LA TROMPETTE
Les origines illustres de Jérusalem
Lire le chaptire précédent : Pourquoi vous devez surveiller Jérusalem
« L’histoire de Jérusalem est l’histoire du monde ». C’est ainsi que s’ouvre Jérusalem, un livre éclairant sur l’histoire de cette ville, écrit par l’historien britannique Simon Sebag Montefiore.
Dans son introduction, Montefiore décrit la place centrale qu’occupe Jérusalem dans l’histoire de la civilisation humaine, en particulier dans l’histoire et la théologie du judaïsme, du christianisme et de l’islam. À l’aide d’exemples et d’anecdotes, il montre que Jérusalem a été un centre d’attention pour l’humanité depuis le début.
Il pose ensuite cette question cruciale : « De tous les endroits du monde, pourquoi Jérusalem ? ».
Cette question touche à l’essence même de la compréhension de Jérusalem. Montefiore écrit : « Le site était éloigné des routes commerciales de la côte méditerranéenne ; il manquait d’eau, était brûlé par le soleil d’été, refroidi par les vents d’hiver, ses rochers déchiquetés étaient boursouflés et inhospitaliers ». Malgré tous ces inconvénients, Jérusalem est devenue le « centre de la Terre ». Pourquoi ?
Toute personne qui est même un peu familiarisée avec la Bible sait que Jérusalem est au cœur du récit biblique. Cette ville est présente du début à la fin du livre. Mais la Bible ne se contente pas de relater les événements qui se déroulent à Jérusalem et dans ses environs. Elle répond aussi à une question essentielle : pourquoi Jérusalem ?
Nous verrons ici que l’histoire passionnante et la prophétie de cette ville ont commencé dès la Genèse.
En réalité, il existe des preuves que l’histoire de cette ville tout à fait unique a commencé avant même que les êtres humains ne soient créés.
Le jardin d’Éden
L’histoire de l’humanité commence dans le jardin d’Éden. Genèse 1 montre Dieu recréant la Terre et, le sixième jour, créant les êtres humains. Genèse 2 montre qu’Il plaça le premier homme dans ce magnifique jardin, qui était un petit espace situé dans la partie orientale d’un espace beaucoup plus vaste appelé Éden (verset 8).
Dans ce jardin, Dieu éduqua personnellement Adam et Ève concernant leur incroyable potentialité humaine. La destinée de l’humanité est d’aider Dieu à faire ressembler l’univers entier au jardin d’Éden !
Où se trouvait Éden, et ce jardin à l’intérieur d’Éden ? La Bible donne quelques indices fascinants.
Notez la remarquable géographie décrite dans Genèse : un grand fleuve prenant sa source en un point situé à l’extérieur du jardin, le traversant, puis se séparant en quatre branches (verset 10). La première branche était le fleuve Pischon, qui traversait le pays de Havila. La deuxième, le fleuve Guihon, traversait le pays de Cusch. Le troisième, le fleuve Hiddékel, traversait le pays d’Assur. Enfin, l’Euphrate coulait à travers Schinear (versets 11-14).
L’historien Flavius Josèphe nous éclaire sur ces quatre fleuves dans son œuvre épique Antiquités judaïques. Il écrit que le Pischon est associé au Gange, le Guihon au Nil et le Hiddékel au Tigre. L’Euphrate conserve aujourd’hui son nom d’origine.
Comme nous le verrons, les archives bibliques suggèrent que le grand terrain d’Éden était ce que nous considérons aujourd’hui comme l’ensemble de la région côtière à l’est de la mer Méditerranée, c’est-à-dire la région générale entourant Jérusalem. Il est possible que cette terre inclût également la région de la mer Rouge au sud, jusqu’à la ville portuaire et golfe d’Aden, dont le nom est remarquablement évident (un lieu dont la tradition affirme qu’il est aussi vieux que l’histoire de l’humanité).
Il est possible que ce jardin où Dieu plaça Adam et Ève se trouvait précisément à l’emplacement de la Jérusalem actuelle.
Genèse 2 indique fortement que le jardin existait près de l’ouverture de la source Guihon. Cette source, qui n’est plus aujourd’hui qu’un simple filet d’eau comparé à ce qu’elle était autrefois, prend sa source juste à l’extérieur de ce qui est aujourd’hui la vieille ville de Jérusalem.
L’image donnée par la Bible suggère que la Terre à cette époque était un paradis au climat doux et que ces quatre affluents étaient des rivières larges et douces qui s’écoulaient vers l’est en direction des mers. Les changements géologiques, en particulier ceux provoqués par le déluge biblique, ont depuis lors modifié le schéma de drainage. Par conséquent, ces rivières ont aujourd’hui des sources distinctes et coulent dans des directions différentes.
Le verset 10 dit que la source qui se divisait en quatre fleuves « sortait d’Éden ». Cela indique que le jardin d’Éden était peut-être le point le plus élevé du pays. Aujourd’hui, Jérusalem n’est pas le point le plus élevé de la région. Cependant, les Écritures révèlent qu’après le retour de Jésus-Christ, un grand tremblement de terre soulèvera Jérusalem et fera jaillir des fleuves d’eau vive (Zacharie 14 : 8-10). Un grand fleuve s’écoulera vers l’orient, de la porte du temple de Dieu jusqu’à la mer Morte (Ézéchiel 47). Une fois que cette mer sera remplie d’eau vive, elle débordera et des ruisseaux couleront dans la région environnante.
Jérusalem est désignée à plusieurs reprises dans la Bible comme la « montagne sainte » de Dieu (Ésaïe 11 : 9 ; Joël 3 : 17, etc.). Ézéchiel 28 : 13-14 utilise exactement le même vocabulaire en relation avec le jardin d’Éden : « Tu étais en Éden, le jardin de Dieu […] tu étais sur la montagne sainte ». Serait-il possible qu’il s’agisse d’une seule et même chose—que Jérusalem et le jardin d’Éden soient tous deux la « montagne sainte » de Dieu ?
Il est logique que lorsque Dieu procédera à ce changement, Il rétablisse la géographie de la région telle qu’elle était au moment où Il créa l’homme. Cette image que la Bible brosse de l’avenir pourrait ainsi révéler comment les conditions étaient dans le passé !
Genèse 3 : 23-24 montre qu’après qu’Adam et Ève eurent mangé de l’arbre défendu, Dieu les retira du jardin et plaça un ange avec une épée flamboyante « à l’orient du jardin d’Éden ». Cela indique qu’Adam et sa famille s’installèrent dans un territoire situé à l’est du jardin.
On en trouve d’autres preuves dans Josué 3 : 16, qui rapporte que lorsque les enfants d’Israël traversèrent le Jourdain et entrèrent dans la Terre promise environ 2500 ans plus tard, ils revinrent en passant par « Adam, [la ville] qui est à côté de Tsarthan ». Cette ville se trouvait dans la région de « la mer de la plaine, la mer Salée », une référence évidente à la mer Morte, confirmant ainsi qu’Adam et Ève s’installèrent sur des terres situées à l’est du jardin.
Plus récemment, les archéologues ont associé Tel ed-Damiyeh, d’anciennes ruines près de la rivière Jabbok, à la « ville d’Adam ». À proximité se trouve le pont Damia, ou pont d’Adam, un ancien pont qui traverse le Jourdain. Tous ces indices concordent pour dire qu’Adam et Ève s’installèrent dans un territoire adjacent à l’est du jardin d’Éden, dans la région que nous appelons aujourd’hui la vallée du Jourdain.
Compte tenu de l’importance de Jérusalem aux yeux de Dieu et du rôle central qu’elle joue dans Son plan directeur, ne serait-il pas logique que Dieu commence Son plan pour l’humanité dans un magnifique jardin qu’Il planta à cet endroit précis ?
Nous verrons plus loin dans ce livre une indication scripturale selon laquelle les plans de Dieu pour ce terrain remontent à bien plus loin dans l’antiquité qu’Adam et Ève.
Melchisédek fonde Jérusalem
Lorsque Caïn, le fils d’Adam, assassina son frère Abel, Dieu l’exila du pays de son père et de sa mère. « Puis, Caïn s’éloigna de la face de l’Éternel, et habita dans la terre de Nod, à l’orient d’Éden » (Genèse 4 : 16). Nous ne connaissons pas les frontières précises de Nod, mais ce passage indique clairement qu’il se trouvait plus à l’est de la région de la vallée du Jourdain, où Adam et Ève s’étaient installés. « Terre de Nod » signifie « terre d’errance », ce qui décrit bien les déserts arides d’Arabie.
Le verset 17 indique qu’après leur arrivée à Nod, Caïn et ses descendants construisirent la première ville, appelée Hénoc. Certaines personnes ont associé Hénoc à Eridu, un site archéologique situé dans le sud de la Mésopotamie et l’une des plus anciennes villes du monde. Hénoc a également été associé à Babylone, qui se trouve dans la même région. Les anciens documents sumériens et babyloniens concordent avec la Bible, qui identifie Babylone comme le siège d’un gouvernement rebelle et d’une religion païenne. Les chapitres 10 et 11 de Genèse, par exemple, rapportent que l’archi-rebelle Nimrod, le tyran qui construisit la tour de Babel, avait son quartier général à Babylone. N’est-il pas logique que Nimrod ait établi son quartier général—et peut-être reconstruit la ville—dans la même région que son ancêtre Caïn, le rebelle et tyran originel ?
Environ deux millénaires après Caïn, Dieu fonda Sa nation élue par l’intermédiaire d’un homme nommé Abram. Genèse 12 : 1 déclare que Dieu lui dit : « Va-t-en de ton pays […] [vers] le pays que je te montrerai ». Abram vivait dans la ville d’Ur en Babylonie, dans la même région que Caïn et Nimrod—une région qui, selon les archives historiques, était imprégnée de paganisme. Dieu dit à Abram de quitter cet endroit—tout comme Il le fait spirituellement avec chacun d’entre nous (par exemple, Apocalypse 18 : 4).
Abram obéit et partit « pour aller dans le pays de Canaan ; et ils arrivèrent au pays de Canaan » (Genèse 12 : 5).
Notez que lorsqu’Abram quitta Ur et se rendit en Canaan, il inversa le parcours de Caïn. Les rebelles Adam et Caïn s’éloignèrent d’Éden. Abram, obéissant et fidèle, voyagea depuis l’ouest de Babylone en direction d’Éden.
Après qu’Abram eut obéi à Dieu et qu’il fut retourné en Canaan, Dieu lui fit cette merveilleuse promesse : « Je donnerai ce pays à ta postérité » (verset 7).
C’est cette promesse qui fit de ce pays, Canaan, la « Terre promise ». C’est sur cette terre que Dieu amènerait plus tard la nation d’Israël, composée des descendants de ce patriarche. Cette terre était manifestement très chère aux yeux de Dieu—probablement parce que c’est à cet endroit que Dieu créa l’homme—sans parler des plans que Dieu a conçu pour son avenir !
Dieu fit cette extraordinaire promesse, et Abram s’installa en Canaan autour de 1900 avant J.-C. Des fouilles archéologiques ainsi que des écrits anciens confirment que le pays de Canaan abritait déjà à cette époque quelques villes importantes, dont Jérusalem.
Genèse 14 décrit la rencontre d’Abram avec « Melchisédek, roi de Salem ». Qui était ce grand roi ? Les versets 1 à 17 décrivent les grandes victoires militaires d’Abram sur quatre puissants rois assyriens. Les versets 18-20 racontent qu’après ces victoires, « Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très Haut. Il bénit Abram, et dit : Béni soit Abram par le Dieu Très Haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu Très Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout ».
Abram et Melchisédek entretenaient manifestement une relation étroite. Melchisédek avait une grande affection pour Abram, et ce grand patriarche, que Dieu renomma plus tard Abraham, paya la dîme à ce « roi de Salem » ! Melchisédek n’était pas seulement un roi, il était aussi un « sacrificateur du Dieu Très Haut ».
Qui était Melchisédek au juste ?
D’anciens documents juifs, dont les manuscrits de la mer Morte, montrent que certains Juifs des deuxième et premier siècles avant J.-C. croyaient que Melchisédek était un être divin. De nombreux Juifs se référaient à lui en utilisant les mêmes termes hébraïques que ceux utilisés pour décrire Dieu. Ils pensaient aussi qu’il expierait un jour pour son peuple et, plus tard, le jugerait.
Cette croyance juive primitive concorde avec les écrits ultérieurs de l’apôtre Paul. Remarquez soigneusement ce qu’il a été inspiré d’écrire : « En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très Haut,—qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, qui le bénit, et à qui Abraham donna la dîme de tout,—qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix » (Hébreux 7 : 1-2). Son nom signifie « roi de justice ». De qui s’agit-il ? Seul Dieu pourrait porter un tel titre !
Remarquez ces révélations supplémentaires et cruciales que Paul nous donne au sujet de ce Melchisédek : « qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jours ni fin de vie,—mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu,—ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. Considérez combien est grand celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme du butin » (versets 3-4).
Considérez la grandeur de Melchisédek ! Il ne s’agit pas d’un homme ordinaire ! En plus d’être roi, il est sacrificateur. Il n’a ni commencement de jours ni fin de vie. Il est « rendu semblable au Fils de Dieu ». Qui pourrait être sans père, sans mère, et n’avoir ni commencement ni fin de vie ? Seul Dieu peut être décrit de la sorte. Et personne n’a jamais vu Dieu le Père (Jean 6 : 46).
Ce Melchisédek n’était autre que le membre éternel de la Divinité qui devint plus tard Jésus-Christ ! Jean 1 : 1 le décrit comme la Parole.
Cet Être divin éternel était « roi de Salem ». Salem est une ville qui en est venue à être connue sous le nom de Jéru-salem ! Elle est située en Terre promise, et c’est là que Dieu amena Son serviteur Abraham.
Lorsque Abraham rencontra Melchisédek à Salem, il était littéralement de retour avec Dieu à l’emplacement du jardin d’Éden.
Jérusalem a été choisie par Dieu, et ces écritures montrent qu’elle a sans aucun doute été fondée par le grand Être qui devint le Fils de Dieu. Jérusalem a certainement été fondée par Jésus-Christ Lui-même ! Aucune autre ville n’a eu un début aussi incroyable.
Dieu a choisi Jérusalem dès le début. « Salem » est traduit par « paix » et « plénitude ». Dans la Bible, Salem est largement synonyme des termes Sion, Cité de David, Jebus, Morija et Jérusalem. Par exemple, le Psaume 76 : 2 dit : « Sa tente est à Salem, et sa demeure à Sion ». Jérusalem veut dire « ville de paix ». Dieu fonda cette ville dans la paix. Cela signifie que la ville est elle-même une prophétie de ce qui est à venir. Elle fut fondée dans le but d’être une ville de paix, de joie et de bonheur— pour toujours !
Avant qu’il n’y ait une Jérusalem sur terre, il y avait une « Jérusalem d’en haut »—une « Jérusalem céleste » (Galates 4 : 26 ; Hébreux 12 : 22). Dieu fonda cette ville sur terre afin de nous orienter vers cette ville céleste.
Aujourd’hui, Dieu a répudié Jérusalem à cause du peuple pécheur. Mais ce problème sera corrigé dans un avenir proche. Cette ville brillera à nouveau.
Le sacrifice d’Abraham
Abraham aimait l’institution de la famille. Il désirait ardemment avoir un fils, mais pendant des décennies, Sarah et lui n’ont pas réussi à concevoir un enfant. Néanmoins, Dieu lui promit qu’un fils viendrait—un fils par lequel Il accomplirait Sa promesse et donnerait à Abraham une descendance innombrable (Genèse 15 : 1-5).
Abraham attendit ce fils promis pendant 25 ans. Il avait 100 ans lorsque Isaac naquit. Et il est facile pour un vieil homme de presque vénérer un jeune fils.
Pourtant, c’est par l’intermédiaire d’Isaac que Dieu donna à Abraham l’épreuve la plus difficile de sa vie—une épreuve comme Il n’en a donné à aucun autre homme. Réalisez à quel point le test d’obéissance d’Abraham était profond !
« Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici ! Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai » (Genèse 22 : 1-2).
Quelle épreuve bouleversante pour n’importe qui ! La demande de Dieu à Abraham de sacrifier Isaac était une épreuve suprême. Il devait y avoir des émotions intenses et des batailles mentales ardues.
Le pays de Morija comprend Jérusalem. C’est là qu’Abraham offrit son fils.
C’était aussi l’endroit même où, quelque deux millénaires plus tard, Dieu Lui-même sacrifierait Son propre Fils bien-aimé ! Quel parallèle et quelle image étonnants !
« Lorsqu'ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l'autel, par-dessus le bois. Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils » (versets 9-10). Abraham prévoyait de sacrifier Isaac. Son fils était comme mort dans sa tête.
Comment cet homme put-il faire cela ? Abraham savait que l’abandon d’Isaac était si peu de chose comparé à l’abandon du Christ par le Père pour qu’Il soit crucifié ! Comme nous le verrons au chapitre 3 de ce livre, lorsque Dieu envoya Son Fils sur Terre, le Christ aurait pu échouer. Si le Christ avait péché, le plan pour l’homme aurait également échoué. Si le Christ avait échoué, Dieu le Père aurait été seul pour le restant de l’éternité.
Abraham avait la perspective de Dieu le Père. Il vit l’amour du Père et l’amour du Christ—et il voulut ressembler au Père !
C’est la raison pour laquelle Abraham devint le père de la nation physique d’Israël. C’est également pour cette raison qu’il devint le père de l’Israël fidèle et spirituel. Il avait le point de vue et la perspective du Père—l’image de toute la famille de Dieu.
Dans ce test, Abraham devint un type de Dieu le Père, en offrant son propre fils. Abraham et Isaac étaient un symbole de Dieu le Père et de Jésus-Christ. C’est une autre raison majeure pour laquelle cet incident se produisit à l’endroit même où Dieu sacrifia Son propre Fils : à Jérusalem.
Un acte de foi sans précédent
« Alors l'ange de l'Éternel l'appela des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il répondit : Me voici ! L'ange dit : N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique » (Genèse 22 : 11-12). Dieu arrêta Abraham juste avant qu’il ne prenne la vie d’Isaac. Il n’exigea pas d’Abraham qu’il tue réellement son fils, mais dans sa tête, c’était comme si c’était fait.
Après cet acte de foi, Dieu sut qu’Abraham ne lui refuserait rien.
Il ne s’agissait pas d’un simple acte d’obéissance. Il s’agissait peut-être d’un acte de foi sans égal, à l’exception de Jésus-Christ Lui-même !
Quel exemple ! Il s’agit d’un aperçu des œuvres d’Abraham—le genre d’œuvres qui rendent la foi vivante ! Dieu veut que nous nous inspirions de l’exemple d’Abraham et que nous réalisions jusqu’où Abraham était prêt à aller pour obéir à Dieu. Nous devons nous efforcer de développer la même foi qu’Abraham. Avec la puissance de Dieu, il nous est possible d’y arriver.
« Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite. Ainsi s'accomplit ce que dit l'Écriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ; et il fut appelé ami de Dieu » (Jacques 2 : 22-23).
Abraham ne se contenta pas de croire à l’existence de Dieu, à Son sacrifice ou à Son œuvre salvatrice—il « crut Dieu ». C’est là que tout le monde « chrétien » est trompé. Abraham crut chaque parole de Dieu. Il crut à toutes les nombreuses promesses de Dieu. Il effectua avec précision ce que Dieu lui avait dit de faire.
Cette foi vivante lui fut imputée comme justice. Seule cette foi vivante fait de nous des amis de Dieu.
La volonté d’Abraham de sacrifier Isaac est l’une des principales raisons pour lesquelles il occupera l’un des postes les plus élevés dans le Royaume éternel de Dieu. Voyez combien Dieu le bénit richement pour sa foi. Le message est le suivant : si nous développons ce niveau d’obéissance remplie de foi dans nos vies, Dieu nous bénira en conséquence.
Une vision de la nouvelle Jérusalem
Paul écrit ceci à propos d’Abraham : « C'est par la foi qu'Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait. C'est par la foi qu'il vint s'établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse » (Hébreux 11 : 8-9).
Usant de sa foi dans les promesses de Dieu, Abraham obéit à Dieu, quitta la maison de son père et vécut sous des tentes dans un pays étranger. Comment Abraham put-il accomplir cela ?
« Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur » (verset 10). Il nous est ici dressé le portrait de la nouvelle Jérusalem. Abraham avait à l’évidence une vision qui s’étendait jusqu’à la nouvelle Jérusalem, la ville et la vision décrites dans Apocalypse 21.
Abraham est connu comme le père des fidèles (Romains 4 : 11, 16 ; Galates 3 : 7, 9). Il montra l’exemple d’une obéissance juste basée sur une foi tangible en une vision très concrète.
C’est cette vision qui poussa Abraham à sacrifier son fils Isaac ! Considérez la profondeur spirituelle de cet homme ! Lui et ses fils savaient que nos corps ne sont que temporaires―comme des tabernacles. Il attendait avec impatience la ville construite par Dieu le Père. Il était capable de regarder au-delà de toutes les abondantes promesses physiques de Dieu et de se concentrer sur les fantastiques promesses spirituelles de la nouvelle Jérusalem.
Nous devons également apprendre à voir la nouvelle Jérusalem de la même façon qu’Abraham. Nous en parlerons plus en détail au chapitre 7 de ce livre.
Quelle histoire incroyable que celle de cette ville ! Mais la partie la plus riche de cette histoire reste encore à accomplir !
Dieu établit Sa nation élue
Dieu avait promis à Abraham et à ses descendants le pays de Canaan (Genèse 12 : 5, 7). Cette promesse fut transmise à Isaac, puis à Jacob. Vers le 17e siècle avant J.-C., Jacob, afin de survivre à une famine, fut contraint de déplacer sa famille en Égypte, où son fils Joseph était un haut fonctionnaire. Ils s’installèrent à Goshen, la plus belle propriété d’Égypte. Les Israélites trouvèrent grâce aux yeux des Égyptiens et prospérèrent.
Cependant, après la mort de Joseph, un nouveau roi se leva en Égypte « qui n’avait point connu Joseph » (Exode 1 : 8). Il s’inquiéta de la montée en puissance des Israélites. Il en vint à les mépriser. Afin d’affaiblir l’immense pouvoir et la richesse des Israélites, le pharaon en fit des esclaves.
Pendant plusieurs générations, les Israélites furent soumis à leurs maîtres égyptiens. « Dieu entendit leurs gémissements, et se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob » (Exode 2 : 24). Entendant leurs cris angoissés, Dieu chercha à faire sortir Son peuple d’Égypte et à le ramener sur la terre qu’Il avait promise à Abraham— la région de Jérusalem !
Dieu suscita alors un homme de caractère qui le craignait et obéissait à Ses ordres : Moïse. Sous la direction de Moïse, Dieu libéra les Israélites de l’esclavage en Égypte. Il leur fit traverser la mer Rouge, puis les conduisit au mont Sinaï grâce à une série de miracles impressionnants. Il chargea ensuite Moïse de leur dire : « Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m'appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi ; vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte » (Exode 19 : 5-6). Ils devaient devenir un royaume de sacrificateurs, une nation sainte ! La nation de Dieu ! Quelle alliance ! Elle contenait une vision de ce que Dieu prévoyait de faire avec les chrétiens de la nouvelle alliance dans le but d’apporter le salut à toute l’humanité ! (ex. 1 Pierre 2 : 5, 9).
Au Sinaï, Dieu fit à Israël un cadeau sans pareil : Il leur énonça Sa loi spirituelle éternelle (Exode 20). Il s’agit d’une forme de loi détaillée et codifiée qui existait avant même la création des êtres humains. Il s’agit d’une loi spirituelle qui, si nous y obéissons, nous apporte d’éblouissantes bénédictions et qui, si nous y désobéissons, pèse sur notre vie.
Cette loi distinguait Israël de toutes les autres nations de la Terre. Il s’agit de la même loi qui sortira de Jérusalem dans le Monde à venir (Ésaïe 2 : 2-3).
Dieu donna également à Moïse des plans détaillés concernant la construction d’un tabernacle (Exode 25-30). Au cœur de cette tente sacrée se trouvait l’arche de l’alliance, recouverte par le propitiatoire, symbole du trône de Dieu. Les Israélites construisirent cet impressionnant tabernacle mobile, et Dieu descendit y habiter en esprit (Exode 35-40). Dieu désirait habiter parmi Son peuple ! Ce tabernacle serait plus tard remplacé par un temple spectaculaire au siège de Jérusalem.
Quelle vision y avait-il dans la manière dont Dieu établit Israël ! Imaginez cet événement unique ! On ne peut le comparer au commencement d’aucune autre nation sur Terre ! Il est clair que Dieu avait en tête Son plan directeur dès le début !
De là, les Israélites n’étaient plus qu’à deux semaines de marche de la Terre promise, de l’autre côté de la mer Rouge. Dieu voulait accomplir la promesse qu’Il avait faite à Abraham, Isaac et Jacob, et cette promesse était centrée sur cette terre spécifique.
Hériter de la Terre promise
Dieu amena Israël à la frontière de la Terre promise. C’est de là qu’Il demanda à Moïse d’envoyer des espions dans le pays afin qu’ils se rendent compte du merveilleux héritage que Dieu leur donnait (Nombres 13). Cependant, tous les espions, sauf deux, rapportèrent un rapport infidèle, et le peuple prit peur. Ils n’avaient pas confiance que Dieu leur livrerait le pays. Dieu les maudit donc en leur refusant la Terre promise à ce moment-là (Nombres 14). Parce qu’elle ne faisait pas confiance à Dieu, cette génération d’Israélites finit par errer pendant 40 ans et par mourir dans le désert.
Nous sommes sur le point d’entrer dans la Terre promise spirituelle, le Royaume de Dieu. Il ne manquera pas de mettre notre foi à l’épreuve. Nous devons avoir confiance que Dieu nous conduira à travers le désert et continuera à édifier notre foi !
Après la mort de cette génération d’Israélites, la génération suivante entra dans la Terre promise sous la direction de Josué. Ils traversèrent le Jourdain d’une main ferme, mirent en déroute la ville fortifiée de Jéricho, et s’installèrent en Canaan. Cette terre prospère, où coulaient le lait et le miel, était celle de leur père Abraham. De nombreuses preuves archéologiques confirment aujourd’hui l’histoire biblique de Jéricho, y compris sa destruction miraculeuse par Dieu—preuve que « la muraille s’écroula » vraiment (Josué 6 : 5, 20).
Lorsque Josué et les enfants d’Israël entrèrent en Terre promise, Josué dressa le tabernacle à Guilgal. Après la conquête complète du pays, il la déplaça à Silo. C’est aussi là que se trouvait l’arche. C’est à Silo que Dieu demanda à tout Israël de se tourner—vers le quartier général, le tabernacle et l’arche. C’est ainsi que Dieu dirigera le monde pendant le Millénium : Il fera en sorte que les gens se concentrent sur le quartier général. C’est le type de gouvernement qui devrait gouverner les nations d’Israël—le même gouvernement qui dirige aujourd’hui l’Israël spirituel, l’Église de Dieu.
Israël servit Dieu pendant toute la vie de Josué. La nation prospéra et réussissait.
A cette époque, Jérusalem était appelée Jebus (Josué 18 : 28 ; Juges 19 : 10). Elle se trouvait à la limite de l’héritage des tribus de Benjamin et de Juda. Mais elle était habitée par les Jébuséens. Ceux-ci étaient des Cananéens, descendants de Cham par Canaan.
Dieu promit de chasser les Jébuséens si Israël acceptait d’être Ses soldats (Exode 33 : 1-3 ; 34 : 11-15). Mais la ville de Jebus était une forteresse si impressionnante que les aveugles et les boiteux semblaient pouvoir la défendre ! Il faudrait attendre plusieurs générations avant que les Israélites ne conquièrent cette ville bien fortifiée.
David conquiert Jérusalem
Genèse 49 : 8 déclare que Juda recevrait les hommages de ses frères. Ce verset parle principalement de la promesse du sceptre et du fait que Jésus-Christ Lui-même descendrait de la tribu de Juda. Mais il fait également référence aux nombreux avantages que les qualités guerrières de Juda apporteraient à la nation. Le verset 8 indique que Juda aurait ses mains sur la nuque de ses ennemis. Historiquement, les Juifs ont toujours eu des qualités guerrières qui ont assuré la sécurité de la nation. Nombres 2 : 3 nous apprend que, dans le désert, la tribu de Juda fut désignée pour prendre la tête de toutes les marches. Il s’agissait d’une position très honorifique. Caleb, arrière-petit-fils de Juda et l’un des 12 premiers espions, était un guerrier très habile et très fort, même dans sa vieillesse (Josué 14 : 11).
Et, bien sûr, le plus grand guerrier juif de tous les temps est le roi David. Il ne fait aucun doute qu’il se battait comme un lion.
David accéda au pouvoir vers 1010 avant J.-C. Il était âgé d’une trentaine d’années. Pendant les premières 7½ années de son règne, il gouverna Juda depuis la ville d’Hébron, située à environ 30 km au sud-ouest de Jérusalem, sur le territoire attribué à la tribu de Juda. Mais le roi David voulait contrôler Jebus. Il savait qu’il s’agissait de la ville chérie de Dieu ; il connaissait son histoire glorieuse avec Abraham et Melchisédek. Dès l’instant où il fut couronné roi des tribus du nord d’Israël, unifiant la nation, il entreprit de conquérir Jebus. Ces événements sont relatés dans 2 Samuel 5 et 1 Chroniques 11.
2 Samuel 5 : 6 rapporte que les Jébuséens se moquèrent du roi d’Israël, lui disant que même les aveugles et les boiteux pouvaient défendre la ville bien fortifiée. David fit alors une proposition audacieuse à ses troupes : « Quiconque battra les Jébusiens et atteindra le canal, quiconque frappera ces boiteux et ces aveugles qui sont les ennemis de David [sera chef et capitaine―selon la version King James] » (verset 8). Joab releva le défi et pénétra dans la ville par des galeries souterraines utilisées pour recueillir l’eau.
« Mais David s'empara de la forteresse de Sion : c'est la cité de David. David s'établit dans la forteresse, qu'il appela cité de David. […] Il fit de tous côtés des constructions, en dehors et en dedans de Millo. David devenait de plus en plus grand, et l'Éternel, le Dieu des armées, était avec lui » (versets 7, 9-10).
La conquête de Jérusalem par le roi David marque le début d’une période dorée dans l’histoire d’Israël. Pendant un bref moment, la nation entière s’unit sous un roi pieux avec pour capitale Jérusalem !
Sous le règne du roi David, Jérusalem était à nouveau au centre de l’Œuvre de Dieu sur Terre ! L’histoire de cette ville depuis la période du roi David est bien documentée, non seulement dans la Bible, mais aussi dans des documents historiques séculaires et par des preuves archéologiques.
Gouverner à partir de Jérusalem
Les Israélites avaient perdu l’arche de l’alliance une vingtaine d’années avant que Samuel ne juge Israël (1 Samuel 4 ; 7 : 2)—la chose la plus honteuse qui pouvait leur arriver—et elle resta dans une ville frontalière tout au long du règne du roi Saül (1 Chroniques 13 : 3). Cela révéla certainement l’état de dégénérescence de leur relation avec Dieu à cette époque.
Une fois devenu roi et ayant fait de Jérusalem sa capitale, le roi David voulut récupérer l’arche et la ramener dans la capitale (Psaume 132 : 1-8). C’était un désir noble ! Mais David ne s’y prit pas de la bonne manière. Vous pouvez lire dans 2 Samuel 6 le désastre qui en résulta. David avait d’importantes leçons à apprendre quant à la façon de suivre les instructions de Dieu en détail. Dieu se servit de cette expérience afin de mieux le former à régner pour toujours sur tout Israël !
David se repentit de son imprudence avant de ramener l’arche à Jérusalem avec éclat. Il commença ensuite à réfléchir à la construction d’une structure plus permanente qui permettrait d’abriter l’arche.
David eut l’idée de construire à Dieu un temple spectaculaire à Jérusalem. Dieu fut touché par l’amour que David lui portait. Il demanda au prophète Nathan de donner à David cette promesse : « Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, j'élèverai ta postérité après toi, celui qui sera sorti de tes entrailles, et j'affermirai son règne. Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom, et j'affermirai pour toujours le trône de son royaume » (2 Samuel 7 : 12-13). Voici une prophétie explicite du Dieu vivant selon laquelle le trône de David serait établi pour toujours !
Remarquez : Dieu fit cette promesse grandiose après que David eut amené l’arche à Jérusalem et eut décidé de construire un temple magnifique pour l’arche à Jérusalem. Le roi David comprit l’importance de l’arche et de Jérusalem pour Dieu—et c’est pourquoi Dieu a béni David.
Dieu est en train d’établir un trône familial éternel. Le verset suivant renforce cette vérité encore plus : « Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils » (verset 14). Il est question d’un trône familial ! C’est un trône que le Père et le Fils ouvrent dans le but de fonder leur Famille !
Luc 1 : 30-33 révèle de quel type de trône il s’agit : Dieu le donnera à Jésus-Christ, qui « règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin » ! Il s’agit d’une promesse éternelle ! Le Christ régnera sur ce trône à partir de Jérusalem pour toujours ! Comprendre le trône de David déverrouille l’éternité !
Dieu était ravi du désir de David de construire le temple, mais Il ne voulait pas que David construise le bâtiment. Il lui demanda donc uniquement de planifier et de préparer la construction du temple. David saisit l’occasion de tout son cœur ! Il fit « beaucoup de préparatifs », ou comme la version King James l’indique, il se « prépara en abondance » ! (1 Chroniques 22 : 5). Comment cela, en abondance ? Il donna et rassembla cent mille talents d’or et un million de talents d’argent—à tel point que la plupart des commentaires pensent qu’il s’agit d’une exagération ou d’une erreur ! Il amassa en outre des quantités illimitées d’airain et de fer, de bois et de pierres (verset 14). Durant les dernières années de son règne, le roi David consacra ses forces à la préparation de la construction du temple. Il donnait tout pour Dieu, qui le préparait à construire pour l’éternité !
Pourquoi David voulait-il construire la maison de Dieu à Jérusalem ? « Vois donc ! j'habite dans une maison de cèdre, et l'arche de Dieu habite au milieu d'une tente » (2 Samuel 7 : 2). David était gêné par le fait qu’il vivait dans un palais magnifique alors que l’arche de l’alliance demeurait dans une tente. Pour lui, c’était un simulacre et il voulait y remédier. David voulait construire pour Dieu une maison si impressionnante qu’elle serait célèbre dans le monde entier, afin que le nom de Dieu soit glorifié pour toujours !
David voulait que le temple de Jérusalem soit le centre du culte pour toute la nation. C’est pourquoi il était si dévoué et enthousiaste à l’idée de construire la maison de Dieu. Tout dans la nation devait tourner autour du temple. Le but et le travail de cette nation devaient émaner du temple.
Dieu voulait que le fils de David, Salomon, construise le temple. Salomon n’aurait qu’à mettre en œuvre le plan que David lui avait présenté ! C’est le fruit d’un vrai travail d’organisation pour Dieu.
Vers la fin de sa vie, David dut apprendre une autre leçon importante. 1 Chroniques 21 rapporte que le diable, qui était au courant des plans glorieux de Dieu pour David, incita David à se concentrer sur ses armées et à les recenser. Dieu fut irrité par le fait qu’il se concentrait sur des chiffres pour se défendre plutôt que sur Dieu. Il fit venir un fléau sur la nation et 70 000 personnes moururent (2 Samuel 24 : 15)—une terrible punition pour le péché de David ! Toutefois, après cet épisode, quelque chose de vraiment inspirant se produisit.
David se repentit, et Dieu envoya le prophète Gad avec un message pour lui : « Monte, élève un autel à l’Éternel dans l’aire d’Aravna, le Jébusien » (verset 18). Le roi rendit visite à cet homme et lui proposa d’acheter sa terre. Mais ce Jébusien proposa simplement de la donner à son roi (versets 20-23). David insista pour payer (verset 24). Il voulait faire une offrande à Dieu, et il voulait qu’il y ait un sacrifice dans cet acte.
Après avoir acquis le terrain, le roi David y construisit un autel et fit des offrandes à Dieu, qui cessa ensuite la plaie (verset 25).
L’emplacement de cet autel se retrouva être dans le temple que Salomon allait construire. Dieu accorda à David cet honneur particulier. Bien qu’il y ait eu beaucoup de souffrance, la repentance de David transforma cette tragédie en bonne nouvelle.
Le roi David, un homme selon le cœur de Dieu, sera toujours associé au temple de Dieu à Jérusalem.
Le règne de Salomon
Le début du règne de Salomon en tant que roi d’Israël fut vraiment magnifique (2 Chroniques 1 : 1). Salomon avait une attitude humble devant Dieu, ce qui permit à Dieu de l’utiliser facilement. Lorsque Dieu demanda au roi ce qu’il désirait le plus, Salomon demanda de la sagesse et un cœur intelligent—une prière que Dieu exauça abondamment, en y ajoutant la richesse physique (1 Rois 3).
Les Philadelphiens d’aujourd’hui sont les sacrificateurs de Dieu à l’état embryonnaire. Nous nous préparons à régner en tant que sacrificateurs sur le monde entier. Nous devons avoir la sagesse et la connaissance venant de Dieu afin de nous acquitter d’une si lourde responsabilité ! Priez avec ferveur comme l’a fait Salomon pour obtenir la sagesse et la connaissance. Vous en aurez besoin !
Salomon vient de l’hébreu shalom, qui veut dire paix. Les mots Salem et Salomon ont la même racine : shalam, qui signifie paix, complétude. Salomon était un homme de paix. Pendant son règne, Israël connut la paix et la stabilité politique. Dieu fit prospérer le royaume de Salomon de manière considérable. La population se multiplia et Israël atteignit ses plus hauts sommets ! (1 Rois 4 : 20).
Cette période de l’histoire d’Israël est un exemple du futur Millénium à venir, lorsque le gouvernement de Dieu régnera sur la Terre !
« Salomon dominait encore sur tous les royaumes depuis le fleuve jusqu'au pays des Philistins et jusqu'à la frontière d'Égypte ; ils apportaient des présents, et ils furent assujettis à Salomon tout le temps de sa vie » (verset 21). Le monde entier commença à se tourner vers Israël. Les peuples environnants vinrent à Jérusalem dans le but de se prosterner devant Salomon et Israël.
Cela préfigurait de nombreuses prophéties du Monde à venir, lorsque les nations du monde viendront à Jérusalem où Jésus-Christ règnera (ex. Ésaïe 60 : 3-10 ; Apocalypse 21 : 24-26).
« Juda et Israël, depuis Dan jusqu'à Beer Schéba, habitèrent en sécurité, chacun sous sa vigne et sous son figuier, tout le temps de Salomon » (1 Rois 4 : 25). La prospérité et la paix qui régnaient en Israël durant cette période préfiguraient ce que le monde entier connaîtra au cours du Millénium ! (Michée 4 : 4).
Israël était au sommet de sa réussite. Il remplissait le rôle que Dieu lui avait assigné depuis le début : être la lumière des nations, l’exemple pour tous les peuples !
Cette renommée était due en grande partie à la connaissance et à la sagesse que Dieu avait données à Son roi (1 Rois 4 : 29-33). « Il venait des gens de tous les peuples pour entendre la sagesse de Salomon, de la part de tous les rois de la terre qui avaient entendu parler de sa sagesse » (verset 34). Des gens de partout dans le monde venaient à Jérusalem afin de s’instruire ! Et Salomon était heureux de partager cette éducation. C’était, après tout, dans ce but que Dieu la lui avait donnée. Tel est le but de l’Israël spirituel : nous devons éduquer le monde ! Dieu est l’Éducateur suprême.
Lorsque le Christ reviendra, ce sera le temps du « rétablissement de toutes choses » (Actes 3 : 19-21)—une révolution dans la juste connaissance ! À ce moment-là, des gens de toute la Terre « diront : Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Éternel » (Ésaïe 2 : 3).
Ce que le monde vécut au temps de Salomon n’était qu’un petit avant-goût de cet avenir merveilleux !
Construire le temple
Nous pouvons tirer de nombreuses leçons de l’histoire du temple physique de Jérusalem. Le temple physique contient des prophéties sur le temple spirituel. Nous pouvons également tirer des leçons de Herbert W. Armstrong, l’homme que Dieu utilisa pour diriger l’Israël spirituel et pour entreprendre la construction d’une autre maison physique pour Dieu à Pasadena, en Californie. Ces leçons nous enseignent comment construire pour Dieu.
Salomon demanda à 200 000 ouvriers de construire la structure la plus magnifique jamais réalisée sur Terre. Il fit appel aux ouvriers les plus qualifiés de la planète. Aujourd’hui, le Père et le Christ disposent d’une armée angélique qualifiée de plusieurs millions de personnes pour construire Son temple spirituel, l’Église de Dieu.
Dieu dit de Salomon : « Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom » (1 Chroniques 22 : 10). Notre projet de construction n’est pas pour nous ; il est pour le Dieu vivant ! Quelle merveilleuse image que le peuple de Dieu a à retenir aujourd’hui ! Les véritables élus sont le temple spirituel de Dieu. C’est là que vous trouverez la vérité et l’Œuvre de Dieu aujourd’hui.
Les pierres du temple de Salomon étaient toutes taillées à l’avance. Aucun marteau, hache ou outil de fer ne fut entendu sur le chantier lors de la construction du temple (1 Rois 6 : 7). Il s’agit d’une grande leçon et d’une prophétie puissante sur la manière dont le temple spirituel est construit aujourd’hui. Dieu taille aujourd’hui Ses pierres spirituelles individuelles—les futurs rois et sacrificateurs. Le « temple saint » de Dieu est aujourd’hui « bien coordonné » par Dieu sur le fondement de Ses apôtres et de Ses prophètes—Son gouvernement (Éphésiens 2 : 19-22). Nous devons tous nous soumettre au mesurage et à la découpe de Dieu si nous voulons faire partie de Son temple spirituel.
Étant donné que cette œuvre est spirituelle, le monde n’est pas conscient de son existence. Mais bientôt, Dieu amènera toutes ces « pierres » prédécoupées à Jérusalem et régnera sur la Terre entière ! Lorsque le Christ reviendra, ce temple l’attendra ! Le monde sera étonné de voir une nation spirituelle, ou un temple, qui semblera avoir été construit en un jour ! (Ésaïe 66 : 8). Quel magnifique plan directeur Dieu a-t-Il dans la construction de Son temple.
Lorsque le temple fut achevé, Salomon fit entrer l’arche de l’alliance avec une cérémonie solennelle sans précédent, y compris un immense orchestre de 120 sacrificateurs soufflant dans des trompettes ! (2 Chroniques 5 : 12). Dieu était si satisfait que « la maison de l'Éternel fut remplie d'une nuée […] car la gloire de l'Éternel remplissait la maison de Dieu » (versets 13-14). Après toute cette fanfare, le roi Salomon se leva et déclara : « L'Éternel veut habiter dans l'obscurité ! Et moi, j'ai bâti une maison qui sera ta demeure, un lieu où tu résideras éternellement ! » (2 Chroniques 6 : 1-2).
Salomon rappela au peuple que Dieu avait dit à son père David : « Depuis le jour où j'ai fait sortir mon peuple du pays d'Égypte, je n'ai point choisi de ville parmi toutes les tribus d'Israël pour qu'il y fût bâti une maison où résidât mon nom, et je n'ai point choisi d'homme pour qu'il fût chef de mon peuple d'Israël ; mais j'ai choisi Jérusalem pour que mon nom y résidât, et j'ai choisi David pour qu'il régnât sur mon peuple d'Israël ! » (versets 5-6).
De toutes les villes de la Terre, Dieu choisit Jérusalem ! Et il introduisit un roi juste qui gouvernerait à partir de cette ville. Dieu donna au monde entier une image de ce qui va se reproduire très bientôt à partir de cette illustre ville !
Lorsque le roi Salomon déclara à son peuple que Dieu avait choisi Jérusalem, il faisait référence au passé, au présent et au futur ! Le roi Salomon connaissait sans doute l’histoire de Jérusalem avec Abraham et Melchisédek. Il savait peut-être aussi que Jérusalem était située dans la même région que le jardin d’Éden.
Salomon réitéra l’alliance que Dieu avait conclue avec David et déclara : « Qu'elle s'accomplisse donc, Éternel, Dieu d'Israël, la promesse que tu as faite à ton serviteur David ! Mais quoi ! Dieu habiterait-il véritablement avec l'homme sur la terre ? Voici, les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir : combien moins cette maison que j'ai bâtie ! » (versets 17-18). Quelle question étourdissante ! Dieu habiterait-Il vraiment avec les hommes sur la Terre ? La réponse renversante est : oui, absolument !
Si vous étudiez les Écritures, y compris les Proverbes et le livre de l’Ecclésiaste, il est évident que le roi Salomon—de même que son père David, Abraham bien avant lui, et tous les prophètes juifs—comprenait les plans futurs que Dieu a pour Jérusalem. Il comprenait que le temple qu’il avait construit pour Dieu n’était qu’un exemple d’un temple futur, le troisième temple qui sera érigé lors du retour du Christ.
Tout comme le premier et le deuxième temple, le troisième temple sera construit à Jérusalem. Les prophètes, notamment Ésaïe, Jérémie et Ézéchiel, l’ont clairement indiqué.
Le temple de Salomon captivait l’imagination de tout Israël et même du monde entier ! Lisez 1 Rois 10 et voyez comment la reine de Saba réagit lorsqu’elle vint à Jérusalem et vit le temple et tout ce qui s’y passait. Elle déclara à Salomon : « Béni soit l'Éternel, ton Dieu, qui t'a accordé la faveur de te placer sur le trône d'Israël ! » (verset 9). Voilà un précurseur de l’effet que le magnifique quartier général du monde aura sur les gens de toute la Terre lorsque le Christ y régnera !
En réalité, l’établissement du temple renvoie directement à cette prophétie d’Apocalypse 21 : 3 : « Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. »
Un jour viendra bientôt où Dieu ne se contentera pas d’habiter en Esprit au sein de quelques individus engendrés par l’Esprit dans un monde qui lui est hostile. Un jour viendra où Dieu le Père déplacera Son siège à l’emplacement même de Jérusalem―et régnera sur tout―et habitera avec les hommes sur la Terre !
C’est le futur que le temple de Salomon annonçait !
À bien des égards, c’est peut-être la preuve la plus forte que la Jérusalem d’aujourd’hui est située sur un territoire qui faisait partie du jardin d’Éden. Dieu fait tout avec un grand dessein, une grande logique et une grande conception. Il planifie méticuleusement, et Il va parfaitement au bout des choses. Il est tout à fait logique que lorsque le Messie viendra, Il établira Son siège, le troisième temple, exactement à l’endroit où Dieu a travaillé avec l’homme depuis les tous premiers débuts !
Lire le chapitre suivant : Jérusalem tombe et se relève