La quête sacrée de la Turquie

En 2012, le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, a écrit : « La Turquie a également été alliée à l'Iran, mais elle aussi va se ranger du côté de l'Allemagne à l'avenir ! Pourquoi ? Parce qu'Ankara est en désaccord avec ce que fait l'Iran en Syrie ! Alors que l'Iran soutient le régime d'Assad, la Turquie soutient les rebelles. »

C'est exactement ce qui s'est passé en décembre : la Turquie a rompu son alliance avec l'Iran au sujet de la Syrie, juste après s'être alliée à l'Allemagne.

Le 8 décembre 2024, des rebelles soutenus par le président turc Recep Tayyip Erdoğan ont renversé le régime de Bachar Assad, allié à l'Iran.

« Idlib, Hama, Homs et, bien sûr, la cible ultime est Damas », a déclaré Erdoğan le 6 décembre. « Notre espoir est que cette marche en Syrie se déroule sans accident ni problème. »

Son souhait a été exaucé. Le lendemain, Erdoğan a déclaré : « [L]a Syrie connaît désormais une nouvelle réalité, sur le plan politique et diplomatique. Et la Syrie appartient aux Syriens, avec tous les éléments ethniques, sectaires et religieux du pays. »

En aidant à renverser Assad, Erdoğan contribuait à briser l'alliance de la Syrie avec l'Iran et la Russie et ouvrait la possibilité d'un alignement bien différent des nations du Moyen-Orient. Cela impliquera le partenaire commercial le plus proche de la Turquie, l'Union européenne, en particulier l'Allemagne.

Visées sur Jérusalem

Erdoğan est prêt à utiliser la force brutale pour remodeler le Moyen-Orient.

Mosab Hassan, un ancien partisan du Hamas devenu informateur israélien, a prévenu sur X : « Erdoğan aiguise son couteau pour sacrifier des Kurdes, des Juifs et des Arabes sur son chemin vers Jérusalem et La Mecque. La nouvelle coalition djihadiste-turque n'est pas une bonne nouvelle » (10 décembre 2024).

Erdoğan a comparé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Adolf Hitler et a qualifié le Hamas de groupe de libération. « Nous devons être très forts pour qu'Israël ne puisse pas faire ces choses ridicules à la Palestine », a-t-il déclaré le 28 juillet 2024, alors que les forces de défense israéliennes combattaient les terroristes du Hamas à Gaza. « Tout comme nous sommes entrés au Karabakh, tout comme nous sommes entrés en Libye, nous pourrions faire la même chose avec eux. »

« Ce qui semblait initialement être une menace vide devient maintenant un scénario plus plausible après l'étonnante victoire des rebelles en Syrie, où de nombreuses factions soutenues par Ankara ont renversé le régime d'Assad en seulement 11 jours », a écrit le Jerusalem Post (11 décembre 2024).

« L'influence croissante de la Turquie en Syrie s'aligne sur la vision néo-ottomane d'Erdoğan pour le Moyen-Orient, dans le cadre de laquelle la Syrie pourrait se transformer en un bastion islamiste sunnite sous les auspices d'Ankara », poursuit l'article. « Il est donc plausible qu'Erdoğan ordonne directement aux groupes djihadistes opérant à la frontière israélienne d'attaquer Israël ou, à tout le moins, qu'il les soutienne dans cette démarche. […] Israël a fait preuve de sagesse en mobilisant des chars et de l'infanterie à la frontière pour la première fois en 50 ans. »

Le Time a écrit en 2020 que le modèle d'Erdoğan est Selim I, le sultan ottoman qui a régné de 1512 à 1520 et a étendu l'empire à la Syrie, à l'Égypte, à la Palestine et à ce qui est aujourd'hui l'ouest de l'Arabie saoudite.

Jérusalem a toujours été un point central de cet empire.

L'Empire ottoman a régné sur Jérusalem de 1516 à 1917. En 2020, Erdoğan a laissé entendre que la Turquie avait plus qu'un lien historique révolu avec la ville. « Dans cette ville que nous avons dû quitter en larmes pendant la Première Guerre mondiale, il est encore possible de trouver des traces de la résistance ottomane. Ainsi, Jérusalem est notre ville, une ville qui nous appartient. […] Pour nous, la question de Jérusalem n'est pas un problème géopolitique ordinaire. Tout d'abord, l'aspect physique actuel de la vieille ville, qui est le cœur de Jérusalem, a été construit par Soliman le Magnifique, avec ses murailles, son bazar et ses nombreux bâtiments. Nos ancêtres ont montré leur respect pendant des siècles en gardant cette ville en haute estime. »

Il a expliqué son alliance avec les terroristes du Hamas de la manière suivante : « Nous considérons que c'est un honneur, au nom de notre pays et de notre nation, d'exprimer sur toutes les tribunes les droits du peuple palestinien opprimé, avec lequel nous vivons depuis des siècles. Forts de cette compréhension, nous suivrons jusqu'au bout la cause palestinienne, qui est la plaie saignante de la conscience mondiale, et l'affaire de Jérusalem. »

Erdoğan a des objectifs concrets pour la Syrie et Jérusalem. Bien que la Turquie toute seule puisse être limitée en nombre de ses objectifs, la Bible révèle qu'elle commettra une trahison massive.

« Les rares archives de l'histoire, avec d'autres preuves, montrent que beaucoup de descendants d'Ésaü sont devenus connus sous le nom de Turcs », a écrit Herbert W. Armstrong dans Les Anglo-Saxons selon la prophétie. « Par conséquent, nous devons nous rappeler que les prophéties relatives aux derniers jours se référant à Édom, ou Ésaü, se réfèrent généralement à la nation turque. »

Le Psaume 83 révèle que la Turquie (Édom), la Syrie (Hagaréniens), les Philistins (Arabes palestiniens) et l'Allemagne (Assyrie) formeront, avec d'autres, une alliance contre les nations modernes d'Israël (principalement les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'État juif d'Israël).

L'Allemagne s'est déjà alliée à la Turquie ; il est prophétisé qu'ensemble, elles se retourneront contre Israël. Une autre prophétie spécifique se trouve dans les prophètes mineurs : « Le livre d'Abdias s'applique à la nation turque », écrit Gerald Flurry dans sa brochure sur Abdias. « Édom a une histoire de trahison envers les nations de Jacob, ou Israël. L'historien Josèphe raconte que 20 000 Édomites, ou Iduméens, furent acceptés comme défenseurs de Jérusalem en l'an 70. Une fois à l'intérieur, ils trahirent les Juifs en les volant et en les tuant — leurs propres frères ! »

« À cause de ta violence contre ton frère Jacob, tu seras couvert de honte, et tu seras exterminé pour toujours.  Le jour où tu te tenais en face de lui, le jour où des étrangers emmenaient captive son armée [de Jacob], où des étrangers entraient dans ses portes, et jetaient le sort sur Jérusalem, toi aussi tu étais comme l'un d'eux » (Abdias 10-11).

Aujourd'hui, la Turquie fait partie de ceux qui cherchent à conquérir Jérusalem. Elle est à nouveau prête à trahir brutalement les Juifs.

La Pure vérité explique : « La prophétie d'Abdias révèle qu'Édom (la Turquie moderne) se retournera contre son frère Jacob — contre l'Amérique et la Grande-Bretagne, et aussi contre les Juifs de l'État moderne d'Israël en Palestine. La Turquie coopérera activement avec l'ennemi de Jacob ! Selon la prophétie, cet ennemi sera une résurrection finale de courte durée de l'ancien Empire romain sous la forme de 10 nations ou groupes de nations en Europe » (juin-juillet 1980).

L'histoire est sur le point de se répéter à une échelle beaucoup plus grande et beaucoup plus sanglante.