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La guerre juridique contre la République
Tout avocat qui s’inscrit au barreau doit s’engager à faire respecter la Constitution des États-Unis. Aucun avocat n’a peut-être mieux incarné cet engagement solennel dans son intégralité qu’Abraham Lincoln. En tant qu’avocat durant plus de 20 ans, puis en tant que président, Lincoln préserva les principes de la Déclaration d’indépendance et de la Constitution. Même pendant les jours les plus sombres de la guerre de Sécession, Lincoln ne renonça jamais à être un gardien de la république. Il fut le plus grand président et le plus grand avocat que l’Amérique n’ait jamais connu.
Les Pères fondateurs voulaient que les avocats aient un rôle central dans la survie des États-Unis. « Aux premiers jours de la république, les avocats fournirent le ballast nécessaire à la stabilité », écrit John McGinnis pour le City Journal. « L’attachement sensé du pouvoir judiciaire à l’ordre formel était une raison essentielle pour lui donner le pouvoir de contrôler la constitutionnalité des lois. Le droit était la profession la plus apte à préserver le cadre durable du gouvernement républicain contre les passions changeantes de l’époque. »
Pourtant, même à son époque, Lincoln remarqua une tendance à l’anarchie en Amérique qui poussait la nation vers une crise amère. Dans un discours prononcé en 1838 devant le Young Men’s Lyceum [Lycée des jeunes hommes], Lincoln déclara : « J’espère que je suis trop prudent. Si toutefois ce n’est pas le cas, il y a, en ce moment même, quelque chose de malsain parmi nous. C’est-à-dire, le mépris croissant de la loi qui envahit le pays […] ». Dix-neuf ans plus tard, la Cour suprême rendit son verdict dans l’affaire Dred Scott, inscrivant l’esclavage dans la Constitution et violant tous les principes sur lesquels l’Amérique fut fondée. Cette anarchie et ce mépris de la loi suprême du pays conduisirent à une guerre civile dévastatrice.
Or, l’anarchie des avocats d’aujourd’hui est cependant d’une ampleur bien plus radicale. « Le barreau d’aujourd’hui ne ressemble en rien à celui des débuts de la république », écrit McGinnis. « Loin de représenter une influence conservatrice, les avocats sont plus libéraux que l’électeur médian. Ceux qui forment la prochaine génération d’avocats, les professeurs de droit, sont très majoritairement de gauche, favorisant toutes sortes d’innovations insensées, comme l’abolition des prisons ou de charger la Réserve fédérale de fixer les prix des biens essentiels. »
Un grand changement s’est produit en Amérique, qui a fait passer les avocats du statut de gardiens de la république à celui de combattants dans une guerre juridique contre la république. Au lieu de considérer la Constitution comme le document de référence, les avocats la considèrent désormais comme l’ennemi. Aujourd’hui, une majorité d’avocats sont devenus des agents de l’État profond de la gauche radicale, mettant en œuvre un programme visant à transformer fondamentalement l’Amérique.
Comment cette transformation radicale a-t-elle eu lieu ? L’histoire dévoile l’accomplissement direct de la prophétie biblique et permet d’expliquer les dangereuses attaques qui ont lieu aujourd’hui en Amérique.
Nouvel accord, nouveaux avocats
L’un des effets les plus conséquents de la Grande Dépression fut la création de l’État gestionnaire. L’expansion massive du gouvernement et de la réglementation par le président Franklin Roosevelt changea l’Amérique à jamais. La bureaucratie gouvernementale joue désormais un rôle dans tous les aspects de la vie quotidienne, et toutes ces agences gouvernementales interagissent avec le public par l’intermédiaire d’avocats.
« À l’époque de la Constitution, les avocats tiraient leurs honoraires principalement de transactions privées », poursuit McGinnis. « Ils négociaient et plaidaient des contrats, transféraient des biens et établissaient des fiducies. Depuis le New Deal cependant, une grande partie du droit est devenue du droit administratif parce que l’État moderne est un État administratif. La pratique des avocats du gouvernement consiste à trouver de nouvelles façons de réglementer. Pour les avocats privés, elle consiste à trouver de nouvelles façons de se conformer à la réglementation ou de l’éviter. Les avocats gagnent ainsi à toute augmentation de la portée des agences gouvernementales et de la complexité des procédures qui y sont liées. »
Forbes a enquêté sur le nombre d’agences gouvernementales fédérales existantes, mais même le Sourcebook of United States Executive Agencies [Le Livre de référence des agences exécutives des États-Unis] reconnaît que « il n’existe pas de liste officielle des agences gouvernementales ». D’autres sources répertorient toutefois 220 départements exécutifs, avec un total de 440 agences gouvernementales en décembre 2016. Le gouvernement américain est le plus grand employeur d’avocats, avec 25 060 salariés, qui coût en moyen 3,3 milliards de dollars par an. Le gouvernement emploie plus d’avocats que les sept principaux cabinets d’avocats privés réunis. Plus de la moitié de ces avocats se trouvent dans le périphérique de Washington.
Les bureaucraties gouvernementales ont créé un labyrinthe de réglementations dans lequel il est souvent nécessaire de faire appel à des avocats. Au lieu d’aider les gens à réussir dans leurs propres entreprises privées, les avocats interprètent ce que l’État gestionnaire leur dit qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire. Les avocats constituent une couche entre un État administratif hypertrophié et les citoyens, et ne sont donc pas des défenseurs des intérêts privés. Il existe de nombreux avocats qui aident les gens et croient aux principes de la Constitution, mais trop souvent, ce n’est pas le cas. Le Grand gouvernement a été très rentable pour la classe des avocats.
La guerre cachée
Le principal moteur du changement radical chez les avocats a été un changement radical dans les écoles de droit. McGinnis écrit : « L’autre facteur principal de la transformation du barreau a été la montée du constitutionnalisme vivant et de l’expansion des droits, qui a commencé dans les années 1960. Dans le cadre du constitutionnalisme vivant, les avocats et les juges ne sont pas simplement des serviteurs de la loi mais potentiellement des tribuns du peuple, car ils peuvent choisir de créer de nouveaux droits et d’en écarter d’autres. Dans un monde juridique dépourvu de l’ancrage formel dans le texte et la jurisprudence qui caractérisait le métier d’avocat du passé, l’innovation et le radicalisme sont appréciés comme sources de pouvoir. Les avocats ne deviennent plus le rempart de la république mais le perturbateur de son ordre. »
Il est notoire que, dans les années 1960, un changement idéologique balaya les facultés de droit américaines. Quelle fut la source de ce changement ? Feu Herbert W. Armstrong identifia la cause de ce radicalisme : une infiltration communiste de l’Amérique. « Il s’agit d’une sorte de guerre que nous ne comprenons pas, ou à laquelle nous ne savons pas faire face », écrivit-il en 1956. « Elle utilise tous les moyens diaboliques pour nous affaiblir de l’intérieur, en sapant nos forces, en pervertissant nos mœurs, en sabotant notre système scolaire, en démolissant notre structure sociale, en détruisant notre vie spirituelle et religieuse, en affaiblissant notre puissance industrielle et économique, en démoralisant nos forces armées, et enfin, après une telle infiltration, en renversant notre gouvernement par la force et la violence ! »
Le rédacteur en chef de la Trompette, Gerald Flurry, explique dans Great Again [Grande à nouveau—disponible en anglais seulement] que les communistes ciblaient spécifiquement les établissements d’enseignement. « Dans les années 1960 et 1970, l’Amérique avait de nombreux problèmes d’émeutes et de violence sur les campus universitaires », écrit-il. « La nouvelle gauche commença rapidement à infiltrer ces institutions et à en prendre le contrôle. C’est à travers le système scolaire que la gauche s’implanta dans la nation : tout d’abord dans les collèges, puis dans les lycées et même dans les écoles primaires. C’est du système éducatif qu’une nation tire son leadership. D’où viennent les idées des dirigeants américains d’aujourd’hui ? De nos institutions scolaires. » Dans les écoles de droit, les professeurs communistes qui détestaient la Constitution et les principes du droit prirent le contrôle et enseignèrent aux avocats à haïr la loi suprême du pays.
Ces avocats de la gauche radicale font désormais partie des 25 060 personnes employées par le gouvernement fédéral, occupant les sièges de juges jusqu’à la Cour suprême. Ils conspirent pour subvertir, perturber et saper la Constitution des États-Unis, et faire avancer le programme de « l’État profond » administratif. M. Flurry a révélé un certain nombre de scandales choquants commis par la gauche radicale dans leur but de transformer fondamentalement l’Amérique et discréditer les dirigeants qui luttent contre cet agenda. Les avocats sont au cœur même de cette guerre juridique visant à renverser la Constitution.
La guerre juridique traîtresse
Le premier grand scandale fut le Watergate. « Aujourd’hui, de nombreux Américains savent peu de choses sur ce qu’il s’est passé au Watergate », écrit M. Flurry. « Pour eux, il s’agit d’un scandale qui renversa un président corrompu. Mais l’histoire est bien plus complexe » (ibid.). La véritable histoire est celle de la gauche radicale qui vint à bout d’un président qui dénonçait l’infiltration communiste. Geoff Shepherd était l’avocat adjoint de la défense de Richard Nixon et expose la véritable histoire dans son livre The Real Watergate Scandal [Le véritable scandale du Watergate].
Nixon avait fait tomber le célèbre espion soviétique Alger Hiss. Cela faisait de lui une cible pour les avocats de la gauche radicale. Shepard décrit comment le juge John Sirica tint des réunions secrètes avec les procureurs, examinant des documents gouvernementaux, afin de conspirer pendant le procès dans le but de faire tomber Nixon. « Nixon fut détruit par des officiers de justice », écrit Shepard, « les personnes mêmes qui jurent de faire respecter la loi et la Constitution—des juges fédéraux et des procureurs fédéraux qui se rencontrèrent en secret et conclurent des accords en coulisse sur la meilleure façon de le faire tomber et d’obtenir la condamnation de ses principaux collaborateurs. Voilà le véritable scandale du Watergate […] ».
M. Flurry a commenté : « La violation de la loi dans le scandale du Watergate n’était rien en comparaison de la violation de la loi que ces gens commirent en coulisses. Ils violèrent la Constitution à maintes reprises parce qu’ils n’avaient aucun respect pour elle. Ils ont un tel respect pour leur propre intellect qu’ils pensent en savoir plus que les Pères fondateurs ! » Des avocats et des juges démirent un président dûment élu de ses fonctions.
En 1987, la gauche radicale conspira pour empêcher Robert Bork, un originaliste, d’être confirmé en tant que juge à la Cour suprême. Bork avait été le procureur général par intérim de Nixon, qui avait renvoyé le procureur spécial pendant le Watergate. Les sénateurs démocrates ont lancé une attaque au sujet de la personnalité de Bork qui était si vile et extrême que les médias ont reconnu qu'il s'agissait d'un « lynchage », néanmoins, tous les mensonges fonctionnèrent, et Bork ne fut pas confirmé. « Pourquoi Robert Bork a-t-il été autant diabolisé ? » demande M. Flurry dans L’Amérique sous attaque . « Pourquoi sa nomination à la Cour Suprême s’est-elle transformée en chasse aux sorcières, alors que c’était évident qu’il était plus que qualifié ? La raison était que la gauche radicale le craignait. Et pour quelle raison ? Le juge Bork était connu pour une chose plus que toute autre : sa croyance dans la Constitution. »
Les démocrates ne furent cependant pas les seuls à attaquer Bork. McGinnis explique comment l’American Bar Association [l’Association du barreau américain] attaqua Bork et se rangea publiquement du côté de la gauche radicale. L’Association du barreau est l’organisation qui délivre aux avocats leur autorisation d’exercer. « Le moment public décisif qui marqua ce changement fut la décision prise en 1987 par quatre membres de son Comité permanent sur le Pouvoir judiciaire fédéral de juger Robert Bork ‘non qualifié’ pour la Cour suprême », écrit McGinnis. « Le jugement des membres du comité représentait un assassinat idéologique sous le voile de l’évaluation professionnelle. Cette décision fut peut-être décisive, puisque les adversaires de Bork la claironnèrent comme une raison politiquement neutre de s’opposer à sa nomination. » Il y eut une grande conspiration des avocats, des organisations juridiques et du parti démocrate afin d’empêcher Bork.
« Beaucoup de gens, à ce moment-là, ont admis que cet événement était un grand tournant dans la politique américaine », poursuit M. Flurry. « Les événements ont pris une drôle de tournure, en 1987. La loi a commencé à devenir beaucoup plus faible. Et le non-respect de la loi a commencé à devenir beaucoup, beaucoup plus fort » (ibid.). Cela a coïncidé avec un tournant spirituel qui se produisit le 16 janvier 1986. (Veuillez lire L’Amérique sous attaque pour comprendre cette dimension spirituelle.)
L’anarchie traîtresse s’est accrue avec le canular de la collusion russe entourant l’élection présidentielle et le mandat de Donald Trump. Certains des mêmes acteurs du Watergate sont réapparus dans ce scandale, notamment Hillary Clinton et Bill Barr. La Trompette a exposé en détail les différents éléments du complot visant à saboter Donald Trump et à faire annuler l’élection de 2016 : de Hillary Clinton payant pour le faux dossier Steele, au FBI obtenant illégalement les mandats FISA, à la campagne Clinton espionnant Trump, et à l’enquête Mueller.
M. Flurry a écrit dans « Barack Obama démasqué » : « À l’automne 2020, le directeur du renseignement national John Ratcliffe a déclassifié des documents critiques exposant le fait que le dossier Steele et le complot contre Donald Trump remontaient jusqu’aux hauts responsables de l’administration Obama, y compris le président Barack Obama lui-même. […] C’est une activité criminelle flagrante aux plus hauts niveaux du gouvernement ! » Chaque étape de cette conspiration, orchestrée par Barack Obama, a été rendue possible grâce à des avocats de la gauche radicale travaillant comme intermédiaires entre les différentes agences, utilisant les tribunaux pour justifier des activités illégales, ou des juges radicaux violant la Constitution.
Cette infiltration communiste connaît un succès choquant. L’accomplissement de la prophétie biblique est d’une précision stupéfiante. La guerre juridique de l’État profond, qui a commencé avec le Watergate, a culminé avec le vol des élections de 2020 par Obama et la gauche radicale. Les avocats et les juges qui ont pris l’engagement solennel de protéger la Constitution sont maintenant les principaux artisans de sa destruction. M. Flurry écrit dans Great Again (disponible en anglais seulement) :
Les communistes commencent par corrompre, polluer et troubler de l’intérieur. Mais leur phase finale est un renversement violent du gouvernement. Ils visent à détruire le système, puisqu’ils ne peuvent pas en construire un autre avant que cela n’arrive.
L’attaque communiste qui se déroule à l’intérieur de l’Amérique est bien plus importante que vous ne l’imaginez. Elle évolue aujourd’hui sous nos yeux.
La corruption de Barack Obama et de la gauche radicale se déroule sous nos yeux. L’échec total de la fausse présidence est le fruit amer de cette infiltration communiste. Ce dont vous êtes témoins est l’accomplissement de la prophétie biblique. Il n’y a pas d’avocats comme Abraham Lincoln, qui consacra sa vie, et la sacrifia même, pour faire respecter la Constitution et préserver l’union. En ce moment même, la république est attaquée, et seule la prophétie biblique peut vous montrer pourquoi et comment cela se produit.
Pour en savoir plus sur la dimension spirituelle de cette guerre contre l’Amérique, veuillez lire L'Amérique sous attaque.