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Nous avions tort—L’Allemagne prend le pouvoir
Pendant de nombreuses années la Trompette a informé ses lecteurs du véritable programme impérialiste de certaines élites en Allemagne. Beaucoup de gens, dans leur ignorance, en ont ri. Maintenant, cependant, quelques-uns des plus brillants analystes se réveillent à la véritable nature du programme de la génération actuelle d’impérialistes allemands.
Nos lecteurs de longue date savent que l’une des sources que nous citons souvent est le groupe de réflexion Stratfor, situé au Texas. Nous avions d’abord remarqué l’analyse perspicace du Dr George Friedman, directeur général de Stratfor, pendant les guerres des Balkans, dans les années 1990. Nous avons même publié un article principal mettant en vedette un article qu’il a écrit sur le mensonge qu’il y avait derrière les rapports sur le génocide perpétré par la Serbie.
George Friedman a un esprit aussi tranchant qu’un rasoir. Sa compréhension de l’histoire, liée à l’évolution des événements mondiaux actuels, est profonde. Son héritage hongrois lui donne probablement une affinité naturelle avec les affaires européennes et transatlantiques en particulier. Pourtant, dans maintes de ses analyses, le Dr Friedman parle de l’Europe comme d’une puissance en déclin. Dans son best-seller le plus récent, The Next Hundred Years [Les cent prochaines années], G. Friedman voit les États-Unis comme la puissance dominante du siècle actuel.
Sur ce point, avec le respect dû au Dr Friedman, nous nous permettons de ne pas être d’accord. Nous différons fondés sur la base de la «parole prophétique… d’autant plus certaine», qui laisse présager un résultat très différent.
En effet, les prophéties de votre Bible prévoient le déclin des peuples anglo-saxons, et l’ascension à la domination mondiale, même si ce n’est que brièvement, de trois puissances nettement compétitives—une Europe impériale sous conduite allemande, l’Iran et le bloc sino-russe.
Fait intéressant, une analyse récente faite par un autre analyste de Stratfor montre que les événements actuels les obligent à revoir et à réévaluer leur position sur l’Europe, et sur l’Allemagne en particulier.
Admettre l’existence d’un plan allemand?
Il semble que les vues de Stratfor viennent d’avoir un certain degré de consensus avec celles de la Trompette. «Le système mondial est en profonde mutation», a écrit l’un des analystes les plus lucides de Stratfor, Peter Zeihan, le 16 mars dernier. «Trois puissances—l’Allemagne, l’Iran et la Chine—font face à des défis les obligeant à revoir la façon dont elles interagissent avec leurs régions et le monde». Ce sont essentiellement les trois mêmes puissances à l’égard desquelles la prophétie biblique nous pousse à consacrer la plus grande partie de notre attention.
P. Zeihan se concentre ensuite sur l’Allemagne. Son analyse des tendances actuelles de l’Allemagne fait allusion au fait qu’il y a eu un programme sous-jacent pour donner à cette nation sa position dominante actuelle dans les affaires européennes. Lisez ce que P. Zeihan écrit au sujet du changement de point de vue de Stratfor sur l’UE, à la lumière du fiasco financier grec actuel, et ce que cela laisse présager d’une restructuration du modèle de l’UE:
«En dépit de leur adhésion partagée à l’UE, les membres de l’Europe occidentale étaient très réticents à l’idée de renflouer leurs partenaires de l’Est. Nous étions encore plus convaincus que de telles incohérences finiraient par condamner l’union monétaire, et que la dissolution éventuelle de l’euro entraînerait l’Union européenne avec elle. Maintenant, nous n’en sommes pas si sûrs.
«Qu’en sera-t-il si, l’euro ne jouant plus son rôle destiné à contenir davantage les Allemands, les Allemands utilisent l’euro pour «recâbler» l’Union européenne à leurs propres fins?
Chers lecteurs de longue date, où avez-vous eu connaissance, en premier, d’une Allemagne construisant peut-être délibérément un système monétaire voué à l’échec de manière à créer une crise qui conduirait les dirigeants allemands à imposer leurs propres solutions corporatistes du problème, de manière à atteindre leurs propres buts nationalistes et impérialistes pour un quatrième Reich?
Au milieu du chaos économique assiégeant l’Europe, une réalité incontestable émerge: l’Allemagne exploite cette crise pour faire de l’Europe un véhicule pour l’ambition teutonique.
Pour l’analyste Peter Zeihan, de Stratfor, cette réalité s’est cristallisée suite à une récente remarque du ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble. «Nous avons besoin de règles plus strictes», a fait remarquer W. Schäuble, le 13 mars, en réponse à l’économie défaillante de la Grèce et à la crise de la zone euro. «Cela signifie, dans les cas extrêmes, la possibilité pour un pays qui ne maintient pas du tout ses finances en ordre de quitter le groupe euro.»
Aussi dramatique soit-elle, la remarque de W. Schäuble est une pépite dans une mine d’or d’évidences mettant au grand jour l’ambition de l’Allemagne à vouloir dominer l’Europe. Néanmoins, cela a été la pépite qui a attiré l’attention de P. Zeihan, et qui a suscité une analyse exceptionnelle. Lisez la suite et voyez à quel point la pensée de Stratfor est proche de la réalité de ce que le Trompette a prédit depuis la création de l’euro.
«Ce qui nous a sauté aux yeux, c’est que quelqu’un de la gravité de Schäuble ne fait pas de menaces par hasard», a noté P. Zeihan. «Ce n’est pas le genre de déclaration faite par un pays qui est contraint, attelé, submergé ou apaisé. Ce n’est même pas le genre de déclaration faite par un quelconque membre de l’UE, mais plutôt par le membre décisif. L’Allemagne semble désormais prête, pas seulement à envisager, mais à envisager publiquement, la ‘réingénierie’ de l’Europe pour ses propres intérêts. Elle peut ne pas le faire, ou ne pas le faire maintenant, mais cela a été dit, et cela va changer les relations de l’Allemagne vis-à-vis de l’Europe.»
Maintenant, lisez la déclaration suivante de P. Zeihan et souvenez-vous—souvenez-vous ce que Herbert Armstrong prophétisait, pendant presque 60 ans, avant la chute du mur de Berlin. Souvenez-vous ce que la Trompette n’a cessé de prédire se fondant sur les prophéties infaillibles de la Bible. Souvenez-vous, et soyez rationnel!
«Notre évaluation sur l’euro est passée de la conviction qu’il s’agissait d’une camisole de force pour l’Allemagne à la croyance que c’était un tremplin pour l’Allemagne... L’Allemagne a un peu trop de succès à tracer son propre destin. Et comme cela est venu à l’esprit d’un pays européen après l’autre, qu’il y en avait plus pour l’euro que pour le crédit bon marché, les liens qui unissent vont très certainement s’affaiblir.»
Tout au long de son article, P. Zeihan fait une foule d’observations importantes et graves. Sa conclusion résonnait presque comme si elle avait été prise des archives de la Trompette: «Le paradigme qui a créé l’Union européenne—savoir que l’Allemagne serait attelée et contenue, change de place. L’Allemagne a désormais retrouvé la voix, de plus elle commence à exprimer son propre intérêt national, et à s’en tenir. Un consensus politique a vu le jour en Allemagne contre le fait de renflouer la Grèce. En outre, un consensus politique a vu le jour en Allemagne, selon lequel les règles de la zone euro sont celles de l’Allemagne à refaçonner... Ce n’était pas l’‘Union’ pour laquelle le reste de l’Europe avait signé—il s’agit de la Mitteleuropa dont le reste de l’Europe se souvient très bien.»
Cette observation étonnante ne sera pas perdue pour ceux qui sont au courant de l’histoire de l’ambition allemande pour l’Europe. Comme P. Zeihan a noté: «Si l’euro est essentiellement l’éviscération… de la base économique européenne, alors l’Allemagne achève par la ruse ce qu’elle n’a pas réussi à réaliser durant les mille ans passés de luttes intra-européennes».
En d’autres termes, le pays responsable de l’apparition d’une multitude de conflits en Europe, y compris les deux guerres les plus dévastatrices de l’histoire humaine, est aujourd’hui—par son rôle de sauveur économique de l’Europe—en train d’obtenir la domination sur le continent.
Lorsque des analystes appartenant à des groupes de réflexion de haut rang tel que Stratfor sont prêts à publier des points de vue de défis tels ceux avancés par Peter Zeihan qui sont si proches de ceux de la prophétie biblique proposée par ce magazine, peut-être est-il temps que nos critiques envisagent plus sérieusement cette «parole prophétique … d’autant plus certaine»! ▪