Russie : des renseignements déclassifiés éclairent le ciblage des détracteurs de Poutine à l'étranger
Les allégations d'assassinat systématique par le président russe Vladimir Poutine de ses opposants dans des pays extérieurs à la Russie ont été renforcées par la publication, le 23 novembre, d'un document retentissant des services de renseignement des États-Unis.
Le document met en lumière le cas de plusieurs critiques de Poutine très en vue, notamment :
• Zelimkhan Iandarbiev, ancien chef de la République tchétchène d'Itchkérie, dont l'assassinat a été perpétré au Qatar.
• Alexandre Litvinenko, critique de Poutine, qui se trouvait dans un hôtel à Londres lorsque les agents de Poutine l'ont amené à boire un thé contenant une dose mortelle de polonium-210.
• Alexandre Perepelichnyy, Oleksandr Bednov et plusieurs personnalités pro-russes de l'est de l'Ukraine qui ont été assassinées pour renforcer le contrôle de Poutine sur la région.
Le document a été obtenu par Bloomberg grâce au Freedom of Information Act (loi américaine sur la liberté de l'information). Il a été rédigé par le bureau du directeur du renseignement national en 2016. Il ne mentionne donc pas les assassinats plus récents d'opposants notables à Poutine.
Soupçons renforcés : Pour ceux qui observent la Russie, cette tendance plus large n'est rien de nouveau. Le nombre de critiques de Poutine décédés à la suite d'incidents suspects tels qu'un empoisonnement au polonium ou une « chute par la fenêtre » est beaucoup trop élevé pour être une coïncidence.
Le document nouvellement déclassifié corrobore les soupçons qui pesaient sur lui. C'est la première fois qu'un rapport de renseignement crédible établit un lien entre ces assassinats, le Kremlin et le rôle que Poutine y a joué. On peut y lire :
Nous estimons que Poutine autorise probablement l'assassinat de personnalités très visibles à l'étranger.
Le gouvernement russe continuera à utiliser ses services de renseignement et d'autres entités loyales pour assassiner des terroristes présumés ainsi que des individus à l'étranger qu'il considère comme des menaces [...] pour le régime de Vladimir Poutine.
En faisant ce jugement, notre niveau de confiance est élevé, et nous nous appuyons sur des déclarations officielles de la Russie et des conclusions des gouvernements étrangers dans les pays où des assassinats ont eu lieu.
« Ami du diable » : La Trompette a gardé un œil sur l'impitoyable méchanceté de Poutine pendant de nombreuses années. Dans un article de 2017, le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a écrit :
Poutine […] n'est pas seulement un dirigeant autoritaire. Il s'agit d'un homme doté d'un pouvoir bestial et d'un désir bestial de dominer le monde ! C'est un ami du diable, vengeur et monstrueux, qui mène toutes sortes de politiques anti-Dieu. Il est plongé dans le secret, la tromperie, la manipulation, l'agression, l'intimidation, la coercition et la force, et nous ignorons bien d'autres choses à son sujet.
Les renseignements récemment publiés apportent des précisions sur ce que nous ne savions pas sur Poutine au moment de la rédaction de cet article de 2017, tout comme les événements survenus ces dernières années au Bélarus, en Géorgie, en Moldavie, en Syrie et en Ukraine.
En savoir plus : Pour en savoir plus sur les « politiques anti-Dieu » de Poutine, lisez Le « prince de Russie » prophétisé.