AIBA
Poursuivre l’héritage
Situé dans le magnifique quartier de Talbiyeh à Jérusalem, non loin des résidences du Premier ministre et du Président, l’Institut Armstrong d’archéologie biblique perpétue l’héritage archéologique de la Dre Eilat Mazar et de son grand-père, le professeur Benjamin Mazar.
À sa mort, la Dre Mazar a laissé derrière elle une superbe bibliothèque d’environ 4 000 livres et documents de recherche. Eilat avait hérité de son grand-père de nombreux livres et d’autres biens, y compris des meubles. Le professeur Mazar fut l’un des premiers à pratiquer l’archéologie dans le nouvel État d’Israël. Historien biblique estimé, il était affectueusement appelé le « doyen » de l’archéologie biblique. Il était également président de l’université hébraïque de Jérusalem et un homme qui, grâce à son rôle de pionnier dans de nombreuses institutions israéliennes, peut être considéré comme l’un des pères fondateurs d’Israël.
Lorsqu’un érudit décède, il est courant que sa bibliothèque de recherche soit regroupée et vendue aux enchères. De nombreuses institutions et de riches collectionneurs sont prêts à payer cher pour posséder la bibliothèque personnelle d’un érudit honoré. Après la mort d’Eilat, nous avons demandé à la famille de la Dre Mazar ce qu’elle comptait faire de sa bibliothèque. Après quelques brèves discussions, la famille de la Dre Mazar a accepté de nous vendre la bibliothèque. En novembre 2021, grâce aux efforts inlassables d’Avital Mazar (la sœur d’Eilat) pour cataloguer et traiter les livres, nous avons commencé à prendre possession de la bibliothèque.
En plus des bibliothèques du professeur Benjamin et de la Dre Eilat Mazar, nous avons acquis 4 000 livres et documents de recherche liés à l’archéologie et à l’histoire auprès de l’université hébraïque de Jérusalem. Nous sommes reconnaissants à l’université hébraïque pour ces livres, et pour ses encouragements et son soutien en général.
Aujourd’hui, l’Institut Armstrong d’archéologie biblique dispose d’une bibliothèque de recherche d’environ 8 000 ouvrages. Environ la moitié des livres sont en anglais ; le reste est principalement en hébreu, avec une sélection dans d’autres langues. La bibliothèque et l’institut sont ouverts au public et les visiteurs sont les bienvenus. Pour organiser une visite, veuillez envoyer un courriel à lettres@latrompette.fr.
Outre les livres, nous avons également acquis une grande partie du mobilier du salon de Benjamin et Eilat Mazar. Si ces meubles pouvaient parler, ils raconteraient des histoires incroyables. Pendant des décennies au milieu du 20e siècle, alors qu’Israël était encore une nation naissante, la maison du professeur Mazar fut un lieu de rencontre pour de nombreux « grands » d’Israël, dont beaucoup de politiciens, de généraux et d’érudits de premier plan. Réunis dans le salon du professeur Mazar (le café servi par les jeunes Eilat et Avital), ces grands personnages discutaient des questions du jour et traçaient l’avenir de la nation en plein essor.
L’IaaB est un institut universitaire et éducatif à but non lucratif qui porte le nom de son prédécesseur, Herbert W. Armstrong, un humaniste et éducateur populaire du 20e siècle, connu comme ambassadeur officieux de la paix dans le monde. M. Armstrong était un ami proche du professeur Mazar et un fervent partisan de ses efforts en matière d’archéologie. Ces deux hommes se rencontrèrent pour la première fois en 1968, au moment où le professeur Mazar et l’université hébraïque de Jérusalem se préparaient à entamer des fouilles archéologiques au pied du mont du Temple à Jérusalem. Leur rencontre déboucha rapidement sur un partenariat officialisé en matière d’archéologie, qualifié de « pont de fer », entre l’université hébraïque de Jérusalem et l’Ambassador College (l’établissement d’enseignement supérieur fondé par M. Armstrong).
Entre 1968 et sa mort en janvier 1986, M. Armstrong et l’Ambassador College ont soutenu de nombreuses fouilles archéologiques en Israël, ainsi que d’autres projets humanitaires. M. Armstrong voyageait dans le monde entier afin de rendre visite à des dirigeants mondiaux et des dignitaires ; cependant, il faisait preuve d’une affection particulière pour Israël (il s’y rendait plus souvent que partout ailleurs ; au cours d’une période de quatre ans, il retourna en Israël une cinquantaine de fois ; le professeur Yigael Yadin a appelé cela les « visites mensuelles » de M. Armstrong). En tant qu’étudiant et enseignant dévoué de la Bible, il était vivement intéressé par le passé, le présent et l’avenir de Jérusalem.
Au cours de ses nombreuses visites, M. Armstrong a rencontré la plupart des hauts dirigeants et fonctionnaires israéliens (et, dans plusieurs cas, il entretenait des liens étroits avec eux). Il s’agit notamment du Président Zalman Shazar, de la Première ministre Golda Meir, du Président Ephraïm Katzir, du Premier ministre Yitzhak Rabin, du Premier ministre Menahem Begin, du Président Yitzhak Navon, du Président Chaim Herzog, du Premier ministre Shimon Peres, et du ministre du Tourisme Moshe Kol. Il noua des liens particulièrement forts avec Teddy Kollek, le maire de longue date de Jérusalem, souvent appelé « le plus grand bâtisseur de Jérusalem depuis Hérode ». De temps à autre, on voyait M. Armstrong et Teddy Kollek marcher bras dessus bras dessous dans les rues de Jérusalem.
Lors de la mort de M. Armstrong en 1986, son travail et son héritage ont été poursuivis par Gerald Flurry, fondateur de l’Institut Armstrong d’archéologie biblique et du Herbert W. Armstrong College. Comme son prédécesseur, M. Flurry est un étudiant passionné et de longue date de la Bible et de l’histoire biblique. Il est l’auteur de plus de 50 livres sur les personnages bibliques et l’histoire biblique, et il est le chancelier du Herbert W. Armstrong College.
Plus de 50 ans se sont écoulés depuis qu’Herbert Armstrong et le Professeur Mazar ont commencé à pratiquer ensemble l’archéologie biblique. Aujourd’hui, notre objectif est le même qu’en 1968 : promouvoir et partager l’archéologie biblique et l’histoire d’Israël ! Depuis notre édifice nouvellement acquis à Jérusalem, l’IaaB héberge la bibliothèque de la Dre Mazar, publie Laissez parler les pierres, et héberge ArmstrongInstitute.org, un site Web attrayant qui présente des articles, des vidéos, des visuels et des podcasts mettant en valeur l’archéologie biblique d’Israël (en anglais). Nous parrainons également des séminaires publics, créons des expositions archéologiques, et organisons des visites privées de l’ancienne Jérusalem, principalement de l’Ophel et de la Cité de David.
L’IaaB continue également de travailler avec l’équipe de la Dre Eilat Mazar et sa sœur, Avital, afin de poursuivre la publication de plusieurs volumes académiques que la Dre Mazar n’a pas pu achever de son vivant. Outre les projets et travaux en cours, l’un de nos objectifs à long terme est de voir les sites de fouilles du Dre Mazar et de son grand-père sur l’Ophel continuer à être développés, renouvelés, et revitalisés pour les touristes.
Enfin, nous ne nous contentons pas de parler et d’écrire sur l’archéologie en Israël, nous la pratiquons également. Après nos premières fouilles sur le mont du Temple dans les années 1960 et 1970 (et plus tard avec le professeur Yigal Shiloh), notre institut a continué pendant plus de 15 ans à participer conjointement avec la Dre Eilat Mazar à plusieurs fouilles de la Cité de David et de l’Ophel. Plus récemment, depuis le décès de la Dre Mazar, nous avons repris, au cours de l’été 2022, les fouilles de l’Ophel là où elle les avait laissées, sous la direction du chef du département d’archéologie de l’université hébraïque de Jérusalem, le professeur Uzi Leibner.
IaaB ne pourrait fonctionner sans l’amitié et le soutien de nombreuses personnes et organisations, tant en Israël qu’à l’étranger. Il s’agit notamment de l’université hébraïque de Jérusalem avec laquelle le partenariat dit « pont de fer » se poursuit, de l’Autorité des antiquités d’Israël, de la Fondation de la Cité de David et de la Société d’exploration d’Israël, pour n’en citer que quelques-unes. Nous sommes également très reconnaissants à la famille Mazar—en particulier à Avital, sœur d’Eilat, aux enfants d’Eilat et à son oncle, le professeur Amihai Mazar, archéologue réputé—pour la chaleur et l’hospitalité dont ils ont fait preuve en nous invitant, à bien des égards, à faire partie de leur famille. Nous attendons avec impatience ce que l’avenir nous réserve.
Le nom Mazar est l’un des plus importants de l’archéologie biblique, et l’Institut Armstrong d’archéologie biblique est honoré de jouer un rôle dans la poursuite de cet héritage.