Nicolás Maduro déclaré vainqueur de l’élection présidentielle au Venezuela
Nicolás Maduro a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle au Venezuela dimanche. Il restera donc en fonction pour un troisième mandat ; cependant, beaucoup s’interrogent sur la légitimité de sa réélection.
Le Conseil électoral national du Venezuela a déclaré que Maduro avait obtenu 51,2 pour cent des voix et son opposant, Edmundo González Urrutia, 44,2 pour cent.
Maduro a dédié sa victoire à son défunt mentor Hugo Chávez, l’homme qui a apporté le socialisme au Venezuela.
Un suppléant : González n’était pas censé être celui qui se présenterait contre Maduro.
María Corina Machado a remporté les primaires présidentielles de l’opposition en octobre dernier, bien qu’elle soit interdite d’exercer une fonction publique en juillet 2023 pour avoir soutenu les sanctions des États-Unis contre le gouvernement de Maduro.
González a été choisi pour la remplacer après que la Cour suprême du Venezuela a confirmé son interdiction en janvier.
Fraude ? L’opposition voyait dans les élections de cette année une chance de mettre fin au gouvernement socialiste de Maduro ; les premiers sondages lui donnaient une large avance. Selon l’institut de sondage Edson Research, González devait remporter environ 65 pour cent des voix.
L’opposition a rejeté la victoire revendiquée par Maduro, affirmant que González avait obtenu 70 pour cent des voix.
De nombreux gouvernements étrangers remettent également en question les résultats, le secrétaire d’État américain Antony Blinken ayant déclaré que les États-Unis avaient « de sérieuses inquiétudes quant au fait que le résultat annoncé ne reflète pas la volonté ou le vote du peuple vénézuélien ».
Le gouvernement du Costa Rica a déclaré qu’il rejetait les résultats comme « frauduleux ». Le président de l’Uruguay, lui, a déclaré que le dépouillement était « clairement défectueux ».
Le régime de Maduro doit comprendre que les résultats qu’il a publiés sont difficiles à croire. Le Chili ne reconnaîtra aucun résultat qui ne soit pas vérifiable.
—Gabriel Boric, président du ChiliLe Pérou n’acceptera pas la violation de la volonté populaire du peuple vénézuélien.
—Javier González-Olaechea, ministre des Affaires étrangères du Pérou
Ce qu’il faut retenir : Le Venezuela est en proie à l’instabilité politique, économique et sociale depuis que Chávez a introduit le socialisme dans le pays. L’élection présidentielle de cette année a été perçue par l’opposition comme une occasion d’inverser la tendance.
Bien que nous ne sachions pas comment la controverse électorale va se dérouler, il y a une leçon importante à tirer de cette affaire. Lisez « L’Amérique latine : Là où la démocratie va mourir ».