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Les plus fortes manifestations en Chine depuis une génération
Le Parti communiste chinois était confronté aux plus fortes manifestations à son encontre depuis celles qui ont conduit au massacre de la place Tiananmen en 1989.
La colère porte en grande partie sur les règles du gouvernement chinois concernant la COVID-19. Depuis les premiers jours de la pandémie, le secrétaire général Xi Jinping a adopté une position remarquablement stricte contre le virus. Sa politique, dite zéro COVID, visait à isoler chaque individu infecté et à le maintenir en quarantaine du reste de la population—par la force si nécessaire.
La plupart des habitants du pays ont l’application zéro COVID sur leur téléphone, qui leur donne un code QR. Ce code est intégré aux résultats des tests PCR que chaque personne devait effectuer tous les jours ou tous les deux jours, ainsi qu’aux données relatives aux autres personnes—potentiellement infectées—qui se sont trouvées à proximité de la personne. Le code vous indique où une personne peut et ne peut pas aller. Chaque mouvement est méticuleusement surveillé. Si une personne tentait de monter dans un train ou d’entrer dans une épicerie sans un QR « vert », elle était bloquée, et les autorités étaient prévenues et envoyées sur place.
« L’application zéro COVID […] a complètement transformé 1,4 milliard de personnes en données qui peuvent être manipulées et restreintes à tout moment », a déclaré Matthew Tye, analyste de la Chine.
La politique zéro COVID a donné lieu à trois années de confinements rigides—souvent pour des dizaines de millions de personnes à la fois. Certains confinements ont duré jusqu’à quatre mois. De nombreuses personnes se sont retrouvées ainsi sans accès à la nourriture et aux médicaments, incapables de générer des revenus et plongées dans un profond désespoir.
Certains ont été poussés à un point de rupture, comme en témoignent les manifestations éparses qui ont éclaté dans diverses villes chinoises ces derniers mois. Jusqu’à tout récemment, ces manifestations sont restées pour la plupart isolées et ont été dirigées principalement contre la mise en œuvre par les autorités locales de mesures de confinement dans certains quartiers.
Mais le 24 novembre 2022, un incendie s’est déclaré dans un immeuble de la ville d’Ürümqi. Au moins 10 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans cette tragédie. Des images horribles de victimes hurlant alors qu’elles brûlaient ont circulé sur les réseaux sociaux chinois.
De nombreux Chinois ont compris que les restrictions liées à la COVID étaient la raison pour laquelle ces victimes ne pouvaient pas sortir du bâtiment, et la raison pour laquelle les pompiers n’ont pas pu les aider. Il est bien connu que les autorités chinoises verrouillent souvent les bâtiments contaminés par la COVID de l’extérieur, allant parfois jusqu’à souder les portes. On ne sait pas encore si c’est ce qui a empêché les habitants d’Ürümqi de s’échapper de leur immeuble en feu. Mais dans les deux cas, les barrières de COVID à l’extérieur de l’immeuble ont empêché les pompiers de s’approcher suffisamment pour éteindre les flammes. Des images ont montré des camions de pompiers lançant des jets d’eau sur l’immeuble en feu, mais à une distance trop éloignée pour atteindre les flammes. Les jets n’arrivaient pas à atteindre les flammes et tombaient en pluie sur la rue, tandis que les personnes—y compris de jeunes enfants—mouraient dans l’agonie.
Des dizaines de millions de Chinois ont vu ces images. Beaucoup ont reconnu que la cause de ce cauchemar était la politique zéro COVID de Xi. Des manifestations ont rapidement éclaté à Shanghai, la plus grande ville de Chine et l’un des principaux centres financiers. Elles se sont ensuite étendues à Pékin, Chengdu, Guangzhou, Hong Kong, Nankin, Ürümqi et d’autres grandes villes.
Il est à noter que de nombreux manifestants ne se sont pas contentés de dénoncer les mesures de confinement et ont même commencé à demander le remplacement du Parti communiste, et de Xi Jinping lui-même. Nombreux sont ceux qui ont scandé pour l’instauration d’un gouvernement démocratique.
« Nous voyons déjà que les manifestations s’étendent à des questions sans rapport avec le sujet. Les étudiants universitaires s’y mettent. Des opinions sont exprimées comparant la dictature et la démocratie, sur la croissance économique, le logement, le bon ou le mauvais travail que fait personnellement Xi. Dans un pays où toute forme de manifestation publique commune et coordonnée est considérée comme une trahison, nous sommes déjà à un point assez avancé » a déclaré le stratège géopolitique Peter Zeihan (30 novembre 2022).
Lorsque les citoyens chinois ont vu des images de la Coupe du monde, avec des dizaines de milliers de personnes entassées dans les stades, sans masque et ne se souciant d’aucune sorte de distanciation sociale, leur colère s’est intensifiée.
Dans certaines villes, dont Pékin et Shanghai, les manifestations ont dégénéré à la violence. Les gens ont arraché des barrières de quarantaine, renversé des voitures de police et se sont ouvertement heurtés aux forces de l’ordre.
Les caméras équipées de logiciels de reconnaissance faciale étant omniprésentes dans les villes chinoises et le système de justice pénale du pays étant notoirement brutal, de nombreux manifestants savaient probablement qu’ils risquaient leur vie en attaquant publiquement le gouvernement. Mais ils l’ont fait quand même parce qu’ils sont brisés. Ils estiment que la vie sous la dictature du Parti communiste ne vaut pas la peine d’être vécue. Alors ils ont tout risqué. Et beaucoup de ceux qui ont été arrêtés ne seront peut-être jamais revus.
Faire marche arrière ?
La politique zéro COVID a clairement été un désastre économique. Elle a empêché les gens de travailler, fermé des usines et des centres d’expédition, et perturbé les chaînes d’approvisionnement. Elle a également été un désastre sur le plan politique, car de nombreux Chinois qui soutenaient auparavant le Parti communiste chinois (PCC) se sont retournés contre lui, parfois même violemment.
Pourtant, Xi Jinping et le PCC ont maintenu en place cette politique rigide. Cela s’explique par le fait que Xi a essayé, depuis les premiers jours de la pandémie, de marquer des points politiques à la fois dans son pays et à l’étranger en opposant le « succès COVID » de la Chine à l’échec de l’Amérique et des autres nations occidentales. Dans son discours du Nouvel An 2021, il s’est vanté du fait que, tandis que des millions de personnes mouraient en Occident, la Chine avait « fait passer les gens et leurs vies en premier […] avec solidarité et résilience. »
Depuis, il a réitéré ce message à de nombreuses reprises. Il ordonne également à la télévision d’État chinoise de souligner à plusieurs reprises que l’Amérique a subi plus d’un million de décès dus à la COVID, ce qui en fait la pandémie la plus meurtrière de l’histoire des États-Unis, et il compare ces chiffres à ceux de la Chine qui affirme n'avoir connu que 5 000 décès dus au COVID. Il a longtemps présenté ces chiffres comme la preuve de l'efficacité du Zéro COVID et de la légitimité de son pouvoir.
La politique zéro-COVID est devenue la signature de la politique de Xi, et a inverser le cours a montré des failles dans son armure. Mais le maintien de cette politique inepte et destructrice l'a également affaibli. Le virus suscite également des inquiétudes légitimes, car les villes chinoises comptent parmi les plus densément peuplées du monde, le vaccin chinois est pratiquement inefficace, les mesures de confinement ont empêché de nombreuses personnes de développer une immunité naturelle et le système de santé chinois est à peu près équivalent à celui de l'Europe médiévale.
Xi n’avait pas de bonnes options. Et quelle que soit la voie choisie, la politique zéro COVID et les réactions qu’elle a suscitées ont affaibli Xi, le PCC, l’économie chinoise et l’influence et la puissance de la nation dans le monde.
« Une fissure dans l’autorité personnelle de Xi n’est pas simplement une fissure de façade, mais une fissure jusqu’au cœur qui déclencherait un torrent de dissidence qui emporterait […] tout ? » a déclaré Ziehan.
Il semble que la Chine ait atteint un tournant et qu’elle continuera à s’affaiblir. C’est significatif car la Trompette s’attendait à un déclin du pouvoir de Xi et de la Chine par rapport à celui de son collègue homme fort en Russie.
Le roi des ‘rois venant de l’Orient’
La prophétie biblique parle d’une alliance militaire multinationale asiatique du temps de la fin, appelée « les rois venant de l’Orient » (Apocalypse 16 : 12). Ézéchiel 38 : 2 décrit le leadership de ce bloc asiatique, en disant qu’il sera dirigé par « le prince de Rosch, de Méschec et de Tubal ». Méschec et Tubal sont des noms anciens correspondant à des villes russes modernes, et Rosch est une variation d’un nom ancien pour la Russie. Ce « prince » est clairement un dirigeant russe.
Le verset dit que « le pays de Magog », qui inclut la Chine moderne, sera également un élément majeur de l’alliance asiatique. Mais la formulation indique clairement que ce ne sera pas un dirigeant chinois, mais un dirigeant russe qui sera le principal roi, ou prince, de ce bloc des rois de l’Orient.
Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a identifié Vladimir Poutine comme l’homme capable de remplir ce rôle. « Nous devons observer Vladimir Poutine de près. Je crois qu’il est presque certain qu’il soit le « prince de Rosch » au sujet duquel Dieu a inspiré Ézéchiel d’écrire, il y a 2 500 ans ! » écrit-il dans sa brochure Le « prince de Russie » prophétisé. « Quand vous étudiez ces Écritures avec les événements actuels révélant la direction impérialiste du Moscou moderne, vous voyez que le président russe, Vladimir Poutine, pourrait bien être le prince de Rosh. »
Le chemin que prendront ensuite les manifestations et la manière dont le Parti communiste chinois réagira pourraient déterminer dans quel délai et à quel degré le pouvoir de Xi Jinping, du PCC et de la Chine sera réduit.
Entre-temps, les dirigeants de la Chine et de la Russie causent beaucoup de souffrances dans leurs pays et au-delà. Et ils continueront à rapprocher le monde de ce que l’Écriture appelle « les temps des nations ». Ce sera une époque où les dictateurs gouverneront sans pitié et où le type de souffrance qui a lieu actuellement en Chine sera la norme dans le monde entier. C’est un avenir sombre qui se profile. Mais il y a aussi un grand espoir lié aux tendances actuelles.
M. Flurry conclut sa brochure en soulignant que l’arrivée de Poutine sur la scène signifie que la fin des efforts infructueux de l’homme pour se gouverner lui-même est proche.
« Ce que nous voyons en Russie mène, en fin de compte, à la transition de l’homme dirigeant l’homme à Dieu dirigeant l’homme ! Et c’est presque là ! Il est juste question de quelques courtes années. […] Une grande transition est sur le point d’arriver. Nous devons nous rendre compte que ce sont toutes de bonnes nouvelles... » (ibid).
Pour comprendre la signification de l’axe émergeant des rois de l’Orient, la réduction imminente de la puissance chinoise par rapport à celle de la Russie, et l’espoir lié à ces développements, commandez votre exemplaire gratuit de Le « prince de Russie » prophétisé.