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La violence sectaire explose en Afghanistan

HOSHANG HASHIMI/AFP VIA GETTY IMAGES

La violence sectaire explose en Afghanistan

Les talibans luttent désormais contre la résurgence de l'État islamique.

Trois kamikazes ont fait exploser leurs gilets explosifs après s'être introduits dans une mosquée de Kandahar le 15 octobre, tuant au moins 47 personnes et en blessant 70. L'attaque eut lieu pendant la prière du vendredi, alors que la mosquée était bondée de fidèles. La branche afghane de l'État islamique a publié une déclaration dans laquelle elle revendique l'attentat.

Cet attentat fait suite à un autre attentat commis par l'État islamique le 8 octobre, qui tua au moins 50 personnes. Selon les autorités locales, plus de 300 personnes assistaient à la prière du vendredi lorsque le kamikaze fit détoner son gilet explosif. Il s'agit des attaques les plus meurtrières en Afghanistan depuis le retrait des États-Unis.

Parmi le concert mondial de condamnations de ces attaques horribles, une voix se distingue : celle du premier État parrain du terrorisme, l'Iran. Dans une déclaration faisant suite à l'attentat du 15 octobre, le ministre iranien des affaires étrangères a sévèrement condamné l'attaque. Il a en outre appelé à l'unité entre sunnites et chiites.

Pourquoi l'Iran, dont la seule raison d'être est d'exporter la révolution islamique, condamnerait-il toute attaque terroriste islamique, et encore moins cette attaque terroriste ? Parce que cette attaque était sectaire.

L'Iran est la plus grande et la plus puissante nation à majorité chiite du monde. Selon l’Agence centrale de renseignement [CIA—Central Intelligence Agency], les chiites représentent 90 à 95% de la population iranienne. En Afghanistan, les chiites ne représentent que 10 à 15% de la population, les autres étant sunnites. La plupart des musulmans chiites d'Afghanistan appartiennent à l'ethnie Hazara et parlent un dialecte du persan, la langue officielle de l'Iran.

L'État islamique est une organisation musulmane sunnite. Il pratique et adhère à une forme stricte de l'Islam. En raison de ses opinions radicales, il considère tous les musulmans chiites comme des apostats dignes d'être exterminés.

Notez ce que Kamal Kharazi, le conseiller en politique étrangère du guide suprême iranien, déclara le 13 octobre : l'Iran « a naturellement des intérêts légitimes [en Afghanistan] qui doivent être garantis [y compris] la protection des droits des chiites et d'autres groupes, ainsi que la préservation et la propagation de la langue perse, qui fait partie de l'héritage du peuple afghan ».

Comme l'a écrit le correspondant de la Trompette à Jérusalem, Brent Nagtegaal, dans notre numéro d'octobre 2021, « Que ce soit parce qu'il a travaillé avec les talibans ou qu'il a été appelé à aider à freiner la montée en puissance de l'État islamique en Afghanistan, l'Iran sortira sans aucun doute beaucoup plus fort après la prise de pouvoir des talibans. » Alors que les talibans luttent pour s'imposer sur la scène internationale et stabiliser leurs territoires ensanglantés, nous pouvons nous attendre à ce que l'Iran s'implique beaucoup plus. Il y a deux façons dont cela pourrait se produire.

La première est l'intervention des forces iraniennes sans l'autorisation des talibans. Comme l'État islamique continue de se développer dans un Afghanistan déstabilisé, ces attaques barbares deviendront plus fréquentes. La montée de l'État islamique en Afghanistan pourrait donner à l'Iran l'excuse dont il a besoin pour intervenir. L'intervention au nom d'une minorité opprimée a été l'excuse favorite de nombreuses nations hostiles dans l'histoire récente. Prenez l'invasion et l'annexion de la Crimée par la Russie, par exemple. La Russie affirma « que la population d'origine russe en Crimée et en Ukraine orientale était en danger imminent ». Pourquoi ? Parce que le Parlement ukrainien vota la suppression du russe comme l'une de ses langues officielles.

Si l'invasion pure et simple de l'Afghanistan par l'Iran est peu probable, la menace pourrait suffire à faire plier le nouveau régime taliban au pouvoir à la volonté de l'Iran.

Mais la coercition serait-elle même nécessaire pour que l'Iran obtienne ce qu'il veut ? L'Iran a une autre voie qu'il peut emprunter : attendre que les talibans lui demandent de l'aide.

L'État islamique en Afghanistan n'a pas seulement ciblé les chiites, il a également ciblé les talibans. Le week-end du 18 septembre, l'État islamique visa les talibans avec des engins explosifs improvisés, tuant plusieurs personnes. Quelques jours plus tard, des hommes armés ont attaqué des véhicules talibans, tuant au moins deux combattants talibans et de nombreux civils. L'État islamique attaqua également une cérémonie commémorative en l'honneur de la mère du porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid.

Si les talibans et l'État islamique sont tous deux des musulmans sunnites, les deux camps ont une certaine concurrence : l'État islamique estime que les talibans ne sont pas assez stricts dans leur adhésion à l'Islam ; les talibans reprochent à l'État islamique de recruter des transfuges talibans et d'empiéter sur leur territoire.

La situation avec le régime iranien, cependant, est différente. Malgré leurs différences religieuses, l'Iran et les talibans sont des alliés. L'Iran a aidé les talibans à chasser les États-Unis. (Lisez notre article « Avec des ennemis comme ceux-là, qui a besoin d'amis ?  » pour des preuves du soutien de l'Iran aux talibans.) L'Iran pourrait-il éventuellement aider les talibans à chasser l'État islamique ?

Pourquoi la Trompette surveille-t-elle l'implication de l'Iran en Afghanistan ? La réponse se trouve directement dans les pages de votre Bible.

Il y a trente ans, le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, prédit que l'Iran deviendrait le roi de l'Islam radical. Aujourd'hui, l'Iran est sur le point d'acquérir des armes nucléaires. Il est également le principal parrain du terrorisme dans le monde entier. Comment M. Flurry a-t-il pu prévoir cela il y a des décennies ?

Il fonda ses prévisions sur une prophétie du livre de Daniel : « Au temps de la fin, le roi du midi [du sud] se heurtera contre lui. Et le roi du septentrion [du nord] fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux navires ; il s'avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera. » (Daniel 11 : 40).

À partir de cette prophétie, M. Flurry identifia l'Islam radical, dirigé par l'Iran, comme le roi du sud et une Europe dirigée par l'Allemagne comme le roi du nord. C'est pourquoi la Trompette surveille spécifiquement ce qui se passe en Afghanistan, surtout en ce qui concerne l'Iran. Quoi qu'il en soit, il faut s'attendre à ce que les événements en Afghanistan donnent à l'Iran le pouvoir et l'audace de devenir plus agressif dans sa politique étrangère.

Pour plus d'informations, veuillez lire la brochure gratuite de M. Flurry intitulée Le roi du sud. Pour savoir où mènent les événements en Afghanistan, veuillez lire « Avec des ennemis comme ceux-là, qui a besoin d'amis ?  »

Fr Kos