Recevez gratuitement notre bulletin électronique.

Pourquoi le Vatican fait-il de ce politicien un saint ?

KEYSTONE-FRANCE/GAMMA-KEYSTONE VIA GETTY IMAGES

Pourquoi le Vatican fait-il de ce politicien un saint ?

Ce n'est pas tous les jours qu'un politicien est élevé au rang de saint. En fait, le dernier homme canonisé pour son action politique a été Sir Thomas More, qui s'est opposé au mariage d'Henry VIII avec Anne Boleyn. C'était il y a longtemps : Sir Thomas est mort en 1535 et a été fait saint en 1935.

Le 19 juin, le pape François a mis l'ancien Premier ministre français Robert Schuman sur la voie de la sainteté en reconnaissant ses « vertus héroïques ». Le Vatican devra reconnaître un miracle de Schuman pour qu'il soit béatifié, et un second pour qu'il devienne un saint.

Que doit faire un politicien pour devenir un saint ? La réponse révèle un aspect critique du monde moderne.

Schuman est l'un des « pères fondateurs » de l'Union européenne. Son « plan Schuman » proposait la Communauté européenne du charbon et de l'acier—une union commerciale qui ouvrirait la voie à l'union politique.

Schuman, un catholique, considérait son travail en Europe comme faisant partie de son devoir religieux. Tous les pères fondateurs européens étaient catholiques. Plusieurs autres sont également dans les premières étapes du chemin de la sainteté.

Deutsche Welle note dans son article sur Schuman : « Depuis Pie XII, pontife pendant la Seconde Guerre mondiale, les papes ont soutenu le principe d'un projet européen tout en critiquant sa laïcité. » C'est quelque chose que trop de gens ont oublié ou n'ont jamais réalisé.

En 1962, le magazine britannique Topic a écrit : « Le Vatican, habituellement prudent face aux changements politiques qui ne sont pas de sa propre inspiration, considère désormais le Marché commun comme l'œuvre de la providence divine. Depuis l'époque de Charles Quint en Espagne, jamais une force politique catholique romaine n'a été aussi soudée. Depuis la fin du Saint-Empire romain, le Saint-Siège ne s'est jamais vu offrir un point de ralliement catholique tel que le Marché commun. Si le ‘Pacte de Rome’, qui a créé le Marché commun, avait été signé dans les murs du Vatican, il n'aurait pas pu être plus favorable à l'Église. »

Dans The Principality and Power of Europe [La principauté et la puissance de l'Europe], un livre qui expose les origines de l'Union européenne, Adrian Hilton écrit : « Les dirigeants européens et l'Église catholique romaine travaillent toujours ensemble à l'objectif commun de l'unité. De nombreux dirigeants politiques européens... considèrent que l'Église catholique romaine joue un rôle crucial dans leurs efforts, en fournissant une religion commune puissamment cohésive pour maintenir l'unité politique de l'Europe » (c'est nous qui soulignons).

Le pape Jean XXIII a déclaré que les catholiques devaient être « aux premiers rangs » de ceux qui soutiennent le projet européen. Le pape Paul VI a déclaré : « Ne peut-on pas dire que c'est la foi, la foi chrétienne, la foi catholique qui a fait l'Europe ? C'est là que notre mission en tant qu'évêques en Europe prend une perspective saisissante. Aucune autre force humaine en Europe ne peut rendre le service qui nous est confié, à nous, promoteurs de la foi, pour réveiller l'âme chrétienne de l'Europe, là où s'enracine son unité » (c'est nous qui soulignons).

Le pape actuel est simplement le dernier en date à rappeler aux Européens leur histoire religieuse et à les encourager à la faire revivre. « Europe, retrouve-toi ! », a-t-il écrit dans une lettre publiée le 22 octobre 2020. « Retrouve donc tes idéaux qui ont des racines profondes. Sois toi-même ! N’aie pas peur de ton histoire millénaire, qui est une fenêtre sur l’avenir plus que sur le passé. »

Plus de gens devraient être conscients des origines religieuses du projet européen. Il existe une longue histoire où l'Église catholique et la politique ne se mélangent pas—ou plutôt, où elles se mélangent et que cela ne fonctionne pas bien. Aussi récemment que la Seconde Guerre mondiale, Benito Mussolini et Adolf Hitler ont tous deux signé des accords cruciaux avec l'Église catholique, obtenant ainsi le soutien catholique pour leur domination. Ils suivaient l'exemple de Napoléon Bonaparte, qui avait signé un accord similaire 150 ans auparavant. Et il suivait l'exemple du Saint-Empire romain médiéval, un système de domination vieux de plusieurs siècles, où l'Église catholique travaillait main dans la main avec les rois séculiers.

Si nous considérons les actions d'une église, nous devrions les juger selon ce que dit la Bible.

Jésus-Christ a décrit Son Église comme un « petit troupeau » (Luc 12 : 32) avec « peu » d’adhérents (Matthieu 7 : 14). Dieu dit que ses adhérents seraient « haïs » et rejetés par les dirigeants de ce monde (Jean 15 : 18-20).

Mais la Bible décrit une autre église—symbolisée par une femme—dans Apocalypse 17. Cette église est une superpuissance. Elle traite avec « les rois de la terre » et possède de grandes richesses et un grand pouvoir. Mais Dieu n'approuve pas son comportement. Une église devrait Le choisir plutôt que les gouvernements de ce monde, mais cette église a commis « l'impudicité, et c'est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés » (verset 2).

Apocalypse 17 décrit cette église chevauchant et dirigeant une bête, un empire dans la prophétie biblique. Cette bête a sept têtes—elle se lève et tombe sept fois, l'une après l'autre. À certains moments, elle semble être en sommeil, et revient encore une fois.

Apocalypse 13 décrit la même image avec des symboles différents. Ici, cette femme est décrite comme une autre bête, une bête qui ressemble à un agneau (verset 11). Elle ressemble à Christ—et beaucoup de gens croient que c'est Son Église—mais elle enseigne au monde à adorer le Saint Empire romain (verset 12). Elle s'inspire du gouvernement du style romain et enseigne au monde que le Saint Empire romain fait partie du plan de Dieu pour l'homme.

Le Saint Empire romain se lèvera une fois de plus en Europe. L'Union européenne a passé les 60 dernières années à essayer de se réformer pour devenir ce genre de Saint Empire romain. Mais elle a eu du mal.

Dans la Pure Vérité de novembre 1965, Herbert W. Armstrong a écrit au sujet d'un « fait dur et sévère » que les nations d'Europe doivent affronter : « Ce fait crucial est le suivant : les nations d'Europe sont totalement incapables de s'unir elles-mêmes par leurs propres manœuvres politiques. »

« Comment, alors, peuvent-ils s'entendre et s'unir ? » a-t-il demandé. « Pendant des années, la Pure Vérité a dit que ces nations vont devoir se rendre compte de leur incapacité à s'unir politiquement—à choisir un chef politique-militaire commun auquel tous peuvent faire confiance. Elles vont enfin se rendre compte qu'elles doivent se tourner vers une autorité suprême en laquelle elles peuvent toutes avoir confiance ! Cette autorité suprême ne peut être un politicien ou un général… La seule réponse possible est un chef religieux ! »

« Surveillez les développements qui s'accélèrent soudainement vers l'union politique et militaire européenne, par le biais de l'union religieuse ! » a-t-il écrit.

Ce n'est que grâce au rôle de médiateur et de pacificateur du Vatican que les nations qui se chamaillent pourront s'entendre.

L'histoire à elle seule constitue un puissant avertissement sur ce qui se passe en Europe. Mais la prophétie biblique donne un avertissement encore plus spécifique. Elle a prophétisé l'histoire de cette combinaison Église-État dans les moindres détails. Vous pouvez étudier cette histoire et voir qu'une grande partie de cette prophétie s'est déjà avérée vraie. Notre livret gratuit L'Allemagne et le Saint Empire romain vous montrera ce que la Bible prophétise et comment les événements mondiaux des 2,000 dernières années ont correspondu exactement.

Cette prophétie biblique vous donne quelque chose que l'histoire ne peut pas vous donner. Un grand nombre de ces prophéties proviennent du livre de l'Apocalypse—un livre que Dieu le Père Lui-même a donné (Apocalypse  1 : 1). La compréhension de cette prophétie nous montre que le Père a le contrôle de tous ces événements et qu'Il les met en œuvre selon un plan précis. Il y a beaucoup d'espoir à savoir que le Dieu d'amour est en charge de ces événements mondiaux et qu'Il les surveille de près et les façonne selon Son dessein.

Ger Fr