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Pas d’aide pour l’État d’Israël
Pourquoi l’État d’Israël existe-t-il ? Depuis sa création en tant que nation en 1948, Israël a constamment été en guerre avec ses voisins. Il a dû faire face à des soulèvements sanglants de sa propre population arabe. La quasi-totalité de la communauté internationale s’est liguée contre lui dans des forums tels que les Nations unies. Son territoire est dépourvu de ressources naturelles ; la moitié est un désert aride. Le fait qu’Israël ait non seulement survécu à toutes les tentatives visant à le détruire en tant que nation, mais qu’il soit devenu la puissance forte et prospère qu’il est aujourd’hui, est tout simplement miraculeux.
L’un des moyens par lesquels ce miracle s’est produit a été un partenariat solide avec l’Amérique.
Le Président des États-Unis Harry Truman a été le premier dirigeant mondial à reconnaître la légitimité d’Israël en 1948. Le Président Donald Trump a déplacé l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem en 2018. Grâce à la diaspora juive américaine, de nombreux dirigeants israéliens de premier plan ont des racines en Amérique. La plupart des accords de paix entre Israël et le monde arabe ont été conclus grâce à la médiation américaine. À maintes reprises, l’Amérique a soutenu Israël de différentes manières.
Il semble toutefois que ce soutien, vieux de plusieurs décennies, soit sur le point de cesser.
Le 20 février, le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) a approuvé une résolution juridiquement non contraignante condamnant les colonies israéliennes en Cisjordanie. La résolution soutenue par les Palestiniens a été édulcorée par rapport à la proposition initiale, mais il s’agit tout de même de la première résolution anti-israélienne que les États-Unis laissent passer au CSNU en six ans.
Cette décision a été prise en réponse à la légalisation par le gouvernement israélien de colonies qui n’avaient pas été approuvées auparavant, en représailles d’une augmentation des attaques terroristes palestiniennes. Une critique légitime de la politique israélienne n’est pas condamnable, mais les Nations unies sont tristement célèbres pour leur parti pris anti-israélien irrationnel. L’année dernière, l’Assemblée générale des Nations unies a approuvé deux fois plus de résolutions contre Israël que contre la Russie—qui a déclenché la même année la plus grande guerre en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Les résolutions du Conseil de sécurité sont plus sérieuses que celles de l’Assemblée générale, ce qui explique pourquoi les États-Unis y sont traditionnellement le bouclier d’Israël.
Si la résolution du CSNU était juridiquement contraignante, les États-Unis y auraient probablement opposé leur veto. Ne pas le faire aurait donné une mauvaise image de l’administration Biden auprès de l’influent lobby pro-israélien américain. Mais en laissant passer la résolution édulcorée, Washington a indiqué qu’il a voulu laisser passer la résolution anti-israélienne. Il l’a fait avec un minimum de mauvaise publicité, mais l’objectif était de donner une mauvaise image d’Israël.
Israël construit des colonies depuis qu’il s’est emparé de la Cisjordanie en 1967. Qu’on la soutienne ou non, la politique actuelle n’est pas nouvelle. L’Amérique n’a pas abandonné son soutien à Israël à cause des colonies dans le passé. Pourquoi maintenant ?
La Knesset est en ébullition. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu fait pression pour que soient adoptées des réformes judiciaires controversées. Si elles sont mises en œuvre, elles freineraient la Cour suprême d’Israël, de plus en plus irresponsable et activiste. Les gauchistes israéliens s’enflamment.
L’ambassadeur des États-Unis en Israël, Tom Nides, a révélé dans un épisode de podcast du 16 février que la réforme judiciaire de Netanyahou avait mis Joe Biden dans l’embarras. Tom Nides a déclaré à David Axelrod, ancien fonctionnaire de Barack Obama : « Nous disons au premier ministre—comme je le dis à mes enfants—‘freinez, ralentissez, essayez d’obtenir un consensus, rassemblez les parties. » Dans ce cas, « nous » signifie l’administration Biden.
L’ingérence de l’administration Biden dans les affaires intérieures d’Israël n’est pas nouvelle. En 2021, elle est même allée jusqu’à saper le processus de paix israélo-soudanais dans l’espoir de nuire aux chances électorales de Netanyahou. Mais parler à un chef de gouvernement « comme je le dis à mes enfants » est au mieux condescendant. Au pire, cela suggère que le gouvernement américain ne considère pas son homologue israélien comme un égal. Il considère Israël comme un pays dépendant qu’il a le droit de discipliner. Et il se considère comme ayant l’autorité de dire à Israël comment se gouverner.
Le ministre israélien des Affaires de la Diaspora, Amichai Chikli, a répliqué à Nides lors d’une interview radiophonique le 19 février. « Mêlez-vous de vos affaires », a-t-il déclaré. « Vous n’êtes pas le souverain ici. […] Nous serions heureux de débattre avec vous des affaires internationales ou de sécurité, mais respectez notre démocratie. »
Nides a répondu le 28 février lors d’un entretien avec un groupe de réflexion israélien. « Un fonctionnaire israélien—je ne sais pas qui c’est, je ne pense pas l’avoir rencontré—a suggéré que je ne devais pas me mêler des affaires d’Israël », a-t-il déclaré. « Je pense vraiment que la plupart des Israéliens ne veulent pas que l’Amérique reste en-dehors de leurs affaires. » L’ambassadeur des États-Unis en Israël n’a même pas pris la peine de chercher le nom ou la fonction de son détracteur—et il s’est assuré que tout le monde sache à quel point il s’en moquait.
Les détracteurs des réformes judiciaires proposées les qualifient d’« antidémocratiques. » La question de savoir si leurs effets sur la société israélienne seraient positifs ou négatifs est à débattre. Mais ce qui est définitivement antidémocratique, c’est qu’un gouvernement fasse pression sur le corps législatif élu d’un autre gouvernement sur la façon de se comporter. Indiquer la position du gouvernement américain est une chose. Mais dire au premier ministre ce qu’il doit faire et à la Knesset comment voter, c’est dépasser les bornes.
La coïncidence avec le vote des Nations unies est intéressante. La résolution du Conseil de sécurité pourrait être interprétée comme une menace voilée de Washington : Commencez à nous suivre ou vous perdrez la protection que nous vous accordons encore.
Et ce, alors même que les États-Unis soutiennent subrepticement l’Iran et la Syrie—deux régimes voyous qui comptent parmi les menaces les plus sérieuses pour la survie d’Israël. Et ce, alors même qu’Israël est confronté à une escalade des menaces de la part des Arabes à Gaza, en Cisjordanie et à l’intérieur même d’Israël.
La dernière fois que l’Amérique a trahi Israël à l’ONU, c’était à la fin du mandat de Barack Obama, en 2016. À l’époque, la politique américaine au Moyen-Orient consistait à saper la sécurité d’Israël, notamment en ce qui concerne l’Iran. La présidence Biden étend l’influence d’Obama. Les récentes querelles entre les États-Unis et Israël doivent être interprétées dans le contexte de la campagne menée par Obama pour marginaliser Israël sur la scène mondiale. La question qui se pose est la suivante : pourquoi ?
La réponse est liée à bien d’autres facteurs que la seule réforme judiciaire israélienne.
La trajectoire actuelle de l’Amérique comporte une dimension spirituelle. Les relations extérieures ne sont pas le seul aspect de la société qui est fondamentalement transformé par le gouvernement actuel. Les catastrophes humanitaires—comme celles à la frontière américaine avec le Mexique et à East Palestine, dans l’Ohio—sont ignorées et laissées à l’état d’hémorragie. Des niveaux d’emprunt sans précédent ont décimé l’économie par l’inflation. Les perversions sexuelles sont encouragées dans les écoles du pays.
Une transformation aussi radicale ne peut être expliquée physiquement. Mais une prophétie biblique en particulier nous éclaire sur ce qui se passe. Cette prophétie se trouve dans 2 Rois 14 : « Car l’Éternel vit l’affliction d’Israël à son comble et l’extrémité à laquelle se trouvaient réduits esclaves et hommes libres, sans qu’il y eût personne pour venir au secours d’Israël. Or l’Éternel n’avait point résolu d’effacer le nom d’Israël de dessous les cieux, et il les délivra par Jéroboam, fils de Joas » (versets 26-27).
Dans l’Antiquité, il y avait 13 tribus d’Israël, dont Juda (l’État juif d’Israël d’aujourd’hui) n’était qu’une seule. Dans la prophétie biblique, « Israël » désigne principalement les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’État d’Israël. (Pour plus d’informations, veuillez demander un exemplaire gratuit de Les Anglo-Saxons selon la prophétie, par Herbert W. Armstrong).
2 Rois fait partie des anciens prophètes—bien que ce soit de l’histoire, ils contiennent également des prophéties pour les nations modernes d’Israël, comme le rédacteur en chef de la Trompette Gerald Flurry le montre dans son livre L’Amérique sous attaque. « Effacer le nom d’Israël » a tout à voir avec les problèmes—dans les affaires étrangères et ailleurs—dont souffre l’Amérique, y compris sa relation se détériorant avec ses frères de l’État d’Israël.
M. Flurry a écrit dans L’Amérique sous attaque :
L’Administration Obama a démontré à de nombreux égards qu’elle n’aime pas les Juifs. Les dirigeants israéliens ont reconnu cela. Ils ont dû se demander pourquoi cette Administration nourrissait une telle antipathie à leur égard. Ils ne comprennent pas—et même les personnes qui ont ce sentiment amer à leur égard ne comprennent souvent pas pourquoi leur propre haine est si profonde. […] Jamais l’Amérique n’a dirigé une politique étrangère aussi haineuse envers notre meilleur allié au Moyen-Orient.
Mais ce n’est pas la fin de l’histoire. 2 Rois 14 montre que Dieu a empêché par la force ce complot diabolique de réussir. Il a temporairement sauvé l’ancien Israël « par Jéroboam ». La prophétie se poursuit : « Le reste des actions de Jéroboam […] et comment il fit rentrer sous la puissance d'Israël Damas et Hamath qui avaient appartenu à Juda, cela n'est-il pas écrit dans le livre des Chroniques des rois d'Israël ? » (verset 28).
Dieu est encore en train de sauver temporairement l’Israël moderne (principalement les États-Unis) par l’intermédiaire d’un Jéroboam moderne pour accomplir l’aspect prophétique de ces versets. Mais remarquez que lorsqu’Il le fera, les victoires du Jéroboam moderne impliqueront une aide à la nation juive.
M. Flurry a écrit dans un article datant de septembre 2022 :
Lorsque Barack Obama était président, il a été terriblement impitoyable envers la nation juive d’Israël. Mais au cours du premier mandat du Président Trump, il a sauvé la nation juive d’Israël (Juda biblique) d’une grande partie de la tyrannie d’Obama. Il a soutenu Israël de nombreuses façons, notamment en abandonnant l’accord sur l’Iran, en déplaçant l’ambassade des États-Unis à Jérusalem et en aidant Israël à signer les « accords d’Abraham » avec les nations arabes de la région. Joe Biden a ramené l’Amérique aux politiques de soutien au terrorisme de Barack Obama.
Dès l’investiture de Joe Biden, j’ai prédit que nous aurions davantage d’attaques terroristes palestiniennes en Israël en raison du changement de leadership. C’est exactement ce qui a commencé à se produire. N’importe qui devrait être capable de reconnaître pourquoi !
L’État d’Israël est soumis à une forte pression de la part d’ennemis à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Le gouvernement américain actuel fait tout ce qu’il peut pour accroître cette pression. S’il est un moment où Israël a besoin d’être sauvé, c’est bien maintenant.
« Tout porte donc à croire que Jéroboam a récupéré quelque chose pour aider Juda, la nation juive, » a écrit M. Flurry. « Ce verset relie la politique des États-Unis et de Juda. »
Le sauvetage temporaire de l’État d’Israël ne s’est pas encore concrétisé. Mais son besoin désespéré devient de plus en plus évident. Et ce répit de ses ennuis viendra. Mais d’abord, il doit y avoir un changement à Washington.
Pour en savoir plus, lisez « Les gouvernements de la Grande-Bretagne et de Juda tombent—l’Amérique ensuite ? »