Roberto Catarinicchia
Le mystère de l’Église (cinquième partie)
La suite provenant de Le mystère de l’Église (quatrième partie)
La plus grande bataille de tous les temps
Jésus jeûna quarante jours et quarante nuits. Il ne prit aucune nourriture physique et ne but aucun liquide. Pourtant, bien qu’étant physiquement très affaibli, Il était devenu spirituellement très fort. Satan allait, à ce moment-là, employer tous ses pouvoirs et ses ruses. Sans doute pensa-t-il être capable de jouer au plus fin avec le Christ, Le vaincre et Le détruire spirituellement. Satan savait pertinemment qu’il allait se battre pour empêcher que sa domination sur toute la terre ne lui soit enlevée.
Le diable s’attaqua tout d’abord à ce qui lui semblait être les points les plus vulnérables aussi bien physiquement que spirituellement. À n’en pas douter, un homme qui n’avait rien mangé et rien bu, durant quarante jours et quarante nuits, serait affaibli au point de céder à toute tentation de nourriture. De plus, la faiblesse spirituelle la plus vulnérable, c’est bien la vanité !
« Si », ricana Satan le terrible tentateur — il utilisa ce petit mot qui a beaucoup d’effet, si. « si tu es Fils de Dieu… » — tout être humain se serait senti insulté et aurait été rempli d’indignation. Il aurait rétorqué, sur un ton de défi : « Qu’entends-tu par : SI tu es Fils de Dieu ? Tu vas le voir… »
Dans cette première attaque, Satan dit : SI tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains », ce qui revient à dire : « Le Fils de Dieu est capable d’accomplir des miracles. Prouve-moi que tu es le Fils de Dieu ! Tu as terriblement faim. Fais donc un miracle. Nourris-toi par un miracle ! »
Mais Jésus se contenta de répondre en citant les Écritures et en les appliquant : « Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
Le premier coup de Satan, et le plus dangereux, venait d’être paré. Mais Satan n’abandonne jamais. Il transporta Jésus dans Jérusalem et Le plaça sur le haut du temple. Puis, il continua à contester la divinité de Jésus.
« SI tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre ». Satan citait un passage des Écritures, mais il l’utilisait de façon erronée. Il en tordait le sens en l’isolant de son contexte, tout comme il pousse si souvent les « érudits » bibliques à le faire.
Jésus lui répondit : « Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu ». Jésus cite ici Deutéronome 6 : 16, qui interdit de tenter yhwh (en hébreu) qui devint le Christ.
Satan n’abandonna pas la partie pour autant.
Il transporta Jésus sur une très haute montagne, et Lui montra tous les royaumes du monde, avec toute leur gloire. « Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. »
Notez-le bien ! Jésus ne nia pas que Satan était le souverain de toutes les nations du monde. Il s’agissait d’une tentation pour pousser à obtenir le pouvoir immédiat. Satan savait pertinemment que Jésus hériterait de tous ces royaumes plus de 1 900 ans plus tard, mais il voulait que Jésus le prenne au mot pour voir s’il pourrait les rendre, et ainsi donner au Christ le pouvoir mondial immédiatement. Mais Jésus décida que le moment était venu de mettre fin à cette titanesque bataille dont l’enjeu était la souveraineté de la terre.
Jésus, cette fois, donna un ordre — un commandement — montrant ainsi qu’Il était, Lui, plus fort que le diable.
« Retire-toi, Satan ! », ordonna-t-il avec une indiscutable autorité. Satan se retira alors, vaincu. Cela ne veut pas dire qu’il a abandonné ni qu’il abandonne la partie. Il combat encore, aujourd’hui, l’Église de Dieu !
Jésus venait de Se qualifier
Jésus-Christ, le second Adam venait de Se qualifier ! Jamais, jusqu’à cette minute, la bonne nouvelle de la venue du royaume de Dieu ne put être annoncée au monde. Le Fils de Dieu résista à Satan et le vainquit — Il S’était qualifié pour rétablir le gouvernement de dieu et installer le royaume de Dieu sur la terre ! Désormais l’Église devait aussi se qualifier pour régner avec Lui !
Jésus vint, entre autres, pour appeler Son Église hors du monde. Ceux qui sont appelés sont dans — et de — ce monde. Chacun a attiré sur lui-même, par le péché, la peine suprême de la mort. Mais Dieu a créé toutes choses par la parole qui devint Jésus-Christ. Par conséquent, la vie de Jésus avait plus de valeur que celle de toute l’humanité, prise collectivement !
Imaginez le fils de l’homme le plus riche et le plus puissant de la terre. Le fils d’un important homme d’affaires est son héritier — il héritera de son immense fortune. Il lui en a déjà été attribué une grosse part, alors qu’il est héritier. Ce jeune homme éprouve une profonde affection pour un autre jeune homme. Son ami a commis un crime, et a des millions de dollars de dettes qu’il ne peut payer. Il est profondément repentant mais est incapable d’éviter la prison pour son vol. Par compassion pour son ami, le fils [de l’homme riche] paie la dette avec son propre argent. La dette de son ami coupable est entièrement payée. Sa culpabilité — son énorme obligation — ne pèse plus sur lui ; il est dégagé de cette obligation et de ses lourdes peines !
Toute l’humanité a suivi son père, Adam — et s’est attiré la peine suprême de la mort. Avant que Jésus (la « Parole » ), maintenant Fils de Dieu, ne puisse fonder Son Église, ceux qui sont appelés hors du monde pour être dans cette Église devaient être dégagés de cette peine suprême de la mort ; ils pourraient ainsi hériter la vie éternelle !
Un des buts de la venue de Jésus, en tant qu’humain, sur la terre c’était de payer cette peine — cette peine suprême de la mort — pas seulement pour ces appelés dans Son Église, mais finalement pour libérer toute l’humanité, chacun en son temps !
Mais puisque cette peine de mort qu’Il devait subir pour l’humanité pécheresse allait mettre fin à Sa vie humaine, elle devait être Son acte humain final après que tous les autres buts de Sa vie humaine aient été accomplis.
Néanmoins, cela montre au lecteur la grandeur du Jésus qui vint fonder l’Église de Dieu !
Ayons toujours présent à l’esprit que, bien que Son ministère commençât alors qu’Il avait à peine 30 ans (dans Sa vie humaine), il était cependant le « toujours-vivant » — l’Éternel — qui avait toujours existé. Quelle grandeur que cette vie humaine de 30 ans !
Et ce Jésus, qui avait grandi dans la ville de Nazareth, avait depuis Sa naissance humaine résisté à Satan et l’avait vaincu — Il avait rejeté la voie égocentrique du « prendre » de Satan ; et dans la confrontation finale titanesque Il S’était qualifié pour restaurer le gouvernement de Dieu et établir sur la terre le royaume de Dieu pour diriger ce gouvernement ! Là où le premier Adam avait échoué, Jésus, le second Adam réussit.
« Pierre » — un titre synonyme d’autorité
Immédiatement après la bataille décisive pour vaincre Satan, deux des disciples de Jean-Baptiste, et Jean lui-même, virent Jésus. Jésus leur demanda de Le suivre chez Lui. L’un d’eux était André, fils de Jonas. Il appela son frère Simon.
Jésus regarda Simon, et lui dit : « Tu es Simon, fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas [Pierre, en grec] », ce qui signifie pierre (Jean 1 : 42).
Dans Marc 3 : 14-16, nous lisons : « Il [Jésus] en établit douze, pour les avoir avec Lui, et pour les envoyer prêcher … [parmi lesquels] Simon, qu’Il nomma Pierre. » Un surnom, selon le Webster, est « un nom ajouté, dérivé de l’occupation. »
Durant des siècles, le surnom Pierre avait été un surnom ou titre, désignant un leader religieux, la tête ou le siège central. Pierre était le premier des apôtres, et leur chef. Un apôtre est quelqu’un « envoyé pour proclamer ou prêcher. »
Ainsi, au tout commencement de Son ministère terrestre, en préparation de la fondation de l’Église, Jésus-Christ choisit Son chef humain pour les apôtres, et les onze autres apôtres originaux. Ceux-ci — avec les prophètes dont les écrits furent préservés depuis l’époque de la première Congrégation (et nation) choisie de Dieu, Israël — devaient former le fondement même de l’Église de Dieu. Jésus Lui-même devait être non seulement le Fondateur mais encore le Chef, et la « pierre angulaire » de l’Église (Éphésiens 2 : 19-21 ; 5 : 23).
La suite sur Le mystère de l’Église (sixième partie)