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Le Parti d'extrême droite de l’Espagne vit une ‘ascension fulgurante’
Le 10 novembre, l'Espagne a tenu sa quatrième élection en quatre ans. L'incertitude des résultats va presque certainement amener des semaines et peut-être des mois d'instabilité politique au pays. C'est une tendance au mécontentement et à la division qui se répand comme une maladie à travers toute l'Europe.
Le Parti socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez a remporté les élections ; cependant, il a perdu trois sièges par rapport à l'élection d'avril. Le Parti populaire conservateur a remporté 12 sièges supplémentaires, augmentant sa présence au parlement à 88 sièges.
Mais la plus grande nouvelle de l'élection est venue du parti Vox, d'extrême droite. Gagnant 15 pour cent des voix et se plaçant en troisième place, Vox a plus que doublé ses sièges avec 52. Vox est le premier parti d'extrême droite de l'Espagne depuis la mort du dictateur Francisco Franco en 1975.
Alors que Sánchez restera Premier ministre, son but en déclenchant les élections s'est retourné contre lui. Au lieu de renforcer sa position, former une coalition qui fonctionne semble être plus difficile qu'avant. Les partis nationaux de gauche ont remportés ensemble 158 sièges ; la droite rassemblée a remporté 150 sièges au total, ce qui ne laisse aucune des deux parties avec une nette majorité.
Certains suggèrent que le Parti populaire travaillera à former une coalition avec les socialistes, principalement pour éviter une autre élection. Un conseiller du Premier ministre, selon Politico, a dit que s'il y avait une autre élection « Vox les engloutirait », en parlant des autres partis.
Plus l'Espagne a des élections qui échouent, plus ses citoyens deviennent insatisfaits du courant dominant et se tournent vers les extrêmes. C'est ce que nous constatons avec la montée de Vox. Ce mécontentement découle également par la montée du taux de chômage et de l’échec de l’économie. Le taux de chômage est maintenant à 14,2%, le deuxième plus élevé d'Europe. La Commission européenne a déclassé à la baisse les prévisions de croissance économique de l'Espagne de 2,3% à 1,9% pour 2019 et à 1,5% pour 2020.
Le mécontentement abonde aussi avec la façon dont le gouvernement actuel réagit à la demande d'indépendance de la Catalogne. Après des semaines de violence avant les élections suite à l'emprisonnement de neuf dirigeants séparatistes, le gouvernement a cherché à apaiser les tensions. Cette approche douce a contribué à la montée en puissance de Vox, qui cherche une action vigoureuse contre toute tentative d'indépendance de la Catalogne. Le dirigeant de Vox, Santiago Abascal, a accusé Sánchez de ne pas croire « dans la nation espagnole » en raison de sa faible réaction. Abascal dit que la situation de la Catalogne est « un coup d'État permanent ».
Après que les résultats de l'élection furent publiés, Abascal a proclamé qu'une « alternative patriotique a été consolidée avec l'Espagne, et nous exigeons la restauration de l'unité nationale avec l'application du pouvoir direct en Catalogne (The Telegraph). »
La « montée fulgurante » de ce parti d'extrême droite en Europe, comme l'a déclaré la dirigeante de l'extrême droite française, Marine Le Pen, a polarisé le gouvernement espagnol comme jamais auparavant. Comme le journal espagnol El Pais le présente, « Former un gouvernement semblait compliqué en avril—c'est maintenant un hiéroglyphe impénétrable. »
Cette lutte politique en Espagne est parallèle à une lutte croissante qui se répand sur tout le continent. « Nous avons commencé une révolution politique et culturelle », a dit Abascal. Et cette « révolution politique et culturelle », s'étend à travers l'Europe.
L'analyse par le journaliste Ian Birrell dans UnHerd révèle pertinemment la révolution anti-démocratique qui pousse à travers l'Europe. Il écrit que le résultat en Espagne « laisse la démocratie à nouveau dysfonctionnelle alors qu'elle lutte pour s'adapter à un monde en évolution rapide. Des études ont montré dans les nations occidentales, une diminution du support pour la forme de gouvernement la plus efficace au monde, alors que les populistes de différentes teintes exploitent le mécontentement électoral et économique. L'Espagne n'est qu'un pays de plus sur notre continent polarisé, qui s'efforce de trouver une issue à travers ces tempêtes politiques turbulentes. »
Cette montée du populisme est évidente dans le Rassemblement National en France, la Ligue du Nord en Italie, l'Alternative für Deutschland en Allemagne et de nombreux autres partis d'extrême droite qui se lèvent dans toute l'Europe.
Une fois que les partis traditionnels perdent tellement de support que ni la gauche ni la droite ne peuvent gouverner par eux-mêmes, il est très difficile de récupérer. Dans un récent Trumpet Brief, Richard Palmer a qualifié ce modèle de « spirale de la mort » en Europe.
Il s'agit de la même spirale descendante que l'Europe a vécue dans les années 1930 qui a présidé à la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, le parti nazi en Allemagne s'éleva rapidement avec les partis marginaux dans toute l'Europe.
Le mécontentement amer et la division autour du continent conduisent à l'accomplissement d'une importante prophétie biblique du temps de la fin.
Le livre de Daniel prophétise au sujet de l'ascension d'un bloc puissant en Europe appelé « le roi du nord » (Daniel 11 : 40). Daniel 8 parle de l'ascension du chef de cette superpuissance européenne : « À la fin de leur domination, lorsque les pécheurs seront consumés, il s'élèvera un roi impudent et artificieux » (verset 23).
Se référant à ce verset dans son article de janvier « Allemagne—Un nouveau roi est imminent » le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a écrit ceci :
Ce dirigeant à venir bientôt pourrait littéralement être appelé un roi. Même s'il ne l'est pas, la Bible lui donne ce titre. Quand la Bible parle au sujet d'un roi, dans la plupart des cas elle ne se réfère pas à un gouvernement démocratique. Même si cet homme n'a pas le titre de « roi » il dirigera comme un monarque absolu, comme un roi autoritaire sortant tout droit du Moyen Âge. La vision de Daniel montre que le gouvernement de l'Europe est sur le point de devenir beaucoup plus autoritaire. Il n'est pas difficile d'imaginer que ceci se produise, compte tenu de l'appétit croissant en Allemagne et en Europe pour exactement ce genre de gouvernement.
C'est ce qui se produit en Europe et surtout en Espagne en ce moment—ils cherchent un gouvernement plus autoritaire alors qu'ils voient la démocratie échouer partout autour d'eux. L'histoire de l'Europe a prouvé qu'elle se tourne toujours vers un chef autoritaire dans des périodes de troubles, et la Bible prouve que cela se produira encore. Cela se produit en ce moment même !
Pour plus d’informations sur ces prophéties et sur l'orientation de ces événements, veuillez lire l'article de M. Flurry « Allemagne—Un nouveau roi est imminent ».