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Le cadeau dont les enfants ont le plus besoin

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Le cadeau dont les enfants ont le plus besoin

Et qui entraîne la réciproque, en retour.

C’est l’été, et les enfants ne sont pas à l’école. Vous avez pris vos dispositions pour le voyage, et avez établi l’itinéraire. Les sacs sont prêts. Le moment du départ est arrivé.

Mais attendez! Avant que vous ne partiez, projetez-vous trois mois en avant. C’est au début septembre, et les enfants sont maintenant de retour à l’école. Selon vous, qu’est-ce que vos enfants chériront le plus de leurs vacances d’été? La réponse pourrait vous étonner.

Durant les deux étés précédents, j’ai passé trois mois à Jérusalem avec ma femme et mes deux enfants. Pendant le jour, mes heures de travail consistaient à écrire, à enseigner, et à faire des recherches. Le soir et durant les week-ends, comme on pourrait s’y attendre étant donné le lieu, ma femme et moi prévoyions de fréquentes excursions familiales—nombre d’entre elles étaient de précieuses expériences à portée pédagogique pour nous et les gosses.

Ceux qui m’ont marqué sont Yad Vashem, le musée des pays de la Bible, la tombe du Jardin, le tell Dan, la Mer de Galilée, Césarée, le mont du Temple, la Cité de David, et notre excursion à Petra.

Pour les gosses, deux des points culminants les plus mémorables, c’était le jour de la sortie familiale à la plage, à Netanya, et le jour où la famille s’est le plus amusée, dans un parc aquatique, à Tibériade. Aucune surprise, là.

Mais j’ai été étonné par quelque chose que mon fils de 6 ans a dit l’année dernière alors que nous nous préparions à partir pour Jérusalem la deuxième fois.

«Papa, a-t-il demandé, quand continuons-nous notre rendez-vous?»

«Notre rendez-vous?»

«Oui, comme celui que nous avons eu l’année dernière, à Jérusalem», m’a-t-il rappelé.

De toutes les activités que nous avions appréciées, en famille l’été précédent, notre «rendez-vous» était celle qu’il a demandée de refaire. Ce rendez-vous consistait en dégustation de falafel [préparation à base de farine de pois chiche] pour deux, en un trajet en bus de 40 minutes vers le mail de Jérusalem, en découverte d’objets d’artisanat, en quelques jeux dans la galerie, en un film animé et en voyage de retour à la maison par le bus 38.

Mon fils a sûrement appris plus de choses, pendant la visite au musée des pays de la Bible. Sa force et son endurance ont été testées plus sévèrement pendant notre excursion au Monastère, à Petra. Mais pour autant qu’en disent des expériences mémorables, pour un garçon de 6 ans, cinq heures ininterrompues, passées avec papa, se classent en tête de liste.

Cela, c’est parce qu’un enfant a besoin de passer du temps avec ses parents—parfois en tête-à-tête, seul avec papa ou maman. Pour des parents, le temps et l’attention sont les cadeaux les plus précieux qu’ils puissent donner à leurs enfants.

Dieu nous a aimés, en premier

Au cours du demi-siècle écoulé, le temps que les parents ont passé à interagir avec leurs enfants est tombé à un niveau honteusement bas. Il y a quelques années, une étude sur la gestion du temps, en Grande-Bretagne, a montré que les adultes passaient le plus clair de leur temps à dormir, à travailler et à regarder la télévision (19 juillet 2006). Lire et passer du temps avec les enfants, d’un autre côté, étaient au bas de la liste des choses à faire. D’autres études ont montré que le temps que les pères consacraient à leurs enfants avait diminué de 10 à 20 heures par semaine au cours des deux générations passées.

Et nous nous demandons pourquoi tant de nos enfants sont peu sûrs d’eux-mêmes, solitaires, maladifs, aux émotions immatures, indisciplinés, irrespectueux vis-à-vis de leurs aînés et rebelles envers l’autorité.

«La plupart des pères et des mères—particulièrement les pères», a écrit Leslie Hohman dans un livre que nous citons souvent ici, au Collège Herbert W. Armstrong, «ne consacrent pas beaucoup d’heures enthousiastes à leurs filles et à leurs fils, une fois passée la nouveauté de la petite enfance. Ils écoutent les ennuis de la moyenne enfance quand ils y sont obligés, et, de temps en temps, piquent de leurs perchoirs pour faire des réprimandes soudaines. Quand les enfants sont assez âgés pour être vraiment intéressants en tant que compagnons, pour le parent moyen, il est trop tard. Les enfants ont été forcés d’établir d’autres intérêts, d’autres plaisirs et d’autres relations d’affection» (extrait de As the Twig is Bent).

Il est trop facile d’affirmer que nous serons là pour eux quand ils seront plus âgés—faisant du catch avec lui dans la cour, ayant des dialogues ouverts avec elle à propos des querelles à l’école, jouant au Monopoly lors de soirées familiales, et cetera. Mais si nous n’investissons pas du temps de qualité dans leur vie quand ils sont jeunes—gambadant avec eux pendant la petite enfance, jouant au chat dans la cour, lisant pour eux avant qu’ils ne puissent le faire eux-mêmes, faisant de l’aéromodélisme ensemble, jouant aux cubes ou au Lego, faisant voler des cerfs-volants, jouissant de sorties familiales ensemble, et mettant de temps en temps de côté des moments plus attentifs, plus en tête-à-tête avec chaque enfant—nous pouvons les perdre avant qu’ils n’atteignent l’adolescence.

Au niveau spirituel, la Bible dit que les enfants de Dieu L’aiment parce quIl nous a aimés le premier (1 Jean 4:19). Décrivant Ses relations avec les enfants d’Israël, Deutéronome 32 dit que Dieu les a trouvés dans une contrée déserte, seuls et impuissants. Il les a alors délivrés de la captivité, les a protégés du danger, les a instruits dans toutes Ses voies et dans tous Ses jugements, les a faits monter sur les hauteurs du pays, et les a gardés comme la «prunelle de Ses yeux».

Il faut que cela fonctionne de la même façon au niveau physique. Aux yeux de ses parents, un enfant devrait être amené à se sentir comme la personne la plus importante au monde, explique Ross Campbell dans Comment vraiment aimer vos enfants: «Peu d’enfants le ressentent, mais quelle différence cela fait chez ce petit être quand il sait qu’il est spécial! Seule une attention de tous les instants peut lui donner cette prise de conscience et cette connaissance. C’est essentiel dans le développement de l’estime de soi d’un enfant. Et cela affecte profondément la capacité d’un enfant à aimer les autres et à se lier à eux.»

Les enfants apprennent la signification de l’amour par les parents qui, en premier, prennent le temps d’exprimer un souci désintéressé et ouvert, et de l’amour à leurs enfants. Cela, bien sûr, demande beaucoup de temps et de sacrifice. Et à moins que nous ne soyons disposés à investir le temps et les efforts qu’il faut pour élever des enfants correctement, nous ne devrions pas avoir d’enfants.

Pensez pendant quelques instants aux souvenirs et aux expériences que vous chérissiez le plus dans votre enfance. Si vous venez d’un bon cadre de vie familial, c’est probablement les voyages en voiture, le camping, les soirées de jeu et les moments occasionnels que vous avez passés seul avec papa ou maman.

Cet été, aimez vos enfants le premier en construisant ces mêmes expériences inoubliables, et des leçons de vie dans leur éducation. Passez du temps à travailler et à jouer avec vos enfants. Jouissez de sport et d’exercices physiques en famille. Créez et construisez des choses ensemble. Ouvrez des lignes de communication. Parlez-leur. Faites de l’heure du repas, l’heure de la famille. Lisez et étudiez davantage ensemble. Planifiez une activité spéciale du soir, à la maison, avec la famille, une fois par semaine. Ayez une étude biblique d’une vingtaine de minutes avec les gosses, deux ou trois soirs par semaine. Priez ensemble avant l’heure du coucher. Et de temps à autre, mettez de côté un temps spécial à passer seul avec chaque enfant.

Bien entendu, plus la famille est grande plus le défi à relever, consistant à faire entrer des « rendez-vous» dans le programme, est grand. Mais si vous prenez le temps pour cela, vous récolterez une moisson fructueuse en retour.

Dans le cas de ma famille, la soirée où je suis sorti avec mon fils, ma femme a planifié une soirée spéciale à la maison avec notre fille. Plus tard, cette nuit-là, quand nous avons été tous réunis, les deux enfants ont, avec enthousiasme, récapitulé les événements de leurs soirées, chacun essayant de convaincre l’autre que la leur était encore un peu plus spéciale.

«Papa», m’a demandé ma fille, plus tard cette nuit-là, alors que j’étais en train de la border «quand aurons-nous notre rendez-vous?»

Nous avons eu notre occasion deux semaines plus tard. Pendant le rendez-vous avec ma fille, alors que nous attendions le bus, nous avons décidé de visiter un magasin de perles tout près. Pendant près de 20 minutes, nous avons admiré les perles, les chaînes, les colliers et les bracelets—quelque chose que je n’aurais jamais fait tout seul. Mais cela avait une grande importance pour elle. Et maintenant, en revenant sur les nombreuses expériences mémorables que j’ai eues avec ma fille au cours des années, errer dans les allées de cette bijouterie se classe assez haut dans ma liste, également. 

LA TROMPETTE EN BREF

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