iStock.com/PaulGrecaud
Les États-Unis imposent des tarifs sur le bois de construction du Canada
Depuis qu'il a commencé à faire campagne pour devenir le président, la devise de Donald Trump a été «L’Amérique d’abord ». À plusieurs reprises, il a attiré l'attention sur les nombreuses « mauvaises affaires » que les États-Unis avaient faites avec ses partenaires commerciaux et sur le fait que les déséquilibres commerciaux avaient causé à l’Amérique la perte de milliards de dollars. Ses attaques portaient principalement sur le Mexique et la Chine, menaçant d'imposer des tarifs punitifs sur les marchandises importées de ces pays.
Maintenant que le moment est venu d'agir sur ces menaces, M. Trump a trouvé une nouvelle nation à cibler : le Canada. La semaine dernière, le président Trump a condamné ouvertement les politiques commerciales du Canada sur un certain nombre de problèmes, y compris le bois de construction, les produits laitiers et l'énergie. « Nous ne pouvons pas laisser le Canada ou quelqu'un d'autre profiter et faire ce qu'il a fait à nos travailleurs et à nos agriculteurs », a déclaré Trump. « Et encore, je veux simplement mentionner, que cela comprend—le bois de construction—et l'énergie. Nous devrons donc aller rapidement à la table de négociation avec le Canada.
M. Trump a tenu sa promesse d'agir rapidement sur le problème du bois canadien. Le mardi 25 avril, il a annoncé qu'un tarif moyen d'environ 20 pour cent sera imposé sur un certain nombre de sociétés de bois d'œuvre résineux. Mais le bois d'œuvre canadien n'est pas le seul produit que Trump se prépare à renégocier. Le même jour, M. Trump a tweeté que l'industrie laitière canadienne était également dans sa mire :
Les désaccords commerciaux entre le Canada et les États-Unis ne sont rien de nouveau, et la controverse sur le bois d'œuvre canadien existe depuis des années. Tout cela découle de la façon dont les entreprises canadiennes sont en mesure de produire du bois de construction. Alors que les entreprises forestières américaines doivent récolter du bois provenant de terres privées, les entreprises forestières canadiennes sont autorisées à opérer sur des terrains publics tout en n'ayant que payer des droits pour récolter les arbres. Cela permet aux entreprises canadiennes de produire du bois de construction à un prix beaucoup moins cher que les entreprises américaines. Toutes les quelques années, cette question se pose et un nouvel accord doit être établi entre le Canada et les États-Unis quant à la quantité de bois pouvant être importé aux États-Unis. Le dernier accord a pris fin en 2015.
En ce qui concerne le marché des produits laitiers, le Canada est une porte fermée au monde. Les tarifs élevés imposés par le gouvernement canadien aux importations de lait protègent les producteurs laitiers canadiens et éliminent la plupart des autres pays. Mais les producteurs américains ont constaté une échappatoire qui permettait d'importer du lait ultra-filtré, utilisé dans la production de fromage, selon la classification du lait en poudre, qui n'est pas assujettie aux tarifs. Pour éloigner les Américains du marché, les producteurs canadiens ont convenu de vendre le même lait aux transformateurs canadiens à des prix concurrentiels avec les producteurs américains. Ce mouvement aurait coûté aux agriculteurs américains 150 millions de dollars.
Étant donné que M. Trump a fait ses critiques, les fonctionnaires et les décideurs politiques au Canada et aux États-Unis ont pointé du doigt de l'autre côté. Alors que le Canada attend pour voir la prochaine action de M. Trump, une chose est sûre : le président de l'Amérique est sérieux. Après avoir menacé d'imposer les tarifs, M. Trump a effectivement donné suite. De plus, il a imposé ces tarifs à l'un des partenaires commerciaux les plus proches de l'Amérique. Si M. Trump est disposé à imposer des tarifs sur le Canada, une nation considérée comme l'un des amis américains, sur qui d’autre imposera-t-il des tarifs ?
Comme la Trompette l'a prévu depuis des décennies, des guerres commerciales approchent ! M. Trump a prouvé qu'il est prêt à taxer quiconque il juge nécessaire pour mettre l'Amérique d'abord, même si ce partenaire commercial est un proche allié. Il existe des conséquences dangereuses pour ces types d'actions. Alors que le Canada ne prendra probablement aucune mesure punitive, d'autres pays ne seront pas si amicaux. Si vous ne l'avez pas encore fait, n'oubliez pas de lire l'article sur laTrompette.fr « Les guerres commerciales ont commencé ». ▪