Pourquoi ce tapage autour d’AUKUS ?

Pourquoi une nouvelle alliance a-t-elle énervé la France et la Chine, et menace-t-elle de bouleverser l'ordre mondial. L'Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis ont proclamé le 16 septembre l'alliance AUKUS , en vertu de laquelle les trois nations se sont engagées à accroître leur coordination militaire, en particulier dans le Pacifique. Mais le gros titre était que les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient aider l'Australie à devenir le huitième membre du club d'élite des pays qui exploitent des sous-marins nucléaires.

Le plan prévoit que l'Australie achète au moins huit sous-marins nucléaires, ce qui en fera un ennemi plus puissant contre la Chine, apportera des bénéfices aux industries de défense américaine et britannique et renforcera considérablement la présence militaire dirigée par les États-Unis dans la région.

L'accord a le potentiel de bouleverser l'équilibre des forces navales dans le Pacifique Sud. La flotte actuelle de sous-marins diesel de l'Australie est basée en Australie et ne peut effectuer que 11 jours de patrouille en mer de Chine méridionale avant de faire demi-tour. L'option nucléaire pourrait porter cette durée à 77 jours.

Des plans sont également à l'étude pour que l'Australie développe des missiles de plus longue portée, que des sous-marins nucléaires américains soient stationnés à Perth, en Australie Occidentale, et pour que davantage de Marines américains soient stationnés à Darwin.

La Chine est furieuse. Le Global Times, qui est contrôlé par le parti communiste chinois au pouvoir, a fulminé que l'alliance « ferait de l'Australie une cible potentielle pour une frappe nucléaire ».

« Le déploiement de sous-marins nucléaires obligera la Chine à changer d'attitude à l'égard de l'Australie, et la Chine sera également contrainte d'apporter des changements à son déploiement militaire et ses contre-mesures à la suite de la dernière décision de l'Australie », a-t-il déclaré.

La colère de la France a été presque aussi grande, et peut-être même plus significative.

L'Australie avait accepté de dépenser jusqu'à 90 milliards de dollars pour acheter des sous-marins diesel de la France. L'offre américaine de sous-marins nucléaires a coulé cet accord et, avec lui, une importante source de revenus pour l'industrie navale française.

Bruno Tertrais de la Fondation pour la Recherche Stratégique a qualifié l'annulation comme « un coup de couteau au cœur que personne en France n'a vu venir » et un « tir de Trafalgar dont Naval Group mettra des années à se remettre ». Ouest-France a déclaré que pour l'une des régions navales clés de la France, autour de la base navale de Cherbourg, il s'agit d'un « petit tremblement de terre social et économique ».

« C'était vraiment un coup de poignard dans le dos », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. « Nous avons construit une relation de confiance avec l'Australie, et cette confiance a été trahie. Cela ne se fait pas entre alliés. »

Le gouvernement français est tellement furieux qu'il a retiré ses ambassadeurs d'Australie et des États-Unis pour la première fois dans l'histoire. L'ambassadeur français au Royaume-Uni est resté en place, mais le gouvernement français a publié une déclaration sarcastique selon laquelle il s'était abstenu de le rappeler uniquement parce qu'il était déjà habitué à « l'opportunisme permanent » du Royaume-Uni.

Une grande partie de l'Union européenne s'est également offusquée de l'AUKUS. Die Welt a qualifié l'alliance de déclaration de guerre à l'UE. L'ambassadeur d'Allemagne au Royaume-Uni a déclaré que l'accord menaçait « l'unité de l'Occident ».

Mais le point de vue le plus intéressant est celui de John Allen Jr, observateur chevronné du Vatican chez Crux. L'accord, écrit-il, « semble avoir le potentiel de redéfinir fondamentalement le jeu géopolitique ».

« Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, c'était toujours ‘l'Occident’, c'est-à-dire l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Australie réunies, contre quelqu'un d'autre, que ce soit les Soviétiques pendant la guerre froide ou le djihadisme mondial après le 11 septembre », a-t-il poursuivit. « Aujourd'hui, il semble que ce soit les puissances anglo-saxonnes contre la Chine, avec l'Europe qui est soit reléguée au second plan, ou en train de se trouver un nouveau rôle pour elle-même. Dans ce réalignement, le Vatican est susceptible d'être un défenseur d'une Europe plus affirmée et indépendante. »

Allen a écrit que le Vatican n'a jamais été très enthousiaste à l'égard de l'OTAN et que « le scepticisme fondamental à l'égard de la culture anglo-saxonne reste ancré dans l'ADN du Vatican », en particulier sous le pape actuel.

« Le Vatican pousse l'Europe à être moins déférente envers les États-Unis depuis un certain temps », a-t-il noté.

« Une telle secousse pourrait donner à l'Europe l'impulsion dont elle a besoin pour se rassembler. Une telle nouvelle alliance européenne de ce type serait probablement fondée sur le fait de se positionner comme un pont entre la Chine et les puissances AUKUS… » (ibid).

Pour ce faire, il faudrait un leadership. Avec la sortie de la chancelière allemande Angela Merkel, un tel leadership pourrait être assuré par le Premier ministre italien Mario Draghi, travaillant en étroite collaboration avec le Vatican, « Draghi fournissant la vision stratégique et François le leadership moral pour positionner l'Europe comme une ‘troisième voie’ légitime entre les pôles de la nouvelle guerre froide » (ibid).

Allen a conclu que « quoiqu'on puisse dire publiquement, il est improbable que le Vatican s'abstienne tout simplement du jeu des chaises musicales en cours ».

L'article d'Allen est fascinant parce qu'il s'inscrit si parfaitement dans ce que la Bible prophétise.

Les États-Unis croient avoir un ami inébranlable en Europe. Ce n'est pas le cas. La prophétie biblique avertit que la Grande-Bretagne et l'Amérique feront confiance à des « amants », des alliés étrangers, qui les détruiront. « Tous tes amants t'ont oublié, ils ne te recherchent pas », averti Dieu dans Jérémie 30 : 14 (version Darby).

D'autres prophéties décrivent spécifiquement une puissance européenne formant une alliance temporaire avec la Chine. Ésaïe 23 parle de Tyr et de Sidon, deux poids lourds économiques de l'ancien monde qui symbolisent la puissance économique qui émergera bientôt en Europe. Elles sont décrites dans une alliance commerciale avec Kittim, qui, dans la prophétie biblique, est la Chine.

Apocalypse 18 décrit cette même superpuissance économique européenne. Le chapitre précédent montre qu'elle est contrôlée et dominée par une « prostituée », qui est un symbole prophétique d'une fausse église.

Le nouvel accord AUKUS offre l'occasion à une grande religion mondiale de modifier fondamentalement le rôle de l'Europe dans le monde.

Il s'agit d'un aperçu le plus bref des prophéties concernées. Elles nécessitent une étude plus détaillée pour s'en convaincre. Mais cet aperçu nous montre que tout le panorama prophétique décrit dans la Bible pourrait bientôt être là : l'Europe, dirigée par le Vatican, se retournant contre l'Amérique et se rangeant du côté de la Chine. Peut-être que l'AUKUS pourrait contribuer à provoquer un tel changement. Mais même si ce n'est pas le cas, le ressentiment contre les États-Unis bouillonne en Europe. Le Vatican cherche à jouer un rôle dans le changement d'alliance de l'Europe. Les événements mondiaux pourraient évoluer très rapidement.

Le tableau que la Bible brosse de l'avenir immédiat est sombre. Mais si vous voyez, prouvez et croyez en l'exactitude de la prophétie biblique, vous pouvez aussi avoir de l'espoir. Le panorama prophétique vous montre aussi clairement que les événements d'aujourd'hui font partie d'un plan et d'un schéma beaucoup plus vaste que Dieu élabore pour le bien de toute l'humanité. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce panorama, un excellent point de départ est notre livre gratuit Les Anglo-Saxons selon la prophétie, par Herbert W. Armstrong. Il vous donnera la clé principale nécessaire pour déverrouiller la prophétie biblique.