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Un blocus français met l’accent sur l’hostilité envers la Grande-Bretagne
Le 6 mai dernier, des centaines de bateaux de pêche français sont descendus sur le petit port de Saint-Hélier, capitale de l'île anglo-normande de Jersey. Un blocus du port s'ensuivit, avec les pêcheurs protestant contre une modification des règles régissant leur accès aux eaux qui entourent l'île. La situation, qui commença comme un différend sur la paperasserie, dégénéra rapidement en un incident international et mit en évidence une tendance préoccupante : la France devient de plus en plus hostile à la Grande-Bretagne et plus disposée à la pousser hors de l'économie européenne.
Le différend commença sur une question relativement petite. Le Brexit a changé le processus par lequel les pêcheurs français obtiennent une licence de pêche dans les eaux de Jersey. Jersey devait d'abord être informé des itinéraires qu'ils prévoyaient de parcourir. Jersey est située à seulement 14 miles au large des côtes de la France, et les pêcheurs français fréquentaient ces eaux depuis des années sans trop de contestations. Qu'est-ce qui a changé ?
Au-delà de la politique et de la rhétorique des deux côtés, il y a une marée montante d'hostilité française envers le Royaume-Uni. De plus en plus souvent, la France recourt à des blocages—par le biais des contrôles aux frontières et de réglementations économiques qui menacent de couper l'approvisionnement énergétique—afin d'obtenir ce qu'elle souhaite.
Selon le Daily Mail, la flottille française bloquant Saint-Hélier comptait environ 100 bateaux au point le plus intense. Des pêcheurs ont lancé des fusées éclairantes, et l'un d'entre eux percuta un bateau de pêche anglais. La Marine Royale envoya deux patrouilleurs pour briser le blocus, et la France répondit en envoyant deux des siens.
« Nous sommes prêts pour la guerre », a déclaré David Sellam, chef de l'Autorité maritime Normandie-Bretagne. « Nous pouvons mettre Jersey à genoux si nécessaire. »
D'autres politiciens français ont déjà réfléchi à des moyens d'y parvenir.
« En ce qui concerne Jersey, je vous rappellerai par exemple le transport de l'électricité via des câbles sous-marins », a déclaré Annick Girardin, la ministre de la pêche française. « Je le regretterais si nous devions le faire, mais nous le ferons s'il le faut. »
Jersey reçoit 95 pour cent de son électricité de la France, par l'intermédiaire de la société publique d'électricité EDF. Trois câbles sous-marins relient l'île à la France continentale.
Ce n'est pas la première fois que la France menace de réduire ou de couper les exportations d'électricité vers le Royaume-Uni. Lors des négociations sur le Brexit en octobre 2020, le président français Emmanuel Macron déclara qu'il couperait la quantité d'électricité que la France vend au Royaume-Uni si les pêcheurs français n'étaient pas autorisés à prendre plus de poissons dans les eaux britanniques.
Des paroles fortes émanaient également du côté britannique. L'Amiral Lord West, un membre de la Chambre des Lords au parlement du Royaume Uni, a condamné les menaces. « Couper l'électricité à un pays étranger, n'est rien de moins que du gangstérisme international. L'idée même de ceci fait honte à une nation grande et démocratique comme la France », écrit-il dans une tribune pour le Daily Mail.
D'autres commentateurs britanniques ont noté que transformer l'énergie en une arme pour faire chanter une autre nation est une pratique courante pour le président russe Vladimir Poutine lorsqu'il s'agit de faire pression sur l'Ukraine. Cependant, une nation démocratique d'Europe occidentale qui menace ouvertement le Royaume-Uni, l'un de ses partenaires les plus proches en matière de défense, est un phénomène relativement récent.
Ceci n'est qu'un exemple de la stratégie de blocus de la France envers le Royaume-Uni ces derniers temps. En décembre 2020, la France ferma le port de Calais au commerce britannique. Ceci bloqua des milliers de camions de transport dans les ports britanniques, le long des autoroutes et aux aires de repos spéciales dans les aéroports. Bien que la France ait blâmé le coronavirus pour cette fermeture, beaucoup de gens l'ont vue comme un avant-goût de ce que l'Europe ferait à la Grande Bretagne en cas de Brexit sans accord.
La stratégie de blocage de la France est également appliquée dans le monde de la finance. Selon un article publié par Bloomberg le 13 mai, les diplomates français s'efforcent de mettre un terme à un accord entre le Royaume-Uni et l'Union européenne qui aurait accordé aux entreprises britanniques un accès élargi aux marchés financiers européens. Lorsque le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne, certaines entreprises britanniques ont perdu l'accès à ces marchés européens en raison des règlements de l'UE. « Depuis l'entrée en vigueur du Brexit au début de 2021, les sociétés financières basées à Londres ont été en grande partie incapables d'opérer dans le bloc, forçant ainsi des banques comme JP Morgan, Chase & Co et Goldman Sachs Group Inc. à déplacer des milliards de dollars d'actifs et des milliers de leur personnel sur le continent », a rapporté Bloomberg. La France veut maintenant utiliser l'accès aux marchés financiers européens comme monnaie d'échange pour obtenir ce qu'elle veut dans les négociations avec le Royaume-Uni.
Pendant tout le 20e siècle et jusqu'au 21e siècle, la France travaillait étroitement avec l'Angleterre sur les questions allant de la défense à la diplomatie. Elle a combattu aux côtés de la Grande Bretagne pendant la Première Guerre mondiale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, un grand nombre de français combattaient aux côtés de leurs homologues britanniques pour empêcher l'invasion nazie de leur pays. La coopération s'intensifia avec la guerre froide et lors des projets de défense ultérieurs.
Cependant, maintenant que la Grande Bretagne a quitté l'UE, tout semble changer. La stratégie de blocus imposé par la France devrait-elle être préoccupante à long terme ?
Il existe certainement un fondement historique à une telle préoccupation. Dès leurs jours les plus anciens, la Grande-Bretagne et la France sont entrées en conflit l'un contre l'autre sur terre et, bien sûr, en mer. Les blocus faisaient souvent partie de la guerre maritime entre eux. Un exemple notable est le système continental, l'embargo commercial de Napoléon Bonaparte sur la Grande-Bretagne en réponse au blocus de la France par la Marine Royale pendant les guerres napoléoniennes.
Or, il y a une raison encore plus grande pour laquelle tout le monde doit surveiller la tendance croissante de France de recourir aux blocus.
Nombreux sont ceux qui croient et espèrent que la situation actuelle de paix entre la Grande Bretagne et l'Europe sera permanente. Pourtant, dans le grand schéma de l'histoire, la situation actuelle de paix entre les deux est une anomalie. La Trompette avertissait depuis de nombreuses années que cela ne durerait pas.
La même source qui prédisait la sortie de la Grande Bretagne de l'UE prédit aussi que la France, avec l'Allemagne et d'autres nations de l'Europe, se retournera contre la Grande Bretagne, et mènera contre elle un siège économique.
Cette source est la prophétie biblique. Ésaïe 23 décrit un « marché des nations » qui travailleront ensemble pour assiéger économiquement la Grande Bretagne, les États-Unis et l'État d'Israël, coupant leur accès aux marchés mondiaux. Cela comprendra dix nations, ou groupes de nations, en Europe, ainsi que la Russie, la Chine et le Japon. La prophétie se trouve également dans Ézéchiel 5, qui parle spécifiquement d'un siège. Une alliance entre l'Europe et l'Asie contrôlerait une grande partie du capital du monde. Sa puissance militaire serait aussi écrasante. Selon la prophétie, ces nations assiégeront la Grande Bretagne, les États-Unis et l'État Juif, d'abord d'une manière économique, puis d'une manière militaire.
Le blocus de Jersey fut de courte durée, mais il était révélateur. Avec le plein soutien de l'UE, la France a mené une guerre de mots contre le Royaume-Uni et a menacé de punir une autre nation souveraine avec des coupures d'électricité. Malgré tout cela, elle n'a fait l'objet d'aucune condamnation sérieuse de la part des autres pays européens. L'hostilité à l'égard du Royaume-Uni ne cesse d'augmenter, sans contrôle.
La même prophétie biblique qui prédisait l'unification de l'Europe, prévient que l'Europe deviendra beaucoup plus hostile envers la Grande-Bretagne dans un avenir proche, avec des conséquences beaucoup plus importantes. Pour savoir pourquoi nous croyons cela et pourquoi nous nous attendons à ce que ces conditions deviennent réalité, lisez notre brochure gratuite Isaiah's End-Time Vision, (Ésaïe : sa vision du temps de la fin—disponible en anglais seulement) par le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry.