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Le Saint Empire romain a-t-il planifié la crise grecque?
J’aimerai ajouter mes pensées à un article crucial écrit par Richard Palmer, intitulé: «Qui arrêtera les feux de la Grèce?» Il a été placé sur notre site Internet le 16 décembre 2008.
La Grèce est dans la confusion. Des milliers d’émeutiers se sont déchaînés à Athènes. Des jeunes gens furieux ont attaqué le palais de justice athénien avec des cocktails Molotov. Des débris de verre brisé et noirci sont étalés dans les rues.
Ces émeutes sont un signe d’un bien plus grand bouleversement qui menace d’engloutir une grande partie de l’Europe.
Athènes n’est pas la seule ville grecque à être frappée. À peu près la moitié de la population active du pays s’est mise en grève. Un résident de Thessalonique a décrit la ville comme «une zone de guerre». Les manifestants ont blessé 12 agents de police dans 10 villes différentes, en une nuit.
Les émeutes ont commencé le 6 décembre après que la police a tiré, et tué Alexandros Grigoropoulos âgé de 15 ans. Sa mort a déclenché une réaction féroce à travers le pays.
Mais la mort tragique d’A. Grigoropoulos n’a été que l’étincelle. Le vrai combustible du feu est venu de l’économie tourmentée de la Grèce.
Beaucoup d’émeutiers sont furieux de la manière dont le gouvernement gère la crise économique. Les syndicats veulent des dépenses sociales, des salaires et des pensions plus élevés. Les deux plus grands syndicats de la Grèce, la Confédération générale des ouvriers de la Grèce (Gsee) et l’union des fonctionnaires adedy, avaient planifié une manifestation publique en protestation à l’échec de l’économie, avant la mort par balle d’A. Grigoropoulos. La mêlée, causée par cette énorme manifestation, a fusionné avec les émeutes en masse des jeunes pour créer le chaos dans les rues, et paralyser la nation.
Cependant, le gouvernement grec ne peut pas faire grande chose pour réparer l’économie de la nation. Le destin de la Grèce a été, en bien des façons, scellé il y a sept ans.
En 2001, la Grèce a adopté l’euro, en tant que membre de l’Union européenne. À ce point, le boom économique de la Grèce, et le fiasco d’après, sont devenus inévitables. Le chroniqueur Ambrose Evans-Pritchard a expliqué la situation dans le Telegraph: «Il y a évidemment un problème pour des pays comme la Grèce qui sont entrés dans l’uem [l’Union économique et monétaire] pour des raisons politiques avant que leurs économies aient été suffisamment réformées pour faire face—à long terme—aux rigueurs de la vie autour de l’euro …
«L’adhésion de la Grèce à l’euro a conduit à une économie pervertie. Le déficit de la balance des paiements s’élève à 15 pour cent du pib, de loin le plus élevé de la zone euro. Effectivement, le déficit (53 milliards de dollars) est le sixième plus grand dans le monde, en termes absolus—une véritable prouesse pour un pays de 11 millions d’habitants» (10 décembre 2008).
La dette étrangère de la Grèce atteint, de manière ahurissante, 91 pour cent de son produit intérieur brut. Les banques grecques sont dans la crise. Le gouvernement a promis de les tirer d’affaire avec 28 milliards d’euros. Mais avec l’économie de la Grèce en si mauvaise condition, le gouvernement grec aura des difficultés à emprunter les 28 milliards d’euros qu’il veut donner aux banques. Cela pourrait signifier qu’il devra prendre l’argent de ses programmes sociaux. Cela rendrait encore pires les troubles sociaux en Grèce.
Il n’y a aucune voie de sortie—et, selon certains analystes, cela était destiné, dès le début, à aboutir à cette situation. Ces analystes sont d’accord avec les faits brutaux qui se déploient en Europe.
Bernard Connolly est un fonctionnaire, auteur de The Rotten Heart of Europe [Le cœur pourri de l’Europe], qui a exposé les maux du mécanisme européen des taux de change, et la vérité au sujet de l’Union européenne. Il y a plus d’un an, il a expliqué le processus dans un article paru dans le Telegraph:: «L’UE, tout à fait délibérément, a créé la bulle financière de crédit la plus dangereuse qui soit: l’uem. Et, tandis que la mission de la Fed est d’éviter une crise financière, la mission de la bce [la Banque centrale européenne] est de provoquer celle-ci. Le but de la crise sera, comme l’a dit R. Prodi, alors président de la Commission en 2002, de permettre à l’UE de prendre plus de pouvoir pour elle-même. Les victimes du sacrifice seront, dans le premier cas, les familles et les sociétés (et les banques et les investisseurs) dans des pays comme l’Irlande… Par la suite, les épargnants allemands (ou les contribuables britanniques) supporteront le fardeau des subventions qu’un ‘gouvernement économique de l’UE’ nouvellement renforcé décrétera» (20 août 2007).
Quand l’union économique européenne actuelle a été formalisée, il est devenu inévitable que des pays comme la Grèce affrontent, finalement, des crises économiques. À travers l’inclusion de l’Allemagne, l’union économique a tenu compte de larges taux d’intérêt européens qui étaient beaucoup plus bas dans des pays comme la Grèce que cela aurait normalement dû être possible. Les taux d’intérêt bas ont encouragé l’emprunt massif, et ont artificiellement stimulé un boom. Mais comme avec toutes les bulles financières, elle a finalement éclaté. Ce que la Grèce et d’autres pays d’Europe du sud en particulier supportent maintenant en est le contrecoup.
Le Saint Empire romain
Romano Prodi était récemment le Premier ministre de l’Italie. Il a finalement été chassé du pouvoir par l’Église catholique romaine parce qu’il était en désaccord avec elle sur plusieurs questions. Cela illustre la sorte de pouvoir qu’exerce le Vatican dans la politique de l’UE. (L’Église catholique, en Europe, est très différente de ce qu’elle est aux États-Unis)
Ainsi, le Vatican a, bien évidemment, apprécié le plan de l’UE visant à prendre pour elle plus de pouvoir. La réelle puissance de l’UE tourne autour de l’Allemagne et du Vatican—comme il en a été dans toute l’histoire du Saint Empire romain.
Cela décrit le réel problème pour ce monde—comme il en est depuis plus de 1 500 ans! Tout étudiant de l’histoire européenne est au courant du passé violent du Saint Empire romain.
Depuis plus de 50 ans nous avertissons de la montée de ce pouvoir dangereux. (Faites la demande de notre brochure gratuite L’Allemagne et le Saint Empire romain qui explique une grande partie de cette histoire.)
Les faits démontrent extraordinairement qu’il y avait des relations extrêmement étroites entre l’Allemagne et le Vatican lors de la Seconde Guerre mondiale (la sixième tête du Saint Empire romain), même si le Vatican le nie avec véhémence.
Ce qui s’est passé entre l’Allemagne et le Vatican, lors de la Seconde Guerre mondiale, n’est qu’un aperçu de l’avenir immédiat.
Otto von Habsbourg a été un leader prééminent de l’Europe, dans le récent passé. Il a dit, autrefois: «La Communauté [européenne] vit grandement par l’héritage du Saint Empire romain, bien que la grande majorité des gens qui en vit ne sache pas sur quel héritage elle vit.» C’était une grande affirmation qui était en dessous de la vérité! Il a dit aussi: «Nous possédons un symbole européen qui appartient également à toutes les nations d’Europe; c’est la couronne du Saint Empire romain, qui concrétise la tradition de Charlemagne.» L’histoire montre que l’Empereur Charlemagne a pataugé dans une mer de sang pour amener des convertis au catholicisme.
Dans notre brochure L’Allemagne et le Saint Empire romain nous écrivons: «Depuis plusieurs décennies l’Église de Dieu avertit de l’émergence de l’Allemagne en tant qu’acteur le plus dominant dans une Union européenne de nations. La Bible enseigne que cette force catapultera subitement le monde dans la troisième et dernière guerre mondiale.
«Pourtant, même si nous mettons un moment de côté la prophétie biblique, il y a plus qu’assez de Jérémie des temps modernes avertissant des liens du développement de l’Allemagne avec son passé fasciste. Un de ces auteurs modernes [est] Martin Lee. Il écrit: ‘Quelque chose d’affreux a été mis à nu par la chute du mur de Berlin. La bête fasciste s’est réveillée de nouveau et s’est mise à roder.’ D’autres livres célèbres, comme Le Fascisme de Roger Eatwell, Le cœur pourri de l’Europe de Bernard Connolly et Les années à Downing Street de Margaret Thatcher, servent tous d’avertissements churchilliens pour un monde qui s’est prédisposé à somnoler alors que les événements empirent. La majorité de la presse principale est inconsciente de la présence dangereuse et prémonitoire qui se développe à l’horizon, en Europe centrale. Il en était de même avant la Seconde Guerre mondiale.
«Nous devons nous réveiller et prêter attention à cette poignée de fins analystes politiques bien informés. ‘Vous n’avez pas ancré l’Allemagne à l’Europe’, a dit Margaret Thatcher, en 1995. ‘Vous avez ancré l’Europe à une Allemagne nouvellement dominante et unifiée. À la fin, mes amis, vous constaterez que cela ne marche pas.’ Dominer fait partie du caractère national allemand, a-t-elle dit.
«Alors que l’Allemagne se trouvait en ruine et en cendres après la Seconde Guerre mondiale, Herbert W. Armstrong avait la vision nette, et prophétique, pour voir une Allemagne qui s’élèverait de nouveau pour la domination mondiale. Il savait que les nazis n’avaient pas été éliminés entièrement. Ils se sont seulement cachés, comme des cafards quand la lumière de la cuisine est allumée.»
La crise financière de l’Europe
«L’Allemagne est entrée dans l’euro avec un taux de change surévalué», a écrit Bernard Connolly. «Elle a alors fait face à une longue période de chômage élevé qui a conduit à baisser les salaires et à rétablir sa position compétitive. Mais la bce, nouvellement établie, a aussi aidé l’Allemagne au début de ce processus. La bce a au départ établi des taux d’intérêt là où l’Allemagne en a eu besoin—beaucoup trop bas pour la plupart des autres pays de l’uem … Cette combinaison, et la non compétitivité initiale allemande, ont créé les booms dans beaucoup d’autres pays de l’uem. Mais, comme aux États-Unis dans les années 1920 et, de nouveau, dans les années 1990, les taux d’intérêt inopportuns et la croissance temporairement florissante ont complètement dénaturé les perceptions d’aujourd’hui face à celles de demain. Le résultat a été que les entreprises et les familles dans ces pays ont énormément emprunté, et les banques et les investisseurs ont énormément prêté, souvent sur l’illusoire sécurité de prix immobiliers gonflés» (op. cité.).
Les États-Unis essaient actuellement de résoudre leurs problèmes liés à la dette en baissant les taux d’intérêt et en rendant l’emprunt plus facile. Cela traite le symptôme: cela peut réduire la douleur temporairement, mais ne réparera rien à long terme. Des nations comme la Grèce, cependant n’ont même pas cette option. Elles ne peuvent pas changer le taux d’intérêt à un niveau qui leur convient; elles sont tributaires de ce que décide la bce. Et la bce est très lourdement influencée par l’Allemagne.
La Grèce n’est pas la seule nation prise dans ce piège. L’économie de l’Espagne est passée par un processus semblable à ce que B. Connolly décrit, et maintenant le Fonds monétaire international prédit que son chômage atteindra 15 pour cent. L’Irlande et le Danemark paient aussi le prix de la surchauffe de leurs économies.
Cela signifie-t-il que c’en est fini pour une monnaie unique européenne? Pas du tout.
Tout comme la Trompette et des hommes, comme B. Connolly, en ont averti, Berlin a planifié cette crise avant même qu’il n’adopte l’euro. Les élites européennes savaient que cela arriverait finalement. Et elles présenteront bientôt une solution.
Dans ce contexte, il convient de noter que la banque centrale allemande détient la deuxième plus grande réserve d’or dans le monde. Durant le premier trimestre de 1999, en même temps que l’euro a été lancé, l’Allemagne a acheté en masse d’énormes réserves d’or. Assez, selon la Economic Intelligence Review, pour revenir à une devise entière (mars 2000). En plus, quand les 11 nations ont rejoint l’euro, elles ont cédé par écrit leurs réserves d’or à la Banque centrale européenne, à Francfort, en Allemagne.
Quoi qu’il advienne, il est prophétisé que l’Allemagne sortira par le haut, dans cette crise financière. Les troubles sociaux et les émeutes forceront finalement les Européens à succomber à un gouvernement de l’Europe fort et uni, dirigé ultimement non de Bruxelles mais de Berlin.
La Grèce n’est que l’un des premiers endroits à avoir des troubles. Mais les économies nationales à travers l’Europe se détériorent, et bientôt, si la tendance continue, une grande partie du continent sera dans la confusion. Comme dit le code civil français: «En fait de meubles, la possession vaut titre». La Banque centrale européenne n’est pas qu’une reprise des vieux desseins centralistes du Troisième Reich. La bce est domiciliée en Allemagne. Ses réserves d’or sont tenues en Allemagne. La banque allemande la plus influente est la Deutsche Bank, qui a d’énormes investissements dans des affaires internationales. De toutes les nations membres de l’UE, c’est l’Allemagne qui est dans la plus forte position pour dicter les termes de toutes subventions recherchées par les membres les plus faibles de l’UE comme la Grèce.
Soyez attentif à l’Allemagne. Attendez-vous à ce que l’Allemagne soit à la barre d’une restructuration non seulement des économies des nations membres de l’UE, mais encore de celles de toute l’Union européenne elle-même! Cette union sera harmonisée et ensuite guidée par le Vatican.
Ainsi, qui est maintenant la véritable superpuissance économique dans ce monde? L’Allemagne!
Cela aussi a été soigneusement planifié. L’association Allemagne-Vatican est en train d’acquérir une puissance que ce monde ne peut pas même imaginer!
La crise en Grèce est le précurseur de toute une éruption de crises semblables qui se déclencheront bientôt à travers l’Europe. Elles serviront de catalyseur à la principale nation de l’UE, l’Allemagne, afin qu’elle se mette en avant avec des solutions de son propre cru. La prophétie biblique déclare que le résultat sera un super État européen avec l’Allemagne à la barre. Et ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’Amérique, la Grande-Bretagne et la petite nation appelée Israël. ▪