La Nouvelle-Calédonie au bord de l'effondrement économique
Garder espoir. Eric Vlaeminck estime qu'il n'a pas vraiment le choix. « Si on se couche avec la boule au ventre, on ne tiendra pas… », souffle depuis Nouméa ce patron d'une entreprise spécialisée en isolation thermique. Sous-traitant des usines métallurgiques de la Nouvelle-Calédonie, la société souffrait déjà de la crise du nickel lorsque les émeutes de mai dernier ont violemment précipité la chute de son activité.
Trois mois plus tard, il craint la liquidation pure et simple. « Il me reste 26 salariés, contre 85 équivalents temps plein l'an dernier, dit-il. J'ai déjà dû me séparer de compétences précieuses. Mais aujourd'hui les rentrées financières ne suffisent plus à couvrir les amortissements et les frais fixes. »
Eric Vlaeminck n'est que l'un des milliers de patrons à envisager le pire sur le Caillou. Certains ont déjà tout perdu. « 1.200 entreprises ont été pillées ou incendiées pendant les émeutes, c'est énorme ! avance Pierrick Chatel, secrétaire général de la CPME Nouvelle-Calédonie. Il y a une immense détresse chez nos adhérents, qui constituent l'essentiel du tissu économique de l'île. Tous les secteurs ont été touchés ! Et beaucoup sont démunis. »
Chaque fois que le manque de leadership de Paris se manifeste sous forme d’émeutes destructrices, ce sont les Français de tous les jours qui sont laissés dans le sillage. Maintenant. Alors que la côte de popularité de Macron touche à son niveau le plus bas, la République s’enfonce dans la paralysie.
Le mécontentement qui ne cesse de se répandre à travers la France et ses territoires mène à ce que la Trompette a prédit depuis des décennies : un homme fort prendra le pouvoir, tant en France qu’au niveau européen. Découvrez pourquoi nous nous attendons à une telle évolution en lisant notre article « La personnalité altérée de l'Europe ».