Le procès s’ouvre pour les deux hommes suspectés d’avoir projeté un attentat à Villejuif
Le 6 septembre 2017, Villejuif avait échappé à un événement qui aurait pu être dramatique. Deux hommes radicalisés avaient été arrêtés, et accusés d’avoir projeté un attentat à la bombe dans la ville du Val-de-Marne. Le Parisien rapporte qu’ils sont jugés ce mardi 8 juin devant la cour d’assises de Paris. Ils risquent 30 ans de prison.
Une perquisition menée au domicile de l’un d’entre eux, Ali M. R., avait pourtant permis aux enquêteurs de mettre la main sur un attirail d’explosifs. Bouteilles d’acide chlorhydrique, acétone et eau oxygénée, appareils électriques et système de sonnette avec bouton de contrôle à distance avaient été découverts. Dans un garage loué par ce même homme âgé de 39 ans, d’autres ingrédients établissant la réalité de son macabre projet avaient été trouvés. Au total, les quantités saisies auraient pu permettre de fabriquer 4 kg de TATP, quand celles utilisées par les terroristes du 13 novembre 2015 en contenaient 1,5 kg chacune. Une abondance qui donne une idée du désastre qui aurait pu avoir lieu sans l’arrestation des suspects. Lors de leur audition devant les policiers, les deux amis avaient évoqué des cibles différentes. Pour Frédéric L. C., l’hypothèse était de s’en prendre à une patrouille de militaires de l’opération Sentinelle. Ali M. R. pensait plutôt perpétrer plusieurs attentats, sur « des personnes civiles ou de confession religieuse différente de la religion musulmane (…), de faire un attentat de masse ».