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Le mystère de l’Église (quinzième parties)
La suite provenant de Le mystère de l’Église (quatorzième partie)
Une stupéfiante comparaison
Il faut savoir que l’engendrement humain, la période de gestation, puis la naissance sont calqués, de manière étonnante, sur le salut spirituel — sur le processus qui consiste à naître de Dieu, à recevoir la vie éternelle dans le Royaume de Dieu, la famille divine dans laquelle nous pouvons naître !
Chaque être humain adulte est, spirituellement parlant, un « œuf » ou un « ovule ». Dans cet ovule spirituel se trouve un noyau — l’intellect humain, avec son esprit humain. La vie de cet « ovule » spirituel est limitée — par rapport à la vie éternelle — car elle ne dure, en moyenne, que 70 ans. En revanche, la vie divine, immortelle et spirituelle, peut lui être communiquée à condition que le Saint-Esprit — issu de Dieu le Père — pénètre en lui. Cet Esprit divin se joint au noyau de l’ovule humain que sont l’esprit et l’intellect de l’homme, et nous communique la nature divine (2 Pierre 1 : 4). Jusque-là, notre nature n’était qu’humaine et charnelle.
De même que le spermatozoïde de l’homme représente la plus petite de toutes les cellules humaines, de même un grand nombre de chrétiens nouvellement engendrés, ne le sont qu’avec une très petite mesure du Saint-Esprit et du caractère de Dieu. Beaucoup, au début, peuvent encore être charnels à plus de quatre-vingt-dix-neuf pour cent ! Apparemment, c’était le cas dans l’Église de Dieu à Corinthe (1 Corinthiens 3 : 1-3). L’apôtre Paul dit qu’il devait encore les nourrir au lait spirituel — pas encore avec de la « nourriture » spirituelle pour adulte. Ils n’étaient certainement pas encore « nés de nouveau ».
Tout comme le spermatozoïde se fraie un chemin pour rejoindre le noyau de l’ovule, le Saint-Esprit de Dieu entre dans l’esprit de l’homme, et se combine à lui. Il y a, comme cela a été expliqué auparavant, un esprit dans l’homme. Cet esprit humain est combiné avec le cerveau pour former l’intellect humain. Le Saint-Esprit de Dieu s’unit à notre esprit, et lui rend témoignage que nous sommes, maintenant, enfant de Dieu (Romains 8 : 16). Le Saint-Esprit de Dieu, alors combiné à notre esprit, donne à ce dernier le pouvoir de comprendre la connaissance spirituelle (1 Corinthiens 2 : 11) — chose impossible à l’esprit humain charnel.
Nous avons alors la vie éternelle — la vie de Dieu — par l’intermédiaire de l’Esprit de Dieu. De façon similaire, l’embryon humain est une vie humaine qui n’est pas encore développée. Nous ne sommes pas encore des êtres spirituels immortels, nous ne sommes pas encore nés de Dieu — tout comme l’ovule humain qui n’est pas encore né de ses parents humains — nous n’avons pas encore hérité, nous ne possédons encore rien, mais nous sommes héritiers (Romains 8 : 17). SI le Saint-Esprit de Dieu habite en nous, Dieu, à la résurrection, fera que « notre corps mortel revête l’immortalité » par Son Esprit qui « habite en nous » (Romains 8 : 11 ; 1 Corinthiens 15 : 49‑53).
Quelle profonde analogie !
Pour le moment, nous ne sommes pas des êtres divins nés. Nous ne sommes pas composés d’esprit, mais de matière. La vie divine a seulement été engendrée. Ce caractère divin débute si petit que l’on ne remarque même pas sa présence, si ce n’est l’éclat de cette extase d’ « attraction » spirituelle que nous émettons lors de ce « premier amour » — spirituellement parlant — de la conversion. Néanmoins, pour ce qui est de la connaissance spirituelle et du développement du caractère spirituel, il n’y a pas encore grand-chose.
L’embryon spirituel
Lorsque nous sommes spirituellement engendrés, nous ne sommes encore que des embryons spirituels. Nous devons être nourris et entretenus avec une nourriture spirituelle. Jésus a dit que l’homme ne vivra pas seulement de pain (nourriture physique), mais de toute parole (nourriture spirituelle) qui sort de la bouche de Dieu ! Cette nourriture spirituelle, on la tire de la Bible ! Cette connaissance et ce caractère spirituels, on les tire aussi des contacts personnels, intimes, continus avec Dieu par la prière, et de la fraternisation chrétienne avec les enfants de Dieu, dans Son Église. On les tire, également, des enseignements continuels transmis par l’Église.
L’embryon et le fœtus physiques sont nourris physiquement par la mère. L’Église de Dieu est appelée la Jérusalem d’en haut, et « notre mère » (Galates 4 : 26).
Notez l’exact parallèle ! L’Église est la mère spirituelle des membres. Dieu a placé dans Son Église Ses ministres, qu’Il a choisis et appelés, afin qu’ils nourrissent le troupeau — « pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps [de l’Église] de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 4 : 11-13).
Les vrais ministres du Christ (et ils sont rares, de nos jours) ont le devoir de protéger les enfants de Dieu en gestation spirituelle contre les fausses doctrines et les faux ministres.
La mère humaine porte son enfant à naître dans la partie de son corps qui peut le protéger, au maximum, des dangers physiques ; cette protection est une partie de son rôle, aussi bien que celui de le nourrir ! Pour sa part, l’Église — par l’intermédiaire des ministres du Christ — instruit, enseigne, guide, conseille et protège les membres à naître contre les dangers spirituels. Quel symbolisme merveilleux que celui de la reproduction humaine par rapport au salut spirituel !
Mais ce n’est pas tout. De même que le fœtus physique doit croître physiquement avant d’atteindre la taille qui lui permettra de naître, de même le chrétien spirituellement engendré doit croître dans la grâce et dans la connaissance du Christ (2 Pierre 3 : 18) — doit vaincre, doit croître en caractère spirituel durant sa vie, afin de naître dans le Royaume de Dieu !
À l’instar du fœtus physique qui, graduellement, développe un à un ses organes, ses traits et ses caractéristiques, le chrétien engendré doit développer graduellement, continuellement, son caractère spirituel — l’amour, la foi, la patience, la bonté, la tempérance. Il (ou elle) doit vivre selon la parole de Dieu, et la pratiquer. Il doit édifier en lui le caractère divin !
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