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Trois visions de l’avenir
L’ère de l’information, qui se déroule à un rythme effréné, est aujourd’hui en avance rapide. Certains des futurologues les plus imaginatifs du passé s’extasieraient devant les gadgets et la technologie dont dispose aujourd’hui l’individu moyen. Nous portons sur nous des ordinateurs extrêmement petits et extrêmement puissants et nous nous connectons instantanément à des quantités illimitées de données et d’informations. Nous nous plongeons dans des fantasmes toujours plus réalistes et interactifs au théâtre, à la télévision et dans les jeux vidéo. Nous travaillons, apprenons, jouons et faisons des opérations bancaires au café et sur le canapé. Nous commandons tout ce que nous voulons et nous le faisons livrer à domicile.
Pendant que nous nous adonnons au luxe technologique, des millions de robots assemblent des véhicules, stockent des entrepôts, fabriquent des aliments, désinfectent, surveillent, formulent, soudent, fabriquent, usinent, peignent, enduisent, chargent, emballent, construisent et conduisent, à raison de huit heures par jour en moyenne. Notre quête de l’ingéniosité, de la volonté et de la créativité humaines pour nous libérer de nos problèmes et nous apporter le bonheur a donné naissance à un monde d’une technologie si éblouissante que personne ne peut vraiment l’appréhender. Et cette technologie devient de plus en plus avancée, à un rythme de plus en plus rapide.
Les ordinateurs traitent encore plus de données, encore plus rapidement, et fournissent encore plus de biens et de services à encore plus de personnes, de manière encore plus inattendue. Une quantité inimaginable d’informations a été introduite dans les systèmes informatiques qui produisent des résultats numérisés qui semblent presque provenir de l’esprit humain.
Les progrès réalisés dans les domaines de l’informatique, de la robotique, de l’énergie, des matériaux et d’autres technologies promettent des véhicules autopilotés sur terre, dans l’eau et dans les airs, des excursions d’une journée dans l’espace à bord de fusées, des dispositifs de communication implantés, des dispositifs portables de réalité augmentée, des systèmes d’orientation et de surveillance de la santé, l’application automatique de la loi, la résurrection d’espèces disparues, la fusion de cerveaux humains avec des ordinateurs, l’éradication de maladies et même des remèdes instantanés pour les problèmes mentaux.
Visions de l’avenir
Ceci est une vision de l’avenir. Herbert W. Armstrong l’a incluse comme l’une des trois dans sa brochure The Wonderful World Tomorrow—What It Will Be Like [Le merveilleux monde à venir—voici comment il sera ; disponible en anglais uniquement]. Il s’agit d’une utopie de loisirs, de luxe et de permissivité. Comme l’a résumé l’auteur Aldous Huxley : « Le monde est destiné—d’ici une ou deux générations—à devenir une sorte de gigantesque Disneyland, dans lequel la race humaine trouvera un bonheur perpétuel en jouant avec un assortiment infini de jouets mécaniques toujours plus ingénieux. »
Les futurologues de l’époque de Huxley et du temps de M. Armstrong prévoyaient une myriade de technologies qui transformeraient la vie humaine dans les années et les décennies à venir, dont certaines ont été développées et d’autres non : organes artificiels, cerveaux reliés à des ordinateurs, aliments synthétiques, élimination du cancer, clonage des humains, médicaments améliorant l’intelligence, ingénierie génétique et héréditaire, et bien d’autres encore (encadré, page 11).
Mais la seconde vision de l’avenir—hier et aujourd’hui—est beaucoup plus inquiétante. « Outre l’anéantissement nucléaire, il existe au moins cinq autres moyens de faire disparaître l’humanité de la surface du globe : la guerre chimique, la guerre biologique, la surpopulation et la famine en résultant, les épidémies et la pollution de l’environnement. [...] D’éminents scientifiques considèrent cette image du monde et se disent franchement effrayés. »
Ces dangers sont présents dans notre monde actuel et dans notre avenir. Il en est de même pour de nombreux autres, dont le moindre n’est pas l’utilisation par les êtres humains des technologies incroyablement puissantes qu’ils ont inventées pour tromper, dégrader, manipuler, contrôler et détruire d’autres êtres humains.
Entre le moment où ces prédictions ont été écrites et aujourd’hui, l’humanité a évolué dans les deux sens—vers des avancées technologiques vertigineuses et de désastreux dangers moraux et physiques—en même temps. Où allons-nous maintenant ?
Pour l’instant, il est certain que nous continuerons à compter sur nos propres esprits, énergies, outils et technologies pour résoudre nos problèmes, écarter les menaces, fabriquer des produits de luxe et tenter d’inventer, d’une manière ou d’une autre, notre chemin vers un monde meilleur.
Mais The Wonderful World Tomorrow—What It Will Be Like présente une troisième vision de l’avenir, plus inspirante qu’aucun futuriste ne l’a jamais imaginé.
Le Messie médical
Notre génération vit dans un monde de boutons poussoirs. Cependant, les problèmes fondamentaux que les futurologues tentaient de résoudre n’ont fait que s’aggraver. Notre technologie est plus avancée que ce que nos prédécesseurs avaient imaginé, mais ces gadgets ne résolvent pas nos problèmes.
Les loisirs, le divertissement et la commodité n’apportent pas le bonheur et la joie. Au contraire, notre société est plus solitaire, plus déprimée et plus dépravée.
À la recherche d’une utopie débarrassée de la maladie, de la dépression et même de la mort, les êtres humains ont inventé et consacré des vies entières et des ressources incommensurables à la science de la médecine.
La manipulation de l’ARNm est un exemple de technologie médicale futuriste. Dans l’organisme, les molécules d’ARNm ordonnent aux cellules de créer des protéines spécifiques en utilisant leurs processus naturels. L’ARNm artificiel, qui a été testé expérimentalement sur des centaines de millions de personnes sous la forme de « vaccins » COVID-19, simule un virus naturel dans le but d’entraîner le système immunitaire à cibler ce virus lorsqu’il pénètre dans l’organisme. Beaucoup considèrent cet outil de thérapie génique comme l’avenir de la lutte contre les maladies.
Les futuristes ont également espéré que les scientifiques modifieraient le « code » génétique de notre corps afin d’empêcher les maladies héréditaires et même d’améliorer ou de perfectionner nos caractéristiques physiques. Aujourd’hui, cette technologie controversée commence à prendre forme sous le nom de Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats [Courtes répétitions palindromiques groupées et régulièrement espacées, ou CRISPR]. Certains pensent qu’elle apportera l’utopie médicale. D’autres estiment que ses conséquences inconnues soulèvent de graves questions éthiques. Le problème est que la seule façon de le savoir est de modifier des embryons, de les laisser survivre s’ils le peuvent et d’en observer les effets. Comme pour beaucoup d’autres technologies, les sous-produits et les effets secondaires peuvent donner froid dans le dos—mais ils sont souvent ignorés.
Le Messie informatisé
La blockchain est une autre technologie révolutionnaire qui promet des changements révolutionnaires. L’utilisation la plus connue de la blockchain est le bitcoin, la première monnaie numérique répandue, mais ce type de code et de système informatique est utilisé dans de nombreuses autres applications, de la banque aux douanes en passant par la tenue de registres, les contrats, les dossiers médicaux, la logistique, les élections et la guerre. En fournissant un registre permanent des mouvements de biens et de services tout au long de la chaîne d’approvisionnement, il promet d’être un substitut virtuel à l’honnêteté humaine.
Par exemple, la Banque des règlements internationaux, appelée la « banque des banques centrales », a piloté une technologie blockchain appelée mBridge pour connecter les monnaies numériques des banques centrales et aider à se passer des dollars américains dans le commerce mondial. Certains affirment que cette technologie pourrait être utilisée pour aider les pays et les populations les plus pauvres. Elle pourrait également concentrer un plus grand pouvoir sur le commerce entre les mains d’un plus petit nombre de personnes, qui pourraient l’utiliser à leur guise.
Un autre exemple de la manière dont nous utilisons les ordinateurs pour essayer de résoudre nos problèmes est la tentative, actuellement en cours, de fusionner littéralement l’homme et la machine.
Un article de 2017, intitulé « Melding Mind and Machine : How Close Are We ? » (« Fusion de l’esprit et de la machine : à quel point sommes-nous proches à y parvenir ? »), avançait : « Tout comme les Grecs de l’Antiquité fantasmaient sur le vol en haute altitude, les imaginations d’aujourd’hui rêvent de fusionner les esprits et les machines comme un remède au problème ennuyeux de la mortalité humaine. L’esprit peut-il se connecter directement à l’intelligence artificielle, aux robots et à d’autres esprits grâce aux technologies d’interface cerveau-machine ou ordinateur (ICM) pour transcender nos limites humaines ? » (The Conversation, 9 avril 2017).
Une société appelée Neuralink a déjà demandé l’autorisation à l’Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux de tester son implant cérébral sur des êtres humains. La demande aurait été refusée par crainte des effets secondaires inconnus. Mais l’implant, déjà testé sur des animaux, promet de faire marcher les paralytiques et rendre la vue aux aveugles, et de transformer les humains en organismes cybernétiques.
Les possibilités offertes par la connexion d’un cerveau humain à des ordinateurs, à l’internet et à du matériel robotique sont stupéfiantes. La Harvard Business Review a écrit : « Les ICM peuvent se connecter au cerveau d’un être humain, soit de manière interne, soit de manière externe. Elles lisent l’activité cérébrale et la transforment en informations, et peuvent également communiquer des informations au cerveau. Les ICM ont le potentiel d’amplifier l’intelligence humaine à des niveaux surhumains, ce qui est passionnant pour les technologues et les entrepreneurs, mais soulève la question suivante : sommes-nous, nos entreprises et nos systèmes technologiques, prêts pour ce changement ? » (28 septembre 2020).
Utopie ou dystopie ?
Depuis le début, les êtres humains ont été confrontés à des problèmes et ont tenté de les résoudre en déployant leur énergie mentale et physique et, souvent, en développant des outils et d’autres technologies. Des milliers d’années se sont écoulées depuis le début de cette tentative, et nous croyons toujours que les problèmes d’aujourd’hui ne sont qu’à une invention de plus d’être résolus.
De nombreux futurologues du passé et d’aujourd’hui font preuve d’une grande naïveté dans la manière dont ils s’attendent à ce que les nouvelles technologies soient développées et utilisées. Au fur et à mesure que certains de ces outils sont devenus réalité, une saveur plus dystopique s’est imposée. Au lieu de vivre dans un avenir imaginé par Les Jetsons, il semble que nous soyons progressivement piégés dans les pages du 1984 de George Orwell.
Le Forum économique mondial est une organisation qui vise à façonner l’avenir. L’une de ses vidéos les plus célèbres proclame que dans un avenir proche, « vous ne posséderez rien et vous serez heureux. » Au lieu de posséder des appareils électroménagers, par exemple, vous les louerez et vous vous les ferez livrer par drone. Au lieu de posséder un terrain, une maison ou même un véhicule, vous vivrez dans une « ville du quart d’heure », où tout ce dont vous avez besoin se trouvera à proximité. Pendant ce temps, les hôpitaux insèreront des organes imprimés en 3D et les ports spatiaux enverront des humains vivre sur Mars. Vous mangerez également des « viandes de remplacement », créées à partir de cellules extraites d’animaux vivants—ou peut-être simplement à partir d’insectes écrasés. Vos pensées seront scannées et surveillées, et pas seulement par le biais d’un suivi détaillé de votre utilisation d’Internet.
« La prochaine phase est celle de la surveillance s’insérant sous notre peau », a déclaré Yuval Noah Harari, du Forum économique mondial. « Ce n’est pas seulement une dystopie. C’est aussi une utopie. Ce type de données peut également nous permettre de créer le meilleur système de santé de l’histoire. »
Certains y voient la « quatrième révolution industrielle ». Certains l’envisagent comme une utopie. D’autres y voient un cauchemar. Mais quoi que vous en pensiez, un avenir où les problèmes seront résolus par des personnes puissantes utilisant des technologies puissantes se profile rapidement à l’horizon.
L’univers et au-delà
Certains des hommes les plus prospères du monde tentent aujourd’hui de bâtir des sociétés entièrement nouvelles, avec de nouvelles idéologies, dans des villes nouvelles construites de toutes pièces (article, page 14). D’autres ont abandonné toute tentative de sauver l’humanité sur Terre et croient plutôt que l’utopie attend dans les cieux et qu’elle dépend de la construction de nouvelles technologies pour y parvenir.
Le programme Artémis de l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA) est conçu pour ramener l’homme sur la Lune et y établir une présence humaine à long terme. Suite à la mise en place du programme en décembre 2017, le Président Donald Trump a déclaré : « La directive que je signe aujourd’hui va recentrer le programme spatial américain sur l’exploration et la découverte humaines. Elle marque une première étape dans le retour des astronautes américains sur la Lune pour la première fois depuis 1972, pour une exploration et une utilisation à long terme. Cette fois, nous ne nous contenterons pas de planter notre drapeau et de laisser nos empreintes, nous jetterons les bases d’une éventuelle mission vers Mars et, peut-être un jour, vers de nombreux mondes au-delà. »
Ce programme de 6 milliards de dollars utilisera le système de lancement de fusée le plus puissant que l’humanité ait jamais créé, d’une hauteur de 30 étages. Il comporte plusieurs étages permettant d’acheminer des milliers de tonnes d’équipements et de fournitures sur la Lune et de préparer un voyage vers Mars. Des capsules d’habitation, des robots d’exploration, des sources d’énergie solaire et une station spatiale lunaire font partie du programme. L’objectif final est d’envoyer des humains sur Mars dans les années 2030.
Elon Musk a fondé SpaceX avec « l’objectif ultime de permettre aux gens de vivre sur d’autres planètes ». Jusqu’à présent, la technologie n’a pas rattrapé les rêves. Musk et d’autres scientifiques veulent « terraformer » Mars pour la rendre plus semblable à la Terre en réorientant la lumière du soleil et en introduisant des micro-organismes pour créer de l’oxygène. Mais pour l’instant, cette technologie n’est qu’une chimère.
Des milliards de dollars sont dépensés pour tenter de créer une utopie dans le cosmos. Les efforts déployés pour coloniser d’autres planètes mettent en évidence l’imagination débordante de l’humanité, mais reflètent également le désespoir que suscite la situation sur Terre. Il s’agit d’une ultime tentative d’utiliser la technologie pour nous sauver de nos problèmes—et de nous-mêmes.
Conséquences non intentionnelles
Tout au long de l’histoire de l’humanité, nous avons fait face à nos problèmes—qu’ils soient physiques, matériels, mentaux ou spirituels—en développant de nouveaux outils. Qu’il s’agisse d’une méga-tour dans la plaine de Schinear (Genèse 11) ou de l’insertion dans notre corps de plasmides contenant des péplomères synthétiques et des codes génétiques, il est et a toujours été dans notre nature même de résoudre les problèmes par la technologie.
Ces tentatives à trouver une solution ont engendré un certain nombre de conséquences, voulues ou non. Nombre d’entre elles ont été impossibles à produire sans manipuler et contraindre d’autres personnes. Tout au long de l’histoire, y compris aujourd’hui, une grande partie de l’exploitation minière, de la fabrication, du travail et des autres efforts nécessaires pour résoudre les problèmes d’un groupe de personnes ont été réalisés grâce à l’asservissement d’un autre groupe.
Dans le même temps, des outils ont été fabriqués, des bâtiments construits, des villes développées, des déchets volumineux éliminés, des inventions promulguées avec peu de réflexion et encore moins de retenue pour faire face aux nouveaux problèmes.
Dans les générations précédentes, les rendements agricoles étaient faibles, la maladie menaçait, les raids et les guerres n’étaient jamais très loin, et les connaissances sur la façon de vivre étaient cachées. Nous avons inventé de nombreux outils, dont certains ont eu des effets bénéfiques, mais aucun n’a résolu nos problèmes fondamentaux. Aujourd’hui, en plein 21e siècle, nos problèmes se multiplient et s’intensifient. La famine, la sécheresse et les catastrophes climatiques se sont multipliées au cours de la dernière décennie. La guerre fait rage en Europe, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et ailleurs. En 2021, il y avait 15 millions de décès supplémentaires pour des raisons inconnues. L’augmentation du nombre d’appareils connectés à l’Internet et de médicaments sur ordonnance, salués comme des technologies fantastiques, s’est accompagnée d’une augmentation de la dépression et de l’anxiété. La connectivité Internet, les caméras et autres appareils de surveillance, les monnaies numériques et les technologies blockchain promettent commodité et efficacité, mais donnent également aux gouvernements un contrôle tyrannique sur votre argent.
Il est certain que nous avons réussi à développer des technologies puissantes. Mais cela ne doit pas nous tromper, comme cela a trompé tant de gens, en nous faisant croire que parce qu’elles sont avancées, elles peuvent résoudre les sources fondamentales de nos problèmes : l’égoïsme, la paresse, les jalousies, les haines, la corruption et bien d’autres choses encore. Ces sources fondamentales n’étant décidément pas résolues, plus nos technologies sont avancées et puissantes, plus elles sont dangereuses. Telle une course aux armements entre superpuissances, les progrès rapides de nos technologies industrielles, médicales, électroniques et autres technologies n’ont réussi qu’à augmenter considérablement les enjeux.
Observez la société et le monde qui vous entourent et posez-vous la question suivante : est-ce que nous progressons—ou régressons ?
La technologie fantastique qui est à notre portée n’est pas toujours source de problèmes, mais nous devons nous rendre à l’évidence que nos problèmes ont augmenté au moins aussi vite que nos technologies. Et nous devons nous demander pourquoi.
La dimension manquante de la technologie
Tout au long de l’histoire de l’humanité, nous avons commis la même erreur. Nous sommes confrontés à des problèmes, tant physiques que spirituels, qui remontent en fin de compte à une pensée erronée et nous répondons : Nous allons y remédier grâce à la technologie. Une telle solution est vouée à l’échec et l’a toujours été ! La production d’acier ne peut pas résoudre la convoitise. Le silicone et le verre ne peuvent pas créer l’épanouissement. Les caméras ne peuvent pas rendre la justice. Le code informatique ne peut pas produire le même résultat que l’honnêteté humaine.
Une tour colossale pour résister aux inondations ne peut pas produire le même résultat que l’obéissance à Dieu.
La plupart des technologies ne sont pas intrinsèquement mauvaises ; en fait, elles peuvent être utilisées de manière bénéfique et productive pour la race humaine. Le problème est que la technologie ne s’occupe que du matériel, alors que les véritables causes profondes se trouvent dans la dimension spirituelle invisible.
M. Armstrong a expliqué cette réalité dans The Wonderful World Tomorrow—What It Will Be Like : « Nous le répétons : il y a une cause pour chaque effet. Si la criminalité doit être considérablement réduite, puis éradiquée, il y aura une raison. Les gens peuvent avoir de nombreuses suppositions, opinions, théories sur les causes de la criminalité, mais la réponse est—la nature humaine. Quelle est la cause des guerres ? La réponse est—la nature humaine. Pourquoi les gens volent-ils, commettent-ils des meurtres, des adultères ou des fornications, convoitent-ils ce qui ne leur appartient pas ? C’est la nature humaine. Nous n’aurons jamais l’utopie sur Terre tant que la nature humaine ne sera pas changée. »
Nous ne trouverons jamais l’utopie en appliquant des solutions technologiques matérielles à des problèmes spirituels.
Lorsque Dieu a placé Adam et Ève dans le jardin d’Éden, Il leur a donné le choix entre deux modes de vie : l’arbre de vie, qui symbolisait le mode de vie de Dieu, ou l’arbre de la connaissance du bien et du mal, qui symbolisait le mode de vie de Satan. Adam a choisi ce dernier, jetant ainsi les bases de notre civilisation actuelle (Genèse 2-3). M. Armstrong a écrit dans Le mystère des siècles : « Adam s’arrogea le droit de définir le bien et le mal. Mais ce n’était que le bien du point de vue humain, c’est-à-dire pas plus élevé que ce que lui permettait d’atteindre l’esprit humain charnel qui était en lui. Il refusa de mettre sa confiance en Dieu, et compta sur lui-même pour ce qui est de la connaissance, de la compétence et du pouvoir—tous limités au plan humain charnel—trompé et conduit qu’il était par un Satan pervers. »
Toute notre civilisation s’est développée sur cette base. Le premier enfant né a grandi en développant des outils pour forcer le sol. Ses descendants immédiats ont développé d’autres outils, instruments, armes, villes, systèmes et approches pour résoudre leurs problèmes à leur manière. Cependant, leurs problèmes se sont multipliés et intensifiés au point que leur Créateur a supprimé les vies qu’Il avait créées lors d’un déluge mondial afin d’arrêter notre accélération vers l’autodestruction complète. Pourtant, peu après le déluge, les êtres humains ont tenté de résoudre même ce problème, non pas en s’attaquant au problème mental et spirituel et en obéissant à Dieu, mais en développant le gouvernement, la religion, le travail et les systèmes technologiques nécessaires à la construction d’une tour « à l’épreuve des inondations » !
Aujourd’hui comme hier, notre civilisation descend d’Adam et Ève, de Caïn et de Nimrod. Elle est influencée et gouvernée par Satan le diable (Apocalypse 12 : 9 ; 2 Corinthiens 4 : 4), le « dieu de ce siècle » qui diffuse la nature humaine dans l’esprit de l’humanité (Éphésiens 2 : 2). La décision d’Adam a condamné toute sa progéniture à être automatiquement branchée sur la longueur d’onde de l’égoïsme de Satan, ce qui signifie que toutes nos entreprises reposeront uniquement sur l’effort humain.
M. Armstrong poursuit : « Et c’est ainsi que se développa un monde—une civilisation—à partir d’Adam et d’Ève. Les fondations en furent jetées quand Dieu ferma l’accès à l’arbre de la vie. Ce monde fut fondé sur le rejet de Dieu, sur la désobéissance à Sa loi qui définit le mode de vie de Dieu. Et tous les maux, les chagrins, la peine et la souffrance de six mille ans de civilisation humaine en résultèrent. »
Mais que se passerait-il si, avec l’aide de Dieu, nous cessions d’essayer d’utiliser la technologie pour corriger les mauvaises attitudes et si nous nous attaquions enfin aux causes profondes de nos problèmes ?
Le futurisme de la Bible
Cette troisième vision de l’avenir ne se trouve que dans les pages d’un livre écrit il y a des milliers d’années, mais c’est pourtant le texte le plus moderne et le plus actuel que l’on puisse trouver. La Bible rapporte que Jésus-Christ a enseigné la solution à nos problèmes actuels. Dans Matthieu 24, Il a dit qu’il y aurait des guerres et des bruits de guerres (verset 6), des famines, des pestes et des tremblements de terre dans le monde entier (verset 7). En fait, il a prédit que l’humanité commettrait un cosmocide, anéantissant tout être humain, s’Il n’intervenait pas ! (verset 22).
« Lorsque la situation mondiale sera à son paroxysme, au point de provoquer la destruction totale de toute forme de vie sur cette planète, Jésus-Christ reviendra » a poursuivi M. Armstrong. « Songez-y ! Le Christ glorifié va revenir dans toute la splendeur, la puissance surnaturelle et la gloire de Dieu Tout-Puissant. Il va venir pour sauver l’humanité, pour mettre fin à l’escalade des guerres, à la destruction nucléaire des masses, aux souffrances des hommes. Il va venir pour instaurer la paix, le bien-être dans l’abondance, le bonheur et la joie pour tous. »
Un nouveau gouvernement mondial est en train de naître, qui apportera la paix, le bonheur et l’épanouissement de notre potentiel humain. Mais cela ne se fera pas de la manière dont l’humanité le souhaite ou le pense. Jésus-Christ construira une nouvelle civilisation en commençant par la fondation ! Régler la nature humaine résoudra les problèmes que la technologie a promis à maintes reprises de résoudre, mais sans y parvenir.
Dieu abolira la nature humaine en exerçant l’autorité divine de ce nouveau gouvernement mondial et par un processus de rééducation. Chaque être humain est un agent moral libre qui devra choisir de vivre selon le mode de vie de Dieu, qui produit les bons résultats que nous désirons tous, ou de poursuivre le chemin misérable de la nature humaine jusqu’à ce que mort s’ensuive. La loi de Dieu, résumée dans les Dix Commandements, sera la loi du pays pour toute la Terre !
Imaginez un monde gouverné par un Dieu parfaitement juste et aimant, où notre nature même passe progressivement de l’égoïsme à l’altruisme, à l’image de notre Créateur. Une fois la cause spirituelle corrigée, nous pouvons avancer vers un avenir véritablement révolutionnaire. Permettez à M. Armstrong de vous aider à imaginer cette utopie future :
« Dans un monde comme celui-là—dans lequel tous aimeraient Dieu et L’adoreraient de tout leur être, de toute leur conviction et de toutes leurs forces, où tous se soucieraient du bien-être d’autrui autant que du leur—il n’y aurait pas de divorces, pas de foyer brisé, pas de délinquance juvénile, pas de crimes, pas de prison, pas de police (sinon une force pacifique de surveillance et de conseillers au service du public), pas de guerre, pas d’établissements militaires. De plus, outre la Loi spirituelle, Dieu a mis en mouvement des lois physiques qui agissent dans notre corps et dans notre esprit. Il n’y aurait pas d’infirmités, de maladies, ou de souffrances. Au lieu de cela, on serait en parfaite santé, en pleine forme, motivé à fond par la vie, enthousiaste et intéressé par mille activités qui nous procureraient le bonheur et la joie. Il y aurait de la propreté, de l’action, un réel progrès ; il n’y aurait pas de taudis ni de races ou de régions dégénérées sur cette planète. »
Telle est la promesse de Dieu pour l’avenir. Et cela ne peut se produire que lorsque notre cycle perpétuel d’autosuffisance vouée à l’échec sera enfin rompu. Certaines technologies actuelles atteindront enfin leur plein potentiel une fois que leur utilisation correcte sera assurée parce que la nature de l’homme aura été changée. Enfin, toute la puissance d’innovation de l’esprit humain sera combinée avec le Saint-Esprit (Romains 8 : 14 ; Actes 2 : 17). Unis à notre Créateur, nous atteindrons le but pour lequel nous avons été créés.
« Quelle gloire ! Une ère nouvelle débutera. La paix s’installera. Les gens se détourneront de la voie qui consiste à ‘prendre’ ; ils adopteront la voie qui consiste à ‘donner’—la voie divine de l’amour. Une nouvelle civilisation prendra racine sur la Terre ! » (ibid.). L’aube de cette utopie et d’un nouveau chapitre de l’histoire de l’humanité n’est pas loin. Vous pouvez avoir un réel espoir dans cette promesse d’avenir. Saisissez cette vision de demain et elle transformera votre vie dès aujourd’hui.