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Soutenue par les États-Unis, l'Allemagne construit une machine de guerre européenne
Presque chaque semaine, nous entendons parler des avancées de la Russie en Europe de l'Est, de son renforcement militaire ou de ses manières de plus en plus dictatoriales. Mais presque ignoré est la façon dont les membres de l'Union européenne s'unissent militairement en réponse aux avancées de la Russie. Les industries européennes de l'armement fusionnent. Des exercices conjoints sont organisés. De nouveaux accords de coopération sont signés. Les avancées militaires de l'Europe peuvent sembler modestes et ennuyeux. Mais une fois les plans dessinés, les fondations posées et les composants rassemblés, le renforcement militaire de l'Europe sera soudain.
Le 7 juin 2017, la Commission européenne a lancé le Fonds européen de défense. Le 1er janvier de cette année, un budget de près de 10 milliards de dollars a été approuvé pour ce fonds entre 2021 et 2027. Le 22 mars, l'UE a fait un pas de plus et a créé une Facilité de paix européenne, un instrument financier destiné à couvrir les « actions extérieures de l'UE qui ont des implications militaires ou de défense ». Le budget de la Facilité de paix s'élève à 6 milliards de dollars supplémentaires pour la période 2021-2027.
« Parfois, il faut des moyens militaires pour établir la paix », a déclaré Hilde Vautmans, membre belge du Parlement européen. « Une Europe géopolitique a également besoin de moyens pour être en mesure d’avoir un impact. » Le Guardian a rapporté dans « Hard Power : Europe's Military Drift Causes Alarm » [Pouvoir dur : la dérive militaire de l'Europe sonne l’alarme] : « Au milieu de la pandémie de la COVID-19, ces développements sont passés sous le radar, mais ils représentent une expansion significative de la politique de sécurité avec des conséquences de grande envergure. »
Le 19 mai, le chef de l'Union chrétienne-démocrate allemande, Armin Laschet, a dévoilé sa vision d'une « Europe centrale ». En matière de politique étrangère, il a appelé l'Europe à agir de concert et à traiter les questions d'armement et de politique militaire.
Il est clair que l'Europe cherche à obtenir son indépendance militaire. Mais ses exercices sont largement soutenus par l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord.
L'exercice de l'OTAN « Steadfast Defender [Défense inébranlable] 2021 » s'est déroulé du 12 au 20 mai à Ulm, en Allemagne, pour un mouvement rapide des troupes sur le continent et du 20 au 28 mai pour un déploiement maritime à grande échelle. Lors de sa visite à l'exercice à Ulm, la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, a déclaré que « l'Allemagne est prête à assumer davantage de responsabilités—en tant que pilier européen fort de l'OTAN » (traduction de la Trompette tout au long).
« L'exercice Steadfast Defender 2021 mettra à l'épreuve l'état de préparation et la mobilité militaire de l'OTAN, avec des forces déployées sur terre et sur mer, de l'Amérique du Nord à la région de la mer Noire et au large des côtes du Portugal », a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg.
Quelque 300 participants de 18 nations se sont entraînés à Ulm. « C'était la première fois que l'état-major du Commandement interarmées de soutien et d'habilitation (JSEC) participait à un exercice de l'OTAN à grande échelle, avec le Groupe permanent interarmées de soutien logistique (SJLSG), situé dans la caserne Wilhelmsburg, également à Ulm, a indiqué le bureau des affaires publiques du JSEC sur son site Web. « Alors que le JSEC s'est concentré à permettre le mouvement et l'intégration d'environ 15,000 forces simulées dans la zone de responsabilité du Commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), le SJLSG s'est concentré sur la coordination des forces projetées et sur leur flux de soutien constant. »
Les exercices ont marqué « une étape importante sur la voie de l'état de préparation complet du JSEC à l'automne 2021 », a noté le JSEC. L'objectif affiché est de renforcer l'interopérabilité, la dissuasion et la défense. « La mission future du JSEC est de coordonner tous les mouvements de troupes des partenaires de l'OTAN dans l'ensemble de la zone de l'alliance et dans toutes les directions à 360 degrés, en temps de paix comme dans les scénarios de crise et de conflit, jusqu'à la défense national conjointe et la défense de l'alliance conformément à l'Article 5 du traité de l'OTAN », a noté Bundeswehr.de le 18 mai.
Le commandement multinational fait partie de la nouvelle structure de commandement de l'OTAN. L'Allemagne sert le commandement en tant que « nation-cadre », fournissant des ressources en personnel ainsi que du matériel et des infrastructures pour le Commandement interarmées de soutien et d'habilitation dans la phase initiale.
Bundeswehr.de a noté : « L'Allemagne est au cœur de la défense de tous les partenaires européens de l'OTAN, en tant que pays de transit et zone d'opérations étendue. » Mme Kramp-Karrenbauer a déclaré : ‘L'Allemagne est la plaque tournante de l'alliance en Europe. Le JSEC assure une capacité d'action militaire dans toute la zone de l'alliance, pour une Europe sécure et un pilier européen fort de l'OTAN’. »
« Nous veillons à ce que les forces militaires soient au bon endroit au bon moment », a déclaré le lieutenant-général Jürgen Knappe, commandant du Commandement interarmées de soutien et d'habilitation. « Le JSEC soutient l'OTAN et est l'un des commandements qui rend compte au commandant suprême des forces alliées en Europe. » Au-delà de la logistique militaire, le commandement agit comme une interface permettant de réunir les connaissances militaires et civiles—au niveau national et international.
Le défunt théologien et rédacteur en chef du magazine La pure vérité, Herbert W. Armstrong, a averti en 1980 que la peur de la Russie « serait l'étincelle qui amènerait les chefs des nations en Europe ensemble avec le Vatican à former les ‘Nations Unies d'Europe’ ». Cette prévision étonnante s'avère vraie et est expliquée en détail dans notre article « Le projet d'unification en cours de l'Europe ».
Au sein de l'OTAN, l'Europe se développe pour devenir une force militaire avec laquelle il faut tenir compte. Et les projets militaires indépendants de l'Europe ont récemment reçu la bénédiction de l'administration Biden.
En 2017, 25 États membres de l'UE ont conclu un accord sur une coopération militaire majeure. « À l'heure actuelle, 46 projets #PESCO [Coopération structurée permanente] sont en cours », a tweeté l'Agence européenne de défense, « et 26 d'entre eux devraient donner des résultats concrets d'ici 2025 dans des domaines tels que la #mobilité militaire ». La Coopération structurée permanente est l'initiative de mobilité de l'Europe qui vise à renforcer les ambitions militaires indépendantes de l'Europe. Dirigé par le président Joe Biden, les États-Unis rejoignent maintenant la PESCO.
L'Express a qualifié cette décision comme étant « le dernier signe que l'administration de Joe Biden accepte que Bruxelles développe ses propres forces armées ».
« L'accord est considéré comme le premier signe tangible que le président américain Joe Biden est réceptif aux ambitions militaires de l'Europe—un changement par rapport à l'ère de Donald Trump », a noté Politico.
L'OTAN a été fondée, en partie, pour empêcher l'Allemagne de bâtir ses propres forces armées indépendantes et l'empêcher de dominer à nouveau l'Europe. Aujourd'hui, cependant, il semble être un fait accepté que l'Europe se développe en un pilier indépendant dans le cadre de l'OTAN. Ce pilier soutient-il l'alliance dirigée par les États-Unis ou ses propres ambitions ?
Un autre développement récent montre que l'Europe se dirige à toute vapeur vers l'indépendance stratégique. L'Allemagne, la France et l'Espagne ont conclu un accord pour développer conjointement un système de combat aérien moderne. L'accord, annoncé le 17 mai, est le résultat de longues négociations visant à garantir que toutes les industries impliquées tirent profit du Système de combat aérien du futur, un projet de plusieurs milliards de dollars qui comprend également un nouvel avion de combat, qui remplacera l'Eurofighter.
Mme Kramp-Karrenbauer et ses homologues Florence Parly (France) et Margarita Robles (Espagne) ont déclaré que le premier « démonstrateur » sera développé d'ici 2027 et que le système de combat aérien sera opérationnel d'ici 2040. Le Système d'armes de nouvelle génération dans un Système aérien de combat futur « implique plus qu'un nouvel avion de combat », a noté n-TV.de. « Le système comprend des drones contrôlés par le gouvernement fédéral et un réseau de données (‘Combat Cloud’) qui vise à atteindre la supériorité en matière d'information. »
« Il est bon que des progrès soient réalisés sur cet important projet européen. Cependant, le financement de ce projet n'est pas assuré », a déclaré Alexander Müller, politicien de la Défense du parti Démocrates libres. « Ici, le gouvernement allemand doit enfin montrer ses couleurs concernant s'il veut une Europe forte et sûre. Pour nous, c'est clair : de tels grands projets n'ont de sens que dans le cadre d'une coopération européenne. »
Cette réalisation pose également la fondation du Système principal de combat terrestre prévu, qui comprend un nouveau super char européen.
Toutes ces avancées se font dans la clandestinité, sans un dirigeant européen défini pour donner les ordres. Mais une fois que les industries de l'Europe seront fusionnées, ses armées coordonnées, et son indépendance accordée, la Bible révèle qu'un empire européen émergera soudainement, uni par un dirigeant fort. Sur la base de ces prophéties, M. Armstrong a averti de l'unification militaire de l'Europe bien avant qu'elle ne se produise. Notre article « Pourquoi la Trompette surveille la poussée de l'Europe vers une armée unifiée » déclare :
Herbert W. Armstrong a mis en garde contre cette union militaire pendant des décennies. En mai 1953, il a écrit que « dix nations européennes puissantes uniront leurs forces ». En août 1978, il a avertit : « Les Européens sont beaucoup plus inquiets de leur sécurité en comptant sur la puissance militaire des États-Unis pour les protéger que les Américains le réalisent ! ...
« Les Européens veulent leur propre puissance militaire unie ! Ils savent qu'une union politique de l'Europe produirait une troisième grande puissance mondiale, aussi forte que les États-Unis ou l'URSS—possiblement plus forte ! »
Vous pouvez en lire plus sur les étonnantes prévisions de M. Armstrong basées sur la Bible dans notre brochure gratuite Il avait raison.
Daniel 2 prophétise de quatre empires gouvernant le monde depuis l'époque du prophète Daniel jusqu'à la Seconde venue de Jésus-Christ. Comme M. Armstrong l'a expliqué dans La Bible est infaillible, chaque empire peut être facilement identifié, révélant où nous nous trouvons dans la prophétie. La juxtaposition des événements historiques avec la prophétie montre que nous sommes à la toute fin de la domination de l'homme sur l'homme. Daniel 2 décrit l'empire final comme étant « en partie d'argile de potier et en partie de fer, ce royaume sera divisé ; mais il y aura en lui quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mêlé avec l'argile » (verset 41). Daniel a révélé que la faiblesse de cet empire serait un manque d'unité. Les guerres, les disputes et l'union temporaire des nations européennes prouvent que cette prophétie est tout à fait exacte. Alors que l'Europe fait pression pour une plus grande unité militaire, nous constatons également que toutes les nations de l'UE ne sont pas prêtes à s'unir de cette manière.
Apocalypse 17 décrit plus en détail cet empire. Cette prophétie confirme que nous verrons 10 nations ou groupes de nations dirigés par 10 rois autoritaires émerger de l'union actuelle.
Écrite il y a des millénaires, la Bible a prédit l'avenir avec une grande précision. La plupart de ses prophéties concernent notre époque. Découvrez l'exactitude de la Bible et ce qu'elle révèle sur son Auteur en demandant un exemplaire gratuit de La Bible est infaillible, par Herbert W. Armstrong.