Le jubilé de platine de la reine Élisabeth II en 2022 [CHRIS JACKSON/GETTY IMAGES]
Le jubilé de platine : le ‘dernier souffle de joie et de splendeur’ du Commonwealth ?
« Le peuple britannique est cruellement déprimé. […] Le chômage et l’inflation sont à un niveau presque sans précédent. Les temps sont durs en Angleterre. Les gens sont découragés. Qu’est-ce qui pourrait leur remonter le moral en ce moment plus qu’un tel étalage de pompe et de cérémonie glorieuse à une occasion si heureuse… ? » On pourrait penser qu’il s’agit d’une description du jubilé de platine de la reine Élisabeth II , qui s’est tenu du 2 au 5 juin, mais il s’agit en fait du rapportage de Herbert W. Armstrong, rédacteur en chef de notre magazine prédécesseur, La pure vérité, à l’occasion du mariage du prince Charles et la princesse Diana, le 29 juillet 1981. Une audience mondiale d’environ 750 millions de personnes regarda le mariage royal. La royauté du monde entier fut invitée à l’occasion. C’était, comme l’a écrit M. Armstrong, « grandiose et glorieux ».
À l’époque, M. Armstrong voyait également que les problèmes de la Grande-Bretagne—en particulier ses difficultés économiques—commençaient à peser. Il a qualifié le mariage royal de « dernier souffle de joie et de splendeur de la Grande-Bretagne ».
On pourrait appeler le jubilé de platine le « dernier souffle de joie et de splendeur » de la monarchie britannique. La reine a 96 ans et elle est proche de la fin de son règne. Ces dernières années, des séismes familiaux et politiques ont secoué la monarchie. Le duc et la duchesse de Sussex, Harry et Meghan, ont dressé un bilan accablant de la famille royale dans une entrevue accordée à Oprah Winfrey en mars 2021, affirmant que l’institution était raciste. Le mois suivant, la reine a perdu son mari et consort, le prince Philip. En novembre, la Barbade a retiré à la reine son titre de chef d’État et est devenue une république. Il y a aussi le scandale prolongé du prince Andrew et Virginia Giuffre.
Au milieu de tout cela, le week-end de célébration et de fanfare a été un répit bien nécessaire pour la famille royale.
Mais un « dernier souffle » implique qu’il n’y aura plus d’autres bouffées d’air frais à venir. Et il y a des signes troublants que les plus grands bouleversements de la monarchie sont encore à venir. Ces signes avant-coureurs viennent du Commonwealth.
L’Australie a élu un nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, en mai. M. Albanese est un partisan de longue date du mouvement en Australie pour rejeter la monarchie et devenir une république.
L’Australie, en tant que nation du Commonwealth, partage la reine Élisabeth II comme chef d’État, comme le fait la Grande-Bretagne et d’autres pays. M. Albanese a fait l’éloge des services rendus par la reine lors du jubilé de platine. « À bien des égards, la reine Élisabeth transcende les barrières », a-t-il écrit sur son site Web. « Même de nombreux Australiens qui n’adhèrent pas au principe de la monarchie éprouvent de l’estime pour elle. On peut être républicain, comme je le suis, et avoir le plus profond respect pour la reine. Elle a fait son devoir avec fidélité, intégrité, humanité et, comme elle le laisse parfois échapper, un sens de l’humour sournois. »
Mais cela ne signifie pas que Canberra ne se prépare pas déjà à se débarrasser de la couronne. Le 31 mai, le London Times a rapporté que M. Albanese a nommé Matt Thistlewaite, membre du Parlement de Sydney, « ministre adjoint de la République ». L’objectif immédiat de ce ministère sera d’éduquer les Australiens au républicanisme plutôt que d’organiser un référendum. Or, tenir un référendum sur la destitution de la reine Élisabeth (ou de quiconque se trouve sur le trône à ce moment-là) en tant que chef d’État est l’objectif prévu par le ministère.
Le gouvernement de M. Albanese n’est pas le seul à soutenir le républicanisme. Dans la semaine qui a suivi l’accession de M. Albanese au poste de Premier ministre, le président du Mouvement républicain australien, Peter FitzSimons, a déclaré que des donateurs avaient donné à son organisation 100 000 dollars australiens (70 035 dollars américains).
Le Canada, une autre nation du Commonwealth, voit également croître le sentiment républicain. Il serait plus difficile de supprimer la monarchie au Canada. Les changements constitutionnels doivent être approuvés par le Parlement canadien et les dix provinces. Lorsque des journalistes lui ont demandé si le Canada envisagerait bientôt de devenir une république, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré : « Quand j’entends les Canadiens me parler des choses qui les préoccupent et sur lesquelles ils veulent que leurs gouvernements travaillent, il ne s’agit pas de changements constitutionnels. »
Pourtant, Angus Reid, un institut de sondage canadien bien connu, a publié ce titre le 21 avril : « La reine à 96 ans : les Canadiens soutiennent le mouvement croissant d’abolition de la monarchie, et le poursuivraient après le décès d’Élisabeth II. » Angus Reid a interrogé 1 607 Canadiens pour savoir si ce serait une bonne décision pour le Canada de rompre ses liens avec la monarchie. Cinquante-huit pour cent des répondants ont répondu par l’affirmative, tandis que 33 pour cent n’étaient pas sûrs. Seulement 8 pour cent ont dit que ce serait une mauvaise décision. Par ailleurs, 54 pour cent des Canadiens ont une opinion défavorable du prince Charles, l’héritier présomptif d’Élisabeth. Cinquante pour cent ont déclaré que la famille royale n’est « plus du tout pertinente » pour eux personnellement.
Même si devenir une république est trop difficile, la présence de la monarchie au Canada pourrait quand même être marginalisée. Le gouvernement de M. Trudeau a déjà minimisé le symbolisme monarchiste à Ottawa. Cette tendance pourrait s’accélérer après la mort de la reine.
On pourrait se dire, peu importe ? La monarchie n’a pas son siège à Canberra ou à Ottawa. Il est normal que les nations aient un chef d’État national. D’un point de vue purement matérialiste, ce n’est pas un gros problème.
Mais le trône britannique n’est pas un trône ordinaire. La monarchie a donné aux Britanniques, aux Australiens, aux Canadiens et aux autres un lien avec un héritage bien plus ancien que celui de leurs pays. C’est un héritage qui les relie—et qui relie le monde—à un héritage bien plus spectaculaire que la plupart des gens ne le pensent.
« Pourquoi ce trône est-il si unique ? » s’interroge Gerald Flurry, rédacteur en chef de la Trompette, dans son article de février 2022, « Menacer la couronne qui lie la Grande-Bretagne ». « Aujourd’hui, la plupart des historiens font remonter la monarchie anglaise à environ 1200 ans, jusqu’au roi Egbert. Mais dans les années 1800, à l’époque de la reine Victoria, les historiens et peut-être la reine elle-même ont fait remonter le trône britannique à près de 3000 ans, jusqu’au roi David d’Israël ! Le trône britannique remonte au trône d’Israël, au roi David et à Dieu ! »
Dans 2 Samuel 7 : 12-16, Dieu a promis au roi David que son trône serait « pour toujours affermi ». Jérémie 33 : 17 dit que « David ne manquera jamais d’un successeur assis sur le trône de la maison d’Israël ». Dieu a promis que les descendants de David régneraient toujours sur le peuple d’Israël. L’histoire biblique et séculaire prouve que les Britanniques descendent des anciens Israélites. Et la monarchie britannique est l’accomplissement de la promesse de Dieu à David. (Veuillez demander un exemplaire gratuit du livre de Herbert W. Armstrong Les Anglo-Saxons selon la prophétie pour en savoir plus).
En raison de son lien avec le roi David, la monarchie britannique a été énormément bénie pendant des siècles. Mais à qui on donne beaucoup, on demande beaucoup. Et la monarchie britannique a trahi son alliance. Dieu décrit le trône de David comme une « lampe » (1 Rois 11 : 36) qui conduit un monde obscur vers Dieu. La monarchie britannique était autrefois une lampe pour la Grande-Bretagne et le Commonwealth. Mais au cours des dernières décennies, la monarchie a toléré et même soutenu le rejet de Dieu et de Ses normes par la société. Il suffit de regarder l’atmosphère de « concert pop » du jubilé de platine pour s’en rendre compte.
Au fur et à mesure que la famille royale s’éloigne de Dieu, de plus en plus de malédictions s’installent. Les dispositions actuelles en Australie et au Canada pourraient montrer à quoi ressembleraient certaines de ces malédictions.
« La Barbade vient de renoncer à la monarchie le 1er novembre 2021 », a écrit M. Flurry. « Elle fait toujours partie du Commonwealth, mais s’est transformée en république et a supprimé la reine comme chef d’État. Mais il est possible que cela se produise dans une ou plusieurs des grandes nations qui sont liées au trône depuis plus de 200 ans. » Les « grandes nations » auxquelles M. Flurry fait référence comprennent l’Australie et le Canada.
Un de mes anciens professeurs d’histoire m’a dit un jour qu’avec la disparition de l’Empire britannique, la Grande-Bretagne est aujourd’hui une « petite île qui devient plus petite ». Tandis que de plus en plus de royaumes du Commonwealth décident de devenir des républiques, la monarchie britannique devient un petit trône de plus en plus petit. Peut-être que le jubilé de platine ait été le « dernier souffle de joie et de splendeur » de la couronne, plus que certains ne le pensent.
Que réserve l’avenir proche pour le trône de David ?
Les circonstances actuelles peuvent donner à l’avenir un air sombre. Mais la promesse de Dieu à David est indissoluble. Et Il a déjà pris des mesures pour non seulement préserver le trône de David, mais le faire prospérer comme jamais auparavant.
La Trompette offre un livre gratuit de M. Flurry intitulé Le nouveau trône de David. Il explique ce qui est en réserve pour la monarchie britannique et le trône de David. Alors que la famille royale britannique continue de s’enfoncer dans les problèmes, Le nouveau trône de David montre comment il y a encore de l’espoir pour la lumière du trône de David. Demandez votre exemplaire gratuit dès aujourd’hui. Veuillez également lire l’article de M. Flurry « Menacer la couronne qui lie la Grande-Bretagne ».