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Mentir ou ne pas mentir

Stefan Spassov/unsplash.com

Mentir ou ne pas mentir

Beaucoup de gens ont deux façons de penser quant au mensonge. Est-ce toujours mal?

Mentir ou ne pas mentir—c’est toute la question!

Tandis que des gens, dans la plupart des cultures, prétendent haut et fort dire la vérité, beaucoup d’autres sont indulgents au sujet du mensonge. Voyez les livres actuels sur le sujet. Dans certains livres vous trouverez des déclarations nettes selon lesquelles mentir, c’est moralement mal et nuisible. Dans d’autres, vous découvrirez l’ample justification du bien accompli en mentant. Un livre enseigne vraiment l’art de mentir!

Admettons-le: nous avons les idées brouillées au sujet du mensonge. La plupart des gens détestent la connotation sévère du mot, ils font alors référence aux mensonges comme à des bobards, à des histoires de pêcheurs, à des échappatoires, à des histoires à dormir debout ou à des inventions—ce qui revient à utiliser des euphémismes pour se leurrer soi-même. Nous disons que nous nous attendons à ce que les chefs de gouvernement nous disent la vérité, pourtant nous savons qu’ils nous mentent et acceptons qu’ils mentent de nouveau. «C’est la politique», disons-nous. Même des nations entières sont disposées à fermer les yeux sur les mensonges. Par exemple, la Fédération de Russie est bien connue pour mentir habituellement à grande échelle, cependant d’autres nations concluent toujours des pactes avec ce gouvernement.

Nous fulminons quand quelqu’un nous ment. Nous devenons vindicatifs quand on nous traite de menteur. Pourtant nous nous leurrons nous-mêmes volontiers—sur notre santé, sur nos finances et même sur notre religion. Et quand on est mis sous pression, beaucoup de personnes choisissent de mentir—souvent aux patrons, aux associés, aux amis, à l’époux, aux parents et aux enfants.

Qu’est-ce qui ne va pas avec nous?

La vérité, c’est que nous sommes adonnés à la tromperie. Elle nous vient naturellement. La tromperie, c’est l’acte ou la pratique de tromper; la dissimilation ou la distorsion de la vérité dans le but d’induire en erreur; la duplicité; la fraude; la tricherie. Les synonymes incluent la feinte, la ruse, l’hypocrisie, l’imposture, la fourberie. Dire un mensonge, c’est la forme la plus sophistiquée de la tromperie.

Malheureusement, nous sommes bons à tromper les autres dès un très jeune âge.

Une étude intéressante sur les petits enfants et le mensonge a montré que «les enfants de 3 à 6 ans sont capables de tromper les adultes sans être découverts» (Lying and Deception in Everyday Life [Mensonges et tromperies dans la vie quotidienne]). N’est-ce pas un fait consternant? La majorité des enfants de 3 ans a des habiletés de tromperie bien développées. Cela ne nous dit-il pas que la tromperie ne devrait pas être prise avec légèreté?

La tromperie n’est pas une plaisanterie. C’est une habitude nuisible qui doit être brisée.

Le mensonge facile

Comment la plupart des êtres humains font-ils pour tromper les autres ou pour les induire en erreur? La tromperie est facilement divisée en quatre larges catégories. Pour induire en erreur on peut: 1) éviter une sujet; 2) omettre la vérité ou des parties de la vérité; 3) laisser la déclaration erronée de quelqu’un d’autre circuler sans être corrigée; ou 4) dire un mensonge éhonté. La majorité de la tromperie fait partie des trois premières catégories. Ce sont des mensonges faciles.

En fait, dire un mensonge absolu demande plus de travail. Faire, de propos délibéré, une fausse déclaration pour tromper quelqu’un d’autre exige des processus mentaux complexes: une pensée profonde, une planification et une construction soigneuse de la déclaration erronée. Un mensonge éhonté est un acte agressif. Lancer un mensonge invite le destinataire à démontrer la véracité d’une déclaration. La plupart des gens hésitent à mentir effrontément parce qu’ils craignent de se faire attraper. Les humains travaillent dur pour dissimuler la tromperie. Comme personne ne veut être connu comme menteur, on opère dans un tissu d’ambiguïté et de tromperie. Cela nous ramène aux trois premières formes de tromperie, qui sont les plus passives et des types de mensonges durs à détecter.

Alors, pourquoi ne pas simplement dire la vérité?

Herbert W. Armstrong disait souvent que la chose peut-être la plus dure à faire par une personne, c’est de l’admettre quand elle se trompe. Autrement dit, il nous est difficile de faire face à la vérité même quand elle nous regarde droit dans les yeux. Les gens utilisent la tromperie pour cacher la vérité sur des erreurs personnelles, des défauts et de la faiblesse. Essentiellement, nous mentons pour nous protéger ou pour nous faire bien voir. Nous travaillons dur pour masquer l’insécurité. Nous voulons que les autres pensent toujours du bien de nous.

Les athlètes feignent la blessure pour éviter l’échec pendant un événement sportif où ils sont soumis à une forte pression. Les étudiants prétendent être malades pour éviter d’admettre leur incapacité à se préparer pour une épreuve ou à achever un devoir à temps. Les hommes et les femmes se teignent les cheveux pour paraître plus jeunes lors d’un entretien d’embauche. Les chômeurs exagèrent des aptitudes de travail sur un CV pour postuler un emploi. Les enseignants élèvent des notes pour aider un étudiant à entrer au collège. Les directeurs exagèrent des recommandations pour assurer une promotion à un employé préféré.

Voyons-nous tous ces exemples comme des mensonges nocifs? Ils le sont tous. Oui, tous les exemples. Qui est le plus blessé? C’est toujours le menteur! Comment? Les individus qui utilisent sans cesse la tromperie sont toujours en train de développer leur capacité à devenir meilleur et plus sophistiqué à la tromperie. Les mensonges engendrent davantage de mensonges, et de plus gros.

Mentir, c’est un mal qui détruit le bon caractère.

La Bible: stricte sur le mensonge

Eric Alterman, dans son livre Quand les présidents mentent, déclare: «Tant la Bible hébraïque que le Nouveau Testament démontrent l’ambivalence considérable quand il s’agit de mensonges». La Bible est-elle ambigüe sur le fait de dire des mensonges? Non. Malheureusement, à travers les siècles, depuis le Christ, beaucoup de chefs religieux et d’enseignants ont approuvé M. Alterman. Il y a beaucoup de confusion au sujet du mensonge dans le monde religieux.

Voici la vérité. La Bible entière est stricte sur le mensonge—le déclarant offense criminelle par autorité du Neuvième Commandement. Bien que les chefs religieux puissent enseigner autre chose, cette loi est en pleine vigueur et doit être observée. Dans la Bible hébraïque, Exode 20:16 déclare: «Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain». Le Nouveau Testament cite Jésus-Christ enseignant ceux qui cherchent la vie éternelle: «Tu ne diras point de faux témoignage» (Matthieu 19:18). Le Lange’s Commentary déclare que le commandement dans Exode 20:16 interdit «non seulement le faux témoignage devant le juge, mais d’une manière générale tout témoignage erroné».

Salomon certifie que le mensonge est une des sept choses que Dieu hait (Proverbes 6:16-17). Le roi sage a également déclaré: «Le faux témoin ne restera pas impuni, et celui qui dit des mensonges périra». (Proverbes 19:9).

Selon la Bible, les mensonges habituels provoquent la destruction—certainement de la réputation de quelqu’un, et même de sa vie! Dans l’ancien Israël, certains parjures étaient punis par la peine capitale (Deutéronome 19:16-21).

La Bible est-elle ambigüe au sujet du mensonge? Certainement pas!

E. Alterman continue: «Alors qu’il est demandé aux Israélites de ne pas porter de ‘faux témoignage’, un certain nombre de cas peut être trouvé dans les cinq livres de Moïse où les auteurs ont l’air de vraiment approuver les mensonges, à condition qu’ils aident à garantir la survie des Israélites. Le plus connu d’entre ceux-ci se trouve dans la Genèse (27:12), quand Jacob trompe délibérément son père pour recevoir de lui sa bénédiction (et l’héritage) plutôt que son frère Ésaü. Jacob s’approprie la bénédiction de son père et cela n’en est que mieux…» M. Alterman manque la leçon réelle de cette histoire tragique. Jacob ne s’en est pas tiré à bon compte pour sa tromperie ignoble. En fait, il a souffert horriblement pendant les années suivantes. Voyez le récit biblique (et aussi «Le sac de nœuds de Jacob», ci-dessous).

Un monde de tromperie

Notre monde n’est pas un monde honnête. Toutes les facettes de la société—gouvernement, industrie, science, éducation, religion—sont remplies de duplicité, de fraude, d’hypocrisie, de ruse et de sournoiserie. Au fond d’eux-mêmes, tous les êtres humains savent cela, et pourtant tous s’y prêtent. Quel paradoxe! Pourquoi nous permettons-nous de vivre avec un tel mal? Un esprit de tromperie et d’hypocrisie entourant le monde étouffe notre planète. La majorité des gens dérive avec elle. Les humains ont été dupés au point de croire que les mensonges nous aident.

Contrairement à la croyance de beaucoup de chefs religieux et de leurs disciples, ce n’est pas le monde du Dieu de Vérité. La sainte Bible révèle que le réel dieu de ce monde, c’est le père du mensonge (Éphésiens 2:2; 2 Corinthiens 4:4; Jean 8:44). Satan le diable gouverne cette planète comme un dieu. Mais il n’est pas dieu. C’est un ange déchu, amer et désespéré. Il déteste la vérité et tient des humains sans méfiance dans les ténèbres quant à l’importance qu’il y a de connaître la vérité et de dire la vérité. Comment Satan a-t-il pris le contrôle de la terre? Il l’a volé à nos premiers parents en ayant recours au pouvoir d’un mensonge. Il a poussé Ève à ne pas croire Dieu et à Lui désobéir. Même s’il n’a pas été trompé, Adam a choisi volontairement de suivre l’exemple de sa femme. Il a accepté le mensonge de Satan. Le diable continue de lancer ce même canular à tous les vivants aujourd’hui. La majorité des gens a été poussée à ne pas croire Dieu, et à Lui désobéir.

Heureusement, l’arnaque de Satan tire à sa fin. Le nouveau et magnifique monde de Dieu, fondé sur la vérité, vient bientôt. Satan et tous les autres menteurs ne vivront pas dans ce monde-là (Apocalypse 21:8).

Pour briser votre penchant pour la tromperie, vous devez sincèrement prôner la vérité et le récit de la vérité. Le Neuvième Commandement ordonne que vous recherchiez et étudiiez la vérité enseignée dans la sainte Bible, et que vous viviez par elle. Le Livre des livres affirme que tout mensonge est péché, et c’est aussi sérieux que de commettre un meurtre.

Les humains peuvent-ils vraiment vivre sans mensonges? Nous le devons! Jésus-Christ promet à Ses disciples: «Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira» (Jean 8:32). Aucun humain n’est obligé de vivre avec les mensonges. Étreignez la vérité. Vous serez libre de l’addiction à la tromperie. 

LA TROMPETTE EN BREF

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