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Macron s’exprime dans la « langue du vieil ennemi »

Le président français Emmanuel Macron fait des remarques au Bundestag allemand à Berlin, en Allemagne, le 22 janvier.[GETTY IMAGES]

Macron s’exprime dans la « langue du vieil ennemi »

Guttenberg : « Ce n’était pas seulement un bras tendu, mais vraiment une proposition dans cette grande situation d’urgence dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui [...] qui disait : faisons-le ensemble. »

En l’honneur de Wolfgang Schäuble, légende de la politique allemande, le président français Emmanuel Macron a prononcé un éloge funèbre, pour la plupart en allemand, au Bundestag le 22 janvier. Son discours était cependant bien plus qu’un éloge funèbre. Cinq ans seulement après la signature du nouveau traité d’amitié franco-allemand, M. Macron a appelé l’Allemagne à vivre, en tant que nation, l’héritage que M. Schäuble a vécu en tant qu’individu.

S’exprimant dans un allemand bien articulé, il a déclaré : « L’Allemagne a perdu un homme d’État. L’Europe a perdu un pilier. La France a perdu un ami. »

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Il a rappelé les réalisations du plus ancien parlementaire allemand et a surtout mis l’accent sur l’amour du projet européen de ce dernier. « Souvent, les questions difficiles ne peuvent être résolues que si l’Allemagne et la France se serrent les coudes », a déclaré Macron en reprenant les mots de M. Schäuble. « Ce lien indissociable entre l’Allemagne et la France est la formule, l’équation, qui a permis à nos deux pays de s’épanouir après la Seconde Guerre mondiale. »

En 1994, Schäuble et Karl Lamers ont proposé l’idée d’une « Europe centrale » avec un cœur franco-allemand. « C’était l’une des dernières idées visionnaires pour la coexistence des deux pays centraux de l’Europe », a commenté faz.net. « Macron a voulu nous le rappeler par son intervention percutante. »

De nombreux commentateurs ont trouvé paradoxal le fait que l’orateur allemand le plus passionné de la journée soit un Français. Dans « Macron montre aux Allemands ce qui leur manque », faz.net a fait remarquer que c’est une bonne chose que le chancelier allemand Olaf Scholz, « qui a surpassé tous les discours sans éclat de ses prédécesseurs », n’ait pas pris la parole ce jour-là, car il « n’aurait pas pu remporter face à la compétition ». L’ancien ministre allemand de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg, qui a assisté au discours, partage cette opinion. Dans une conversation avec l’Augsburger Allgemeine le 25 janvier, il a déclaré :

La première idée qui m’est venue à l’esprit a été la suivante : « Où peut-on trouver un homme politique allemand qui serait capable de prononcer ce discours en français à Paris ? C’est ce que je souhaite ardemment. Ce discours était historique à bien des égards. Il s’agissait bien sûr d’un discours de deuil pour M. Schäuble, mais c’était aussi l’un des [discours] les plus intelligemment formulés, dans la langue du vieil ennemi, pour ainsi dire. [...] Il ne s’agissait pas seulement d’un bras tendu, mais en fait d’une proposition, au milieu de la situation d’urgence dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, [...] à savoir, de dire « faisons-le ensemble ».

Dans un discours tout aussi émouvant en 2018, M. Macron a déclaré au parlement allemand : « [À] chaque fois que vous ne comprenez peut-être pas tout à fait les mots venant de la France, lisez toujours et avant tout qu'elle vous aime. » À peu près au même moment, Macron a parlé avec passion de la formation d’une armée européenne à laquelle le président des États-Unis de l’époque, Donald Trump, a répondu : « Emmanuel Macron propose la création de sa propre armée pour protéger l’Europe contre les États-Unis, la Chine et la Russie. Mais c’était l’Allemagne qui déclencha les deux guerres mondiales. Comment cela s’est-il passé pour la France ? Avant l’intervention des États-Unis, on commençait à apprendre l’allemand à Paris. Payez pour l’OTAN ! »

Macron, bien sûr, n’a pas été ébranlé par les critiques : il a volontairement appris l’allemand.

C’est un geste émouvant lorsqu’un homme d’État exprime son amour pour une autre nation et parle sa langue dans son parlement. Mais remarquez l’observation faite par le rédacteur en chef Gerald Flurry dans notre numéro de février 2019 : « Macron n’a jamais rien dit de tel à la Grande-Bretagne ou à l’Amérique. Au lieu de cela, il a appelé à une “véritable armée européenne” pour protéger l’Europe “face à la Chine, à la Russie et même aux États-Unis d’Amérique.” La France n’aime certainement pas les États-Unis. »

La signification du discours de Macron ne doit pas nous échapper. La France de Macron recherche sans réserve une coopération étroite avec l’Allemagne tout en se retournant contre l’Amérique et la Grande-Bretagne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’on aurait qualifié cela de collaboration avec l’Allemagne nazie ; aujourd’hui, c’est rebaptisé « l’amitié franco-allemande ». L’unité européenne est un objectif noble, mais si cette unité est basée sur l’hostilité envers l’Amérique, cela devient très dangereux.

C’est précisément contre ce type d’unité que la Bible met en garde.

Comme l’explique notre brochure La Bible est infaillible, de Herbert W. Armstrong, Daniel 2 donne une vue d’ensemble de tous les empires qui ont régné sur le monde. La Bible prophétise que le dernier empire mondial sera un conglomérat de nations gouvernées par 10 rois, représentés par les 10 orteils de la statue de Daniel 2, qui sont en partie de fer et en partie d’argile. Cette prophétie, ainsi qu’une prophétie parallèle dans Apocalypse 17, décrit l’Europe d’aujourd’hui.

La prophétie est incroyablement détallée. M. Flurry explique dans Daniel dévoile l’Apocalypse : « L’argile représente certaines des tribus perdues d’Israël, et Dieu veut les façonner et les modeler (voir par exemple Jérémie 18 : 6). Mais Israël refuse de l’être. Ici, dans la puissance de cette bête, Israël est mélangé avec les nations. Ils peuvent arriver à s’unir en cas d’urgence, mais leur unité ne durera pas. C’est un empire divisé. »

Nous voyons aujourd’hui cette situation d’urgence. Considérez à nouveau la réponse de Guttenberg au discours de Macron : « Il ne s’agissait pas seulement d’un bras tendu, mais en fait d’une proposition au milieu de la situation d’urgence dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, [...] à savoir, de dire “faisons-le ensemble.” »

Selon la prophétie biblique, la France est l’une des tribus perdues d’Israël auxquelles M. Flurry a fait référence. Plus précisément, la France correspond à Ruben dans la Bible, qui a trahi son frère Joseph, l’ancêtre des États-Unis et de la Grande-Bretagne (pour une explication détaillée, demandez un exemplaire gratuit de Les Anglo-Saxons selon la prophétie ). Je vous encourage à lire l’ouvrage de Gerald Flurry, « La France rejette l’Amérique—et donne le pouvoir à l’Allemagne ! » afin de comprendre ces prophéties dans le contexte politique actuel.

LES ANGLO-SAXONS SELON LA PROPHETIE

Les ressortissants des nations du monde occidental s'ils l'entendaient, n'en croiraient pas leurs oreilles. Les gouvernements américain, britannique, canadien, australien et sud-africain, s'ils l'apprenaient s'empresseraient de prendre des mesures draconiennes! Ils pourraient savoir, mais ils ne savent pas! Pourquoi?