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La pénurie d'engrais menace l'approvisionnement alimentaire
Le coût des denrées alimentaires augmente tandis que les agriculteurs ont du mal à se procurer de l’engrais. La Russie étant le premier exportateur mondial d'engrais de synthèse, la guerre en Ukraine perturbe les approvisionnements. Les sanctions occidentales contre la Russie ont incité les navires à ne plus faire escale à Saint-Pétersbourg, une ville portuaire russe qui exporte une grande partie de l'approvisionnement mondial en engrais. Résultat ? Les agriculteurs paient les engrais trois fois plus cher cette année qu'en 2020, et ils répercutent le coût sur les consommateurs.
Selon le Fertilizer Institute [Institut des engrais], le coût de l'urée a augmenté de 400 dollars par tonne entre juillet 2020 et février 2022. Cette flambée affectera les prix des denrées alimentaires, car même les grandes plaines d'Amérique du Nord ont un sol tellement dégradé par des décennies d'agriculture industrielle que les engrais sont nécessaires à la croissance des plantes. « Les experts estiment que sans engrais, nous serions privés de 50 pour cent de notre approvisionnement alimentaire », a déclaré Kathy Mathers, du Fertilizer Institute, à l’Epoch Times. « Les engrais sont absolument nécessaires à la croissance des plantes. Si les agriculteurs n'en reçoivent pas, ils ne seront pas en mesure de produire les cultures dont nous avons besoin pour nous nourrir. »
Le Pérou a déclaré l'état d'urgence dans son secteur agricole en raison de la pénurie d'engrais, tandis que les agriculteurs du Kenya et du Zimbabwe reviennent à l'utilisation de fumier pour nourrir leurs cultures. Les agriculteurs américains utilisent toujours des engrais synthétiques, mais ils prévoient de les payer 12 pour cent de plus cette année que l'année dernière. C'est l'une des raisons pour lesquelles Joe Biden prévient que le monde connaîtra des pénuries alimentaires en raison de l'invasion de l'Ukraine par le président russe Vladimir Poutine.
« Cela va être réel », a déclaré Biden lors d'une conférence de presse à Bruxelles. « Le prix des sanctions n'est pas seulement imposé à la Russie. Il est imposé à un très grand nombre de pays également, y compris les pays européens et notre pays également. »
Au-delà d'une hausse des prix à court terme, la pénurie d'engrais révèle une menace stratégique bien plus importante pour l'humanité. Dans « Half the World Would Starve Without Natural Gas—Much of It Fracked » [La moitié du monde mourrait de faim sans gaz naturel—largement obtenu par la fracturation], David Nabhan écrit que les aliments cultivés avec de l'azote fixé naturellement ne nourrissent que 3,8 milliards de personnes aujourd'hui. Cela signifie que la moitié de l'humanité dépend de l'azote synthétique dérivé du gaz naturel via le processus Haber pour la nourriture qu'elle consomme. Par conséquent, un siège économique ou une crise de la chaîne d'approvisionnement qui prive une région d'engrais azotés pourrait entrainer une famine aux proportions bibliques.
Et comme la Russie et la Chine sont les plus gros exportateurs d'engrais du monde, ce sont les nations occidentales qui souffriraient le plus d'une telle famine. Les prophéties de Deutéronome 28, d'Ésaïe 23 et d'Ézéchiel 5 décrivent les effets dévastateurs que la guerre commerciale et le siège économique auront sur les États-Unis et les autres nations au temps de la fin, tandis que Joël 1 décrit la famine.
« Les champs sont ravagés, la terre est attristée ; car les blés sont détruits, le moût est tari, l'huile est desséchée. Les laboureurs sont consternés, les vignerons gémissent, à cause du froment et de l'orge, parce que la moisson des champs est perdue. La vigne est confuse, le figuier languissant ; le grenadier, le palmier, le pommier, tous les arbres des champs sont flétris... La joie a cessé parmi les fils de l'homme! » (Joël 1 : 10-12).
Il s'agit d'une prophétie sur la disparition du maïs, du blé et de l'orge cultivés dans le Midwest américain ; sur le dessèchement des raisins, des figues et des grenades cultivés sur la côte ouest américaine ; sur le flétrissement des pommes cultivées dans les États de Washington et du Michigan.
Le prophète Joël poursuit : « Comme les bêtes gémissent ! Les troupeaux de bœufs sont consternés, parce qu'ils sont sans pâturage ; Et même les troupeaux de brebis sont en souffrance. C'est vers toi que je crie, ô Éternel ! Car le feu a dévoré les plaines du désert, et la flamme a brûlé tous les arbres des champs. Les bêtes des champs crient aussi vers toi ; car les torrents sont à sec, et le feu a dévoré les plaines du désert » (versets 18-20).
Même les animaux de ferme vont mourir de faim. La sécheresse et les incendies de forêt assècheront leurs pâturages et brûleront leur fourrage. De tels désastres sont envoyés par Dieu pour détruire la nourriture des États-Unis, alors même que les nations étrangères refusent de leur vendre des produits agricoles. Évidemment, ces malédictions sont causées par plus qu'un simple manque d'engrais, mais une guerre commerciale avec la Russie et la Chine impliquant des engrais synthétiques rendrait certainement difficile pour les États-Unis et d’autres nations de produire la nourriture dont ils ont besoin, surtout si des émeutes et d'autres problèmes domestiques sabotaient l'industrie américaine du gaz naturel.
La crise agricole actuelle en Amérique ouvre la voie à la réalisation de ces sombres prophéties.