé, ne sont plus adaptées à un exercice adéquat du ministère pétrinien », écrivait Benoît dans sa lettre de démission. « [Mes forces] se sont détériorées en moi au cours des derniers mois au point que j’ai dû reconnaître mon incapacité à remplir de manière adéquate le ministère qui m’a été confié. »

Avant Benoît, le dernier pape à avoir démissionné était le pape Grégoire XII en 1415. Mais Benoît XVI a créé un précédent moderne que François semble prendre au sérieux. Dans une interview accordée à Reuters en juillet, François a fait l’éloge de la décision de Benoît XVI de démissionner. « C’était une très bonne chose pour l’église », a-t-il déclaré. « Il a dit aux papes de s’arrêter à temps. Il est l’un des plus grands, Benoît. » François a 85 ans, l’âge qu’avait Benoît lorsqu’il a annoncé sa retraite.

Pourrions-nous bientôt voir un nouveau pape ?

Tout est possible. Lorsque le pape commence à parler de sa retraite éventuelle, le monde devrait l’écouter. Lorsqu’une vacance papale survient, le collège des cardinaux choisit souvent un nouveau pontife pour faire face aux problèmes auxquels il est confronté.

En 1978, alors qu’une grande partie de l’Europe de l’Est traditionnellement catholique était sous la griffe de l’Union soviétique, Karol Wojtyła devint le pape Jean-Paul II. Le fait qu’un garçon du pays devienne pape électrisa la Pologne, son pays natal. La papauté de Jean-Paul II devint l’une des principales raisons de la chute du communisme en Europe de l’Est. Jean-Paul II mourut en 2005. Le monde étant en train d’entrer dans une nouvelle ère de laïcité, le collège choisit l’Allemand conservateur Joseph Ratzinger pour devenir le pape Benoît XVI. Après sa retraite en 2013, le cardinal argentin Jorge Bergoglio est devenu le pape François, dont l’image de réformateur libéral l’a rendu extrêmement populaire dans les cercles progressistes influents.

L’Église catholique est aujourd’hui assaillie de scandale après scandale. Le scandale de pédophilie de l’église est peut-être le plus important, mais ce n’est pas le seul. Il y a les récentes révélations sur les relations de l’Église catholique (et du pape) avec le régime nazi d’Adolf Hitler. Il y a aussi la non-réponse du Vatican à la question des pensionnats. François lui-même essuie des critiques pour ne pas avoir défendu les membres du clergé enlevés par des régimes autoritaires. Il y a aussi la division causée par le refus de l’archevêque de San Francisco à donner la communion à la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi.

L’Église catholique, comme son dirigeant, est malade et lutte pour se tenir debout et aller de l’avant. On ne sait pas combien de temps François restera sur le trône. Si le pape François devait prendre sa retraite, qui le Vatican choisirait-il pour le remplacer ? Qui pourrait être l’homme capable de faire face à ces crises ?

La Trompette a longtemps surveillé le Vatican, prévoyant que non seulement l’église maîtrisera-t-elle ses propres crises, mais qu’elle deviendra une véritable force de pouvoir sur la scène mondiale. Nous basons notre analyse sur des prophéties comme celles que l’on trouve dans Apocalypse 17. Ce chapitre présente une « femme », symbole biblique d’une église (voir Éphésiens 5 : 22-32), qui « a la royauté sur les rois de la terre » et a le contrôle « des peuples, des foules, des nations et des langues » (Apocalypse 17 : 15 et 18). Elle habite une « grande ville » située sur « sept montagnes, » ou sept collines (versets 9 et 18). Il s’agit d’une prophétie de l’Église catholique romaine.

Cette femme est représentée comme chevauchant une « bête » à sept têtes (verset 3) ; dans la Bible, une bête est le symbole d’un empire (voir Daniel 7). Cette bête particulière symbolise les sept résurrections de l’Empire romain à apparaître en Europe (Apocalypse 17 : 10). (Pour plus d’informations, veuillez lire Qui est, ou qu’est-ce que, la bête prophétique ? , par le regretté théologien Herbert W. Armstrong). Chacune de ces résurrections devait être « chevauchée par la femme », c’est-à-dire sous le contrôle de, ou du moins influencée par, l’Église catholique.

L’histoire témoigne que six de ces résurrections ont eu lieu et sont passées. Cela signifie qu’il y en a encore une à venir. Et l’accomplissement complet d’Apocalypse 17 nous amène jusqu’à la Seconde venue de Jésus-Christ (verset 14), un événement futur.

Cette dernière résurrection se forme en ce moment-même en Europe. Pour que la « bête » (un puissant empire européen) soit ressuscitée une dernière fois, elle a besoin d’une Église catholique forte. « Les dirigeants [de l’Europe] parlent continuellement d’union sur le plan politique—ce qui signifie, également, l’union sur le plan militaire », écrivait M. Armstrong dans Les Anglo-saxons selon la prophétie . « Jusqu’à présent, ils ont été incapables de réaliser une union politique complète. Cela sera rendu possible par les ‘bons offices’ du Vatican, qui seul peut être le symbole d’unité vers lequel ils peuvent se tourner. »

L’Église catholique n’est pas forte aujourd’hui. Le pape François perd de sa force au moment même où le Vatican a de plus en plus de problèmes. Et il ne rajeunit pas.

Il faut que quelque chose change.

Reste à savoir qui sera le pape qui présidera à la dernière résurrection de l’Empire romain. Il pourrait très bien s’agir du pape François ; sa santé pourrait connaître un revirement soudain. Mais il y a de fortes chances que cela ne se produise pas. François pourrait s’inspirer du précédent de Benoît XVI et se retirer. Cela pourrait ouvrir la voie à un pape plus jeune qui insufflerait une nouvelle vie à l’Église catholique—et à l’Europe. D’une manière ou d’une autre, un dirigeant fort du Vatican est imminent.

Pour plus d’informations, veuillez demander un exemplaire gratuit de Qui est, ou qu’est-ce que, la bête prophétique ?