Olivia Chow célèbre avec ses partisans après avoir été déclarée gagnante de la course à la mairie de Toronto. [IAN WILLMS/GETTY IMAGES]
La plus grande ville du Canada prend un virage d'extrême-gauche
Un autre plafond de verre a été brisé. Olivia Chow a prêté serment en tant que 66 e maire de Toronto le 12 juillet. Elle est la première personne de couleur à devenir mairesse de la plus grande ville du Canada, ayant émigré de Hong Kong avec sa famille à l’âge de 13 ans. Sa victoire électorale fait suite à la démission de l’ancien maire John Tory, surpris dans une liaison avec une collaboratrice. Cela met fin à près d’une décennie de leadership « conservateur » dans la ville.
« Aujourd’hui est un jour de renouveau », a déclaré Mme Chow dans son discours inaugural. « Face à nos défis communs, le message a été fort et clair. Les gens veulent du changement. » La ville est confrontée à un déficit de près d’un milliard de dollars par an, à une augmentation du nombre de sans-abri, à une crise du logement et à des prix inabordables. Mais comme l’a dit Mme Chow, « Même face à ces défis considérables, les citoyens ont envoyé un message clair : le changement n’est pas seulement possible, il est absolument nécessaire. »
La promesse d’un changement est toujours porteuse d’espoir. Mais le type de changement que Mme Chow promet est une transformation radicale.
Il est important de comprendre qu’en politique canadienne, il n’existe pas de conservateurs de droite. Cette race s’est éteinte il y a des années. Au Canada, « conservateur » signifie centre-gauche sur le plan social, et peut-être conservateur sur le plan fiscal. Tout a été orienté à l’extrême gauche. À Toronto, M. Tory et d’autres maires portaient l’étiquette conservatrice, mais défendaient des politiques de gauche. Aujourd’hui, c’est une militante communiste radicale qui est aux commandes.
Mme Chow participe depuis longtemps à la vie politique canadienne, ayant remporté sa première élection au conseil scolaire de Toronto en 1985. Elle a occupé divers postes dans la politique municipale et fédérale, et elle est la veuve de Jack Layton, qui était le chef du Nouveau Parti démocratique de 2003 à 2011. Layton était un radical qui a influencé les politiques canadiennes vers la gauche. En 1990, Chow et Layton ont été mêlés à la « controverse des coopératives » lorsqu’ils ont été surpris à vivre dans un appartement subventionné dont le loyer s’élevait à 800 dollars par mois, alors qu’ils disposaient d’un revenu total de 120 000 dollars par an. Mme Chow est encore plus radicale que son défunt mari.
La nouvelle mairesse importe l’activisme américain dans l’organisation communautaire et la politique canadiennes. Le mentor de Mme Chow est Marshall Ganz, le célèbre organisateur des droits civiques et des syndicats, qui aujourd’hui détient la position de professeur titulaire Rita T. Hauser en leadership, organisation et société civile à la Harvard Kennedy School of Government. Sa biographie de Harvard indique : « Il a trouvé une ‘vocation’ en tant qu’organisateur pour le Student Nonviolent Coordinating Committee (Comité de coordination non violent des étudiants) et, à l’automne 1965, il a rejoint César Chávez dans ses efforts pour syndiquer les travailleurs agricoles de Californie. Au cours des 16 années passées au sein des United Farm Workers (Travailleurs agricoles unis), il a acquis de l’expérience en matière d’organisation syndicale, politique et communautaire. Avant 1965, César Chávez avait rejoint la Community Service Organization (Organisation de services communautaires; CSO en anglais) et avait appris le militantisme auprès d’un homme nommé Fred Ross. Ce dernier avait été engagé en 1947 par Saul Alinsky pour fonder la cso.
Alinsky est le père de l’activisme de la gauche radicale et de l’organisation communautaire. Dans son livre Manuel de l'animateur social, publié en 1971, Alinsky a décrit les règles à suivre pour changer la société par le biais de la révolution. Il a dédié son livre au « le premier révolutionnaire que l'homme ait connu, qui se soit rebellé contre le pouvoir établi et l'ait fait de façon si efficace qu'il a pu au moins créer son propre royaume—Lucifer »
Dans le chapitre 1, Alinsky écrit :
Ce qui suit s’adresse à ceux qui veulent changer le monde de ce qu’il est à ce qu’ils croient qu’il devrait être. Le Prince a été écrit par Machiavel pour les nantis sur la manière de conserver le pouvoir. Manuel de l'animateur social est écrit pour les plus démunis sur la façon de le leur prendre.
Dans ce livre, nous nous intéressons à la manière de créer des organisations de masse pour prendre le pouvoir et le donner au peuple. [...] Cela signifie la révolution.
L’organisation communautaire n’est qu’un code pour la lutte des classes et la révolution communiste. Cela a été un élément fondamental de l'éducation de Marshall Ganz.
Dans les années 1980, M. Ganz a quitté le travail syndical et a commencé à travailler dans des campagnes politiques, en particulier dans l’inscription des électeurs, les efforts de mobilisation et l’organisation. Ganz a participé à la campagne politique de Nancy Pelosi au Congrès. Sa spécialité est de construire un récit public et de l’utiliser pour influencer les électeurs. En 2008, Ganz a participé à l’organisation de la campagne présidentielle de Barack Obama. Il s’est concentré sur la construction d’un récit, sur la relation avec les électeurs, plutôt que sur un programme. C’est la raison pour laquelle Obama est « l’homme de l’espoir et du changement »—une initiative des révolutionnaires communistes.
Après s’être retirée de la vie politique en 2016, Mme Chow a créé l’Institute for Change Leaders (Institut des leaders du changement). Il s'agit de la première école canadienne de l'organisation sociale selon Alinsky. La rubrique « Notre Vision » sur le site Web se lit comme suit : « Les personnes en quête de justice sociale créent du changement au Canada en acquérant des compétences d'organisation pratiques et efficaces. » Leurs quatre valeurs fondamentales sont la justice sociale, la dynamisation, l’impact et l’impartialité. Le site Web poursuit : « L'Institut offre le premier cours d'organisation communautaire accrédité par Marshall Ganz au Canada. » Si vous voulez savoir à quoi ressemblera le mandat de Mme Chow en tant que mairesse, ne cherchez pas plus loin.
Les militants sont devenus les dirigeants. La cheffe de cabinet de Mme Chow est Michal Hay, qui a été directrice exécutive de Progress Toronto, un groupe d’activistes qui se concentre sur l’égalité et les logements à loyer modéré.
En fait, la première priorité de Mme Chow est d’essayer de résoudre la crise du logement à Toronto. Sa solution consiste à augmenter les impôts fonciers pour financer la construction de 25 000 immeubles à loyer contrôlé. Il s’agit là d’une étape majeure vers le contrôle par le gouvernement de l’immobilier dans la ville.
Mme Chow prévoit également de mettre en place des suppléments au loyer pour la population croissante des personnes sans-abri, alimentée par la politique d’immigration agressive du gouvernement fédéral. National Newswatch a rapporté :
Pour ajouter au sentiment d’urgence, la ville est dans l’impasse avec le gouvernement fédéral concernant une demande de fonds supplémentaires pour aider à héberger les demandeurs d’asile, la ville ayant récemment mis en place une politique consistant à refuser ces demandeurs d’asile dans les centres d’hébergement fonctionnant à pleine capacité pour les orienter vers des programmes fédéraux. [...] [Chow] a insisté auprès d’Ottawa pour obtenir 160 millions de dollars supplémentaires afin d’aider à héberger ces réfugiés, estimant qu’il s’agit d’une responsabilité fédérale.
Toronto était une ville d’asile, mais il n’y a plus d’espace pour héberger les réfugiés. Les radicaux utilisent des crises de ce type pour opérer des changements radicaux.
Pour ne rien arranger, la province a accordé à Toronto les pouvoirs de « maire fort ». Cela permet à la mairesse de fixer des priorités et d’opposer son veto aux décisions du conseil municipal, voire même d'opposer son veto aux arrêtés municipaux, afin de faire avancer un certain programme. Mme Chow a promis de ne pas utiliser ces pouvoirs, mais aucun politicien n’a jamais refusé d’utiliser les pouvoirs qui lui sont conférés par la loi.
À titre d’exemple, le défilé de la Fierté 2023 à Toronto a présenté des hommes nus marchant devant de jeunes enfants. La police de Toronto a déclaré que ce type d’exposition était acceptable tant qu’il s’agissait d’une parade de la Fierté. Olivia Chow a elle-même participé au défilé. À quoi ressemblera le défilé de l’année prochaine sous sa direction ?
La raison pour laquelle c'est important est que Toronto compte environ 4 millions d’habitants—10 pour cent de la population totale du Canada. Toronto compte également 24 circonscriptions fédérales—14 pour cent du nombre nécessaire pour former un gouvernement. Celui qui remporte les villes, et plus particulièrement Toronto, a les meilleures chances de diriger le pays. L’activiste radicale de style Alinsky devenue mairesse gouverne et influence désormais 10 pour cent des Canadiens et la région clé pour gagner les élections fédérales. Toronto prend un virage d'extrême-gauche, dont les effets se feront sentir bien au-delà de la ville.
Le même type de politiques et de tactiques communistes radicales qu’Obama a utilisées pour transformer l’Amérique est en train d’arriver à Toronto. Feu Herbert W. Armstrong avait prévenu que nos institutions seraient infiltrées par des communistes désireux de transformer nos démocraties en dictatures. Les organisateurs communautaires comme Saul Alinsky, César Chávez et Marshall Ganz ont été le fer de lance pendant l’ère des droits civiques. Aujourd’hui, l’infiltration se fait au niveau des dirigeants politiques. La révolution est presque achevée, car les militants détiennent le pouvoir de changer la société par le biais de nos propres institutions. Nous vivons à l’époque de 2 Rois 14 : 26-27, où nous ne recevons pas de secours alors que nos dirigeants s’emploient à anéantir nos pays. Nos dirigeants sont des destructeurs, pas des sauveteurs.
Dieu est en train de corriger nos sociétés chargées de péchés. Notre amère affliction devant les problèmes économiques, les coûts élevés, le gouvernement tyrannique, la perversion sexuelle et l'itinérance ne fera qu’empirer jusqu’à ce que nous nous tournions vers Dieu dans une véritable repentance—en nous détournant d’un style de vie de péché pour adopter un style de vie d’obéissance. Chaque individu peut faire ce choix. Chacun peut être béni au lieu de vivre des malédictions.
Pour en savoir plus sur cette infiltration et les événements à venir, veuillez lire L’Amérique sous attaque, par le rédacteur en chef de la Trompette Gerald Flurry.