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Le mystère d’Israël (sixième partie)
La suite provenant de Le mystère d’Israël (cinquième partie)
Israël veut un roi humain
Après quelques générations, Dieu leur donna un prophète pour les diriger : le prophète Samuel. Mais ils ne tardèrent pas à réclamer un roi humain, à l’instar des nations d’alentour. Dieu dit à Samuel que ce n’était pas lui que le peuple rejetait, mais Dieu Lui-même. Samuel n’était qu’un serviteur de Dieu, et il avait, effectivement, gouverné à la façon divine.
Dieu leur donna ce qu’ils réclamaient : le roi Saül, un grand et imposant leader. Mais il désobéit à Dieu, et l’Éternel le remplaça par le roi David. David n’était pas sans péché, mais il se repentait et se détournait de ses transgressions. David devint un homme « selon le cœur de Dieu ». Il écrivit un des livres les plus importants de la Bible, celui des Psaumes. Dieu fit une promesse certaine et inconditionnelle, lui assurant que sa dynastie, régnant sur les Israélites, ne s’éteindrait jamais. Finalement, au moment voulu par Dieu, ce trône serait occupé par Jésus-Christ, lors de Sa seconde venue sur la terre.
Israël se scinde en deux
Salomon, fils de David, devint l’homme le plus sage qui ait jamais vécu (à l’exception du Christ). Mais il prélevait de lourds impôts sur le peuple, et quand il mourut, Roboam, son fils, prit sa place. Le peuple envoya une délégation auprès du nouveau roi, avec un ultimatum. S’il voulait bien réduire leurs impôts, le peuple le servirait. Sinon, il le rejetterait en tant que roi. Sur l’instigation de ses plus jeunes conseillers, Roboam dit au peuple qu’il alourdirait encore davantage les impôts.
Sur ce, le peuple se prononça contre la maison royale de David. Il désigna pour roi Jéroboam qui, du temps de Salomon, occupait un poste identique à celui d’un Premier ministre de nos jours. Roboam étant sur le trône, à Jérusalem, le peuple d’Israël choisit une nouvelle capitale à quelque distance, au nord de Jérusalem. (Sous Omri, l’un de ses rois, Israël allait bâtir Samarie pour capitale).
Là-dessus, les tribus de Juda et de Benjamin décidèrent de rester loyales à Roboam. Elles se séparèrent des tribus rebelles d’Israël, et devinrent la nation de Juda.
En accédant au trône, Jéroboam destitua les Lévites de peur qu’ils n’incitent le peuple à revenir vers Roboam ; il aurait alors perdu son trône. Il reporta en outre, au huitième mois, les fêtes sacrées du septième mois. Il semblerait même qu’il ait remplacé le Sabbat du septième jour par le dimanche, premier jour de la semaine. Le Sabbat avait été institué par Dieu — comme alliance perpétuelle entre Lui et Israël — en tant que signe servant à identifier (Exode 31 : 12-18) Sa nation d’Israël, et devant, chaque semaine, lui rappeler que Dieu était son Créateur. Car en six jours Dieu renouvela ou recréa la terre ; la création est une preuve de l’existence de Dieu.
Les dix tribus perdues
Le peuple d’Israël devint ainsi « les dix tribus perdues ». Elles avaient perdu le signe d’alliance les identifiant comme Israël. Elles avaient perdu la connaissance de Dieu, leur Créateur. Elles ne tardèrent pas non plus à perdre leur langue, l’hébreu.
Durant le règne des dix-neuf rois et sept dynasties, le royaume d’Israël formé des dix tribus continua de pécher, rejetant les plaidoyers des prophètes que Dieu lui envoyait. Lors d’un siège, de 721 à 718 avant notre ère, la Maison d’Israël fut conquise par les Assyriens. Tout le peuple, avec elle, fut emmené captif en Assyrie, sur la rive sud de la mer Caspienne.
De là, en l’espace de cent ans, les Israélites émigrèrent vers le nord-ouest, et on continua à les désigner comme « les dix tribus perdues ».
Le monde n’a jamais su ce qu’elles étaient devenues. On a supposé, à tort, que tous les Israélites étaient des Juifs. Or, dans la Bible, le terme « Juif » ne s’applique qu’aux tribus de Juda, de Benjamin et de Lévi. Les Lévites avaient rejoint le royaume de Juda, lorsque Jéroboam les avait destitués.
Le châtiment de 2 520 ans
À dater de sa captivité, de 721 à 718 avant notre ère, Israël entra dans ses 2 520 ans de châtiment, comme cela était prophétisé dans Lévitique 26. Durant ce temps, les promesses de richesses, de prospérité et de prééminence nationales, faites à Abraham, furent suspendues. Cette période a pris fin entre 1800 et 1804 quand la suprématie nationale et la prééminence économique ont été rendues à Israël. C’est, en effet, la teneur de la promesse inconditionnelle, faite par Dieu à Abraham.
Dans la brochure « Les Anglo-Saxons selon la prophétie », vous saurez comment, finalement, au début des années 1800, Israël retrouva la prééminence nationale et les richesses que Dieu avait promises, de façon inconditionnelle, à Abraham.
Entre temps, les Juifs du royaume de Juda furent conquis et déplacés de leur pays par le roi Nebucadnetsar de Babylone, vers 585 avant notre ère.
Parmi les captifs juifs emmenés à Babylone, se trouvait un jeune homme d’une brillante intelligence, un prophète, qui donna son nom, Daniel, à l’un des livres de la Bible.
Dieu utilisa le prophète Daniel comme intermédiaire entre l’Éternel et le roi Nebucadnetsar.
Ce grand roi païen avait organisé le premier empire mondial unissant plusieurs nations sous un seul gouvernement. Dieu utilisa Daniel pour lui faire savoir que le Créateur Dieu régnait sur toute la terre et que, lui, le roi Nebucadnetsar, ne détenait son trône que par la volonté de Dieu. En fait, Dieu donnait à ce roi païen l’occasion de se soumettre au Gouvernement divin et d’avoir les bénédictions divines qui découlent d’un tel choix.
La prophétie de Daniel 2 décrit une statue prodigieuse représentant l’Empire chaldéen de Nebucadnetsar, auquel allaient succéder les Empires perse, gréco-macédonien, romain, et tous les systèmes de gouvernements humains. Tous seraient détruits et remplacés par le Royaume de Dieu avec le Christ à sa tête, en tant que Roi des rois dirigeant toute la terre.
Un gouvernement mondial païen
Les prophéties de Daniel 7, et d’Apocalypse 13 et 17 disent les mêmes choses.
Naturellement, bien qu’ayant admis l’existence de Dieu, Nebucadnetsar n’obéit jamais.
Entre temps, Dieu ne S’est pas immiscé dans les affaires des autres peuples.
L’Empire perse succéda à l’Empire chaldéen de Nebucadnetsar. Soixante-dix ans après la captivité de Juda et la destruction du temple de Salomon, Dieu fit naître dans l’esprit de Cyrus, roi de Perse, la pensée de permettre à une colonie de Juifs captifs de retourner à Jérusalem, pour bâtir un second temple.
Zorobabel était le gouverneur de cette colonie. Les prophètes Esdras et Néhémie la rejoignirent à Jérusalem. Zorobabel construisît ce second temple dans lequel Jésus vint quelque cinq cents ans plus tard. Les Romains avaient pris le pouvoir avant la naissance de Jésus. Juste avant cette naissance, le roi Hérode, qui régnait sur les Juifs mais était assujetti aux Romains, avait remodelé et élargi le temple.
Cette colonie juive, qui était revenue à Jérusalem près de cinq cents ans avant le Christ, s’était développée dans toute la Judée. Personne du royaume d’Israël n’était revenu à Jérusalem dans cette colonie. Les gens de ce royaume avaient émigré vers l’ouest-nord-ouest, et perdu leur langue hébraïque et même la connaissance de leur identité. Le monde les a appelés « les dix tribus perdues ». Nous en dirons davantage, plus tard.
C’est durant ces cinq cents années que Dieu envoya les prophètes « mineurs » aux Juifs de la Judée. C’est également durant cette période que les rabbins apportèrent des changements dans la religion commencée avec Moïse ; ces changements se sont retrouvés dans le judaïsme pratiqué par les Juifs du temps de Jésus. Tout était prêt pour Son Premier avènement.
Mais revenons au royaume d’Israël formé des dix tribus. Comme cela a été dit plus haut, il avait émigré vers l’ouest-nord-ouest, avant la captivité de Juda. Les Assyriens s’installèrent en Europe centrale. Les Allemands, sans aucun doute, sont, en partie, les descendants des anciens Assyriens.
Quoi qu’il en soit, les « dix tribus perdues » — le royaume d’Israël — continuèrent leur migration vers l’Europe de l’ouest et la Grande-Bretagne. On ne peut être formel quant à l’identité de plusieurs tribus, aujourd’hui, mais vraisemblablement les Français, ou tout au moins ceux du nord de la France, sont la tribu de Ruben. Éphraïm et Manassé poursuivirent leur route vers les îles Britanniques ; ils sont devenus un peuple colonisateur, et, selon les prophéties, ils allaient perdre leur première colonie.
La suite sur Le mystère d’Israël (septième partie)