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La guerre de la Russie contre l’Ukraine refaçonne l’Europe
Depuis un an et demi, la Russie de Vladimir Poutine brutalise l’Ukraine dans le but de placer une partie ou la totalité du pays sous le contrôle de Moscou.
Poutine mène une attaque russe contre l’Ukraine depuis 2014, lorsqu’il s’était emparé de la péninsule de Crimée et s’était infiltré dans les régions orientales. En février 2022, il a étendu ce qui n’était qu’un conflit larvé en une véritable guerre.
La violence que ses forces ont déclenchée depuis lors a choqué le monde entier. Plus que tout, elle a choqué les peuples d’Europe, car elle se déroule à leur porte.
L’ampleur de la peur que l’attaque de la Russie a suscitée parmi les Européens est profondément significative sur le plan prophétique.
Plus de puissance militaire
« En Allemagne, la perception de la menace a changé du jour au lendemain », a déclaré l’année dernière le lieutenant-colonel Daniel Andrä, de l’armée allemande, peu après le début de la guerre à grande échelle. « Nous nous sentions en sécurité, au milieu du continent, entourés d’amis. Maintenant, nous avons une guerre à grande échelle en Europe et nous sommes inquiets, d’autant plus que nous ne savons pas jusqu’où ira la spirale de l’escalade. »
En raison de cette « perception modifiée de la menace », les dépenses militaires de l’Allemagne et d’autres pays d’Europe centrale et occidentale ont atteint 345 milliards de dollars américains en 2022. C’est 30 pour cent de plus qu’il y a dix ans ! En termes réels, ce montant est même supérieur à ce qu’ils ont dépensé en 1989, dernière année de la guerre froide.
L’Allemagne est l’un des principaux pays à l’origine de cette augmentation des dépenses. L’année dernière, le chancelier Olaf Scholz a annoncé que le pays se trouvait à un Zeitenwende, un « tournant », en matière de puissance militaire. « Il est clair que nous devons investir beaucoup plus dans la sécurité de notre pays afin de protéger notre liberté et notre démocratie », a déclaré M. Scholz. Il a promis un budget supplémentaire de 105 milliards de dollars. L’Allemagne a modifié sa politique en matière de drones armés et s’est engagée à acheter de nouveaux avions de guerre capables de larguer des bombes nucléaires. Elle a également augmenté ses dépenses budgétaires en matière de défense pour les porter à quelque 58 milliards de dollars, ce qui fait de l’Allemagne le septième pays le plus dépensier au monde dans le domaine militaire.
Lorsque le colonel Andrä a appris la nouvelle de tous ces changements dans l’armée de son pays, il a été choqué. « Je ne croyais pas ce que j’entendais », a-t-il déclaré. « Tout cela aurait été impensable il y a seulement quatre semaines. C’était historique. »
Le Zeitenwende a été un « tournant », mais moins qu’espéré. Les 105 milliards de dollars supplémentaires ont été dilués. Scholz a déclaré que cet argent viendrait s’ajouter à l’augmentation des dépenses de défense de l’Allemagne pour atteindre le minimum de 2 pour cent fixé par l’OTAN. Au lieu de cela, même avec l’argent du fonds supplémentaire, on s’attend à ce que les dépenses militaires de l’Allemagne ne soient pas encore assez cette année.
Mais de nombreux Allemands en réclament davantage. Selon un sondage réalisé en mars, 62 pour cent des Allemands souhaitent que les dépenses de défense dépassent cet engagement de 105 milliards de dollars.
Le même type de tournant se produit dans d’autres pays européens, dans certains cas à un degré encore plus élevé. En 2022, la Pologne a augmenté ses dépenses militaires de 11 pour cent, la Suède de 12 pour cent, la Lituanie de 27 pour cent et la Finlande d’un surprenant 36 pour cent. Il s’agit d’augmentations considérables que les décideurs politiques auraient qualifiées de scandaleuses avant que la Russie n’envoie tous ces chars et toutes ces troupes traverser la frontière de l’Ukraine. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui pensent que même ces budgets considérablement accrus ne sont toujours pas suffisants.
La peur dont l’Europe fait preuve se manifeste également dans les pays qui s’empressent de rétablir la conscription. La plupart des pays avaient annulé le service militaire après la guerre froide. Mais la Lituanie l’a réintroduite en 2015, après la première invasion de l’Ukraine par la Russie. En Lettonie, la conscription sera rétablie à partir de janvier prochain. La Suède a rétabli la conscription en 2017 et a commencé des plans pour l’étendre cette année. Des débats sont en cours sur ce sujet en Roumanie, aux Pays-Bas, en France et en Allemagne.
Le docteur Diego Lopes da Silva, analyste principal du programme de dépenses militaires et de production d’armes de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, a déclaré que 2022 ne serait que le début du retour de l’Europe au militarisme. « L’invasion de l’Ukraine a eu un impact immédiat sur les décisions relatives aux dépenses militaires en Europe centrale et occidentale » a-t-il déclaré. Cela « a inclus des plans pluriannuels visant à augmenter les dépenses de plusieurs gouvernements. En conséquence, on peut raisonnablement s’attendre à ce que les dépenses militaires en Europe centrale et occidentale continuent de grimper dans les années à venir. »
La Pologne a annoncé que, d’ici la fin de l’année, elle souhaite porter ses dépenses de défense à 4 pour cent de son économie—soit le double du minimum fixé par l’OTAN. D’ici là, elle souhaite avoir fini de doubler la taille de ses forces armées pour les porter à 300 000 hommes, ce qui en ferait la plus grande force terrestre de l’Union européenne. Elle a signé des accords pour acheter 1 000 chars et 600 pièces d’artillerie à la Corée du Sud. Bien qu’il s’agisse de véhicules plus anciens et moins chers, la Pologne a également conclu un accord pour acheter 250 chars m1a2 Abrams modernisés aux États-Unis, ainsi que 116 versions m1a1.
Un renouveau militaire spectaculaire prend du temps. Mais la Pologne et d'autres nations européennes sont en plein milieu de ce renouveau.
L’unification des armées
Outre le renforcement de leurs armées nationales, les dirigeants européens continuent de les combiner davantage les unes aux autres.
Au cours de la dernière décennie, en partie par crainte de la Russie, les Pays-Bas ont fusionné leurs trois brigades de combat avec les forces armées allemandes. Aujourd’hui, 50 000 soldats de l’Armée royale néerlandaise sont subordonnés au commandement allemand.
Peu après l’annexion de la Crimée, la Lituanie, pays balte, a ouvert ses frontières à 780 soldats allemands et à environ 800 soldats de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Mais aujourd’hui, les Lituaniens estiment que cela ne suffit pas ! En juin, des plans ont été annoncés pour le stationnement permanent d’une nouvelle brigade de 4 000 soldats allemands à l’intérieur de ses frontières. La dernière fois que les soldats allemands avait une base en Lituanie, c’était lors de l’occupation du pays pendant la Seconde Guerre mondiale ! Le fait que les Allemands y soient de nouveau présents—cette fois à l’invitation de la Lituanie—est un développement majeur.
La Finlande et la Suède mettent fin à des décennies de neutralité pour rejoindre l’OTAN, une alliance militaire regroupant principalement des nations européennes avec les États-Unis et le Canada. Et maintenant que tous les pays scandinaves font partie de l’OTAN, ils ont signé une déclaration d’intention commune visant à créer une force aérienne nordique commune.
Entre-temps, les dirigeants de la Suisse et de l’Autriche ont annoncé leur intention de renoncer à leur neutralité traditionnelle pour rejoindre Sky Shield (Bouclier du ciel), un projet visant à relier les systèmes d’interception de missiles de 19 pays de l’UE et à créer une zone de défense aérienne européenne unifiée. Cette initiative est menée par l’Allemagne.
Par ailleurs, la quatrième brigade d’élite de déploiement rapide de la République tchèque a été subordonnée à la 10e division blindée allemande. La Roumanie a demandé à sa 81e brigade mécanisée de travailler en étroite collaboration avec la Division allemande des forces de réaction rapide.
Remarquez la nation dont la puissance militaire s’accroît grâce à ces différents accords : c’est l’Allemagne ! Il ne s’agit ni d’une coïncidence ni d’un accident.
Ces dernières années, les Allemands ont ouvert 24 centres de formation de la Bundeswehr aux soldats d’autres pays de l’UE. Les troupes allemandes disposent de 55 centres de formation à travers l’Europe. Étant donné que les Allemands préparent le terrain depuis longtemps, il n’est pas surprenant que les petits pays européens se rallient aujourd’hui à l’Allemagne et trouvent des moyens de lui apporter leur propre puissance de feu.
Le résultat est que l’Allemagne se trouve à la tête d’une armée européenne de plus en plus grande et de plus en plus puissante. Tout cela se passe rapidement ! Et c’est en grande partie parce que ces pays sont terrifiés par l’agression russe et ne veulent pas devoir y faire face tous seuls.
De nombreux pays d’Europe de l’Est ont subi des décennies d’occupation brutale par les Russes. Ces pays ont été anéantis pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils savent, de par leur histoire récente, ce que les Russes peuvent faire et ce qu’ils feront—et cela les remplit d’une peur que nous, aux États-Unis, avons du mal à imaginer.
La montée de l’extrême droite
En même temps que l’Europe élargit et combine ses armées, les Européens votent de plus en plus pour des dirigeants d’extrême droite. En Allemagne, le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) monte en puissance. En Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni est plus à droite qu’aucun autre depuis le règne de Benito Mussolini. Les dirigeants et les partis d’extrême droite gagnent également du terrain en Autriche, en Finlande, en France, en Pologne, en Espagne et en Suède.
La popularité de l'aile droite est en partie le résultat de la réaction au « wokisme », à l'immigration et à d'autres aspects du multiculturalisme. Ces partis défendent généralement le contraire : la promotion de l’héritage et des valeurs « chrétiennes » traditionnelles de l’Europe.
Cet élan de l’extrême droite est également dû, en partie, à l’agression de la Russie. Lorsque vous voyez votre voisin se faire pilonner par une puissance militaire dotée de l’arme nucléaire et qu’il semble que la violence pourrait se répandre dans votre pays, vous ne voulez pas d’un gouvernement naïf et pacifiste à la tête du pays ! À mesure que les Européens constatent l’échec du droit international et de la démocratie, ils ont de plus en plus envie de dirigeants forts.
Comment cela accomplit la prophétie
La Trompette et notre magazine précurseur, la Pure vérité, ont prophétisé depuis environ 80 ans que l’Europe de l’Est allait devenir une partie cruciale d’une nouvelle superpuissance européenne—une résurrection du Saint Empire romain qui s’est levé tant de fois en Europe.
Cette prophétie est directement liée à la guerre de la Russie contre l’Ukraine ! La terreur qui saisit tant d’Européens à cause de l’invasion brutale de la Russie va amener 10 dirigeants en Europe à unir leurs nations ou groupes de nations de façon spectaculaire—et en concordance parfaite avec les prophéties de la Bible à propos de cet empire européen !
J’ai écrit à plusieurs reprises à propos d’Ézéchiel 38 : 2, qui parle du « prince de Rosch » et des ravages qu’il causera à l’époque moderne. La façon dont cette prophétie se réalise actuellement a un impact sur les Européens bien plus que sur n’importe quel autre peuple dans le monde.
Ce verset décrit ce prince comme étant le chef de Gog, Méschec et Tubal—tous sont des noms prophétiques de la Russie—ainsi que de Magog, qui est une région asiatique comprenant la Chine. Qui pourrait être l’homme qui règne sur toute la Russie et qui est également en position de diriger la Chine et d’autres nations asiatiques ? Il s’agit de Vladimir Poutine. Il est le « prince de Rosch » dont Dieu a inspiré Ézéchiel d’écrire il y a 2500 ans ! (Commandez votre exemplaire gratuit de ma brochure qui examine ces versets en détail, Le « prince de Russie » prophétisé)
Le « prince de Rosch » est un homme d’une puissance stupéfiante, et il exerce une influence considérable sur l’Europe. La réaction au sein de l’Europe à cette guerre russe est à surveiller de près : elle est en train de façonner la future composition du Saint Empire romain ! Elle incite les dirigeants européens à prendre des mesures urgentes pour resserrer une dernière fois les rangs du Saint Empire romain— tout comme nous avons prévenu qu'ils le feraient depuis de nombreuses années.
Aucune confiance dans les États-Unis
L’histoire de l’Europe de l’Est donne aux habitants de ces pays de nombreuses raisons de craindre. Ils ont souffert terriblement sous le joug d’hommes malfaisants comme Adolf Hitler et Joseph Staline. Et ils ont souvent été abandonnés par l’Occident. La Grande-Bretagne et la France ont honteusement trahi la Tchécoslovaquie avant la Seconde Guerre mondiale, livrant de fait le pays à Hitler. La situation de la Pologne était similaire, puisqu’on a laissé Hitler et Staline se partager la nation.
Après s’être libérés de l’Union soviétique, les peuples d’Europe de l’Est ont placé leur confiance principalement dans l’Amérique. Nombre d’entre eux se sont empressés de rejoindre l’OTAN. Lorsqu’ils ont vu la Russie de Poutine s’engager sur le sentier de la guerre, ils ont espéré que l’Amérique se lèverait courageusement pour mettre un terme à l’expansionnisme de Poutine. Mais lorsque la Russie a envahi la Géorgie en 2008 et s’est emparée d’un cinquième de son territoire, le président George W. Bush n’a rien fait. Et encore, en 2014, après l’annexion de la Crimée ukrainienne par la Russie, les États-Unis, sous la présidence de Barack Obama n’ont pas réagi.
Ces nations voient que la volonté de l’Amérique est brisée !
Depuis que Poutine a transformé le conflit en une véritable guerre l’année dernière, les États-Unis ont fait davantage pour aider. Mais à bien des égards, l’administration Biden a été pressée par les nations européennes, en particulier les pays baltes, de fournir une aide à l’Ukraine. En outre, les Européens ont été surpris et terrifiés par la façon dont l’administration Biden s’est retirée chaotiquement d’Afghanistan en 2021, montrant au monde entier que l’Amérique est erratique et peu fiable. Les Européens savent bien que les États-Unis se dotent d’un nouveau gouvernement tous les quatre ou huit ans et qu’il n’y a aucune garantie quant à la manière dont une administration donnée fera face à la Russie.
Les dirigeants européens comprennent qu’ils ne peuvent pas dépendre de l’Amérique. Le Président français Emmanuel Macron l’a dit clairement en avril, exigeant que l’UE s’affranchisse de l’Amérique et développe sa propre « autonomie stratégique ». Macron sait toutefois qu’une Europe « autonome » par rapport à l’Amérique serait une Europe dominée par l’Allemagne. En janvier, il l’a reconnu en déclarant que « l’Allemagne et la France [...] doivent devenir des pionniers pour relancer l’Europe. » Il a même placé « l’Allemagne » en tête de liste devant la France ! Cet homme aurait-il oublié la brutalité des tentatives de l’Allemagne de dominer la France et d’autres parties de l’Europe lors de la guerre franco-prussienne et des Première et Seconde Guerres mondiales ?
Les nations d’Europe de l’Est telles que la Lituanie ignorent également l’histoire sanglante de l’Allemagne et l’encouragent plutôt à diriger l’Europe. « Nous voulons une Allemagne forte », a déclaré l’année dernière le général Mindaugas Steponavičius, chef de l’état-major de la défense de la Lituanie. Laurynas Kasčiūnas, président du Comité de sécurité nationale et de défense de la Lituanie, a déclaré : « L’armée allemande est formidable ; nous sommes très reconnaissants de l’avoir ici. »
Lorsque les Allemands ont occupé la Lituanie pendant la Seconde Guerre mondiale, ils ont tué plus de 90 pour cent des Juifs du pays—plus de 130 000 personnes—ainsi que des milliers d’autres individus. Mais l’Union soviétique, dirigée par les Russes, a chassé les Allemands et transformé la Lituanie en une république soviétique réprimée, ce qu’elle est restée jusqu’à l’effondrement de l’Union soviétique.
Il est incroyable que les habitants de pays tels que la Lituanie demandent aujourd’hui à l’Allemagne de disposer d’une plus grande puissance militaire, d’un leadership accru et d’un plus grand contrôle sur l’Europe. Ils connaissent bien l’histoire du militarisme allemand. Ils en ont terriblement souffert ! Bien qu’ils connaissent intimement cette histoire récente, ces peuples veulent une Allemagne plus forte !
Pourquoi ? Parce qu’ils craignent Vladimir Poutine et la Russie encore plus que l’Allemagne.
Les Lituaniens et d’autres ont le sentiment de devoir choisir entre deux maux. Cela vous donne une idée de la peur que l’Europe éprouve à l’égard de la Russie—et l’Europe de l’Est craint la Russie encore plus.
La peur de l’Europe face à la Russie voisine de Poutine contribuera à façonner et à former le Saint Empire romain d’une manière assez soudaine.
L’Europe craint de plus en plus la Russie parce qu’elle sait que l’Amérique n’a pas la volonté de la protéger comme elle l’a fait dans le passé. L’Amérique a une volonté brisée, et l’Europe et le monde le savent ! Cela aussi a été prophétisé (Lévitique 26 : 19).
Une prophétie clé
Feu l’éducateur Herbert W. Armstrong a prophétisé pendant des décennies qu’une puissance européenne forte s’élèverait, composée de nations de l’Europe de l’Est et de l’Europe de l’Ouest. Il a dit cela alors que le rideau de fer coupait l’Europe en deux et que l’Union soviétique semblait invincible. Comment le savait-il ?
Pour trouver la réponse, nous devons examiner une prophétie cruciale dans Daniel 2. Dans ce chapitre, Dieu donne au roi Nebucadnetsar une vision d’une énorme statue représentant les puissants empires non israélites qui allaient gouverner le monde depuis l’époque de Nebucadnetsar, il y a 2500 ans, jusqu’au retour, encore futur, de Jésus-Christ. La tête d’or de l’image représentait Nebucadnetsar et son empire mondial. Venait ensuite l’Empire médo-perse, représenté par la poitrine et les bras d’argent. Puis le ventre d’airain, qui représente Alexandre le Grand et l’Empire gréco-macédonien. Enfin, le puissant Empire romain, symbolisé par des jambes de fer, a vu le jour.
L’histoire révèle la signification des deux jambes, alors que l’Empire romain était divisé, avec sa capitale occidentale à Rome et sa capitale orientale à Constantinople (aujourd’hui Istanbul, en Turquie). Mais le symbolisme devient encore plus précis.
L’Empire romain est tombé en l’an 476. Mais la Bible précise que cette prophétie concerne « la suite des temps » (Daniel 2 : 28), c’est-à-dire notre époque moderne. D’autres prophéties—en particulier celles de Daniel 7 et d’Apocalypse 13 et 17—révèlent en détail ce qu’il adviendra de cet empire : dix gouvernements successifs y seraient établis, et les sept derniers de ces dix gouvernements s’uniraient à une grande fausse église. C’est ainsi que l’Empire romain, symbolisé par ces deux jambes, survivrait jusqu’au temps de la fin.
Vous pouvez suivre l’accomplissement de cette prophétie à travers l’histoire. Les siècles qui ont suivi ont vu plusieurs dirigeants comme Charlemagne, Otton le Grand, Napoléon et Hitler ressusciter à chaque fois l’Empire romain de ses ruines ! À partir de la restauration de cet empire par Justinien en l’an 554, il y a eu six résurrections de ce que l’on appelle le Saint Empire romain—l’union de l’Église et de l’État. Il n’en reste plus qu’une avant le retour de Jésus-Christ.
Ce qui se passe aujourd’hui en Europe montre que la résurrection finale est en train de se mettre en place très rapidement.
Une superpuissance à dix nations prophétisée
Remarquez ceci : bien que l’Empire romain soit symbolisé dans Daniel 2 par des jambes de fer solide, le verset 41 dit que les pieds et les orteils sont faits « en partie d'argile de potier et en partie de fer ». Les dix orteils représentent la résurrection finale du Saint Empire romain—celui qui est en train de se former. Ces dix orteils représentent les dix rois qui régneront à l’époque moderne, lors de la septième et dernière résurrection du Saint Empire romain. Ces 10 rois sont également décrits dans Apocalypse 17 : 12.
En suivant le symbolisme de l’image, Daniel montre que ces dix orteils sont divisés, probablement avec exactement cinq sur la jambe orientale et cinq sur la jambe occidentale. Cela suggère que cinq des rois qui s’uniront pour former cette superpuissance européenne viendront d’Europe de l’Ouest et cinq d’Europe de l’Est.
En 1981, M. Armstrong a écrit : « Lorsque ce Saint Empire romain se matérialisera, il se matérialisera soudainement. Si rapidement que vous en aurez le souffle coupé ! Et le monde entier sera stupéfait et émerveillé quand ils verront les choses qui sont prophétisées. Par exemple, 10 nations en Europe—probablement cinq d’entre elles en Europe de l’Ouest et cinq en Europe de l’Est—faisant revivre, ressuscitant, le soi-disant Saint Empire romain du Moyen Âge. » M. Armstrong a prophétisé cela pendant plus de 50 ans.
En avril 1952, bien avant l’effondrement de l’Union soviétique, la revue la Bonne nouvelle, dont M. Armstrong était le rédacteur en chef, écrivait : « La Russie pourrait rendre l’Allemagne de l’Est aux Allemands, et sera obligée de renoncer à son contrôle sur la Hongrie, la Tchécoslovaquie et certaines parties de l’Autriche pour compléter l’union à 10 nations. »
Puis, dans une brochure publiée pour la première fois en 1955, M. Armstrong a écrit : « Certaines des nations des Balkans vont sortir de derrière le rideau de fer. [...] La Russie va probablement perdre encore plus de ses satellites d’Europe de l’Est. » Il a répété essentiellement la même chose en 1956 et à plusieurs autres reprises. Nous avons rassemblé toutes ces déclarations dans notre brochure Il avait raison (demandez votre exemplaire gratuit).
Les prophéties selon lesquelles la Russie perdrait son emprise sur les nations d’Europe de l’Est se sont maintenant réalisées ! La partie orientale et certaines parties de la partie occidentale de cet empire sont en plein développement.
La prophétie accomplie est la grande preuve de l’existence de Dieu. Et la quantité de prophéties qui s’accomplissent en ce moment est telle que l’humanité n’a aucune excuse !
Le Poutine de l’Europe
Une autre prophétie clé que la guerre de la Russie contre l’Ukraine contribuera à réaliser est la montée d’un homme fort en Europe. C’est ce qui unira les nombreux peuples et nations d’Europe avec la puissance et la résolution commune nécessaires pour faire face à la Russie.
Daniel 8 : 23 (version Darby) nous dit que, « au dernier temps », nous devrions nous attendre à voir « un roi au visage audacieux » surgir en Europe. « [S]a puissance sera forte, mais non par sa propre puissance ; et il détruira merveilleusement, et il prospérera et agira ; et il détruira les hommes forts et le peuple des saints » (verset 24).
La peur croissante de la Russie en Europe jouera un rôle clé dans l’accomplissement de cette prophétie ! Les peuples voient la démocratie et le droit international échouer, ils veulent donc un personnage de type Poutine. Il sera le « roi » en chef des 10 rois de l’Europe, représentés par les 10 orteils.
Outre cet homme fort, l’Église catholique jouera également un rôle majeur dans l’unification de tous ces pays européens disparates.
Une grande partie de ce que Dieu le Créateur a prophétisé par l’intermédiaire de M. Armstrong a déjà été accomplie. Maintenant, nous devons nous attendre à voir la dernière partie de ces prophéties se produire ! « Dix rois » émergeront ! Les 27 nations qui composent actuellement l’Union européenne vont être réduites à 10. Elles seront sous un chef qui dirige d’une main de fer et unifiées par l’Église catholique romaine. Elles constitueront alors une puissance mondiale supérieure à celle de la Russie ou des États-Unis !
Aujourd’hui, l’Union européenne dispose déjà d’un pouvoir considérable, et c’est particulièrement vrai pour l’Allemagne. Les Allemands dirigent déjà l’Europe et prennent de nombreuses décisions économiques et politiques. Et bientôt, un despote allemand dirigera militairement 10 rois.
Le monde d’aujourd’hui est à l’aube d’un grand conflit. La plupart des Américains ne le reconnaissent peut-être pas, mais de plus en plus d’Européens le reconnaissent. Ils estiment qu’il est urgent de pouvoir s’opposer à la Russie. Et comme ils doutent de la fiabilité de l’Amérique, ils vont s’unir et intégrer toute leur puissance militaire.
L’urgence croissante de se protéger amènera les dirigeants européens à réduire le nombre de pays dans leur union et à combiner leur puissance en soutenant un « roi au visage audacieux » ! Cet homme puissant utilisera alors la puissance de l’Europe pour affronter Vladimir Poutine et certaines nations asiatiques comme la Chine qui s’allient à Poutine (Ézéchiel 38 ; Apocalypse 16 : 12).
La guerre de la Russie contre l’Ukraine catalyse la montée d’une grande puissance ! Poutine ne le comprend pas puisqu’il ne connaît pas les prophéties de la Bible. Mais il le saura bientôt. Et l’affrontement colossal entre ces deux puissances apportera au monde plus de souffrances qu’il n’en a jamais connues.
Ce qui se passe à la fin
Ces prophéties pourraient sembler décourageantes, mais la Bible nous assure qu’elles ont une conclusion positive. Daniel 8 : 25 dit que l’homme fort européen « se lèvera contre le prince des princes » (version Darby). Cet homme mortel essaiera de lutter contre le Christ Lui-même ! Le résultat est qu’« il sera brisé, sans l'effort d'aucune main ». Le Messie reviendra sur Terre au plus fort de la violence, affrontera cet homme et mettra fin à ces guerres cataclysmiques. La superpuissance militaire de dix nations sera complètement écrasée.
Après avoir décrit tous les royaumes qui ont régné sur le monde depuis l’époque de Nebucadnetsar jusqu’à la future superpuissance européenne, Daniel 2 montre la destruction de l’image par une pierre venue du ciel. L’image est emportée par le vent comme de la poussière, et la pierre du ciel devient une montagne qui remplit toute la terre (versets 34-35). Daniel explique la signification de tout cela par cette déclaration profondément inspirée : « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement » (verset 44). Cela décrit la fin de l’image de Daniel 2 et de tous les gouvernements humains ignorants, inefficaces, violents et répressifs. Dieu fracassera le règne de l’homme pour toujours !
S’agit-il d’un message sombre ? Il décrit en détail les nombreuses souffrances qui vont bientôt affliger le monde—les plus grandes souffrances de l’histoire. Mais tout cela est directement lié à la venue de Jésus-Christ, lorsque toutes les souffrances prendront fin et que Dieu inaugurera une ère de paix, d’accomplissement et de vie joyeuse pour le monde ! C’est le message le plus rempli d’espoir et le plus radieux que vous puissiez jamais entendre !