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Le Portugal veut réduire l’Union Européenne
Le premier ministre du Portugal, Antonio Costa, exposa sa vision pour une Europe plus unifiée, dans un discours prononcé à l'Université catholique du Portugal à Lisbonne, le 23 novembre. Costa veut une Europe de valeurs communes. Sa solution ? Réduire l'Union européenne.
« Nous devons nous demander… si nous devrions envisager l'UE dans un esprit de plus grande flexibilité, en supposant que, comme Schengen ou l'euro n'est pas pour tous, nous devrions avoir une géométrie variable ici pour l'avenir de l'Union Européenne », déclara Costa. Il disait que les Européens doivent décider « si l'UE est une union des valeurs, ou si au contraire, elle est avant tout un instrument économique visant à générer de la valeur économique ». Il poursuivit, « Cette distinction est très importante parce que le manque de compréhension de cette distinction a certainement conduit au départ du Royaume-Uni, qui voyait l'UE comme une plate-forme pour générer de la valeur, mais pas quelque chose qui était le résultat du partage de valeurs fondamentales. »
Il déclara aussi que les Pays-Bas devraient également quitter l'Union Européenne, puisque ses dirigeants ont une aversion à l'idée du partage de la dette et aux renflouements massifs.
M. Costa n'est pas le seul dirigeant qui désire une plus grande unité en Europe, même au prix de la perte de quelques États membres. Le président français Emmanuel Macron a souvent plaidé pour une « Europe à deux vitesses » dans laquelle certaines nations s'intégreraient les unes aux autres plus rapidement que d'autres. Seules les nations qui s’intégreraient plus complètement prendraient des décisions majeures telles que la politique étrangère.
« La grande erreur que nous avons faite ces cinq ou dix dernières années, est que nous voulons toujours tout décider à vingt-huit, peut-être demain avec vingt-sept après le Brexit… Cela n'a jamais fonctionné de cette façon », a déclaré M. Macron lors d'un discours en 2018 à l'Université catholique de Louvain. Son objectif est de transformer le processus de décision de l'Europe, afin que « quiconque s'y oppose ne puisse plus bloquer les autres ».
Le Portugal a assumé la présidence tournante de six mois à partir de janvier. Pour réaliser son souhait, Costa aura besoin du soutien de Berlin, où d'une crise européenne grave. Bien que les dirigeants actuels de l'Allemagne soient opposés à l'idée d'une Europe avec de multiples niveaux d'intégration, cela ne signifie pas que l'UE demeurera aussi grande qu'elle l'est aujourd'hui. Le Brexit met une double pression sur l'Europe. L'UE doit faire face à la perte de l'un de ses plus importants contributeurs financier nets. En même temps, beaucoup de gens croient que d'autres nations insatisfaites suivront l'exemple de la Grande Bretagne. Étant donné l'ensemble de la série de crises, l'Europe pourrait en effet se réduire en un noyau de pays plus petits mais plus unifiés.
La vision de Costa quant aux valeurs européennes communes implique une UE plus petite, plus centralisée et moins démocratique. Un pays ou une puissance devrait avoir le dernier mot sur qui peut adhérer, et quelles seront les valeurs.
Comme nos lecteurs fidèles le savent, une Europe plus petite et plus centralisée est ce que la Trompette prédit depuis de nombreuses années.
Nous nous tournons sur l'histoire prouvée de la prophétie biblique afin de connaître ce qui va se passer en Europe dans les années à venir. Dans notre brochure L'Allemagne et le Saint Empire romain, nous montrons que malgré l'état faible et divisé de l'Europe d'aujourd'hui, l'histoire et la prophétie montrent qu'elle se consolidera à nouveau en un empire puissant.
Apocalypse 13 a prédit sept résurrections du Saint-Empire romain. Celles-ci ont culminé au cours d'époques d'expansion impériale ; avant que l'empire ne revienne à un état fracturé et divisé. Charlemagne est un exemple. Son Empire s'étendait des frontières de l'Espagne à ce que nous appelons aujourd'hui l'Europe de l'Est. Cette région diversifiée était maintenue par les doctrines de l'Église catholique sous le pape Léon iii et par l'utilisation de la force mortelle exercée par l'empereur.
La Bible montre que la septième résurrection de cet empire est encore à venir. Une combinaison de l'Église et de l'État réapparaîtra dans les temps modernes. « Et il se tint sur le sable de la mer. Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème » (Apocalypse 13 : 1). La Bible explique que ces dix cornes représentent dix dirigeants : « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n'ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête » (Apocalypse 17 : 12). Quelles sont les « valeurs » qui la maintiendront ? Apocalypse 17 : 3 décrit que les nations qui composent la « bête » militaire et politique sont dirigées par une femme, qui symbolise une grande église puissante, qui influença la culture de l'Europe pendant des milliers d'années.
Comme notre magazine prédécesseur, La Pure Vérité sous la direction de Herbert W. Armstrong, l'expliquait en octobre 1962 :
La « bête » est donc le chef, ou le souverain, régnant sur tous—et 10 autres rois-dictateurs, ou des dirigeants de moindre importance régnant sur 10 nations ou groupes de nations européennes (les nations du « Benelux », ou autrement dit la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg par exemple, pourraient constituer l'un des 10), seront associés dans cette union de nations européennes. « L'heure » de leur règne indique, comme au verset 10, un espace de temps « très court ».
Ceci n'affectera pas seulement l'Europe. La prophétie montre que cette « bête » sera une puissance militaire impérialiste et violente. Elle va conquérir de nombreuses nations, y compris la Grande Bretagne et les États-Unis. En cette ère d'armes nucléaires, cela provoquera la plus grande époque de souffrance jamais connue par l'humanité (Matthieu 24 : 21-22). Toutefois, ce temps sera écourté par un événement beaucoup plus grand et rempli d'espoir. L'avènement d'une Europe unie est à la fois un avertissement et une source d'espoir dans un avenir meilleur.