timej/Unsplash
Le mystère de la civilisation (première partie)
La suite provenant de Le mystère de l’homme (onzième partie)
La suite provenant de Le mystère de l’homme (onzième partie) Peu de gens s’y attardent, mais quand on y réfléchit, y a-t-il quelque chose entouré de plus de mystère que la civilisation de ce monde ? Comment expliquer l’étonnant paradoxe d’un monde, à l’intelligence humaine, capable d’envoyer des astronautes sur la lune et les en ramener, de produire des prodiges de science et de technologie, de transplanter des cœurs humains — et cependant incapable de résoudre de simples problèmes de vie de famille, de relations de groupe, ou de paix entre nations ?
Les nations développées ont fait d’énormes progrès. Elles ont produit un monde hautement mécanisé procurant tout le confort et le luxe moderne, et tous les moyens de divertissements. Cependant, elles sont affligées par le crime, la violence, l’injustice, la maladie et les foyers brisés. Dans le même temps, plus de la moitié du monde vit dans l’analphabétisme, la pauvreté abjecte, la saleté et une misère noire. La violence et la destruction se propagent rapidement. Bien des gens se demandent : « Si Dieu existe, pourquoi permet-Il tant de violence et de souffrance humaine ? »
Nous sommes nés dans ce XXe siècle tel qu’il est. Nous le considérons comme allant de soi, mais nous ne pouvons l’expliquer. C’est comme si nous voyons un film proche de la fin. Nous voyons ce qui se passe mais n’ayant pas vu ce film dès le début et ne connaissant pas le développement des événements, au moment où nous le regardons, nous ne pouvons tout simplement pas comprendre ce qui s’y déroule. Un auteur de science-fiction a décrit une machine à remonter le temps qui pourrait vous transporter en arrière dans l’histoire. Si nous avions une telle machine, nous pourrions nous transporter six mille ans en arrière et voir ce qui, en fait, est arrivé dans le jardin d’Éden originel, à la fondation du monde. C’est là que cette civilisation a commencé. Nous comprendrions alors mieux pourquoi il est question de la fin imminente du monde.
Comment cette civilisation est-elle parvenue dans cet état, au vingtième siècle ? Quel mystère pour ceux qui y réfléchissent ! Naturellement, la plupart des gens n’y réfléchissent pas, et ne se posent jamais la question. Mais si quelqu’un se la pose, il se trouve face à un mystère. Essayons donc de bien comprendre.
Il a été vu, dans le chapitre précédent, que Dieu a créé l’homme dans le dessein suprême de Se reproduire. Cependant, ce dessein suprême nécessitait la création en nous — avec notre consentement, notre zèle, nos efforts, et en manifestant notre joie — du caractère spirituel suprême de Dieu. Or, ce faisant, pourquoi Dieu plaça-t-Il l’homme sur la terre ? Pourquoi cette planète, en particulier ?
Notre planète inachevée
Dieu plaça l’homme sur la terre pour y restaurer le gouvernement de Dieu. À l’origine, Lucifer et ses anges y avaient été mis. Dieu les avait mis sur une terre inachevée. Rappelez-vous, Dieu crée en deux étapes. C’est comme une femme faisant un gâteau : elle cuit d’abord celui-ci, mais il n’est pas fini tant qu’elle n’y a pas mis le glaçage. L’essentiel de la terre avait été créé avant que les anges n’y fussent placés. Dieu destinait les anges à développer la surface de la terre, à l’orner et à l’embellir. Dans ce but, Il leur donna Son gouvernement afin qu’ils y conforment leur conduite et leurs actions.
Mais Lucifer, alors sur le trône pour administrer ce monde des anges, dans la coopération et l’harmonie, se rebella. Il transforma la coopération et l’activité harmonieuse en compétition, en mal, en rébellion et en destruction. La lumière, sur la terre, devint ténèbres. La dévastation, le délabrement et la ruine frappèrent la surface de la terre.
Dieu envoya alors Son Esprit et, en six jours, renouvela la face de la terre (Psaumes 104 : 30) pour l’homme. Mais « le glaçage du gâteau » n’avait pas encore été ajouté. Dieu mit l’homme afin que ce dernier fasse ce que les anges pécheurs n’avaient pas fait.
L’homme devait finir la terre, l’embellir. Dieu n’est pas l’auteur de la confusion, de la laideur ou du délabrement mais de la beauté, de la perfection, du caractère, de la qualité.
Lisez, dans le quatrième chapitre de l’Apocalypse, la description des cieux — l’emplacement du trône de Dieu — où, pourrait-on dire, Dieu vit. Dieu siège sur un trône entouré d’une splendeur éclatante où existent la qualité, la beauté et le caractère. Quelque chose de bien plus éblouissant et splendide qu’un œil humain n’a jamais vu.
Dieu voulait que l’homme travaille cette terre, l’améliore, l’embellisse, lui donne un caractère glorieux — et ce faisant, installe dans sa propre vie « de saints ornements » (1 Chroniques 16 : 29). Dieu n’a jamais voulu que les humains vivent dans la pauvreté, la saleté et dans une misère noire ou dans la laideur. L’homme aurait dû embellir la terre et, par la même occasion, développer son caractère. Sa civilisation aurait dû être un « paradis sur terre ».
Ce qu’a fait l’homme
Mais qu’a fait l’homme sur la terre où Dieu l’a mis ? L’homme a enlaidi, pollué, sali, profané tout ce qu’il a touché. Il a pollué l’air, souillé l’eau des rivières, des lacs et des mers. Il a détérioré la terre, dénudé les forêts, modifiant ainsi le régime des pluies et entraînant l’expansion des déserts. Il a épuisé le sol en négligeant de lui donner ses sabbats tous les sept ans. L’homme a construit des villes et les a laissées se détériorer en taudis, en saleté et en une misère noire.
Tout cela parce que le tout premier homme a rejeté Dieu et s’est détourné de Lui, ne comptant que sur soi-même — et tous les enfants d’Adam ont fait de même.
Ainsi l’homme a construit une civilisation faite par l’homme, et influencée par Satan. L’homme a non seulement ruiné la terre qu’il aurait dû développer et améliorer, il a en outre détruit sa propre santé en menant une mauvaise vie, et dégradé et perverti son propre caractère spirituel. Maintenant, enfin, alors que nous approchons du terme des six mille ans de libre maîtrise que Dieu lui a laissés, l’homme a créé le monstre de Frankenstein des armes de destruction massive qui peut éliminer totalement l’humanité — à moins qu’un Dieu plein de compassion n’intervienne pour nous sauver de nous-mêmes.
La suite sur Le mystère de la civilisation (deuxième partie)