Les dix rois : L’Italie

L’Italie sera certainement l’une des dix nations ou groupes de nations prophétisés qui constitueront la nouvelle superpuissance du Saint-Empire romain. Elle possède la troisième économie d’Europe, après l’Allemagne et la France. Elle abrite également l’héritage du grand Empire romain et, surtout, le siège de l’Église catholique.

Rome est une grande ville depuis plus de 2500 ans. Du haut de ses sept collines, des rois, des empereurs et leur peuple ont supplanté les plus grands empires précédents, avec des stratégies et des effectifs supérieurs à ceux des Grecs et des Perses, et une splendeur supérieure à celle de Babylone. L’Empire romain est devenu une superpuissance antique qui a mené guerre après guerre et conquis des royaumes, des confédérations et des empires. Il a dominé la région méditerranéenne et une grande partie du monde connu. L’Italie n’a pas oublié cette gloire impériale.

Alors que Rome, se transformait d’une république en un empire, une certaine version du christianisme prenait racine dans la ville. Elle est devenue un pouvoir politique au quatrième siècle après Jésus-Christ, lorsque Constantin s’y est converti, et au sixième siècle, sous Justinien, elle est devenue une orthodoxie redoutable, imposée par la persécution et la mort. Elle s’est fait connaître sous le nom d’Église catholique, ayant son siège à Rome dans sa propre nation (la Cité du Vatican), dirigée par l’évêque de Rome (le pape) et ambitieuse de convertir le monde à sa religion, par la force létale si nécessaire et si possible.

Pendant environ 1500 ans, les dirigeants du catholicisme romain et les dirigeants du gouvernement italien ont mêlé leurs pouvoirs dans une relation qui a toujours donné naissance à des empires forts, cohésifs et mortels.

Dans l’histoire récente, Benito Mussolini s’est élevé en Italie dans les années 1920 et 1930 après avoir créé le mouvement fasciste et avoir réussi à pousser l’Italie dans la Première Guerre mondiale. Il était un dirigeant immoral, sans principes, violent mais influent qui s’est fait dictateur et a transformé l’Italie en un État policier à parti unique, allié d’Adolf Hitler. Il s’est également allié à l’Église catholique romaine par le biais d’un concordat avec le Vatican et d’autres moyens. Au-delà de se donner le pouvoir, son objectif était de recréer un Empire romain s’étendant de la mer Méditerranée à l’océan Indien. Il a envahi la Libye, la Grèce, l’Éthiopie et l’Espagne avant de lancer l’Italie dans la Seconde Guerre mondiale en s’alliant avec l’Allemagne nazie. Il a ensuite attaqué la France, la Belgique, la Grèce, les Balkans et les Britanniques en Égypte, en Palestine, au Soudan, au Kenya et au Somaliland avant de mener l’Italie à la défaite et à la ruine.

Hitler et Mussolini ont suscité la sixième tête prophétique du Saint-Empire romain.

L’Italie a été une partisane de l’unification européenne et, ces dernières années, elle a commencé à résister au multiculturalisme et à l’immigration pour redevenir une puissance forte. Aujourd’hui, elle vient d’élire une première ministre qui dirige le parti successeur du parti fasciste de Mussolini ! Ce parti réhabilite la réputation de Mussolini et met la religion—le catholicisme romain—au premier plan.

La Première ministre Giorgia Meloni est heureuse d’introduire Dieu—sa conception catholique romaine de Dieu—dans ses politiques. Pour beaucoup d’Italiens et d’autres, c’est un changement rafraîchissant par rapport au multiculturalisme libéral, anarchique, mondialiste et impie, et sa popularité ne cesse de croître. Des journalistes l’ont même qualifiée de « dirigeante de la droite européenne » et de « dirigeante politique la plus importante d’Europe. »

Mais on oublie ce que cette version du christianisme et ses rapports avec le pouvoir politique et militaire ont fait dans le passé !

Sous la direction de Meloni, l’Italie établit des partenariats avec des fournisseurs d’énergie au Moyen-Orient et développe rapidement des relations avec l’Afrique du Nord, les Balkans et la Turquie. Elle contribue à la construction du Saint-Empire romain. Mais ni Meloni ni l’Italie ne dirigeront ce bloc. Il sera dirigé par un homme fort en Allemagne, influencé par le Vatican.

Comme l’a écrit l’année dernière le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, dans « Le fascisme se réveille en Italie », « Mussolini a préparé la voie à Adolf Hitler, qui l’a copié et a utilisé la même formule. [...] La montée du mouvement de Meloni correspond exactement à ce que la Bible a prédit. Ces prophéties nous avertissent que nous devons être attentifs à la montée de cette puissance. »

Chaque itération du Saint-Empire romain a versé du sang pour conquérir et convertir ou tuer d’autres personnes. Le monde a été libéré du Saint-Empire romain pendant des décennies, mais aujourd’hui, les rois du Saint-Empire romain apparaissent les uns après les autres. Que s’est-il passé ? Il est entré dans la clandestinité, mais il resurgit aujourd’hui de l’abîme.