La Russie menace les Caraïbes

Alors que le monde observe les 175 000 soldats que la Russie a rassemblés à la frontière ukrainienne, le président russe Vladimir Poutine réfléchit à des déploiements militaires à la frontière américaine. Le 18 janvier, il a appelé le président nicaraguayen Daniel Ortega afin de réaffirmer la volonté de la Russie de soutenir le développement économique du Nicaragua. Il a ensuite appelé le président vénézuélien Nicolás Maduro le 20 janvier et le président cubain Miguel Díaz-Canel le 24 janvier. Depuis la guerre froide, la Russie entretient de bonnes relations avec les dirigeants socialistes d'Amérique latine. Néanmoins, de nombreux analystes considèrent les récents appels de Poutine comme un moyen de rappeler aux États-Unis qu'il peut causer des problèmes dans les Caraïbes si Washington fait pression sur lui au sujet de l'Ukraine.

À la mi-janvier, le vice-ministre russe des Affaires étrangères a suggéré que Poutine pourrait déployer des soldats à Cuba et au Venezuela pour faire pression sur les États-Unis afin qu'ils cessent toute activité de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord en Europe de l'Est. « Je ne veux rien confirmer, mais je n'exclurai rien », a déclaré Sergueï Ryabkov à la chaîne de télévision russe RTVI. « Cela dépend des actions de nos collègues américains. »

Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a qualifié les déclarations de Ryabkov de « fanfaronnades dans le commentaire public ». Pourtant, Cuba a discuté avec la Russie de la réouverture d'un centre d'espionnage de l'époque soviétique à Lourdes. Le Venezuela a déjà autorisé la Russie à installer une base aérienne à La Orchila. Supposons que la Russie veuille des soldats en Amérique latine. Il lui suffirait de profiter des relations amicales qu'elle a déjà établies avec Cuba, le Nicaragua et le Venezuela. Le fait que Joe Biden ait ignoré la manifestation anticommuniste à Cuba l'été dernier indique qu'il n'interviendra pas.

Au cours de la deuxième année de mandat du président américain Donald Trump, le conseiller à la sécurité nationale John Bolton avertit que Cuba, le Nicaragua et le Venezuela s'étaient retournés contre les États-Unis. « À Cuba, au Venezuela et au Nicaragua, nous voyons les périls des idéologies empoisonnées laissées sans contrôle, et les dangers de la domination et de la répression », déclara-t-il. « Cette troïka de la tyrannie, ce triangle de la terreur qui s'étend de La Havane à Caracas et à Managua, est la cause d'immenses souffrances humaines, l'impulsion d'une énorme instabilité régionale et la genèse d'un sordide berceau du communisme dans l'hémisphère occidental. »

Les exportations d'armes russes vers Cuba ont été limitées depuis la chute de l'Union soviétique. Pourtant, Poutine a vendu des hélicoptères Mi-17, des chasseurs d'entraînement Yak-130, des avions de transport moyens An-26, des voitures blindées TIGR, des chars T-72 et des canons antiaériens ZU-23 au Nicaragua. Il a également vendu des chars T-72, des véhicules blindés BMP-3 et BTR-80, des chasseurs Su-30, des hélicoptères Mi-17 et Mi-35 au Venezuela. Ces ventes reposaient sur l'idée que la « troïka de la tyrannie » devait être renforcée pour soutenir les ambitions russes.

« Une puissance hostile à Cuba pourrait assez facilement sceller à la fois le détroit de Floride et le canal du Yucatán, réduisant le golfe du Mexique à un peu plus qu'un lac », écrivait Peter Zeihan en 2008. « Pendant la guerre froide, les Soviétiques établirent des relations amicales avec le Nicaragua et s’arrangèrent pour que l'île caribéenne de Grenade connaisse une évolution politique favorable. Comme Cuba, ces deux endroits sont d'une importance douteuse en soi. Mais si on les réunit—et si on y ajoute une base aérienne soviétique à chaque endroit ainsi qu'à Cuba—on obtient un triangle de puissance aérienne soviétique qui peut menacer l'accès au canal de Panama. »

La moitié du commerce maritime de l'Amérique passe par le Golfe du Mexique. Par conséquent, une puissance étrangère hostile contrôlant la mer des Caraïbes pourrait paralyser son économie en restreignant son accès au transport maritime océanique.

Il y a environ 2 700 ans, Dieu inspira au prophète Ésaïe d'écrire au sujet d'un « marché des nations » qui se formerait au temps de la fin (Ésaïe 23 : 3). Le verset 1 montre que ce bloc commercial sera dirigé par « Tyr », « Tarsis » et « Kittim ».

Dans sa brochure Isaiah’s End-Time Vision (Ésaïe : sa vision du temps de la fin—disponible uniquement en anglais), Gerald Flurry, rédacteur en chef de la Trompette, explique que Tyr fait référence à l'Europe moderne, Tarsis au Japon moderne, et Kittim à la Chine moderne. Un passage connexe dans Ézéchiel 27 mentionne également Tubal et Méshech (anciens noms pour les personnes qui ont colonisé la Russie moderne) comme faisant partie de cet énorme bloc commercial. « Les géants d'Asie » formeront une « brève alliance » avec l'Europe, écrit M. Flurry. « Si l'Europe, le Saint Empire romain ressuscité, trouvait le moyen de tirer parti—ne serait-ce qu'un instant—des ressources clés et des possessions stratégiques de la Chine, de la Russie et du Japon, elle aurait plus qu'assez de puissance pour assiéger les nations anglo-saxonnes et les asservir. »

Le livre de Deutéronome fournit plus de détails sur le siège de l'Amérique. « L’Éternel fera partir de loin, des extrémités de la terre, une nation qui fondra sur toi d’un vol d’aigle, une nation dont tu n’entendras point la langue. […] Elle t’assiégera dans toutes tes portes, jusqu’à ce que tes murailles tombent, ces hautes et fortes murailles sur lesquelles tu auras placé ta confiance dans toute l’étendue de ton pays ; elle t’assiégera dans toutes tes portes, dans tout le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne » (Deutéronome 28 : 49, 52).

Une « porte » est un passage d'entrée ou de sortie. Sur le plan national, une porte maritime est un point d'étranglement comme le détroit de Floride, le canal du Yucatán ou le canal de Panama. Dieu a donné à l'Amérique ces portes et bien d'autres, en veillant à ce qu'elle devienne une superpuissance économique et militaire. Mais Dieu a également averti que si l'Amérique ne lui obéissait pas, ces portes lui seraient non seulement retirées mais qu’elles seraient aussi utilisées contre elle. Aujourd'hui, c'est exactement ce qui arrive à l'Amérique. La Russie et la Chine tentent de prendre le contrôle des Caraïbes et d'utiliser le canal de Panama contre la nation qui l'a construit !

Veuillez lire Isaiah’s End-Time Vision (Ésaïe : sa vision du temps de la fin—disponible uniquement en anglais) et China’s Dangerous Move Against America (La dangereuse action de la Chine contre l’Amérique—disponible en anglais seulement) par Gerald Flurry, pour plus d'informations sur les prophéties bibliques concernant les Caraïbes et le canal de Panama.