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Le monde à l’envers
En avril, un pasteur de coin de rue, en Grande-Bretagne, a dit à un passant qui faisait ses courses que la Bible qualifie l’homosexualité de péché.
Le commentaire l’a conduit à être jeté en prison.
Un policier athée homosexuel a soutenu que, puisque la remarque de Dale McAlpine était assez forte pour être entendue alentour, il avait enfreint le Public Order Act—une loi passée en 1986 pour contrôler les émeutiers violents et les hooligans. La police a embarqué D. McAlpine, et il a passé sept heures dans une cellule pour avoir causé du «harcèlement, de l’inquiétude ou de la détresse».
Des mesures plutôt sévères, considérant ce qui est arrivé ailleurs dans les rues de la Grande-Bretagne à peu près à la même époque. Après qu’une fonctionnaire israélienne a donné une conférence à l’Université de Manchester, elle a été attaquée par des manifestants pro-palestiniens. La police a répondu à cette provocation en escortant la fonctionnaire dans une voiture de la police. Les manifestants ont grimpé sur le capot du véhicule et ont essayé de casser le pare-brise. Ils n’ont pas été poursuivis. Apparemment, en Grande-Bretagne, il s’agit de «discours protégé».
Bienvenue dans le monde à l’envers.
C’est un monde où la vérité est dénigrée et les mensonges loués. Où les honorables sont méprisés et les dépravés renforcés. Où l’on se moque implacablement de la morale saine et du caractère fort—pendant que l’immoralité est louée, étalée et protégée.
«Le bon sens évident semble avoir été attaqué à la tête», écrit Mélanie Phillips dans son livre The World Turned Upside Down [Le Monde mis à l’envers]. «Des ‘groupes de victimes’ auto-désignés ont tourné le bien et le mal, la victime et l’agresseur à l’envers. Leur ‘droit’ de ne pas être insultés ou discriminés, de quelque façon que ce soit, est devenu la base pour la discrimination et l’injustice contre les représentants des valeurs majoritaires …
«Rien n’est vraiment comme il est dit», écrit-elle. «La société semble être la proie d’un dérangement massif.»
Le monde est-il devenu fou?
Il y a une cause cachée à cette tendance déconcertante que très peu de gens sont disposés à admettre. C’est une réalité remarquable qui explique tout un étalage de problèmes apparemment paradoxaux qui tracassent notre monde.
Protégez Mahomet et moquez-vous de Jésus
Dans ce monde, tout est emmêlé. La solution aux problèmes de dettes, c’est d’accroître les dépenses. L’antidote au gaspillage gouvernemental, c’est plus de gouvernement. La «liberté d’expression» est utilisée comme bouclier pour la vulgarité et la saleté—et une matraque contre la dévotion et la vertu.
Les dessins animés de Comedy central se moquent de tout. Ils prennent plaisir à commettre des sacrilèges. En avril, un d’entre eux a ridiculisé la fureur suscitée par les représentations de Mahomet, le fondateur de l’islam, en le montrant habillé en ours. Un groupe islamique radical de New-York n’a pas du tout aimé cela. Sur son site Internet, RevolutionMuslim.com, il a mis un avertissement avec une photographie de Theo van Gogh, le cinéaste néerlandais sauvagement assassiné en 2004 par un musulman; il a averti que les créateurs du dessin animé pourraient subir le même sort.
Les responsables de Comedy Central ont reçu le message. Ils ont censuré le dessin animé, et ont enlevé tout exemplaire en ligne.
Ils ont alors coupé court et donné suite au projet en créant JC, une bande dessinée visant directement à recueillir des rires aux dépens des chrétiens. Le spectacle dépeindra Dieu et Jésus-Christ comme des types ordinaires qui vont vers la ville moderne de New York, où Jésus s’adaptera à la vie de la grande ville pendant que Dieu s’assiéra en chiffe-molle à la maison et jouera à des jeux vidéo.
Ces deux décisions apparemment incongrues sont presque insolites. En fait, les deux suivent un modèle de plus en plus joué en Amérique et en Grande-Bretagne. Dans les sociétés qui valorisent la liberté d’expression, beaucoup de décideurs font taire la critique, même légère, contre l’islam. Et bien que ces mêmes sociétés valorisent aussi la liberté de religion, l’expression publique et même privée du christianisme, basé sur la Bible, est l’objet d’une féroce attaque.
D’un côté, les dirigeants et les responsables s’inclinent devant les tyrans, puis, de l’autre, deviennent des tyrans et des gangsters. Ils abritent le mal et diffament le bien.
Une nouvelle orthodoxie
Les premiers mots prononcés quand un bébé naît sont: «C’est un garçon!» ou «C’est une fille!» Cela, parce que le sexe est une réalité biologique—et pas trop difficile à détecter.
Pas trop difficile, certes, à part pour les intellectuels. Dans leur réflexion à l’envers, rien n’est «noir ou blanc»—pas même masculin ou féminin! Le sexe est un choix, un état d’esprit, une construction, et est toujours ouvert à la réinterprétation. En utilisant cette logique déformée, ils exaltent l’homosexualité, la bisexualité et les degrés variables de la transsexualité en incluant le «changement de sexe» chirurgical.
Combien ces intellectuels sont effrontés, à réécrire la réalité! La loi britannique permet maintenant aux transsexuels de recevoir un nouvel acte de naissance disant qu’ils sont nés de sexe opposé. Si cette personne croit qu’elle est de sexe féminin, alors elle est de sexe féminin! Et quiconque dit autre chose est un fanatique! C’est le message.
Les partisans de telles politiques pensent qu’ils créent un monde libre de l’oppression et de la haine, un monde de tolérance et de compréhension, où tous sont acceptés, où personne n’est condamné, et où personne ne se sent jamais blessé. En vérité ils imposent, de manière intolérable, leur réalité à l’envers, en créant un monde de cauchemar où l’inconfort avec la morale déviante est punissable conformément à la loi.
Dans ce monde, la moralité a été frappée à la tête. La liberté de religion est battue à mort par la «liberté» de pratiquer un activisme homosexuel agressif. Les lois de l’État et les lois locales criminalisant le comportement ont été jugées discriminatoires contre les travestis, les bisexuels et les homosexuels forçant les entreprises, les écoles et les organisations financées par le public à étreindre la perversion. En décembre dernier, un officier d’État civil britannique a été forcé de démissionner pour avoir refusé de conduire des «mariages» de même sexe. Un pédiatre a dû quitter un comité d’adoption parce qu’il n’approuvait pas l’adoption par des couples homosexuels. En février 2009, un couple écossais a vu sa demande d’adoption de ses deux petits-enfants refusée—pour que les enfants, âgés de 4 et 5 ans, puissent être adoptés par un couple gay masculin; quand les grands-parents ont protesté, le juge leur a dit de se taire s’ils voulaient jamais revoir les enfants.
Une telle intimidation est commise au nom de la «tolérance»—quand en réalité elle porte les caractéristiques des régimes despotiques de l’histoire. M. Phillips soutient que les tyrannies religieuses du Moyen-âge et les tyrannies politiques du 20ème siècle ont été remplacées par quelque chose d’aussi pernicieux: le totalitarisme culturel. «Le christianisme médiéval—comme l’islamisme contemporain—éradique la contestation par la tuerie ou la conversion; les libéraux occidentaux le font par l’ostracisme social et professionnel, et la discrimination juridique», écrit-elle.
«C’est une sorte d’inquisition séculière. Et les grands inquisiteurs doivent être trouvés dans l’intelligentsia—dans les universités, les mass-média, la justice, les classes politiques et professionnelles—qui ont non seulement sapé systématiquement les fondations de la société occidentale, mais sont lourdement engagés dans la tentative de répression à l’égard de tout défi ou protestation.»
La «raison» règne, soi-disant, dans ce monde. La réalité, pourtant, consiste en ce que les valeurs fausses et vides sont devenues le nouveau dogme—au détriment de la raison. La plupart des intellectuels—ceux qui croient, soi-disant, dans l’omnipotence inattaquable de la rationalité—sont devenus scandaleusement irrationnels. Ils se débarrassent ou ridiculisent les faits qui ne correspondent pas à la politique du parti. L’orthodoxie biblique a simplement été remplacée par une orthodoxie farouchement séculière.
Le pouvoir du petit peuple
Des montagnes d’évidence montrent les avantages du mariage traditionnel, tant pour le mari et la femme, que pour la société au sens large—et les coûts élevés associés à sa dissolution. Cela démontre les énormes avantages pour les enfants—dans la sécurité personnelle, la performance académique, le bien-être financier, la stabilité émotionnelle, la dignité personnelle et l’assimilation dans la vie adulte respectueuse des lois, entre autres choses—de pouvoir grandir sous le même toit avec les deux parents biologiques, un arrangement vivant construit sur un rapport fort, stable entre un adulte masculin producteur de sperme et un adulte féminin producteur d’ovules.
Mais parce que cette évidence contredit l’ordre du jour séculier, elle est régulièrement négligée, ignorée, écartée et méprisée. Le monde à l’envers continue de faire monter la pression pour vulgariser la sexualité déviante—pendant qu’elle supprime la pression sur les célibataires afin qu’ils se marient, sur les gens mariés afin qu’ils restent ensemble, sur les parents afin qu’ils fassent des sacrifices pour leurs enfants, et sur les enfants afin qu’ils considèrent leurs parents comme des autorités. L’histoire démontre que de fortes sociétés commencent par des familles et des mariages forts, pourtant les intellectuels continuent imprudemment de porter des coups aux piliers de la vie de famille.
Dans le monde à l’envers, les familles sont renversées de bas en haut: les enfants règnent et les parents prennent des ordres. Les efforts légitimes pour protéger les enfants contre les abus ont été submergés par les efforts hostiles pour saper l’autorité parentale et démonter la structure de la famille. Toute discipline physique—un outil indispensable que la Bible ordonne aux parents d’utiliser pour corriger le mauvais comportement—est considérée comme cruelle et abusive.
La Convention de l’Organisation des Nations unies sur les droits de l’enfant exige des pays signataires qu’ils promulguent des lois pour supprimer «toutes les formes de violence physique ou mentale»—en incluant la fessée. Mais encore plus au-delà, la Convention émascule les parents en garantissant aux enfants le droit à la vie privée, même dans leur propre maison, aussi bien que la «liberté de pensée, de conscience et de religion». Oui, les dirigeants à l’envers, au sein du corps international le plus en vue du monde, sont convaincus que les enfants se développent mieux quand les parents abdiquent de leur devoir d’instruire leurs enfants sur le plan spirituel.
Les autorités de même sensibilité ont tout aussi bien enlevé l’autorité aux éducateurs professionnels. Avec des enseignants incapables de discipliner les étudiants, les classes deviennent de plus en plus des incubateurs de grossièreté et de rébellion. Apparemment le droit des étudiants de mal se conduire à l’école est plus important que, en fait, celui d’apprendre.
La vision inquiétante du prophète Ésaïe est maintenant réalité: «Je leur donnerai des jeunes gens pour chefs, et des enfants domineront sur eux … Le jeune homme attaquera le vieillard, et l’homme de rien celui qui est honoré» (Ésaïe 3:4-5).
Pourtant, considérez l’ironie. Pendant que les juristes à l’envers œuvrent à donner du pouvoir aux enfants, au détriment de leurs parents dans beaucoup de domaines, il y a un sujet auquel ils tiennent fermement, même de manière belliqueuse, quant aux parents vis-à-vis de leurs enfants: ils défendent passionnément le droit des parents de tuer leurs propres enfants avant qu’ils ne naissent.
Faire la guerre pour aider l’ennemi
Le meurtre routinier d’innocents peut être protégé en clinique—mais dans le monde à l’envers, il doit être évité à tout prix sur le champ de bataille. Même si cela coûte la victoire.
Dans la guerre d’Afghanistan—où le gouvernement et les gens manifestent de la sympathie pour les talibans—le haut commandant de l’otan, Stanley McChrystal (avant qu’il ne démissionne en juin), cherchait des moyens pour protéger les civils afghans. Il considérait un nouvel honneur militaire qui reconnaissait les soldats qui se retenaient de combattre: une récompense pour une «retenue courageuse».
Les groupes musulmans radicaux adorent cela. Ils sont beaucoup moins concernés par la mort de civils; en fait, ils recherchent cela. Ils utilisent un salmigondis de tactiques abominables et ignobles—s’incorporant résolument parmi les gens du pays, utilisant même des écoles et des hôpitaux comme plateformes pour les attaques à la roquette—visant spécialement à provoquer un châtiment qui tue des civils (qui, dans beaucoup de cas, témoignent vraiment de la sympathie pour leur cause), qu’ils publient alors généralement dans des buts de propagande. Et les médias et les classes politiques claironnent avec empressement cette propagande—même dans les cas où c’est manifestement faux.
De manière nette, les musulmans ne sont pas les seuls à témoigner de la sympathie aux terroristes; les intellectuels libéraux le font aussi.
Le bon sens dit que quelqu’un qui essaie de vous tuer, vous et votre famille, quelqu’un qui essaie de détruire votre pays, est un ennemi. Mais un tel raisonnement est trop barbare pour les penseurs occidentaux. La moralité noire et blanche a été remplacée par un monde de gris, de relativisme, où même la conduite la plus dépravée peut être expliquée et excusée. L’esprit occidental est devenu profondément ambivalent à propos du mal. Même les mots comme mal et ennemi sont considérés simplistes et arriérés.
Une doctrine libérale de base est que les auteurs d’actes méchants ne sont pas responsables parce qu’ils sont en fait victimes d’un bien plus grand mal: les idéaux occidentaux. Ainsi, les groupes «victimes» sont considérés incapables de méfaits, tandis que les classes «privilégiées» sont incapables du bien. Les musulmans ne peuvent pas être tenus pour responsables du terrorisme—leurs cibles occidentales doivent en être la cause réelle.
Comme résultat d’un tel raisonnement moral ridicule, la vraie nature et le but de la guerre ont été mis sens dessus dessous. La guerre est maintenant quelque chose qu’une nation doit faire pour son ennemi. Les buts humanitaires coupent l’autodéfense. Tous les efforts visant à rechercher les propres intérêts de la nation sont stigmatisés comme immoraux et honteux. Une approche oxymore, la «guerre humanitaire», a entraîné l’Amérique et ses alliés dans des efforts absolument impossibles pour reconstruire et réhabiliter ces nations qu’elles vainquent.
Le succès dans la guerre avait l’habitude de profiter à la nation victorieuse; dans le monde à l’envers, la «victoire» vient avec des obligations morales inépuisables et irréalisables. La guerre ne peut jamais être gagnée.
Héros et vilains
Le Hamas dirige Gaza comme un État théocratique policé; il fait taire la contestation; il ne permet aucune expression religieuse en dehors de l’islam radical; il utilise le terrorisme pour faire progresser sa politique étrangère, qui est d’annihiler les Juifs. Israël, par contraste, est une démocratie libérale; il a un système judiciaire indépendant et une presse indépendante; il protège la liberté religieuse, même pour 16 pour cent de ses citoyens qui sont musulmans.
Lequel de ces deux, supposez-vous, les élites occidentales considèrent-elles de plus en plus comme partenaire politique—et l’autre comme vilain?
C’est carrément bizarre. Que possèdent les gens apparemment intelligents et raisonnables, qui valorisent les libertés politiques et un respect de la vie humaine, et pourtant défendent la cause terroriste? Pourquoi sont-ils si disposés à fermer les yeux sur les actes barbares de misogynie et de meurtre—qui sont apparemment contraires aux idéaux libéraux—qui empoisonnent la culture islamiste radicale? Et pourquoi, alors, sont-ils si impitoyables lorsque les Juifs essaient de se défendre contre cela?
Il n’y a aucun débat public rationnel sur ces questions. À travers l’université, les médias et les cercles politiques, le supposé bien-fondé de la cause palestinienne sur celui d’Israël est considéré irréfutable.
Dans le centre bouleversé de Manhattan, un entrepôt de vente endommagé par le shrapnel des attaques terroristes du 11 septembre a été rasé—de façon à faire place à une nouvelle mosquée de 13 étages. «Dans les débris d’un bâtiment réduit à l’état de ruines au nom de l’islam, un temple pour l’islam s’élèvera», a fait remarquer l’auteur Mark Steyn.
De plus en plus, l’immunité universelle contre la raison l’a démontré très nettement, en mai passé quand les autorités ont déjoué une tentative d’attentat à la bombe, dans le Times Square, à New York. Comme toujours, quand il arrive qu’un musulman commette ou essaie de commettre un acte terroriste, des politiciens et une presse en Amérique et en Grande-Bretagne ignorent les faits, rejettent le lien avec la religion, et cherche une cause dans des banalités comme la lutte du plastiqueur pour payer son soi-disant emprunt immobilier. Le maire de New York a supposé qu’il s’agissait probablement d’un conservateur, de «quelqu’un avec un programme politique qui n’aime pas la facture de la santé publique». Erreur! Il se trouve que le poseur de bombe était aux ordres des talibans pakistanais. Le maire a répondu à la nouvelle en louant les Pakistanais de sa ville, et, de manière grave, a déclaré: «Nous ne tolérerons pas de préjugé ou de réaction brutale contre les Pakistanais ou les musulmans new-yorkais».
La hâte à exhiber une telle moralisation multiculturelle est devenue très prévisible après ce genre d’incidents. Plus ces musulmans attaquent, plus fort nous les louons. La même réaction à l’envers était en exercice, il y a cinq ans, après que des bombes humaines islamistes ont tué 52 Londoniens sur leur trajet quotidien. Les fonctionnaires britanniques n’ont pas blâmé l’islam—mais l’islamophobie. Le maire de Londres a affirmé que la vraie faute se trouve dans «80 ans d’intervention occidentale dans les terres essentiellement arabes à cause du besoin occidental en pétrole».
La réalité leur crie au visage, mais eux ferment les yeux, branchent leurs écouteurs et se mettent à chantonner.
Pourquoi y a-t-il simplement des efforts pour appliquer la loi existante sur l’immigration de façon à réduire l’augmentation des enlèvements et des meurtres stigmatisés comme racistes? Pourquoi y a-t-il des immigrés clandestins en Grande-Bretagne avec des aides sociales garanties par la loi? Pourquoi est-il illégal d’expulser des suspects terroristes étrangers douteux vers leurs pays d’origine sous prétexte que les droits de l’homme, vis-à-vis d’eux, pourraient y être violés?
Ce sont des politiques insensées et dangereuses—pourtant les intellectuels se lèveront, avec une forte indignation, contre quiconque oserait les remettre en question.
Le politiquement correct—un buisson de ronces de doctrines qui se contredisent—a tellement piégé les intellectuels autoproclamés que même quand les faits présentés exposent l’erreur de leur réflexion, ils ne changent pas d’avis.
«Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume», déplore Ésaïe! «Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, et qui se croient intelligents!» (Ésaïe 5:20-21).
Il ne pouvait sans doute pas décrire le monde à l’envers avec une précision plus grande.
La science rencontre le paganisme
Quelques exemples de plus nous permettront de comprendre la cause cachée qui a mis notre monde à l’envers.
De façon étonnante, dans notre monde moderne supposément dominé par la raison, les religions primitives et le paganisme jouissent d’une renaissance. La croissance la plus rapide de la catégorie religieuse, en Amérique, est celle de la sorcellerie et du paganisme. En Grande-Bretagne, où l’Église d’Angleterre perd en importance, les années 1990 ont vu une augmentation multipliée par 20 du nombre de pratiques païennes. «Alors que le paganisme aurait été vu autrefois comme hostile à la religion, il est maintenant considéré, dans le nirvana multiculturel de la Grande-Bretagne, comme une autre foi, tout simplement», écrit Mélanie Phillips dans son livre; elle cite des exemples d’hôpitaux, de prisons et même de la police prenant des dispositions spéciales pour les polythéistes et les adorateurs de la nature dans leurs rangs, tels le départ pour des fêtes comme Halloween et le solstice d’été.
Un facteur de contribution à cette tendance est l’ascension d’une autre cause célèbre de l’intelligentsia: l’écologisme. Les banals partisans de «sauver la Terre» ont trouvé leur voie en ayant des affinités avec celle des adorateurs païens de la Terre. Par
Le politiquement correct—un buisson de ronces de doctrines qui se contredisent—a tellement piégé les intellectuels autoproclamés que même quand les faits présentés exposent l’erreur de leur réflexion, ils ne changent pas d’avis.
Exemple, un homme a dit qu’il a été amené à faire campagne pour l’environnement pendant ses études à l’université d’Essex, ce qui l’a mené au paganisme, et plus tard à la sorcellerie; il est allé trouver l’organisation du Dragon, qui pratique l’«éco-magie»—qui est un ensemble de «rites et d’incantations pour s’opposer à des programmes de construction de routes et d’autres projets ayant un impact négatif sur l’environnement».
«Dieu était mort, à ce qu’il paraît; et pourtant des progressistes séculiers recherchaient une expression spirituelle en retournant au temps du paganisme qui avait précédé la Bible hébraïque et le christianisme—dont ils qualifiaient les textes de réactionnaires», écrit M. Phillips. Ils ont rejeté et ont attaqué le «Dieu masculin» révélé dans les Écritures en faveur de la «Terre-mère», et de versions variables de spiritisme dominé par la femme.
«Le panthéisme, ou la vénération de la nature, qui avait caractérisé les mouvements les plus régressifs de la pensée depuis le Siècle des lumières a maintenant refait surface dans une éruption de primitivisme, qui est censé être à la pointe de la pensée radicale», écrit M. Phillips. Ainsi, dans une typique mode à l’envers, l’archaïque est considéré comme avant-garde.
La vénération de la nature qui nourrit et influence le mouvement environnemental va bien au-delà de l’ordre donné par Dieu à l’humanité quant à l’exercice de la gestion responsable de la création, savoir la «cultiver et [la] garder». À la racine d’une telle réflexion, en fait, se trouve la notion hérétique selon laquelle les plus grands ennemis de la planète sont les êtres humains.
Les partisans les plus extrêmes de l’écologisme ne sont pas contents des efforts antipollution, par exemple; ils recommandent un retour révolutionnaire au chasseur-cueilleur du primitivisme. Certains ont comparé les humains à une maladie infectieuse, un cancer sur la planète. Estimer les humains par rapport à d’autres animaux est catalogué de «spécisme», un péché aussi impardonnable que le racisme ou le sexisme, sinon davantage. Paul Watson, qui a fondé Greenpeace et dirige le Club Sierra, a dit que «les lombrics ont bien plus de valeur que les gens», et que le «monde serait un endroit beaucoup plus agréable sans nous». Il n’est pas étonnant que beaucoup d’entre eux sont de grands croyants dans les méthodes de contrôle des populations comme la stérilisation obligatoire et l’avortement. Même John Holdren, conseiller du président Barack Obama et directeur du Bureau de la Science et de la politique technologique de la Maison Blanche, a écrit un livre en 1977 appréciant ces politiques despotiques.
Comme dit M. Phillips, là où le judaïsme et le christianisme montrent l’homme au centre de la création, «la religion de l’écologie … a l’intention de le faire tomber de ce perchoir en défaisant la civilisation».
Une telle perversité d’auto-sabotage commence à démasquer la sombre réalité de renversement. À son centre est une attaque sur la vérité telle qu’elle est définie dans les Écritures. Si la Bible appelle quelque chose mal, ce monde l’appelle bien. Si Dieu explique quelque chose d’une certaine façon, ce monde est certain que n’importe quoi d’autre est possible.
Les petits hommes verts
L’apôtre Paul fait une réprimande acerbe qui s’est montrée remarquablement prophétique: il décrit des lettrés et des universitaires «qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement» (Romains 1:25).
Il s’agit de caractéristiques du monde à l’envers: les vérités changées en mensonges; les choses matérielles exaltées au-dessus du Dieu qui les a faites; la connaissance scripturaire pleine et claire méprisée, et le raisonnement humain irrationnel adoré.
Ces traits représentent une hostilité fondamentale à la raison. Pourtant ils sont manifestement présents dans le royaume supposément irréprochable et objectif de la science: considérez l’engagement à défier l’évidence, à manipuler les données pour la doctrine du réchauffement de la planète, et la diffamation exaltée des sceptiques; ou la mise sur liste noire et l’excommunication des scientifiques qui, nombreux, admettent la possibilité que l’élégance et la prévisibilité du monde matériel suggèrent un dessein intelligent. L’établissement scientifique ferme brusquement le rideau sur tout ce qui défie la notion ridicule qu’il n’y a aucune réponse du tout au-delà de la matière elle-même—ce que Démocrite appelait «les atomes et le vide».
Par conséquent, l’établissement doit tourner le dos à un grand nombre de faits—et étreindre simultanément quelques fictions ridicules. Étonnés par la majesté de la vie, et par la perfection impossible de la Terre à la soutenir, les scientifiques sont entrés dans le royaume de la fantaisie pour maintenir leur conviction en un univers impie. Ils ont suggéré, sans rien apporter comme preuve, sauf leur propre imagination conduite idéologiquement, que peut-être il y a un nombre infini d’univers—rendant magiquement des impossibilités statistiques possibles. Le célèbre zoologiste athée Richard Dawkins—qui prend plaisir à se moquer des croyants religieux, et qui qualifie la foi de «virus de l’esprit»—dit qu’il croit que la vie peut avoir été déposée sur Terre par des êtres venus de l’espace.
C’est ça! Dans le monde à l’envers, de petits hommes verts surdoués venant d’un certain grand au-delà (dont l’origine doit aussi exiger une explication, pourrions-nous ajouter) sont plus faciles à croire que Dieu. «Car de simples faits scientifiques triomphalistes ne peuvent apparemment pas rivaliser avec les doctrines posées par la prêtrise scientifique», explique M. Phillips.
L’apôtre Paul le dit de cette façon: «Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous» (verset 22).
Le généticien d’Harvard, Richard Lewontin, a fait cet aveu auto-condamnant, en 1997: «Nous prenons le parti de la science [par opposition au surnaturel] malgré l’absurdité manifeste de certaines de ses constructions, malgré son échec à remplir maintes de ses promesses extravagantes quant à la santé et la vie, malgré la tolérance de la communauté scientifique pour des histoires «exactes» sans fondement, parce que nous avons un engagement préalable, un engagement au matérialisme … De plus, ce matérialisme est absolu, car nous ne pouvons autoriser un pied divin dans la porte».
C’est le cœur du sujet: Dieu doit être tenu à l’écart. Pourquoi?
La séduction
Toutes ces tendances contredisent ou sapent la vérité telle qu’elle est définie dans les Écritures. Pourtant c’est ce Livre, largement écarté et dénigré, qui expose et explique la cause du brutal virage de la société vis-à-vis de la logique et du bon sens.
Il révèle l’existence très réelle d’un royaume spirituel, invisible pour nous. «Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes» (Éphésiens 6:12).
Oui, la Bible parle d’un Dieu bienveillant et omnipotent. Mais elle parle aussi d’une force spirituelle malveillante contre laquelle nous devons être en garde.
Alors que Paul travaillait à étendre la vérité de l’Évangile à travers les cultures hostiles des gentils, il a rencontré de la résistance qu’il a expliquée de cette façon: «Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent; pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence» (2 Corinthiens 4:3-4).
Le «dieu de ce siècle» [ou de ce ‘monde’] auquel il fait allusion n’est pas le Créateur. C’est le même «dieu» que l’apôtre Jean décrit comme «le grand dragon … le serpent ancien, appelé le Diable et Satan, qui a séduit toute la terre» (Apocalypse 12:9).
Est-ce possible? Le fait, c’est que l’on ne peut pas saisir complètement l’état instable et détérioré du monde, aujourd’hui—et la descente dans un raisonnement de plus en plus fou et idiot—sans cette compréhension.
Lisez «Qui est le dieu de ce monde?» à la page 28 pour avoir une explication scripturaire de la façon dont ce «grand dragon» en est venu à avoir une telle main mise sur la société. Herbert W. Armstrong a décrit cette réalité bibliquement révélée comme «le kidnapping le plus colossal de tous les temps»—dans lequel il a été fait un lavage de cerveau aux captifs, les poussant à préférer et à embrasser la vie et la mauvaise philosophie du grand kidnappeur. «La victime volontaire … est le monde qui habite cette Terre!», a-t-il écrit. «Jusqu’à maintenant, ce monde a été tellement trompé qu’il ne peut pas comprendre ce qui lui est vraiment arrivé» (Un monde retenu captif).
La façon de penser à l’envers du diable est exposé partout. Il est maître dans l’art de cacher ses motivations, d’agrémenter ses ambitions destructrices, les faisant sembler nobles et justes. «Satan lui-même se déguise en ange de lumière», écrit Paul dans 2 Corinthiens 11:14. Mais quand ses mensonges sont comparés au bon sens de la révélation dans les Écritures, la vérité devient nette.
L’esprit à l’envers
«Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore!» Dieu a écrit, par l’intermédiaire de Ésaïe, au sujet de cet être angélique, autrefois grand, qui est devenu le diable! «Tu disais en ton cœur: Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut» (Ésaïe 14:12-14).
Satan croit qu’il connaît les choses mieux que Dieu. Il a ses propres idées sur ce qui est bon, sur ce qui est mauvais, et sur la manière dont l’univers devrait fonctionner.
Dieu a créé les êtres humains à Sa propre image et selon Sa ressemblance, et les a mis pour dominer sur le reste de la création matérielle sur la Terre (Genèse 1:26-30). Il les a créés homme et femme, et a institué le mariage et la famille comme un magnifique moyen de les préparer pour la vie dans Sa famille éternelle. (Ces vérités profondes sont bien expliquées dans le livre de Herbert W. Armstrong L’incroyable potentialité humaine que nous vous enverrons gratuitement sur demande.)
Plus les gens manqueront de se soumettre à la justice de Dieu—qui est l’unique et véritable Législateur, qui seul détermine le vrai de l’erreur—plus dur ils travailleront pour établir leur propre justice, plus ce monde à l’envers deviendra détraqué.
Satan déteste les êtres humains, et essaie de nous détruire. «Il a été meurtrier dès le commencement»; il est le père du mensonge, explique Jésus (Jean 8:44). Satan a inspiré la notion selon laquelle les êtres humains sont comme les animaux, de moins de valeur que les lombrics. Il aime le terrorisme, la violence et le massacre. Il promeut la stérilisation et l’avortement.
Cet être misérable est l’auteur de l’attaque à l’envers sur le mariage et la famille. Il déteste le mariage et la famille parce qu’ils sont centraux au plan directeur de Dieu pour l’homme! Cette potentialité n’a jamais été offerte aux anges (cf. Matthieu 22:30; Hébreux 1:4-5). Satan a piétiné les lois de Dieu sur le sexe—des lois contre la fornication et l’adultère, contre la pornographie, l’homosexualité, la confusion des sexes et ainsi de suite, toutes ayant pour but de protéger la famille—parce que les anges ne peuvent avoir de sexe, et que le sexe produit plus d’êtres humains.
Ce grand dragon a bousculé le gouvernement dans les familles à l’envers parce qu’il déteste l’autorité et aime l’anarchie. Dieu dit aux enfants d’obéir à leurs parents et d’honorer les gens âgés—alors Satan les encourage à se rebeller contre leurs parents, et à se moquer des gens âgés. Le démon veut que des jeunes, déséquilibrés et dirigés par l’émotion, dominent la société, afin que nous perdions nos perspectives, notre héritage et notre mémoire.
Satan met en avant l’impression que la création matérielle époustouflante et impressionnante existe par pur hasard—qu’il n’y a aucun ordre ou aucun but pour tout cela. Il a embrouillé la compréhension des gens au sujet du mal parce qu’il est la quintessence du mal, et il ne le croit toujours pas! Il est en désaccord avec l’évaluation que Dieu fait de lui.
En fait, ce serpent ancien est en désaccord avec tout ce que Dieu pense, parce qu’il a laissé sa pensée s’altérer par la haine. À la base de tout ce raisonnement à l’envers qu’il a passé au monde, à la racine de tout cela, se trouve cette idée satanique: Dieu a tort—j’ai raison!
Comme Paul l’a exprimé: « … ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils [les intellectuels auto-proclamés, sous l’influence de la pensée satanique] ne se sont pas soumis à la justice de Dieu» (Romains 10:3). Comme Lucifer l’a dit en son cœur, j’exalterai mon trône—je serai comme le Très-Haut.
Ce monde est dupé. Ainsi, beaucoup de gens, qui mettent fébrilement le monde sur la tête, sont sur le point d’établir ce qu’ils pensent juste! «Tous sont unis par le désir commun de parfaire le monde par l’action humaine», écrit M. Phillips, «un programme qui, selon l’histoire, mène invariablement—et paradoxalement—à la tyrannie, à la terreur et aux crimes contre l’humanité. Fait étonnant, tous arrivent à être unis aussi par une hostilité courante et fondamentale aux préceptes centraux de la croyance religieuse [biblique] … » (op. cit.).
Plus les gens manqueront de se soumettre à la justice de Dieu—qui est l’unique et véritable Législateur, qui seul détermine le vrai de l’erreur—plus dur ils travailleront pour établir leur propre justice, plus ce monde à l’envers deviendra détraqué.
Heureusement, la Parole sûre de Dieu promet le retour de Jésus-Christ, et l’établissement de ce monde du bon côté. L’apôtre Pierre appelle cela «des temps de rafraîchissement» et des «temps du rétablissement de toutes choses» (Actes 3:19-21). Le Christ Lui-même l’appelle le «renouvellement» (Matthieu 19:28). Vous pouvez en lire davantage sur ce magnifique monde à l’endroit dans l’article de la page 8.
Jésus a donné à Ses disciples l’ordre de prier «Que ton règne vienne». Pour autant que je sois concerné, il n’est que temps que ce règne soit là! ▪