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Le désastre conçu, avec précision, de l’Europe
Observez-vous l’Europe ? L’intégration des économies nationales semble menacer tout le projet de l’Union européenne, et envoie des ondes de choc au travers des marchés financiers sur toute la planète. C’est un moment d’importance extrême—pour l’avenir non seulement de l’Europe, mais aussi pour le nôtre à tous. Que se passe-t-il ? Où cela mène-t-il ? De telles questions sont sur les lèvres des observateurs, un peu partout.
Pour le profane, l’Europe est au milieu de changements cataclysmiques. Cependant, celui qui étudie de longue date les affaires européennes comprend que cette crise a été à la fois préméditée et planifiée.
Deux acteurs principaux sont dans les coulisses, et ils donneront forme à l’avenir du continent. Le premier, c’est l’Allemagne. C’est déjà clairement évident pour quelqu’un qui observe les événements.
Le deuxième, croyez-le ou non, c’est le Vatican.
Les ingénieurs patients
L’Union européenne n’est pas un produit des peuples. C’est le chef-d’œuvre de certaines élites catholiques franco-allemandes. Elle a été construite par un traité, sans que, dans le processus, les électorats nationaux aient leur mot à dire. Les peuples d’Europe n’ont eu aucune voix que ce soit dans l’acceptation ou dans le rejet de l’acquis communautaire, son principal corps de règlements. La taille de ce document qui excède, dit-on, 100 000 pages actuellement, est au-delà des capacités d’absorption d’un quelconque individu.
C’est la façon de faire des élites de l’UE. C’est cela la démocratie—une technocratie ! Son programme est poursuivi non par des représentants élus, mais par des technocrates non élus qui sont à son siège central, à Bruxelles-Berlin—des administrateurs qui ont été nommés dans la bureaucratie proliférante de l’UE, dans un but spécifique : assurer que la vision impérialiste des élites franco-allemandes se réalise.
Malgré des apparences, l’UE n’est pas une invention détraquée destinée à la ferraille. Ce sont des décennies d’une grande conception soigneusement en cours de réalisation. Elle provient d’une vision partagée par des élites nazies, des industriels allemands clefs, des scientifiques, des bureaucrates et des dirigeants militaires pendant les étapes finales de la Deuxième Guerre mondiale. Cette vision d’une Europe puissante contrôlée par l’Allemagne a continué tranquillement dans la première administration d’après-guerre de l’Allemagne sous le chancelier Konrad Adenauer, qui a employé beaucoup de personnes qui s’accrochaient à l’esprit nazi. Ces élites ont attendu leur temps—et ont instruit une deuxième génération dans le même concept impérialiste stratégique.
C’est cette génération de socialistes impérialistes, catholiques engagés, qui a piloté la reprise de l’Allemagne à son actuelle position comme nation dominante en Europe.
L’Allemagne a finalement obtenu suffisamment d’avantages économique et politique pour pousser l’UE dans une crise. L’ironie de cette crise sinistre, c’est que son instigateur est maintenant prêt avec la solution : imposer une unité plus grande et, par défaut, un plus grand contrôle allemand.
La vision de Berlin concernant un Saint Empire romain ressuscité est finalement sur le point de devenir réalité.
Mais ces élites devaient également attendre quelque chose d’autre : le public allemand. Ils avaient besoin de signes montrant que l’Allemand moyen était fatigué de faire pénitence pour les péchés passés de l’Allemagne, et était préparé pour une nouvelle confiance en soi nationale. La grande démonstration d’esprit national lors de la Coupe du monde de football, en 2006—avec des milliers de gens agitant fièrement des drapeaux allemands, et chantant « Deutschland Über Alles » [« L’Allemagne avant tout »] dans les tribunes—en était une assez bonne preuve. L’humeur nationale était mûre pour que l’Allemagne déclare, effrontément, qu’elle était de retour, et prête à mener l’Europe—selon un programme établi dans le sens de son propre intérêt national.
C’est ce que l’Allemagne a toujours fait depuis—au point de décider maintenant qui sera à l’intérieur et qui sera à l’extérieur du club européen impérialiste.
Dans son discours d’une heure devant le cdu, parti fidèle, le 14 novembre, la chancelière allemande, Angela Merkel, a fait connaître son but pour cette génération : « achever l’union économique et monétaire en Europe et, point par point, créer une union politique. Il est temps de faire une percée capitale pour une nouvelle Europe... ».
Une nouvelle Europe. Dirigée par l’Allemagne.
Dix rois
Qu’est-ce qui viendra ensuite dans le procédé de fabrication de cet empire ?
La pression allemande afin d’atteindre ce but pour l’Europe, but qui consiste à faire d’elle une union centralisée sur les plans économique, monétaire et politique produira inévitablement un point de rupture. Toute nation peu disposée, non qualifiée ou simplement incapable de satisfaire aux exigences allemandes devra partir. La Grande-Bretagne sera très certainement parmi ces nations qui partiront ou seront évincées de l’UE.
Cela est profondément significatif. Pourquoi ? Parce que la prophétie biblique montre que l’Europe est sur le point d’être radicalement transformée ! Elle parle d’une puissance européenne moderne qui se consolidera, en fin de compte, dans une association de 10 nations, ou groupes de nations, menées par 10 rois.
Lisez-le vous-même : « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête » (Apocalypse 17 : 12-13).
Ce que nous voyons se dérouler, en ce moment même, c’est la fracture progressive du bloc actuel des 27 nations de l’UE en une future Europe fédérale prophétisée dans la Bible. L’UE est maintenant en cours de minimisation pour atteindre le cœur prophétisé de 10 nations gouvernées par 10 « rois », tous gouvernés par « la bête » !
Le cœur de la machine
Maintenant, considérez comment l’Allemagne est placée géographiquement pour être juste au centre de cet empire émergent.
Les montagnes séparent, au sud de l’Europe, les régions péninsulaires ibériques, italiennes et balkaniques des régions du nord plus accessibles. Ces barrières limitent la libre circulation, et augment ainsi les coûts, des marchandises entre le nord et le sud, et contribuent à former, tout autant, un fossé économique. C’est une raison majeure pour laquelle le nord a traditionnellement été plus riche depuis que le développement d’infrastructures continentales a déplacé la plus grande partie du commerce de la Méditerranée vers des itinéraires atlantiques au 18ème siècle.
La crise économique a intensifié la divergence économique entre les deux régions. Les infrastructures supérieures du nord continuent à jouer en faveur de ses moyens financiers : son réseau de routes et de chemins de fer, aussi bien que son vaste système de voies navigables, permettent le transit facile et bon marché des marchandises parmi les nations au cœur de l’Europe du nord.
Les ingénieux Allemands ont tiré un plein avantage de leur emplacement central dans la riche région du nord. L’Allemagne domine le carrefour entre l’est et l’ouest. Les élites allemandes comprennent bien le contrôle économique et défensif stratégique que cela donne à leur nation.
Cruciale pour la reconstruction de l’Allemagne d’après-guerre était la reconstruction d’une infrastructure de transport et de distribution, typiquement allemande. Jusqu’en 1990, l’Allemagne de l’Ouest a travaillé pour développer un système de transit substantiel entre le nord et le sud. Mais pas avant que l’Allemagne unifiée ne puisse ajouter à ce système entre le nord et le sud, déjà fortement développé, une infrastructure pour faire face à la charge accrue de trafic est-ouest que cette unification apportait inévitablement.
Suivant l’unification, le gouvernement allemand a rapidement mis en œuvre les Projets de transport de l’unité allemande. La vision qu’il y avait derrière cet investissement massif dans la construction n’était pas seulement pour lier les anciennes Allemagne de l’Est et de l’Ouest, mais aussi pour préparer à lier l’Europe de l’Est et de l’Ouest. Les dirigeants allemands du début des années 1990 ont évidemment vu l’unification allemande comme le début d’une unification beaucoup plus large de l’Europe—une unification qui incorporerait même beaucoup d’États de la vieille Union soviétique. Ils ont immédiatement commencé des préparatifs pour dominer les systèmes de transit qu’une telle Europe unie aurait besoin pour le flux de biens et de services, particulièrement l’est et l’ouest.
Un regard attentif sur le système de transport et de distribution fortement développé du colosse économique qu’est l’UE révèle une nation au centre : l’Allemagne !
Ce qui est particulièrement fascinant c’est ce qui suit : la vision de l’Allemagne contrôlant le système de transport et de distribution pour le mouvement des marchandises partout dans l’Europe remonte à Charlemagne, empereur du Saint Empire romain ! Au neuvième siècle, il rêvait de construire cette infrastructure comme moyen pour dominer un empire européen uni—mais il n’a pas réussi à la réaliser entièrement.
Encore maintenant, nous voyons de tels systèmes se développer pour soutenir la résurrection de ce vieux rêve. La vision qui a conduit Charlemagne est une vision partagée par les élites de Rome et de Berlin aujourd’hui. C’est un fait que l’importance du projet, et la technologie qui est à sa disposition, la rendent, de loin, beaucoup plus implacablement destructrice dans son potentiel quand, en fin de compte, elle sera réalisée—et ce sera le cas—que l’empire de Charlemagne ! (Apocalypse 13 : 15).
Gardez un œil sur la façon dont l’Allemagne démultiplie sa position pour avoir un avantage maximal. Gardez un œil sur la façon dont elle conduit les nations les plus riches d’Europe du nord à dominer, de plus en plus, celles du sud plus pauvre. Cette barrière géographique séparant l’Europe du nord et du sud peut très bien se démontrer significative en déterminant quelles nations européennes, ou groupes de nations, formeront, en fin de compte, les « dix rois » prophétiquement importants !
Branchement à une source d’énergie
Pour toute leur planification et manipulation magistrale des outils qui sont à leur disposition, les élites allemandes et européennes manquent actuellement d’un élément d’empire crucial : une idéologie unificatrice.
Apocalypse 17 révèle que ces 10 « rois » apporteront leur puissance politique à un leader principal sous influence spirituelle d’une religion appelée « Babylone ». C’est là où le Vatican entre en scène.
Rome n’a pas eu de haut profil dans le développement de l’Union européenne. Cela a changé en novembre dernier, cependant, quand deux Romains ont été nommés à des postes clefs de l’UE. Romano Draghi—de formation jésuite, catholique engagé et gouverneur de la banque centrale d’Italie—a été nommé président de la Banque centrale européenne, la plus grande banque centrale du monde, le 1er novembre. À peine deux semaines plus tard, Mario Monti, d’éducation jésuite, membre de la technocratie économique de l’élite d’Italie, a reçu un mandat du président Georgio Napolitano pour former un gouvernement jusqu’aux élections prévues en 2013. Il doit surveiller la restructuration très sensible de l’économie italienne lourdement endettée. Peu après la nomination de M. Monti, le pape y a publiquement donné sa bénédiction.
Ajoutez à ces deux-là le très influent président de l’UE, Herman van Rompuy—également de formation jésuite—et vous avez un trio non élu, très influent, d’élites technocratiques guidant maintenant les affaires au sommet, dans l’actuelle crise de l’Europe.
Nous, à la Trompette, avons longtemps observé et attendu pour voir comment l’influence catholique se ferait sentir sur la puissance économique, politique et finalement militaire, en pleine ascension, d’une Union européenne sous domination allemande.
Bien sûr, l’influence de Rome était déjà là dans l’esprit des pères fondateurs de l’UE, depuis son tout début. Du manifeste fédéraliste de l’Autrichien Richard Nikolaus von Coudenhove-Kalergi, qui chérissait la perspective de faire revivre le Saint Empire romain de Charlemagne, jusqu’à l’œuvre fondamentale de l’Italien Alcide De Gasperi, des Français Jean Monnet et Robert Schuman, et du Belge Paul-Henri Spaak—achevée dans le traité de Paris, signé en 1951, établissant la Communauté européenne du charbon et de l’acier, suivie par le traité de Rome en 1957 qui a fondé la Communauté économique européenne—l’esprit de Rome la « sainte » a toujours guidé l’esprit et les actions de ses fondateurs.
Cependant, la réalité, c’est que l’influence de Rome sur l’UE a été en grande partie cachée et invisible—c’est-à-dire jusqu’à ce que H. van Rompuy, R. Draghi et M. Monti soient soudainement entrés en scène, le dernier avec un appui papal marqué. Maintenant, les hommes de Rome président l’UE, sont à la tête de la banque la plus puissante au monde et conduisent des gouvernements intérimaires en Italie, sans mentionner la Grèce.
Prêts à faire paraître un empire
Aujourd’hui, nous regardons en arrière et voyons que les plans étaient en place dès le tout début pour que l’Union européenne, en fin de compte, se divise entre riches et pauvres. Le projet eurozone a atteint son but en séparant le nord riche et industriel, et le sud plus faible, et a porté une contribution majeure aux coffres de l’économie d’exportation allemande. Cela a littéralement abouti à l’Allemagne devenant le caissier de l’UE. L’Allemagne est aux commandes de l’économie, du réseau de transport et de la politique étrangère de l’Europe.
Maintenant, nous voyons Rome faisant soigneusement son mouvement de croisade pour fournir la colle spirituelle qui maintiendra la grande association européenne pendant son bref moment de temps.
Alors que nous observons la direction intérimaire, tenue par la technocratie, reprendre successivement des économies nationales, asservir pratiquement les nations de bas niveau de l’UE sous le diktat de Berlin/Bruxelles, nous voyons des ouvriers catholiques clefs précisément insérés dans les positions de pouvoir incroyable. Ainsi Rome apparaît comme une force puissante tant dans la nation dont elle est la capitale, que dans la principale banque centrale vers laquelle le monde entier regarde actuellement pour la résolution de la crise de l’euro et, en effet, pour tout le projet impérial européen.
Le programme de l’encyclique, « Caritas in Veritate » de 2009, du pape Benoît xvi ne saurait être meilleur. Il fournit le plan du projet final de Rome : influencer le dirigeant à venir de l’association de 10 nations en Europe, pour dicter la politique commerciale (Apocalypse 13 : 16-17). Pour un observateur superficiel, ce document a la douceur d’un agneau, mais pour le sage il contient les dents d’un dragon (verset 11).
Le Premier ministre italien M. Monti—une des élites de l’UE qui s’accroche à la vision de la résurrection du Saint Empire romain de Charlemagne—a dit : « Le document, ‘Caritas in Veritate’, ressemble à un manuel technique de gouvernement, pour la société dans laquelle l’économie joue un rôle fondamental, résultat naturel d’une réflexion morale, et a même l’accord de ceux qui ne partagent pas la vision éthique catholique ». Cela devrait choquer le monde ! Le « manuel technique de gouvernement », dont il parle, a pour auteur le chef spirituel de Rome !
Cependant, surpassant tout ce qui arrive si soudainement en Europe, aujourd’hui, dans le cadre de la prophétie biblique, une grande réalité se détache. C’est le plus grand des signes de la proximité du retour de Jésus-Christ sur cette terre !
Comme le Sauveur de l’humanité le dit dans Luc 21 : 28 : « Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche ». ▪