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La guerre du pape
C'est un mariage des plus profanes. L’union de l’Église et l’État sur le continent européen—la combinaison de l’influence spirituelle et d’un pouvoir d’unification avec la force militaire et la discipline civile—a été la plus meurtrière de l’histoire.
Six résurrections du «Saint» Empire romain ont eu lieu, suivis de disparition, à travers les âges. La Bible prophétise qu’une septième va se faire bientôt.
En voyant la situation actuelle au siège historique de la «sainte» puissance impériale, beaucoup se moqueraient de l’idée. Non seulement l’Europe moderne est politiquement hargneuse, mais elle semble également incurablement laïque. L’idée qu’elle pourrait donner lieu à un autre royaume, enivré par la religion pourrait sembler, à certains, hautement improbable.
Mais il y a un homme puissant qui, nettement, ne va pas accepter cet état de fait!
Son nom: le pape Benoît xvi. Son pontificat de quatre ans et demi a fourni de nombreuses preuves de son zèle pour réaffirmer la pertinence catholique romaine au cours de ce 21ème siècle.
Au sein de l’Église, il poursuit sa campagne, longue de plusieurs décennies, d’expulsion des libéraux, et il triche avec les conservateurs en battant les cartes. En Europe, il s’emploie à rétablir un continent catholique. Parmi les chrétiens non catholiques, il cherche à attirer les fidèles sous l’autorité papale. Dans le monde, il lance une forte attaque contre la laïcité et l’athéisme. Et vis-à-vis de l’islam, il a incontestablement fait preuve d’une résistance et d’une ténacité, qui promettent de s’accroître.
Ce que le pape Benoît xvi a fait, en effet, c’est de positionner l’Église catholique romaine afin qu’elle remplisse son rôle prophétisé dans les prochains événements européens et mondiaux.
Premières actions
Après son entrée en fonction, le pape Benoît xvi a commencé à placer des troupes d’élite conservatrices aux premières places, au sein de la Curie catholique (organe directeur). Il a supprimé deux postes de responsabilité, et a choisi un homme notoirement timide et contrôlable pour son ancien emploi, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Il a changé le cardinal en charge des relations du Vatican avec le monde en développement, il a remplacé l’attaché de presse de longue date du Vatican par un jésuite, et a fusionné les bureaux du gouvernorat de la Cité du Vatican et de la politique étrangère. Il a remplacé le secrétaire d’État du Vatican par son ancien adjoint de confiance dans la Congrégation pour la doctrine de la foi, un homme qui l’aidera à faire le ménage à la Curie et à catholiciser les masses.
«Moi, évêque de Rome et Pasteur de l’Église universelle... je t’envoie, vieille Europe, un cri plein d’amour», a déclaré le pape, le 24 juillet 2005, citant son prédécesseur, Jean-Paul II. «Retourne à toi-même. Sois toi-même. Découvre tes origines. Redonne vie à tes racines. Ravive ces valeurs authentiques qui ont rendu ton histoire glorieuse, et ta présence bénéfique parmi les autres continents.»
En mars 2006, le pape Benoît xvi a choisi de supprimer «Patriarche d’Occident» de sa liste de titres officiels. Pourquoi? Le synode orthodoxe oriental a dit que cette démarche implique que l’Église catholique cherche encore la «compétence universelle de l’évêque de Rome sur l’Église tout entière». Le pape conserve les titres de «vicaire du Christ» et de «souverain pontife de l’Église universelle». Il s’est défait du titre de «Patriarche d’Occident» non pas parce qu’il lui donnait trop de compétence, mais parce qu’il ne lui en donnait pas assez.
Décocher des coups et causer des offenses
En mai 2006, après s’être installé à son poste, J. Ratzinger a eu l’occasion de fustiger la laïcité européenne—et l’islam—dans son livre Without Roots: The West, Relativism, Christianity, Islam [Sans racines: L’Occident, le relativisme, le christianisme et l’islam]. Benoît xvi y écrit que la seule solution à la paralysie de l’Europe et à l’«avancée de l’islam», c’est le catholicisme romain.
En septembre de cette année-là, le pape Benoît xvi voyage vers sa Bavière natale pour une visite de six jours. Là, il a parlé d’injecter du «christianisme» (lire catholicisme) dans la Constitution européenne, et a discuté avec le président allemand Horst Kohler sur les dangers de la pénétration de l’islam dans la société allemande. Mais son discours le plus célèbre a été lors d’une conférence à l’Université de Regensburg, où il a cité l’empereur byzantin catholique, Manuel ii Paléologue: «Montrez-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau, et vous n’y trouverez que des choses mauvaises et inhumaines, comme son ordre de répandre par l’épée la foi qu’il prêchait». Benoît xvi dressait des limites.
Le pape a également visité le camp de la mort nazi, à Auschwitz, où 1,5 million de victimes, surtout des Juifs, sont morts pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans ses mots soigneusement choisis, le soi-disant «fils de l’Allemagne» n’a même pas fait allusion à l’antisémitisme, aux nazis ou aux Juifs. Un pape allemand. Prenant la parole à Auschwitz.
Le briseur de rois
Le 19 février 2007, le Vatican a convoqué le Premier ministre italien, Romano Prodi, et un contingent de hauts fonctionnaires du gouvernement italien. Le sujet: les couples homosexuels. Le 23, Catholic World News disait: «Le nouveau gouvernement italien ne requerrait pas d’alliés pour appuyer le projet de loi civile du syndicat». L’article démontrait que R. Prodi avait cédé sur la question afin de recueillir un soutien suffisant pour revenir à son poste. Le Vatican avait montré à R. Prodi, et au monde, qui dirigeait Italie. L’incident faisait écho au passé du Vatican comme faiseur des rois d’Europe, le pouvoir politique d’unification qui a forgé le Saint Empire romain.
Peu après, Benoît xvi a étendu sa portée dans la politique italienne donnant son ordre à des fidèles: Votez catholique. Il a dit à des politiciens italiens, le 13 mars, qu’ils ne doivent pas voter pour des lois qui vont à l’encontre des «valeurs non négociables» de l’Église.
Vers la même époque, le Times de Londres disait: «Des propositions radicales pour réunir les anglicans avec l’Église catholique romaine, sous la direction du pape, doivent être publiées cette année. Les propositions ont été approuvées par les évêques responsables de ces deux Églises. Dans une déclaration de 42 pages préparée par une commission internationale des deux Églises, les anglicans et les catholiques romains sont invités à explorer comment ils pourraient se réunir sous la direction du pape» (19 février 2007).
Le 24 mars de cette année-là, c’était le 50ème anniversaire du traité de Rome, l’accord qui a mené à l’établissement de l’Union européenne. Benoît xvi a saisi l’occasion pour avertir que l’Europe glisse vers l’«apostasie». Il a exigé que les dirigeants de l’UE reconnaissent qu’ils n’avaient pas réussi à embrasser leur patrimoine spirituel et culturel, et a exprimé sa consternation devant le fait que la Déclaration de Rome ne faisait aucune mention de l’influence du «christianisme», c’est-à-dire du catholicisme.
Agiter les masses
À la mi-mai, le pape s’est rendu au Brésil pour ouvrir une assemblée de la conférence des évêques latino-américains—non pas sur invitation, mais par choix personnel. Là, il a sommé les évêques de galvaniser une croisade sur tout le continent contre les religions concurrentes non catholiques (les «sectes», les a-t-il appelé), comme les évangélistes nord-américains. Les évêques latinos ont sauté à bord, et ont commencé à faire pression sur les gouvernements nationaux pour que la législation interdise et empêche les opérations non catholiques en Amérique latine. La visite a embrasé les prétentions de Benoît xvi à redynamiser le catholicisme, non seulement en Europe mais dans le monde entier.
Plus tard ce même mois-là, le pape Benoît a exhorté les catholiques: Il est temps d’évangéliser. Il a parlé de la «nécessité urgente de relancer l’activité missionnaire pour relever les défis nombreux et graves de notre temps». Il a également qualifié le travail missionnaire de «principal service de l’Église pour l’humanité, aujourd’hui». Le message était clair: la tâche la plus importante de l’Église, c’est de convertir le monde.
À cette fin, le pape a ressuscité la messe tridentine, une cérémonie en latin, codifié en 1570. Dans les années 1960, l’Église a restreint l’utilisation de l’ultraconservateur missel tridentin, qui est truffé de références qui ont hérissé les juifs et les non-catholiques (demandant à Dieu d’«ôter le voile de [leurs] yeux», et que les juifs «soient délivrés de leurs ténèbres», et convertis au catholicisme). La messe unique et la plus moderne que l’Église ait adoptée à sa place était méprisée par des catholiques durs, dont l’un était un jeune Joseph Ratzinger. En juillet, le pape Benoît xvi a infirmé cette restriction, recollant Église à son passé médiéval. Le rabbin allemand Walter Homolka a dit: «Ce type de signal a un effet extrêmement provocateur sur les groupes antisémites. L’Église catholique n’a pas ses tendances antisémites sous contrôle».
Le même mois, la Congrégation pour la doctrine de la foi a réaffirmé la doctrine du «Dominus Iesus», un document que le cardinal Ratzinger avait signé, en 2000, pour proclamer que les non-catholiques étaient «gravement déficients» et que les Églises protestantes ne sont «pas des Églises au sens propre». «Le document ajoutait que les Églises orthodoxes souffrent d’une «blessure» parce qu’elles n’acceptent pas l’autorité du pape, une blessure «plus profonde encore» chez les protestants. Le document, approuvé par le pape Benoît xvi, disait que les dénominations en dehors du catholicisme romain étaient défectueuses ou n’étaient pas vraiment des Églises. «Malgré le fait que cet enseignement n’ait créé la moindre détresse... il est néanmoins difficile de voir comment le titre d’‘Église’ pourrait leur être attribué», a-t-il dit.
De manière remarquable, cette suite de mouvements provocateurs semble avoir aidé plutôt que nui à la popularité du pape. On a dit que les foules venaient voir le pape Jean-Paul ii, mais qu’elles viennent entendre Benoît xvi. Dans le cours de son pontificat, Benoît xvi attire toujours un plus large public pour assister à ses homélies hebdomadaires sur la place Saint-Pierre que ce n’était le cas pour son prédécesseur.
«Une nouvelle génération de chrétiens»
Dans une homélie prononcée en septembre 2007, le pape a clairement indiqué que le culte du dimanche est une «nécessité» pour tous. «Sans le jour du Seigneur, nous ne pouvons pas vivre!», a-t-il déclaré. «Donnez à l’âme son dimanche, donnez au dimanche son âme!» C’était un fort appel pour que les chrétiens ravivent l’observance du dimanche en tant que pratique religieuse de toute importance. Le message sous-jacent: Votre vie dépend du culte du dimanche.
Le Vatican est retourné à sa pratique de briseur de roi, en janvier 2008, lorsqu’il a forcé R. Prodi à démissionner, faisant tomber le gouvernement de l’Italie. R. Prodi a perdu un vote de confiance au Sénat après que le leader catholique de l’UDEUR (Union des démocrates pour l’Europe) de l’Italie a retiré le soutien du parti au gouvernement de coalition, ôtant la majorité de R. Prodi au Sénat. Selon le journal italien La Stampa, cela a été directement l’œuvre du Vatican. «Le gouvernement Prodi a osé défier la hiérarchie ecclésiastique pour la deuxième fois et, cette fois-ci, il s’est brûlé les doigts», a-t-il écrit.
En mars, le Vatican s’est de nouveau mêlé à la politique nationale, en lançant une vaste campagne contre le Premier ministre espagnol José Luis Zapatero, un autre partisan du «mariage» homosexuel, de l’avortement et le divorce plus facile. La campagne politique du Vatican a réduit l’écart de J.L. Zapatero de façon drastique, et a presque gagné les élections à elle toute seule.
En avril, Benoît xvi est arrivé en Amérique, ce qui a entraîné une frénésie de la presse, rappelant les funérailles de Jean-Paul ii. Dans une société où Dieu et la Bible sont souvent tournés en dérision, la louange servile des médias d’actualité séculiers à l’égard du pape était stupéfiante. Des dizaines de milliers de gens ont rempli les stades et envahis les trottoirs pour entendre ou entrevoir le «saint père» vêtu de blanc. Pendant qu’il était en Amérique, le pape a brandi le dossier extravagant de la pédophilie au sein du clergé de ce qu’il appelle «l’Église en Amérique»—blâmant la plupart des comportements scandaleux dans la société brisée de l’Amérique. Il n’a accepté aucune responsabilité dans la résolution du problème.
En septembre 2008, le pape Benoît XVI a pris la parole pour défendre Pie xii, alors pape durant la Première Guerre mondiale. Benoît XVI a fait son éloge pour avoir été «courageux» en essayant de sauver des Juifs: «Partout où c’était possible, il n’a ménagé aucun effort pour intervenir en leur faveur, soit directement, soit par des instructions données à d’autres individus ou à des institutions de l’Église catholique». L’histoire montre que c’est une pure fiction: Pie xii a ostensiblement ignoré l’Holocauste, et a omis de venir au secours des Juifs. Pourtant, Benoît XVI veut faire de lui un saint.
Benoît xvi a fait une nouvelle poussée, début de septembre, pour «la naissance d’une nouvelle génération de chrétiens engagés dans la société et la politique». Il a mis au défi les catholiques qui, «pour autant que la formation [de] nouvelles générations engagées dans la société et la politique soit en cause, semblent s’endormir». Le même mois, le pape s’est rendu en France, où il a convaincu le président Nicolas Sarkozy de ce que le pays a besoin de repenser et de redéfinir sa relation Église-État. Les deux dirigeants ont jeté les bases de ce qui pourrait être le changement le plus important en France depuis la Révolution française—le passage d’une société résolument laïque à une société qui accepte, comme l’a dit le pape, «le rôle irremplaçable de la religion».
En novembre, il est apparu que l’Église catholique veuille que l’observance du dimanche soit pieusement conservée dans la Constitution de l’EU. Plus précisément, le Vatican voulait d’une clause insérée dans la Directive sur le temps de travail qui obligerait tout citoyen de l’Union européenne à se reposer le dimanche. Certains membres du Parlement européen ont déposé un amendement disant que la période minimale de repos «inclura, en principe, le dimanche». La Commission des conférences épiscopales de la Communauté européenne, basée à Bruxelles, estime que la directive devrait préciser «le repos hebdomadaire minimal doit inclure le dimanche».
En janvier de cette année, le pape a de nouveau défié les Juifs. Le Vatican a exigé la rétrocession de six sites à Jérusalem et ailleurs en Israël. Les articles des médias catholiques ont indiqué que ces négociations ont été presque achevées, et idf Army Radio a déclaré que le président Shimon Peres, a fait pression sur le ministre de l’Intérieur, Eli Yishai, pour qu’il cède face au Vatican. Il a dit qu’il pourrait, si nécessaire, trouver un moyen pour renoncer à ces sites sans l’approbation de E. Yishai. La prophétie montre que, bientôt, le Vatican obtiendra le contrôle du territoire qu’il recherche à l’intérieur d’Israël.
Toujours en janvier, le pape Benoît xvi a levé l’excommunication de Mgr Richard Williamson, un conservateur qui rejette les changements modernes de Vatican ii, et qui nie l’Holocauste. Cette action a provoqué de vives protestations des Juifs et de la chancelière allemande Angela Merkel, qui a ouvertement critiqué le pape pour sa décision. Nous regardons pour voir si son franc-parler nuit à sa carrière politique.
Comme l’économie mondiale est en train de se défaire, comme un vêtement liturgique de peu de valeur, le pape est descendu de sa position pour suggérer sa propre solution: «une véritable autorité politique mondiale». Le 7 juillet, le souverain pontife a publié une encyclique de 144 pages, «La charité dans la vérité», qui s’en prend au capitalisme de style américain que beaucoup de gens accusent d’être à l’origine de la crise financière. Il a appelé à une régulation avec «de vrais moyens», administrée par une autorité politique mondiale. La prophétie montre que c’est exactement ce qui va se passer: Cette autorité devra être européenne, et le Vatican en aura le contrôle.
Le bilan est impressionnant: le pape Benoît xvi a été actif, déterminé et agressif dans l’affirmation de l’autorité catholique romaine, et dans le positionnement de l’Église pour jouer un rôle plus important dans les temps à venir. Il semble même voir ses actions dans leur contexte historique—facilitant encore une nouvelle renaissance de cette ancienne union Église-État.
Regarder vers Benoît xvi
En avril 2008, lors d’une allocution hebdomadaire régulière sur la place Saint Pierre, le pape Benoît XVI a fait une déclaration sur l’unité européenne. Il a dit que son homonyme, St Benoît, «a exercé une influence fondamentale sur le développement de la civilisation et de la culture européennes». Le pape a fait l’éloge de St Benoît pour aider le continent à sortir de la «nuit obscure de l’histoire» qui a suivi la chute de l’Empire romain.
Ce pape s’identifie fortement à son homonyme, dont le système monastique a galvanisé l’Europe pendant la ranimation de l’Empire romain par Justinien. De toute évidence, il essaie de susciter une renaissance semblable aujourd’hui.
En faisant allusion à la période entre la chute de l’Empire romain, en 476 ap. J.-C., et sa renaissance sous Justinien, en 554 ap. J.-C., comme la «nuit obscure de l’histoire», Benoît xvi semble sous-entendre que l’Europe moderne a connu une semblable «nuit obscure» dont elle est en train d’émerger sous son influence.
Le pape a également dit que St Benoît avait déclenché «une unité culturelle nouvelle fondée sur la foi chrétienne» en Europe—qui a uni une population européenne, autrement hargneuse, en un empire puissant. Depuis, l’«unité culturelle» créée par le catholicisme romain a aidé l’Europe à s’unifier maintes et maintes fois en tant que Saint Empire romain.
Le pape cherche à influencer l’Europe afin qu’elle embrasse, aujourd’hui, la religion de Rome—pour, une fois de plus, servir de colle culturelle permettant la restauration de cet empire.
La Bible nous apprend qu’il est destiné à réussir. Cela va se passer exactement comme Herbert W. Armstrong, se basant sur les prophéties de la Bible, a dit, à plusieurs reprises, que cela se ferait. «Je proclame et écris, depuis 1935, que la dernière des sept ères du Saint Empire romain aura lieu dans notre génération—des ‘États-Unis d’Europe’, combinant 10 nations ou groupes de nations en Europe, avec une union de l’Église et de l’État! écrit-il dans l’édition de janvier 1979 de la Plain Truth. «Les nations d’Europe se sont efforcées de se réunifier. Elles aspirent à une monnaie commune, à une force militaire conjointe unique, à un seul et même gouvernement. Elles ont pris un bon départ avec le Marché commun. Elles travaillent maintenant à une monnaie commune. Pourtant, sur une base purement politique, elles ont été totalement incapables de s’unir.
«Il n’y a qu’une façon pour que le Saint Empire romain ressuscité soit mené à bien—par les ‘bons offices’ du Vatican, unissant l’Église et l’État une fois de plus, avec le Vatican assis à califourchon et dirigeant (Apocalypse 17:1-5)».
L’Union européenne est aujourd’hui la plus grande entité commerciale unie, dans le monde. Elle développe, de façon dynamique, une force militaire conjointe. Avec sa constitution proche de la ratification, elle pourrait bientôt se souder politiquement en tant que gouvernement continental supra-européen. Pourtant, il lui manque encore cet élément clé: la capacité de s’unir totalement. Comme M. Armstrong l’a écrit dans les Good News du 28 août 1978, les dirigeants européens «savent bien il n’y a qu’une possibilité d’union en Europe—et c’est par l’intermédiaire du Vatican... Cette union politique remettra l’Église catholique en selle comme elle l’était de 554 à 1814—avec la puissance de la police et de l’armée pour faire appliquer ses décrets!»
Aujourd’hui, nous voyons le pape Benoît xvi travailler fébrilement à rendre possible cette «sève vitale» spirituelle de l’unité européenne. La vague d’évangélisation qui en résultera va pousser le continent dans les bras de Rome, dans une liaison entre l’Église et l’État.
Tout est maintenant très près de se réaliser. Nous assistons au début de la septième et dernière résurrection du Saint Empire romain. ▪