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Le mystère de l’homme (deuxième partie)
La suite provenant de Le mystère de l’homme (première partie)
Notre planète dévastée
Au lieu d’améliorer, d’embellir et de finir la création de la terre, les anges iniques la plongèrent dans la désolation et la ruine.
Genèse 1 : 1-2 dit : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme … ».
Dans l’original, les mots hébreux pour « informe et vide » sont tohu et bohu — signifiant « désert, désolé, détérioré ». Le verbe était est aussi traduit par « devint ». Par conséquent, il n’est pas exclu qu’après des millions d’années, l’océan recouvrit toute la terre — et, en raison de l’anarchie des anges, la lumière avait cédé la place aux ténèbres.
Qu’il me soit permis, dans ce contexte immédiat, d’évoquer un principe biblique. Il s’agit de l’enseignement suivant, contenu dans Ésaïe : « À qui veut-on enseigner la sagesse ? À qui veut-on donner des leçons ? … Car c’est précepte sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là » (Ésaïe 28 : 9-10). La plupart de ceux qui essaient d’appliquer ce principe, relatif à la compréhension des Écritures, prennent le moindre « petit » verset hors de son contexte, afin de « l’interpréter » en fonction de leurs idées.
De tous les ouvrages qui ont été écrits, la Bible est unique en son genre. Le fait même que les vérités qu’elle contient sont révélées « un peu ici, un peu là » montre bien qu’il s’agit d’un ouvrage codé qui — comme nous l’expliquerons un peu plus loin — n’allait être ouvert à la compréhension qu’à notre époque, celle du temps de la fin. Ceux qui ont essayé de lire la Bible directement, et de façon continue à partir du début, ont été déconcertés. Plusieurs se sont découragés et ont dit, comme moi autrefois : « Je ne peux pas comprendre la Bible ». C’est pourquoi Bruce Barton avait dit que la Bible est le livre que personne ne connaît. Comme je l’ai expliqué ailleurs, la Bible est comme un puzzle. Tant que les différentes pièces d’un puzzle ne sont pas assemblées convenablement, la véritable image n’apparaît pas.
Beaucoup d’autres points en rapport direct avec Genèse 1 sont abordés ailleurs dans la Bible, dans d’autres passages des Écritures.
Il importe que nous comprenions bien ce qui s’est passé auparavant. Genèse 1 : 1 montre que Dieu a créé les cieux et la terre. Dans le chapitre deux, nous avons vu que les cieux (c’est-à-dire l’univers entier) et la terre furent créés après les anges. Les anges placés sur notre planète n’achevèrent pas sa création ; ils ne l’améliorèrent pas, ne l’exploitèrent pas, et ne l’embellirent pas. Au lieu de cela, ils provoquèrent sa ruine et sa désolation. Le gouvernement divin cessa d’être administré ici-bas.
Désormais, de tous les êtres vivant dans l’univers, il ne pouvait être fait confiance qu’à Dieu seul, et sans aucun doute, pour ne jamais s’écarter de la voie fondée sur Sa loi. Aucun être plus élevé et plus parfait que le chérubin Lucifer qui se rebella ne pouvait être créé. Le caractère ne peut être créé « automatiquement » par décret. Le caractère spirituel pieux est l’action habituelle et le comportement d’une personne ou d’une entité créée, se dirigeant vers la connaissance des véritables voies de Dieu, et exerçant sa volonté à suivre ces voies même contre l’opposition, la tentation ou son désir personnel du contraire. Ce genre de caractère ne peut être édifié qu’avec l’assentiment, la volonté, et par les actes de l’être en question. Il est transmis par Dieu et doit être reçu volontairement par l’entité. Dieu décida donc, ou avait prévu au préalable, de réaliser la prouesse créative suprême — Se reproduire ! Cela devait être accompli grâce à l’homme. Dieu savait qu’il faudrait utiliser de la matière.
L’homme, créé à l’image de Dieu
Afin de préparer la terre en vue de la création de l’homme, Dieu renouvela la surface de notre planète. Cela est expliqué dans le Psaume 104 : 30 : « Tu envoies ton Esprit : ils sont créés, et tu renouvelles la face de la terre ».
Revenons à Genèse 1 : 2. La terre était devenue une véritable ruine. « … Et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux ».
À ce moment-là, la première chose que Dieu entreprit, ce fut de remplacer les ténèbres par la lumière, comme il l’avait conçu à l’origine. Dieu dit : « Que la lumière soit ! Et la lumière fut » (Genèse 1 : 3).
En six jours donc, Dieu renouvela la face de la terre (ce renouvellement n’était pas la création originelle de notre planète, mais la restauration de sa condition première), afin de la préparer pour la création de l’homme !
Dieu sépara la terre ferme des océans. Il créa la flore, puis la vie marine, puis la faune. En hébreu, langue dont se servit Moïse, les vertébrés portent le nom de nephesh (versets 20, 21, 24). Les traducteurs ont correctement rendu nephesh par « animaux vivants » dans les trois versets sus-cités. Cependant, dans Genèse 2 : 7, parlant de l’homme, le même mot nephesh fut traduit par « âme » parce que les traducteurs ont, à tort, pensé que seuls les humains sont des âmes. Le mot nephesh signifie littéralement « vie des animaux », faisant référence à la vie physique, et non à l’esprit.
La terre redevint donc parfaite mais, cependant, comme une création inachevée — à laquelle il manquait la touche finale.
Comme je l’ai écrit plus haut, Dieu crée en deux étapes. Cela pourrait être comparé à la cuisson d’un gâteau. Une fois cuit, celui-ci est sorti du four. Mais il n’est pas encore terminé tant que la seconde étape — le glaçage — ne sera accompli. Cela a pour but d’embellir, d’enrichir et d’achever le gâteau.
Dieu plaça Lucifer et ses anges sur la terre. Il voulait qu’ils terminent la création en y mettant, pour ainsi dire, la touche finale afin d’embellir, d’améliorer et enrichir la terre. Mais les anges péchèrent, ce qui provoqua le chaos, la confusion et les ténèbres sur notre planète.
Dieu dut donc renouveler la face de la terre pour l’homme, créé pour devenir, par le caractère, l’image de Dieu, et aussi pour prendre la ressemblance, ou l’apparence, et la forme divines. Dieu voulait que l’homme apporte la touche finale en améliorant et en embellissant la terre — comme l’application du glaçage sur le gâteau — de manière à prendre part à la création finale de notre planète. Au lieu de cela, l’homme a ruiné, pollué, souillé et détérioré presque tout ce qu’il a touché ou ce sur quoi il a agi. ▪
La suite sur Le mystère de l’homme (troisième partie)